Copies écrit d'invention.

Sujet: http://ekladata.com/sxSQ9U1BvQ5x6SQZ_8nWCwmgZDs/CORP_hypocrisie.pdf

Invention. Le portrait d’un hypocrite aujourd’hui.

M. Untel a pour tout moyen de locomotion les transports en commun, mais il roule dans un tout-terrain flambant neuf le dimanche ; de même, il est habillé simplement mais confortablement : une chemise et une cravate en été, recouverte d’une veste en daim pendant l’hiver. Il offre à sa femme de la fourrure authentique d’origine arctique, qu’elle a très grand soin d’exhiber.

Il ne dit pas : le Vélib et mes jambes, au contraire, il passerait pour ce qu’il est, pour un hypocrite et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un être humain responsable. Il est vrai qu’il fait en sorte qu’on le croie, sans qu’il le dise trop fort, qu’il roule en Vélib et qu’il se sert de ses jambes.

Il y a quelques DVD soigneusement rangés sous son écran plasma. Lisez les titres, c’est Le jour d’après, une interview de Nicolas Hulot, Une vérité qui dérange d’Al Gore. Mais, la poussière témoigne de sa fausse passion pour l’écologie.

S’il roule en pleine campagne, et qu’il aperçoit au loin un auto-stoppeur devant qui il est nécessaire qu’il soit sympathique, la portière ouverte, le sourire commercial, l’air amical lui sont familiers : il joue un rôle.

S’il est chez des amis, ou à un dîner de famille, il observe d’abord de qui il peut se faire remarquer ; et, selon le résultat, il s’assoit et parle de son exploit du jour au supermarché, où il aurait acheté du jus d’orange « commerce équitable », ou alors partira allumer une cigarette dehors, le téléphone vissé à l’oreille.

Arrive-t-il vers lui un citoyen respecté qui le verra et peut l’entendre, non seulement il parle de la voiture électrique qu’il a en vue mais il en montre des photos, soutenant que son 4x4 est provisoire. Si l’homme honnête s’en va, M. Untel, qui le voit partir, parlera de sa nouvelle galerie de toit.

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écrire une lettre ouverte.

Invention.

Dans une lettre ouverte aux lecteurs, un éditeur répond aux critiques et justifie son choix de publier des romanciers modernes. Ecrivez cette lettre ouverte

Chers lecteurs, chères lectrices,

Je me permets d’utiliser cette tribune du Monde pour répondre aux actes d’accusations que j’ai reçus à propos de mes dernières publications. Oui, je vous l’accorde, la maison d’édition que je dirige est ancienne et respectable : elle a gagné plusieurs fois le prix Goncourt, et elle jouit d’un grand prestige dans tous les milieux intellectuels de Paris. Mais, depuis un an, j’ai publié les œuvres de Michel Butor, de Marguerite Duras et d’Alain Robbe-Grillet qui ont révolutionné le roman.

Leurs personnages ne sont pas décrits, dites-vous, on ne peut pas se les imaginer, ils sont vides, on ne sait rien sur eux. Le temps des romans de Balzac qui voulait faire « concurrence à l’état civil » est bel et bien révolu, c’est vrai. Aujourd’hui, nous sommes davantage les héritiers de Freud : ses découvertes en psychanalyse ont bousculé tout ce que l’on pouvait penser sur l’individu, le sujet pensant. Notre inconscient se révèle être le moteur de nos actes : les profondeurs du sujet, ses zones d’ombre, son obscurité à lui-même et aux autres remettent en cause cette notion de vérité, si rassurante…Non, nous ne pouvons jamais tout savoir sur les autres, ni sur nous : nous avons une part d’énigme, d’incompréhensible qui se reflète dans ces personnages.

Ces personnages : ce sont des monstres ! Des malades sans cœur et machiavéliques ! C’est vrai que l’on peut être choqué par l’absence de sentiments de ces personnages : Lol V. Stein ne ressent rien depuis la fin de son amour, elle utilise les autres personnages pour rejouer sa névrose, sans prendre en compte leur individualité. Meursault ne verse pas une larme à l’enterrement de sa mère, il reste de marbre. Cette indifférence vous trouble, n’est-ce pas ? N’est-ce pas le miroir de notre propre indifférence face aux autres ? Les bons sentiments servent souvent de bonne excuse, masquent hypocritement notre désintérêt pour autrui. C’est le dérèglement de notre société, le non sens de certains faits qui est en jeu ici.

C’est n’importe quoi, l’auteur change le nom du personnage en cours de roman, le narrateur dit une chose et son contraire, enfin, où est la logique dans ce type de texte ? Y a-t-il un début ? une fin ? cela ressemble à un brouillon inachevé, un squelette décharné, sans queue ni tête. Bien. Je voudrais juste faire part de ma lecture de ces œuvres étranges. Pour moi, ce sont des romans poèmes : la raison doit être muette face à ces romans. On doit se laisser porter, broyer par ces romans comme Jacques Hold s’abandonne à Lol V. Stein. Ces textes ont une grande puissance poétique : ils font rêver mais de manière trouble, parfois ils inquiètent mais la force des images est toujours très frappante. La « marche de prairie » d’Anne-Marie Stretter, les yeux « poignardés » de lumière et cernés de noir de Lol, la nuit du casino qui devient un bateau, autant de métaphores fascinantes, que l’on doit ressentir plus qu’expliquer.

Comme nous le dit Butor dans la Modification, la lecture de ces romans est un voyage salutaire, qui va nous débarrasser de certains préjugés, d’images toute faites que nous avait imposées le roman traditionnel. On nous laisse enfin imaginer ! on nous fait une place au cœur du texte : risquons de la prendre.

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Ecrire un dilemme, monologue délibératif.

Corrigé sujet d’invention. (sujet Valjean)

Texte 1

Lorsque j’étais bagnard, tout le monde me dévisageait, je voyais à travers leurs yeux le jugement qu’ils me portaient : je n’étais qu’un simple animal mis en cage parmi tant d’autres. Ce regard pesait au fond de moi car j’avais moi-même pris conscience de cette dure réalité : je n’étais plus considéré comme un homme. J’avais perdu toute trace, même insignifiante d’humanité.

Aujourd’hui, après être sorti de cet enfer déshumanisant pour tout homme quel qu’il soit, j’ai acquis à la sueur de mon front et grâce à l’envie de revanche, une certaine renommée. Cela flatte mon ego : je me sens revivre. Je ne suis plus cette bête solitaire mise en cage pour une injustice, qui avait perdu toute émotion. Je suis donc désormais une personne respectée grâce à ma nouvelle identité, je me suis forgée une nouvelle vie. Mais, pour être considéré comme tel, je dois continuer à tout mettre en œuvre pour pérenniser mon nouveau statut, ma réputation auprès des citoyens.

Mais, voilà que je suis confronté à un dilemme qui pourrait m’emporter au fond du gouffre : tout s’écroule. J’ai promis d’exaucer le dernier souhait de la défunte Fantine qui est de recueillir sa fille Cosette, prise dans les griffes des Thénardier. Je ne peux pas faillir à cette requête, je me suis engagé, il en va de ma loyauté, de mon honneur. Mais, j’apprends que le policier Javert, cet être malfaisant qui est à ma poursuite, tel un loup enragé, a arrêté un miséreux qu’il prend pour moi. Que dois-je faire ? De tout côté, mon mal est infini : dois-je sauver Cosette ? cette pauvre petite innocente qui ne connaîtra jamais le bonheur sans moi. Mais alors, je ne respecte pas mes principes car je laisserais un innocent vivre le même enfer que j’ai connu : le bagne. Mais, d’un autre côté, si je me dénonce, je ne pourrais pas honorer ma promesse envers Fantine ! Non, je ne suis pas ce genre de personne. Quel visage retrouverais-je dans le miroir quand je me regarderai ? …Je ne peux assumer cela toute ma vie. Je suis en plein doute et en plein désarroi : Champmathieu ? Cosette ? Dieu, aide-moi dans cette douloureuse épreuve.

Texte 2

Quelle peine d’avoir à respecter de telles valeurs ! Ces qualités que l’on recherche et que l’on admire me font aujourd’hui, au contraire, bien souffrir ! J’en suis venu à devoir choisir entre l’honneur et ma tranquillité. L’hésitation est le pire de tous les maux. Faut-il sauver un homme innocent ou une fillette exploitée ? Dois-je abandonner ma promesse de la délivrer au profit d’un homme injustement inculpé ? quelle douloureuse voie devrais-je suivre ? C’est une bien cruelle bataille que de faire un choix. J’ai été bagnard et je suis devenu maire. Pourquoi ce passé revient-il ? à cause de cet homme arrêté à ma place, tout ce que j’ai construit est sur le point de s’effondrer ! Ainsi s’achèverait mon combat ? Qu’en deviendrait la petite Cosette ?

Bien sûr, il est évident qu’un homme innocent ne doit pas connaître l’enfer du bagne. J’en suis sorti tant bien que mal et je ne peux laisser un être humain y entrer s’il ne l’a pas mérité. Une injustice aussi flagrante se doit d’être réparée. Je ne la laisserai pas détruire la vie d’un homme en m’en donnant la responsabilité. Il n’est pas coupable et faire une telle chose serait bien cruel. Il en va également de mon honneur, plus important que ma liberté. J’assume mes actes. Non, Champmathieu ne peut être enfermé à cause de cet infâme Javert ! Ah ! Si la police faisait correctement son métier et ne se précipitait pas pour arrêter des innocents comme des aigles face à une proie ! Champmathieu irait librement et moi, ma foi, je pourrais administrer tranquillement mon village. Mais les lois sont faites pour être respectées. Je préfère redescendre au bagne et purger ma peine que laisser un homme qui les a suivies le faire à ma place. Apprenons au moins l’honneur et la justice à Cosette.

Que dis-je ? J’irais, je retournerais m’enfermer moi-même en laissant ici les gens qui ont besoin de moi ? Abandonner Cosette, cette enfant exploitée, tiraillée, fragile et si chétive ? Elle qui n’a besoin que d’amour et d’un peu d’attention ? Jamais ! Je la protégerai ! Et en oublier la promesse faite à Fantine sur son lit de mort ! À trop écouter l’honneur, la raison en devient aveugle ! et mes responsabilités ? Quel genre de maire partirait, décevant ses citoyens et les laissant aux mains de jeunes crapules ? Les abandonner pour un homme sans importance, un vagabond ? Mais ils comptent sur moi ! Tous ! Fantine, Cosette, tous ont confiance en M. Madeleine ! Mais qu’en est-il de Jean Valjean ? Revivre l’horreur du bagne ? Avec l’erreur de Javert il est bien tranquille. Un homme à sa place en prison et lui menant une vie agréable sous un nouveau nom, en toute sécurité…Diable ! Pourquoi faut-il choisir ? J’aurai préféré ne rien savoir et regarder grandir Cosette.

Mon esprit s’égare. De toute façon, que je parte ou que je reste, je ne serai pas paisible. Laissons la ville élire un nouveau maire et demandons à Etienne de veiller de loin sur Cosette, le temps que je revienne. M. Madeleine prend congé et Jean Valjean revient rétablir la justice. Une vie humaine est trop importante pour jouer avec. Je préfère me dénoncer et y laisser ma liberté. Mais je l’ai promis et j’en refais le serment, je reviendrai récupérer Cosette.

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Sujet: les premiers instants d'une représentation théâtrale:

Les lumières s’éteignent. Une à une tout d’abord, puis la lumière se tamise jusqu’à ne devenir qu’une ombre. Les discussions s’arrêtent brutalement, comme si les bouches qui les avaient fait naître s’électrisaient ensemble et restaient légèrement ouvertes, en proie à une attente mêlée de curiosité.

Les trois coups retentissent. Tap. Tap. Tap. Un son mat, fort, qui s’élève en semblant se propager et s’infiltrer partout. Ce sont ces quelques secondes – qui séparent avec une douce brutalité la période d’excitation et l’instant de merveille à l’ouverture du rideau – qui me mettent le plus à l’épreuve : c’est une attente difficile. Est-ce normal que mon cœur batte aussi fort, que je sois parcourue de frissons ? la peur d’être déçue par la mise en scène ou bien la peur de ne plus aimer tout simplement cette pièce, qui m’a fait rêver et m’évader ? Peut-être. Sûrement. A vrai dire, je n’en sais rien car c’est un sentiment confus. Peut-être est-ce de l’angoisse ? le rideau de velours rouge du théâtre de la Colline s’entrebâille, en provoquant une belle ondulation sur l’ensemble du lourd rideau, puis fuit rapidement, dévoilant avec brutalité la scène.

Une explosion de lumière arrive à mes yeux, habitués à l’obscurité. Enfin, la scène est là : un parquet d’une belle couleur claire et qui rappelle les champs de blé en été, une simple table basse en bois et en fer forgé, claire, elle aussi, et un fauteuil ancien, usé, avec des pieds en bois sculptés et une étoffe d’un très agréable marron chaud qui le recouvre. Dans le fond de la pièce, on distingue deux grandes fenêtres, d’un style ancien, comme l’on en trouve si souvent dans les anciennes maisons de maître du XVIIIème siècle. La lumière semble s’engouffrer et inonde la pièce qui prend de belles teintes avec une pointe d’été. Le décor est beau et simple, fidèle aux indications données par la première didascalie de La Cerisaie, fidèle à la première représentation de 1904 de la pièce, fidèle au réalisme tchékhovien.

Cinq secondes. Cinq secondes, c’est le temps, le temps infini qui s’est écoulé et qui m’a suffit pour me ravir et me charmer. C’est alors le moment de se concentrer sur les acteurs car ce sont eux qui portent le lourd fardeau de la réussite du spectacle, c’est d’eux dont dépend toute la pièce, voilà pourquoi les gens qui fréquentent le théâtre sont si exigeants.

Ermolaï Lopakine entre en scène et s’installe avec nonchalance sur le fauteuil resté libre. Il n’a pas encore prononcé un mot, mais, déjà, son visage, fièrement relevé, et son regard, à la fois surpris, hagard, rêveur et décidé me touche et se plante droit dans mon cœur, fixé par un trait de beauté, de sensibilité qui émane du plus profond de lui, car j’ai cru ressentir que l’acteur était imprégné du rôle, qu’il n’était plus vraiment lui-même et qu’il allait devenir, pour deux heures, un autre homme. Entre Douriacha, la servante. Elle est jeune, frivole, jolie, un peu sotte. Sa démarche est souple et enjouée, son sourire se dessine, triomphant, sur ses joues rondes. L’actrice est une belle femme, à la voix flûtée et qui joue admirablement bien.

A ce moment, je ne suis plus moi, je ne sais pas où je suis, je suis devenue une partie de la pièce car les acteurs ont réussi en quelques instants à me faire plonger dans les profondeurs de la pièce. Je sens les plis de mon front et mes sourcils que je fronçais se relâcher. Je m’installe plus confortablement dans mon fauteuil, les yeux rivés sur la scène, prête à passer un moment agréable.

La pièce avance avec son entrain ou plutôt sa langueur, telle que je me l’étais imaginée. Tout me revient, tout arrive à moi. Les émotions, les sensations que j’ai ressenties lors de la lecture de la pièce. Mais c’est surtout cette première image de la scène qui est importante car c’est elle qui va rester et s’imprimer dans ma tête, gravée à tout jamais par cette pièce qui a su me charmer, me faire vibrer et rencontrer l’œuvre avec sa représentation car « notre rencontre avec une œuvre n’est jamais pure passivité ». L’attente angoissée et impatiente a fait place au plaisir de la surprise et de la découverte. Découvrir le jeu des acteurs, commencer à travailler avec eux, construire la pièce à nous tous : les spectateurs apportent en ce moment même le petit plus qui contribue à la réussite de la pièce.

Seule, la voix d’Ermolaï Lopakhine domine le silence de respect et d’admiration qui occupe la salle.

Dix minutes se sont écoulées maintenant. Mon esprit part et s’emporte déjà avec la pièce, réagissant et répondant intérieurement avec les sentiments et les états d’esprit des personnages de la pièce.

Je ressens ce qu’ils ressentent, je pense ce qu’ils pensent. Je parle du Théâtre.

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Même sujet (seconde 2015)
https://www.youtube.com/watch?v=12twXcL58YA
La scène des portraits.
Au début de la scène, je vois quatre lits avec une femme sur chacun des lits et Alceste qui parle à ces femmes. Je me pose des questions: qui sont ces quatre femmes? Je croyais qu'il n'y avait qu'une femme, Célimène, dans le coeur d'Alceste. Et là, en fait, c'est Célimène dans le lit et le miroir reflète ce lit en plusieurs fois. cela donne une dimension assez bizarre mais intéressante avec plusieurs angles de vues et une sensation de profondeur de la scène: le décor s'en trouve enrichi. Comme la lumière est dirigée sur la scène, le public est plongé dans le noir complet. La lumières est jaune un peu foncée, la scène est un peu plus sombre et cela donne un côté intime entre Alceste et Célimène. En observant les personnages, je vois qu'Alceste, qui n'est pas un homme qui ne laisse faire est sous la domination de Célimène. Alceste est torse nu, signe de vulnérabilité alors que Célimène est un peu plus couverte, très légèrement, mais couverte et debout. un homme soumis par une femme: je ne suis pas stupide pour dire que les hommes sont supérieurs aux femmes mais c'est par rapport aux façons de penser des spectateurs du XVIIème siècle. certaines personnes pourraient être outrées, comme ceux de l'Eglise, même s'ils détestaient déjà les pièces de théâtre, mais là, Molière jouait avec le feu. Cela a peut-être été un argument quand la Compagnie du Saint Sacrement a attaqué les pièces de Molière. Mais, je suis admiratif de la persévérance de Molière et des prises de risques qu'il a prises.
Là, les marquis arrivent et la lumière change. Du jaune foncé, on passe au blanc très clair, ce qui montre une convivialité sur la scène et cela englobe tous les personnages. Célimène contrôle tout le monde. Quand les marquis arrivent, ils sont tous sous le charme de Célimène, c'est une séductrice et une coquette. Mais, ce qui est déroutant, c'est que les marquis ramènent du champagnes et des viennoiseries et font la fête sur le lit (sauf Alceste). Et, en plus, sur un lit, un lieu intime, là où siègent les couples amoureux: c'est dérangeant. Ce qui m'a agacé, c'est la voix et le rire forcé des marquis et de Célimène. C'est typiquement une caricature de la noblesse, par excellence. Ils mangent et boivent des choses exquises et n’arrêtent pas de rire d'ivresse.
Quand je vois un des marquis qui ne quitte pas de vue le visage de Célimène et quand il est suspendu à ses lèvres, j'ai beaucoup ri. Cette pièce a des côtés tragiques, elle montre l'hypocrisie des gens mais il y a des moments comiques. Cependant, Alceste doit subir ces gens qui ne pensent qu'à s'amuser, rire et critiquer et je me dis: "Il doit supporter ça?!" Alceste est vraiment patient et je le trouve intéressant. Et quand Célimène critique Alceste en l'humiliant devant les marquis, j'ai senti une sorte de compassion pour lui. Mais, en regardant bien, J'ai vu aussi Célimène pleurer, des larmes glisser sur ses joues. Cela montre que Célimène critique à contre coeur: dans ce monde-là, pour se faire respecter, il faut humilier la personne différente. cette façon de faire me désespère un peu. Hum, vivement le suite pour savoir ce qui va se passer.
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écrire un discours.

Sujet: Nous sommes en 1789. Candide a une cinquantaine d'années à présent. Les nouvelles de la Révolution qui a lieu en France provoque en lui une vague d'espoir. Il se rend à Paris où il prend la parole au cours d'une assemblée révolutionnaire. Il y dénonce avec éloquence l'intolérance et les inégalités dont il a été le témoin pendant sa vie pour proposer sa vision d'un monde meilleur. Ecrivez son discours en étant le plus éloquent possible et en montrant votre connaissance de l'oeuvre de Voltaire. 

Votre discours devra être organisé avec un exorde, des exemples (qui pourront être tirés de l'oeuvre Candide), des comparaisons, un appel à la mobilisation, l'évocation de l'avenir pour terminer par une péroraison.

Messieurs, je me nomme Candide et je suis présent ici dans cette assemblée pour vous faire part de mes opinions. Au cours de mon existence, j'ai vu, entendu, ressenti des choses dont vous ne soupçonnez même pas l'existence. J'ai voyagé à travers des contrées inconnues, vu des peuples et des civilisations différentes de celles que vous côtoyez. C'est pour cela que j'ai fait le voyage de Turquie, pour encourager cette révolution qui pourrait donner à la France un visage nouveau.

Qui voudrait vivre dans un pays où on ne peut épouser la femme qu'on aime, sous prétexte qu'elle possède plus de quartiers de noblesse que vous!

Qui voudrait vivre dans un pays où la violence et la guerre sont omniprésentes! où nos mères, nos sœurs, nos filles peuvent être violées, égorgées, et torturées pour assouvir les besoins de nos "héros" guerriers!

Comment peut-on accepter d'être pris de haut par un gouvernement qui refuse la diffusion du savoir?

Les inégalités présentes entre les différents rangs sociaux sont abominables. Moi, je vis dans un lieu où un membre du clergé travaille main dans la main avec une ancienne prostituée, où une vieille princesse fait le linge pendant qu'une fille de baron s'occupe de la pâtisserie et tout cela sans souci, ni discorde. Cette vision utopique devrait s'appliquer à la France toute entière, car le travail éloigne de l'Homme trois maux importants: l'ennui, le vice et le besoin.

J'ai le souvenir d'un pays que beaucoup croit imaginaire: l'Eldorado, où les enfants jouent avec émeraudes et diamants et où chaque pierre d'un chemin n'est autre qu'une pépite d'or, où le roi côtoie ses sujets de façon chaleureuse, où chacun a la liberté de penser, où la nourriture est abondante et délicieuse. Et où la vie est plus belle, tout simplement.

C'est pour cela que j'encourage la révolution. Tous ensemble, nous avons le pouvoir de changer les choses, faire de demain un avenir meilleur: donner à la France un avenir radieux. Car, quelle que soit notre race, notre couleur de peau, notre sexe, notre religion, nos opinions, nous sommes égaux. Comme le dit Voltaire: "Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères".

Ensemble, abolissons ce qui nous semble injuste!

Ensemble, éradiquons l'intolérance et les inégalités!

Ensemble, faisons de la France de demain une France libre!

Ensemble, disons oui à la Révolution!



Publié le 23 avril 2015 par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91))