le blé en herbe

Vous trouverez en annexe un corrigé du corpus qui a posé beaucoup de problèmes à la plupart d'entre vous lesquels ont oublié qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que d'appliquer la même grille de lecture aux textes proposés que celle que nous avions mise en oeuvre dans le corpus sur les personnages étudié en classe.

Rappelons aussi qu'il faut faire très attention en reproduisant la problématique : ainsi éviter absolument "Quelle VOUS semble être la conception du personnage..." : il est très malvenu d'adresser la question à votre examinateur...lequel ne vous répondra qu'en notant votre copie.

En ce qui concerne le commentaire de Maupassant, Mathilde en 1ère S1 en a composé un excellent et m'a aimablement autorisé à le reproduire ici.

Beaucoup d'entre vous ont choisi le sujet d'invention....Quelques rappels à ce sujet :

-le sujet propose de continuer le texte de Flaubert : il faut donc impérativement respecter toutes les contraintes qu'il impose. Certaines d'entre elles sont évidentes : Flaubert écrit à la troisième personne, dans un système de temps (psimple, imparfait, PQP) ; il adopte le point de vue interne de son personnage mais propose aussi un point de vue omniscient afin de montrer le contraste entre l'émerveillement de son personnage et la réalité : le vieillard par exemple. Flaubert nous montre ainsi combien Emma vit dans une illusion

-d'autres contraintes sont bien moins évidentes : il faut avoir perçu la réflexion sociale : Emma fille d'un riche paysan et mariée à un pseudo médecin balourd est forcément émerveillée par cette société où se mêle l'aristocratie et la bourgeoisie riche. L'argent, le luxe la ravissent et une partie de la description procède de ses sentiments mais Flaubert inclut des notations réalistes pour montrer que sous ces apparences flatteuses se cache également la médiocrité...

-le sujet impose le récit d'une scène de BAL ( et non un repas comme certains l'ont fait). Il suggère donc implicitement de jouer sur un TOPOS littéraire ( certaines lectures pouvaient aider à en déceler les caractéristiques) : le bal comme point culminant de la vie mondaine, croisé avec le topos de la première rencontre et du coup de foudre, on atteignait un summum du romanesque mais le sujet invitait là aussi implicitement à contrebalancer le topos par des éléments dissonants pour souligner le travail du réalisme.

De sorte qu'au final...le sujet n'a pas été traité si avantageusement que cela...