Il faisait beau ce matin du 2 mai. Un ciel radieux, une nature printanière qui contrastaient avec le récit poignant de la guide qui nous fit revivre les derniers instants de plus d'un millier de résistants et d'otages qui furent fusillés dans les sous-bois au pied du fort du Mont-Valérien entre 1941 et 1944.

Chaque lieu était chargé d'émotion.

La chapelle où les condamnés attendaient leur mort et où sont aujourd'hui entreposés les restes des poteaux d'exécution, des "boîtes de transport" pour les corps à l'allure de cercueils et sur les murs encore visibles quelques graffitis; un nom, une date, un slogan pour la France, la liberté ...

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En face, une cloche réduite au silence sur laquelle sont inscrits les noms de tous les condamnés dont on connaît l'identité classés par date. Il n'y a que des hommes, les femmes ne pouvaient pas être exécutées. Elles étaient pendues ou décapitées. Certains noms sont célèbres, ceux du groupe Manoukian, quelques autres dont les noms résonnent dans les noms de rues, d'écoles avoisinantes. Il reste de la place pour ceux dont on découvrirait l'identité maintenant.

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Un petit musée rappelle la politique nazie de répression et de terreur pendant l'occupation. Au centre des lettres , les dernières écrites par les condamnés à mort à leur famille. Ces témoignages sont bouleversants. A la demande de la guide, Mélissa et Laura nous en lisent une, celle de Jacques Grinbaum.

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Nous poursuivons notre parcours par la clairière des fusillés. Il y a là une grande stèle rappelant les évènements qui s'y sont déroulés. Mais datant de 1959, cette stèle est aussi le témoignage d'une certaine manière de faire l'histoire car elle contient plusieurs erreurs: les dates de présence des nazis sur le site, le nombre de fusillés multiplié par 6 et la nature de ces condamnés à morts où seuls les résistants sont cités.

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Nous finissons notre visite par la crypte située à côté du mémorial de la France combattante. S'y trouvent 16 cénotaphes pour 16 personnes symbolisant tous les aspects de la France combattante (tous les types d'armées, hommes et femmes, résistants, compagnons de la libération...). Une flamme en acier symbolise également les martyrs de la déportation. Il reste une place pour le dernier compagnon de la libération qui mourra.

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