Histoire des arts Léonard de Vinci Levallois-Perret

La performance, comme un art permettant l'émancipation?

31mars

Dans quelle mesure la performance permet-elle à l’artiste de s’émanciper des normes sociétales et artistiques ?

Comment la Performance s’est-elle imposée comme un art de l’émancipation ?

La Performance, un Art de l’émancipation ?

 

Bidaine Philippe, L’art contemporain, Scala, 2011.

Couturier Elisabeth, Art contemporain. Le guide, Flammarion, 2015

Goldberg Roselee, La Performance du futurisme à nos jours, Thames et Hudson, l’univers de l’art, 2001-2012.

Péquignot, De la performance dans les arts. Limites et réussites d’une contestation, article issu de https://www.cairn.info/revue-comminications-2013-1-page-9.htm

Comment la définir ?

Manifestation artistique individuelle, éphémère qui se produit devant un public et se fonde sur l’action, le geste d’un artiste : actioninghappening, termes similaires pour décrire l’art de la performance. L’artiste se met en scène, se raconte, s’identifie à une trame dramatique, dispose de son corps et le sacrifie parfois en une parade masochiste. Les tenants du body art furent les 1ersexpérimentateurs de cette pratique.

Quelle est son origine ?

Apparue dans les années 50, mais son origine est sujet à discussion (au Japon dans le mouvement Gutaï ou avant en 1914 dans le manifeste futuriste en Europe?. La performance atteint son apogée dans les années 60, puis disparaît et renaît depuis quelques années. 

La performance a d’abord été expérimentée par des plasticiens et non des artistes de la scène. Plus tard, on la rattache à John Cage, Cunningham ou au mouvement Fluxus qui utilisent le terme proche de « happening ».

« Tout est art, rien n’est dans l’art » Fluxus signifie que la performance associe plusieurs disciplines des arts du spectacle en les bousculant. La performance bouscule la vision de l’art de par sa transdisciplinarité ou s’inscrit dans la continuité de la nouvelle conception de l’art née avec l’art moderne, Marcel Duchamp : qu’est-ce qui fait œuvre ? Ce n’est plus le résultat mais c’est l’idée, le processus. Comment garder une mémoire de ce qui est éphémère ?

L’art de la performance défie le temps, les lieux traditionnels de l’art et transgresse les codes.

Dans quelle mesure la performance permet-elle à l’artiste de s’émanciper des normes sociétales et artistiques ?

Comment la Performance s’est-elle imposée comme un art de l’émancipation ?

 

I Un art de l’éphémère : défier le temps et l’imuable

A- Une pratique à la croisée des autres disciplines artistiques (arts vivants, arts du spectacle)

B- Les traces : quelle mémoire de l’oeuvre ?

Photos, vidéos, récits, possibilité de répéter si artiste accorde les droits

 

II Un art qui s’émancipe des lieux traditionnels (musées, galeries) 

A- Un art qui investit tout lieu possible : rue, espace public fermés comme les gares, places publiques, usines

But : rapprocher l’art du public

B- Les performeurs réinvestissent les lieux traditionnels

 

III Un art qui transgresse les codes esthétiques, qui dérange

A- La mise en scène du corps

Comment renouveler le nu dans l’art ?

B- Limites et réussites d’une contestation

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III Un art qui transgresse les codes esthétiques, qui dérange

A- La mise en scène du corps

Le corps est un des éléments les plus spectaculaires. La nudité est certes un thème classique dans la peinture, ce qui est nouveau c’est l’usage qui est fait du corps humain : avec Y Klein dès 1958, il sert de pinceau. Il est l’objet de manipulations bien plus extrèmes avec la mise en scène du corps de l’artiste lui-même, ce qui est une première rupture : le corps nu n’est plus celui du modèle comme en peinture mais celui de l’artiste. Le corps est pour le performeur un nouveau médium pour exprimer sa conception de l’être humain, du monde contemporain, démontrer les capacités corporelles, physiques, mentales...

S’interroger sur le sens de la recherche de l’artiste : pourquoi transforme-t-il leur corps, pourquoi l’éprouve-t-il, pourquoi se met-il à nu ? Quel rapport avec l’émancipation ? De quoi cherche-t-il à se libérer ? Ou quel élément de leur corps veut-il libérer ?

Dans les années 60-70, le body art ou l'art corporel se développe aux Etats-Unis, Europe et Australie. ORLAN est une des plus célèbres représentante de ce mouvement. Artiste plasticienne, performeuse, elle utilise différents médiums comme la photographie, la performance, la vidéo , l'installation pour mettre en scène son corps. 

Elle a exposé, entre autres, des oeuvres au Grand Palais à Paris lors de l'exposition Artistes et Robots du 5/04 au 9/07/18

ORLAN, Le baiser de l’artiste, 1977 à la 4eédition de la FIAC à Paris. Une artiste qui n’était pas encore connue, fait parler d’elle en proposant aux visiteurs de l’embrasser pour 5 frs ! 

Quel message veut faire passer l’artiste ? En quoi est-ce de l’art ? Quelle forme d’art ?

Elle délivre ainsi un discours féministe teinté d’humour en engageant son corps comme « matériau nouveau ». 

 

vidéo archive de l’ina : https://youtu.be/E5-xHi0rmYA

Interview d’ORLAN en 2011 :https://www.youtube.com/watch?v=tmg8KelwbDQ

Expliquez la démarche de l’artiste. Pourquoi a-t-elle « sculpté » son corps ? Pourquoi a-t-elle cherché à en faire une œuvre d’art ?

 

Durant l’été 2014, ORLAN avait raconté à Magazine Antidote Le baiser de l’artiste, cette performance audacieuse qui avait fait scandale en 1977

« J’avais créé une sculpture qui était une sorte de piédestal noir de 2,50 m de long. D’un côté, une photo de moi grandeur nature en madone, collée sur bois, de l’autre « ORLAN-Corps », qui était une photographie de mon buste nu, là aussi collée sur bois, détourée, derrière laquelle je me glissais. Entre les deux, j’avais disposé des lys, les fleurs du mariage, des cierges, et il y avait écrit : « Au choix ». Les spectateurs pouvaient soit mettre des cierges à « Sainte ORLAN », soit échanger un baiser avec «ORLAN-Corps» contre une pièce de cinq francs. Un vrai baiser ! Un vrai de vrai ! Pas un bisou enfantin ; un baiser avec la langue,d’ailleurs ce «Baiser de l’artiste» se donnait au Grand Palais, ça tombait bien ».

« On était en 1977, ça se passait pendant la Foire internationale d’art contemporain (Fiac) pour illustrer le texte « Face à une société de mères et de marchands », où je parlais des deux stéréotypes de femme auxquels il est très difficile d’échapper : Marie, la sainte, et Marie-Madeleine, la prostituée. J’avais fixé le prix de cinq francs ; il fallait que ce soit une seule pièce, qui se voit, qui soit grosse. Le prix devait être abordable pour tout le monde. On ne pouvait pas dire qu’on ne le faisait pas car c’était trop cher. Il fallait que ce soit à la portée de tous, que tous puissent échanger « Le Baiser de l’artiste » !

 « Je me souviens de mon arrivée à la Fiac – où je n’étais pas invitée – dans un état incroyable. J’ai essayé de rentrer avec mon œuvre pour faire cette performance, et tout le monde m’a jetée. J’entrais par la fenêtre, on me jetait ; je passais par la porte, on me jetait ; jusqu’au moment où je me suis dit : « Pas de problème. Je vais me mettre entre les colonnes du Grand Palais, on me verra à l’entrée et à la sortie. »

Et quand les officiels sont arrivés, mes amis ont chargé la sculpture sur leurs épaules. Les officiels et le ministre, qui ne comprenaient pas ce qui se passait, n’ont rien tenté ; ils ont fait comme si tout cela était prévu, comme s’il s’agissait d’une performance spécialement programmée pour eux. On a traversé toute la Fiac en procession ; je me suis installée vers les grands escaliers ; et là, ça a été absolument hallucinant. Un vrai scandale ! La Fiac n’avait jamais connu ça. La presse ne parlait que de ça, que du « Baiser de l’artiste ». Il faut dire que c’était spectaculaire : j’embrassais chaque spectateur qui glissait une pièce de cinq francs dans mon tronc pendant quelques mesures d’une toccata en si mineur de Bach. Et puis je déclenchais une sirène d’alarme très violente comme un surmoi qui arrêtait le baiser.

Le scandale a été énorme. J’ai été invitée chez Bouvard dans son émission Le Dessus du panier. Le lendemain, j’étais virée de mon poste de formatrice d’élèves et animatrice culturelle dans l’école privée « Les Trois Soleils ». Je me souviens encore du télégramme : « Ton attitude de ces derniers jours est incompatible avec ton rôle de formateur. Tous tes cours sont suspendus. On avisera pour ton compte.» Ce qui était bien sûr illégal. S’en sont suivies des mouvements de protestation organisés par mes étudiants, auteurs de chansons sur « Le Baiser de l’artiste ». Mais je n’ai pas été réintégrée. Je me suis alors retrouvée dans une situation abominable. Je venais d’acheter un petit appartement en bord de Saône et je ne pouvais plus le payer ; je n’avais plus de revenus. J’ai perdu beaucoup d’œuvres à cette époque.

On écrivait que j’étais une prostituée, que ce que je faisais était absolument « dégueulasse ». Mes voisins donnaient des coups de pied dans la porte, ils écrivaient « sale pute » sur les murs. Il s’est passé des choses incroyables : j’ai reçu du sperme par la poste pendant plusieurs jours de suite, des courriers de détraqués. Il y avait un climat de violence inimaginable. Et pas un mot des féministes qui auraient pu m’épauler, prendre la parole, d’autant plus que mon action était féministe. J’aurais dû être défendue, car on ne pouvait pas m’ignorer. J’étais partout, dans Le Monde, Libération, Actuel avec d’énormes papiers. Il y a même eu un bouquin de cul avec ce titre : Baiser à cinq francs, qui jouait sur les mots, sur le fait de baiser. La violence atteignait des sommets. J’étais l’artiste à abattre.

Je ne me souviens pas avoir été soutenue par le milieu de l’art non plus. Mais cela tient aussi à mon parcours. Je n’étais pas parisienne, j’étais autodidacte. Je n’appartenais pas à un mouvement, ça ne m’intéressait pas. J’ai toujours voulu construire ma singularité, seule : on s’est toujours méfié de moi et on m’a mise à distance. Au final, il y a eu une série de happy end. Cette pièce a construit en partie ma reconnaissance… et, revers de l’histoire, elle a été demandée par la Fiac pour fêter ses trente ans. On l’a installée sous verre avec, sur le mur, un texte indiquant que cette œuvre avait le plus marqué l’histoire de la foire. Aujourd’hui, elle appartient à la collection publique du Frac (Fonds régional d’art contemporain) des pays de la Loire.

Jai toujours eu envie de m’inventer moi-même, de me sculpter moi-même, de marquer de la différence avec ce qui m’entourait. En toutes lettres, en majuscules, même si les gens ont du mal à l’accepter. Encore aujourd’hui, on écrit souvent Orlan, alors que je me suis toujours battue pour apparaître, moi, dans la monotonie du texte : ORLAN. Ça me paraissait important que ma singularité, que ma force apparaissent. Je ne suis pas quelqu’un qui parle avec une voix gentille et douce, et qui dit des choses tranquilles. J’ai toujours parlé plutôt fort, je suis toujours du côté de la colère, à affirmer les choses, à avoir un projet de société.

Un nom d’artiste, c’est un nom d’artiste. Moi, c’est clair, j’ai voulu couper avec le nom du père et le corps de la mère. Je me suis choisi un nom qui n’est ni masculin, ni féminin. Je suis issue d’une famille libertaire pauvre, mais différente des autres. Mon père était anarchiste, il m’apprenait l’esperanto, il faisait des journées doubles, électricien le jour, et le soir à l’Eden Théâtre de Saint-Étienne. De temps en temps, il m’emmenait voir les spectacles depuis les coulisses. Ce sont des choses qui m’ont marquée. Je ne me suis pas construite contre mes parents, mais il leur était difficile d’accepter que je devienne artiste, que j’écrive. Ma mère surtout. Ma mère qui disait : « Ça lui passera quand elle se mariera. Tout ça, ce n’est pas grand-chose. » J’étais élevée pour avoir une vie comme tout le monde, me marier, avoir des enfants…

C’est le théâtre qui m’a sauvé (…) J’étais sur le point de continuer comme actrice, quand on m’a dit d’aller voir une comédienne exceptionnelle qui pourrait m’aider, avec qui je pourrais m’améliorer. J’y suis allée très réceptive, mais là tout est tombé. Tout s’est effondré. L’actrice déclamait son texte avec des -e muets, articulait, surjouait, bourrée de tics. C’est pour cela que je me suis tournée vers la performance. Parce qu’on peut faire la différence entre l’actant et l’acteur ; on peut se mettre en jeu soi-même tout en montrant ses ratages, sa faiblesse, s’exposer sans tomber dans les stéréotypes.

Suture/couture

J’ai beaucoup travaillé avec la mode. Mais j’entretiens un rapport conflictuel avec elle, avec cette stéréotypie des corps de défilés, avec la démarche des mannequins qu’aucune historienne de la mode n’a été capable de m’expliquer, de me dire pourquoi sur un podium les femmes marchent les pieds croisés. C’est un endroit où l’on déteste la chair, et moi j’aime la chair. Je pense qu’on a l’éternité pour être squelettique.

Je ne supporte pas que la mode donne l’image d’un corps unique, alors que la vie nous prouve qu’on a chacun des corps extrêmement différents. Selon nos âges, on n’a pas un corps, mais des corps. Quand j’ai commencé mes opérations chirurgicales/performances, avec ces deux petites bosses sur le front, les gens ont dit : « C’est contre-nature. C’est impossible de changer. » Mais c’est tout le contraire ! Entre votre tête de bébé et celle que vous avez des années plus tard, la nature s’est chargée de vous changer, elle nous donne l’exemple.

Jai un rapport ambivalent avec la mode. Les hauts talons, par exemple… Pour moi, c’est comme les pieds bandés. C’est autant de douleurs, de difficultés. L’impossibilité de courir, de marcher, de s’exprimer comme les hommes, tout cela maintient un stéréotype par rapport à une séduction construite à partir des mêmes gestes, toujours : jouer avec ses épaules, se toucher les cheveux. Moi, j’ai fait des œuvres contre. Il n’était pas question de ne pas être sensuelle, ni de cacher sa nudité, mais de proposer et d’inventer de nouvelles poses, d’avoir un corps libre qui puisse séduire autrement que par ces gestes et postures qu’on nous impose. (…)Tout cela pour dire que la mode m’intéresse énormément.


http://magazineantidote.com/art/souvenez-vous-le-baiser-de-lartiste-dorlan-a-la-fiac-1977/


Pendant 3 ans de sa vie, ORLAN transforme son corps avec des implants et se fait filmer lors de ses opérations chirurgicales. Le corps exposé à des expériences chirurgicales devient le médium de sa performance. La vidéo n'est pas l'oeuvre mais permet de pérenniser la performance, art éphémère. Ces performances impressionnantes ont marqué les esprits et ORLAN regrette que l'on retiennent en priorité ces performances alors que son art est, selon elle, plus large. 

ORLAN est féministe car elle cherche à déconstruire les clichés qui imprègnent l'image de la femme dans les médias (cinéma, magazines, publicité) : femme glamour, femme sexy, femme regardée qu'à travers son corps qui doit obéir à des canons esthétiques imposés par une société occidentale bourgeoise, capitaliste. ORLAN remet en question ce "beau corps" quitte à se mettre en danger en lui faisant subir des opérations chirurgicales. Cet acte extrême est l'essence même de la performance

ORLAN

« J’ai un rapport ambivalent avec la mode. Les hauts talons, par exemple… Pour moi, c’est comme les pieds bandés. C’est autant de douleurs, de difficultés. L’impossibilité de courir, de marcher, de s’exprimer comme les hommes, tout cela maintient un stéréotype par rapport à une séduction construite à partir des mêmes gestes, toujours : jouer avec ses épaules, se toucher les cheveux. Moi, j’ai fait des œuvres contre. Il n’était pas question de ne pas être sensuelle, ni de cacher sa nudité, mais de proposer et d’inventer de nouvelles poses, d’avoir un corps libre qui puisse séduire autrement que par ces gestes et postures qu’on nous impose. »

http://magazineantidote.com/art/souvenez-vous-le-baiser-de-lartiste-dorlan-a-la-fiac-1977/

https://www.telerama.fr/sortir/entre-chirurgie-esthetique-art-contemporain-la-folie-orlan-en-cinq-oeuvres-bien-barrees,131345.phpIStelarcsuspend son propre corps à des crochets dans l’espace.

 

Marina Abramovic née en 1946 à Belgrade en Serbieune des célèbres performeuses. Elle vit et travaille à New York. A étudié à l’Académie des beaux-arts à Belgrade. Dès ses premières performances, elle met son corps à l’épreuve. Artiste du body-art, son projet ambitionne de rendre les personnes plus libres et de vaincre leurs peurs. Elle rencontre Ulay en 1975, cherche à faire réagir le public en créant des performances qui le provoquent, souvent à la limite du soutenable. Elle étudie et repousse les limites de la souffrance physique et soumet sa force mentale à rude épreuve :

« La performance a été pour moi une forme qui a rendu possible le saut mental. La confrontation à la douleur et l’épuisement des forces physiques étaient très importants car se sont les états de la présence totale du corps, états qui maitiennent une personne sur le quivive et consciente ».

Sa 1ère performance : Art must be beautifu, Artist must be beautifull ?

https://www.youtube.com/watch?v=q00S4RDZJGI

Elle dénonce également l’image de la femme réduite à son physique, son apparence sensuelle. Parallèle avec le mouvement d’émancipation des femmes dans les années 70, elle questionne le statut de l’art : est-il forcément beau ?

 

Art et travestissement : le travestissement peut-il être considéré comme une manière de s’émanciper ou de s’exhiber pour mieux se cacher? 

Films sur le tranvestissement : Some like it hot, Billy Wilder en 1959, Tootsie de Sydney Pollack en 1982.

Yentl, film dramatique musical de Barbara Streisand sorti en 1983 et adapté de la nouvelle d'Isaac Bashevis Singer, Yentl, the Yeshiva Boy, 1962. 

Yentl est une femme juive polonaise qui veut étudier le Talmud dont la lecture est interdite aux femmes. Bravant l'interdiction, elle décide de se travestir en homme pour étudier dans une yeshiva à Bechev.

Le travesti et son ambiguïté sexuelle demeure un sujet récurrent dans l’art contemporain. En 1920, Marcel Duchamp s’invente un double féminin du nom de Rrose Sélavy. Le couple berlinois Adèle et Eva, connu pour s'exposer aux biennales et vernissages, à travers le monde, sème le trouble de leur double féminité : qui est l’homme, qui est la femme?

Combattre les préjugés

En 1989, une femme, Eva, rencontre Adele, un homme devenu femme. Deux ans plus tard, elles se rasent la tête, comme les hommes, et se maquillent, comme les femmes, créant le concept Eva & Adele, symbolisé par un logo, un coeur incrusté de leurs deux visages. Leur ambition ? Combattre les préjugés et abolir les genres. Un combat qu'elles mènent aussi en cuisinant, en faisant les courses ou le ménage, car l'art et la vie ne font qu'un. Rebaptisées « The Hermaphrodit Twins in Art », elles se photographient chaque jour pendant dix ans, maquillées à outrance et revêtues de leurs plus beaux atours. Qu'ont-elles fait avant de s'associer, nul ne le sait. Les seuls indices susceptibles d'étoffer leur biographie proviennent de leurs oeuvres, comme l'installation Hellas, composée de sept vidéos tournées entre 1989 et 2007, qui évoquent le début de leur carrière, la fusion du couple et du travail.

https://www.telerama.fr/sortir/eva-adele-l-oeuvre-troublante-des-jumelles-hermaphrodites,148009.php

 

 

 

 

 

Art et émancipation à travers la BD

3février

La BD est-elle un Art qui favorise l'émancipation?

Ex d'oeuvres romans graphiques :

Marjane Satrapi, Persépolis

Catel Muler, Kiki de Montparnasse (attention personnage a vécu pendant la 1ère moitié du XXe siècle mais la BD est une oeuvre contemporaine donc s'inscrit dans la chronologie de la question Art et émancipation depuis 1939.

Catel Muller, Joséphine Baker

fiche méthode analyse BD en annexe

Analyse filmique méthode

3février

Fiches méthode en annexe sur le vocabulaire de l'analyse filmique

Exemple de films répondant à la thématique Art et émancipation :

Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, Persépolis, 1h30. Adaptation du roman graphique éponyme (4 volumes parus entre 2000 et 2003).

BD et film portent sur la vie de Marjane Satrapi, une Iranienne éprise de liberté. Elle relate la révolution iranienne et l'islamisation de la société qu'elle et sa famille subissent. Elle évoque la guerre Iran-Irak, son départ pour l'Autriche, c'est un choc culturel. En fréquentant les étudiants, elle découvre la drogue, la philosophie anarchique et la libération sexuelle. De retour en Iran en 1988 après la guerre, elle se retrouve "étrangère" dans son pays, ce qui l'incitera à le quitter une fois divorcée pour la France.

 

Art, émancipation et femmes

18juin
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Birth_of_Venus__Botticelli__1484-1485.jpg
Birth_of_Venus__Botticelli__1484-1485.jpg, juin 2018

 

L'art permet-il à la femme de s'émanciper?

L'art a-t-il permis de changer le regard porté sur les femmes?

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Art et émancipation

17juin

Définir la nouvelle question du programme :

 

  • Création artistique et pratiques culturelles dans le monde, de 1939 à nos jours : arts et émancipation

« Émancipation : [...] 2. Action d'affranchir, de s'affranchir d'une domination ou d'une servitude, d'une contrainte. L'émancipation des esclaves. L'émancipation politique des colonies. L'émancipation de la femme. 3. Fig. Action de libérer, de se libérer d'une dépendance d'ordre moral ou intellectuel, de préjugés, d'erreurs. L'émancipation des esprits. » (Dictionnaire de l'Académie française, 9e édition, t. 1, Paris, Imprimerie nationale, 1992)

Comment les arts et les artistes ont-ils participé à - voire, pour certaines expressions artistiques, participé de - ces mouvements d'émancipation, tant politiques que sociaux au sens large, qui ont marqué et continuent de marquer l'époque contemporaine, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours ?

http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=126976

 

Création artistique et pratiques culturelles dans le monde, de 1939 à nos jours Arts et émancipation

- Définition des mots clés : Art et émancipation

- Quels domaines artistiques?

- Comprendre les bornes chronologiques

Plan

I Art et émancipation des minorités

II Emancipation des pratiques artistiques

 

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