Les phases du deuil dans Avant que j’oublie d’Anne Pauly

 

Le thème principal du roman d’Anne Pauly intitulé Avant que j’oublie est la mort. Il est donc logique que les différentes phases du deuil, publiées par le docteur Elizabeth Kübler-Ross, soient représentées dans ce livre. Pour rappel, ces différentes phases sont :

 

-le choc, soit la période courte où l’individu apprend la perte,

-le déni,

-le marchandage,

-la douleur,

-l’acceptation.

 

Tout d’abord, nous pouvons observer au début du livre la première phase du deuil. En effet, l’héroïne venant d’assister à la mort de son père doit faire face à un certain choc qui la tient dans le silence et la réflexion en même temps que son frère. En observant son état psychologique durant tout le livre, on se rend bien compte que ces phases sont très mélangées comme lors des passages où Anne retourne sur des lieux que son père a autrefois côtoyés. Cela peut s’apparenter à la phase d’acceptation puisqu’elle cherche à se remémorer la vie de son père pour mieux la laisser partir une bonne fois pour toute. Cela comprend également le tri des affaires (citation). Néanmoins, l’apogée de la phase d’acceptation reste le jour où elle « verse sa dernière larme » et accepte finalement la triste vérité. Plus exactement, elle décrit ainsi ce moment :

 

Mes toutes dernières larmes sont sorties ce jour-là. J’avais enfin accepté. Si on m’avait dit que Céline Dion m’aiderait un jour dans ma vie à passer ce style de cap, je ne l’aurais pas cru. La catharsis par la pop -check.

 

La phase de déni est peu voire pas présente malgré quelques périodes de rejet profond de la mort : « Je voulais prendre le train, retrouver mon boulot de merde dans la fourmilière, ricaner bêtement avec mes trois amis autour d'un bol de cacahuètes, rentrer chez moi et faire comme si de rien n'était ». En revanche, la phase de douleur est très présente et traîne en longueur. Cela reflète le fait qu’un deuil est une longue période de souffrance et de réflexions de vie profondes.

 

 

Maxime