Voici un nouveau billet de prévention de la BPDJ de Versailles ( Brigade de Prévention de la délinquance Juvénile )

LES JEUX VIDÉOS

Apparus sur consoles, les jeux vidéo ont été développés sur tous les supports numériques actuels : ordinateurs, tablettes et smartphones. Tout est devenu accessible aux adeptes des jeux vidéo pour rallonger leur temps de jeu, et jouer en toute circonstance. En ligne ou sur console, le jeu vidéo fait partie intégrante du quotidien de près de la moitié des Français : l’étude GFK nous indique qu’il y aurait 28 millions de joueurs en France. Précisons que près de 6 millions d'entre eux sont adeptes de jeux payants sur Internet. L’âge moyen des joueurs en ligne tourne autour de 35 ans. Qu’en est-il des plus jeunes ?

1 – LES ENFANTS ET LEUR PRATIQUE DES JEUX VIDÉOS

L'étude GFK montre que même si plus de 60% des filles jouent aux jeux vidéo, elle y consacrent moins de temps que les garçons. En effet, 95% des garçons de 8 à 12 ans jouent aux jeux vidéo, et y passent 6 heures par semaine. Cette durée augmente chez les 13-19 ans, atteignant les 9 heures de jeu par semaine, contre 10 heures pour la télévision et 12 heures pour Internet. Qu'ils soient ludo-éducatifs ou répertoriés dans l'une des catégories phares du moment (sport, aventure, stratégie, combat), les jeux vidéo font aujourd'hui partie de l'univers de plus de 70 % des enfants. Diversifiés à souhait, enrichis de graphismes enfantins, ou au contraire d'un réalisme époustouflant, il y en a pour tous les goûts, et pour tous les âges… Et justement, concernant les âges, nous avons constaté, lors de nos passages dans les établissements scolaires, qu'une écrasante majorité de collégiens, et même bon nombre d'écoliers, ont expérimenté des jeux vidéo déconseillés aux moins de 18 ans : notamment « Call of Duty », « G.T.A. » et « Assassin's Creed ». Beaucoup d'entre eux reconnaissent même y jouer régulièrement : les uns, chez des copains, ou chez eux en l'absence de leurs parents ; les autres, en toute transparence, ces jeux leur ayant été achetés par leurs parents, ou appartenant à leur père qui les laisse jouer avec lui.

2 - LES JEUX VIDEOS ONT DES BIENFAITS, MAIS ATTENTION AU RISQUE DE DÉPENDANCE !

Les jeux vidéo constituent un moyen très efficace d'initier les jeunes au multimédia : - ceux dédiés aux petits peuvent devenir un véritable allié dans l'éveil et le développement ; ils permettent d'entraîner leur habileté, leurs réflexes, leur sens de la coordination et de l'anticipation, voire leur imagination. - ceux consacrés aux plus grands leur permettent d'évoluer dans un monde virtuel qui les valorise, de s'évader, d'échanger leurs expériences entre copains, mais aussi de se défouler, contribuant ainsi à canaliser certaines pulsions agressives. Captivante, interactive, cette activité prend parfois une dimension magique : le temps du jeu, notre enfant est le maître de ce petit monde imaginaire. Néanmoins, si notre enfant se met à ne plus vouloir sortir ni voir ses copains, et qu'il passe l'essentiel de son temps libre derrière les manettes, c'est que sa pratique des jeux vidéo est devenue une véritable addiction. Cette conduite peut refléter des difficultés dans la famille ou un manque d'échange, de communication, qui lui donne envie de se réfugier dans sa bulle virtuelle, ce monde d'images. Les conduites de l'enfant face aux jeux vidéo sont les reflets de sa situation en famille. S'il a trop tendance à jouer aux jeux vidéo, au détriment des autres activités normales d'un enfant de son âge (sport et autres loisirs en extérieur), il est alors temps pour nous autres parents d'agir... en commençant par chercher à comprendre ce qu'il se passe. Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile des Yvelines 12 rue Benjamin Franklin - 78000 VERSAILLES Tél : 01.39.67.50.54 – Email : bpdj.ggd78@gendarmerie.interieur.gouv.fr

3 – LES PARENTS FACE AUX JEUX VIDÉOS : RESTONS LES MAITRES DU JEU…  

… en s'assurant que le contenu des jeux vidéo est compatible avec l'âge de notre enfant et nos valeurs morales Pour vérifier le contenu des jeux vidéo de notre enfant, il n'y a rien de mieux que de jouer avec lui, ou au moins de rester à ses côtés et l'observer aux commandes des manettes. Déjà, c'est l'occasion pour nous d'être un peu plus " dans le coup " ! Mais c'est surtout l'occasion de partager ces moments en famille : nous pouvons en profiter pour commenter le jeu avec notre enfant, échanger nos points de vue, lui faire prendre conscience de la violence éventuelle de certaines scènes. Il est bon d'adopter une attitude cohérente avec l'éducation que nous souhaitons lui donner, pour qu'il sache exactement quels jeux lui sont autorisés ou non, et pourquoi. Car si, à l'instar des programmes télé ou des films de cinéma, des limites d'âge sont indiquées en gros sur les boîtiers des jeux vidéo, c'est parce que des pédopsychiatres ont déterminé que les images diffusées et/ou les propos tenus dans ces jeux vidéo sont inappropriés pour les enfants ayant un âge inférieur à la limite qu'ils fixent : en effet, les enfants n'ayant pas encore atteint l'âge indiqué n'ont pas la construction mentale et le recul suffisants pour que leur cerveau intègre ces images sans risquer d'induire la confusion dans leur esprit, de semer le trouble dans leur perception des choses, de heurter leur sensibilité, leur pudeur. Afin d 'éviter ces risques de perturbation chez notre enfant, on peut évaluer au premier coup d'oeil le contenu des jeux vidéo grâce à la norme P.E.G.I. (Pan European Game Information) : il s'agit d'une classification par âge directement identifiable sur le devant de la boîte de jeu (le nombre représentant l'âge minimal requis). C'est à l'arrière du boîtier que se trouvent des pictogrammes indiquant le contenu du jeu : langage grossier, discrimination, violence, peur, drogue, jeux de hasard, nudité. 

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