GREVE DU 1er FEVRIER 2024
Par Sylvie BACALU (Ecole primaire Dunoyer de Segonzac ANTONY 92) le 01 février 2024, 08:30 - Lien permanent
Le 1er février 2024. Chers parents,
Jeudi 1er février, certains collègues seront en grève pour dénoncer la dégradation de nos conditions de travail, et par conséquent les conditions d’apprentissage de vos enfants ainsi que pour défendre une école publique de qualité, qui garantit à tous les élèves l’assurance de réussir leur scolarité.
Depuis des années, nous réclamons la création de postes d’enseignants, de postes de RASED pour prévenir la difficulté scolaire, de postes de remplaçant·es.
A la rentrée prochaine, 650 postes d’enseignant·es du 1er degré seront supprimés en France.
L’inclusion scolaire se fait aujourd’hui sans les moyens nécessaires à la réussite de la scolarité de tous les élèves. Il n’y a pas assez d’ULIS ni de places dans les établissements médico-sociaux (IME, ITEP), alors que des élèves ont sont en attente d’inscription.
Les AESH sont globalement en nombre insuffisant pour accompagner correctement les élèves qu’ils·elles suivent, et dans la précarité avec des salaires indécents.
Le manque d’enseignant·es titulaires s’accroît car la crise d’attractivité du métier s’aggrave.
La faiblesse des rémunérations en est la principale raison, nos salaires restent en deçà des moyennes internationales.
A cela s'ajoutent des conditions d’exercice qui se sont dégradées par un empilement des tâches et un alourdissement du temps de travail.
Les annonces faites en décembre dernier constituent une des pièces majeures du puzzle d’une école encore plus inégalitaire qui aggrave le tri social.
Les atteintes à notre liberté pédagogique participent d’une perte de sens du métier qui nous affecte. Ainsi l’imposition de manuels, de démarches pédagogiques ou les évaluations nationales dégradent nos conditions de travail sans améliorer la réussite des élèves.
Ce que démontrent les résultats de l'enquête PISA est que les systèmes qui réussissent le mieux sont ceux qui investissent dans la compétence pédagogique des enseignant·es.
Enfin les premières déclarations de la nouvelle ministre, dénigrant de façon mensongère l’école publique et vantant les mérites de l’école privée, ont suscité une grande colère parmi les personnels de l’Education Nationale.
Nous comptons sur votre soutien et votre compréhension.