Visite du collège de Saarijärvi en Finlande

Ce qui frappe, c'est le calme des élèves. Les déplacements se font dans le calme, la plupart des rentrées en classe également.

On peut trouver plusieurs explications :

La population de Saarijärvi n'est pas très importante et peut être considérée comme faisant partie d'une petite agglomération. Ce n'est pas non plus une ville de banlieue.

Le nombre d'élèves est peu important.

Les classes ne sont pas surchargées.

Un des professeurs me disait que le peuple finlandais est habitué par son histoire à obéir mais pensait que cela était en train de changer.

J'ai pu observer également le comportement des professeurs. Les rappels au règlement se font calmement, il n'y a pas de remontrance concernant la tenue.

En ce qui concerne les cours, je n'ai pas remarqué une grande différence avec ce qui se passe en France. La partie leçon est assez traditionnelle exceptés quelques cours avec des ordinateurs et la préparation d'exposés en salle informatique.

Ceci est moins vrai au lycée où l'élaboration des connaissances par les élèves est plus fréquente.

Contrairement à ce que j'ai pu lire au sujet des élèves en difficultés, l'aide apportée est peu différente. Il existe des classes dites "spéciales" mais nous avons aussi en France des classes SEGPA, des classes de découverte professionnelle, nous avions des classes d'insertion et plus anciennement des classes technologiques. La différence ici vient de l'effectif plafonné à 10 élèves.

L'explication des performances des élèves finlandais se trouve ailleurs.

Dans plusieurs cours, une partie de la séance est consacrée à des exercices que les élèves font à leur rythme. Cette habitude est prise dès l'école primaire.

Un professeur hongrois qui désire enseigner en Finlande prétend que les parents laissent plus d'initiatives à leurs enfants, les laissant expérimenter par eux-mêmes certaines difficultés de la vie.

C'est peut-être cette liberté qui convient bien à la réussite des tests PISA.