Laurence Domingues, professeur des écoles, en classe unique du CP au CM2 à Saint-Jean-De-Beauregard, témoigne de son travail mené en collaboration avec sa collègue Valérie Buland, professeur des écoles en CM1/CM2 à l’école Pablo Néruda de Gometz-le-Chatel pour le concours photographique Clic 91.

Un projet collaboratif
« Avec ma collège de Gometz-Le-Châtel  nous travaillons régulièrement ensemble autour d’une correspondance scolaire et avions cette année un projet sur le paysage et le jardin. La thématique du concours clic 91 « Paysages éphémères » a retenu notre attention  car elle pouvait s’inscrire au sein de notre projet ».

Un accompagnement
« Nous avons  assisté au lancement de clic 91 durant lequel nous avons glané des idées et découvert des photographes mais nous avions du mal à débuter le projet. Notre rencontre avec Catherine Hernandez, conseillère pédagogique en arts visuels, nous a permis de nous recentrer ».

Un brainstorming
« Nous avons défini un lancement et décidé de partir d’un brainstorming sur le mot paysage puis  sur le mot éphémère  et ensuite sur le thème « Paysage éphémère ». Voici les idées retenues par les élèves : un arc-en-ciel, une aurore boréale, un paysage nocturne, les champs cultivés, les arbres au fil des saisons, les montagnes sous le soleil, les couchers de soleil, le village sous la pluie, un jardin fleuri, une forêt sous la neige… ».

Une sélection d’images de photographes
« Nous avons ensuite sélectionné sur internet des images de photographes sur les thèmes des saisons, du temps qui passe, de la météo, de ce qui rend le paysage éphémère ».


Un travail sur le point-de-vue
« Nous souhaitons également cette année faire travailler le point de vue par nos élèves, leur faire prendre conscience que si l’on prend une  photographie debout, accroupi, allongé, ou si l’on dirige l’appareil photo vers le haut ou vers le bas, le point de vue n’est plus le même.
Nous avons  cherché des photos dont les photographes avaient changé d’angle de vue. J’ai projeté ces photos sur  le tableau numérique, une discussion s’est engagée avec les élèves, ils ont décrit les images et émis des hypothèses sur les prises de vue des photographes ».

La première séance de prise de vues

 
« L’objectif était de prendre des photos en changeant son point de vue, de faire comme les photographes.
Cette session a eu lieu un jour où il neigeait, la neige est éphémère, cela n’allait pas durer.
Les prises de photos se sont déroulées dans la cour de l’école, couverte de neige  et au lavoir pris en glace.
Les élèves étaient répartis par groupe de quatre (petits et grands mélangés) avec un appareil photo par groupe. Ils avaient des consignes à respecter :
- Prendre 8 photos maximum
- Indiquer sur leur carnet de bord, le nom du preneur d’image, sa position, l’orientation de l’appareil photo, l’utilisation éventuelle du zoom».

Une création artistique
« Avec ma collègue, nous nous sommes à nouveau rencontrée pour discuter. Nous avons  trouvé un livre du réseau CRDP « Arts visuels et paysages » dans lequel nous avons repéré des idées notamment un artiste qui a créé un paysage à partir de la neige. Nous avons donc profité de la neige qui restait pour lancer nos élèves sur la création d’un paysage avec de la neige.  Ils ont pris leurs créations en photo toujours en changeant de point de vue ».

Une séance d’analyse et de sélections
« La prochaine séance consistera en l’analyse des photos et à vérifier si les consignes ont été respectées. Chaque groupe présentera  ses photos et devra en choisir une seule, de façon à ce qu’ils apprennent à faire une sélection et argumenter sur  leur choix. Nous continuerons à échanger avec les élèves afin de laisser émerger de nouvelles idées et par la suite nous laisserons  l’appareil photo en utilisation libre».

Un travail sur le cadrage
« Nous  sélectionnerons également  un photographe et nous ciblerons  le cadrage. Je pense notamment à un photographe qui travaille sur les reflets, la symétrie par rapport à l’eau, ce qui est intéressant pour nous puisque nous avons la possibilité d’accéder à des étendues d’eau (lac et lavoir).
Nous ferons également fabriquer des  cadres aux élèves  que l’on posera dans la nature de façon à les obliger à anticiper leurs prises de vues ».

« Nous n’en sommes qu’au début du projet et c’est avec grand enthousiasme et intérêt que nous le mènerons à terme ».