La ville de Corbeil-Essonnes organise les « Rencontres photographiques l’oeil urbain ». Axé sur la thématique « la ville et les territoires », ce nouvel événement culturel dévoile via la photographie, différents visages de la ville.
Pour
cette première édition, l'œil Urbain nous emmène dans des
mégapoles asiatiques, européennes, américaines ou tout près
dans l’Essonne, autour d’expositions et de projections « interactives » réparties sur plusieurs lieux de la ville.
Marco Sardinho, « Life »
« C’est au départ
la conjugaison de deux passions, le voyage et la photographie. Le voyage
répond au besoin d’errance, la photographie permet d’en témoigner.
Autodidacte, ma route est solitaire. Avec la curiosité en poche,
Voyager, c’est s’exposer à un déferlement d’informations. De l’anatomie
d’une civilisation à la découverte de l’autre, j’ai décidé de parler de
l’homme, celui croisé sur ma route. Les saisir dans un mouvement
naturel, libre d’expression dans un cadre, privilégiant le documentaire
et l’artistique. Pour ne pas laisser la place à l’exotisme, j’ai choisi
la narration poétique, brute et sans distance, le réalisme pour raconter
nos réalités. Rapporter des histoires est le coeur du métier de
photographe, traiter les sujets dans la proximité, sans scoop, ni
actualité. Lorsque nous nous retrouvons en tête en tête, la seule
cachette aux sentiments est le cadre de ma photo. Pour bien
photographier, il fallait comprendre leur histoire. Traverser des
frontières. Quand certains aiment qu’on leur lise le journal, à ceux qui
préfèrent qu’on leur conte des histoires, alors que l’on nous parle au
pluriel, j’ai choisi de montrer le singulier. »
Jusqu'auau 21 avril // Galerie d'art municipale // 36, rue Saint-Spire
Du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h. Samedi de 14h à 18h.
Yves Bigot, « 3 jours à Venise »
Yves
Bigot dérobe des moments fugitifs, nous montre une ville aux tonalités
aqueuses et mystérieuses. Il cherche, creuse, insiste pour coller au
réel comme une bernique à la coque d’une gondole. Vico de Seingalt écrit
sa ville à la mitraillette, avec la gouaille des vieux Vénitiens. Bien
loin des clichés romantiques et touristiques, « 3 jours à Venise » est
l’histoire de la rencontre jouissive d’un photographe et d’un auteur,
amoureux de la Sérénissime.
Jusqu'au 27 avril 2013 // Parvis de l’Hôtel de Ville
> Une exposition en lien avec le carnaval vénitien qui se déroulera le 6 avril sur le parvis de l’Hôtel de ville.
Le Bar Floréal, « Des hommes et des femmes dans la ville »
Commanderie St-Jean Exposition réalisée à partir des photographies du collectif Le Bar Floréal
et de textes de poètes invités par la maison de la Poésie de
Saint-Quentin-en-Yvelines. Des hommes et des femmes dans la ville est un
travail photographique du collectif Le Bar Floréal. Ces photographes
travaillent au jour le jour à réinventer le monde. Tout un monde. Rues,
usines, banlieues aux 4 coins du monde. Un monde qui tient dans une
salle de bains, ou dans le creux de la main. Qui tourne de plus en plus
vite et de moins en moins rond. Rien qu’un monde d’apparences, jour et
nuit revisité. Douze poètes sont venus ensuite enrichir ce travail qui
propose au final 24 moments pour découvrir des visions singulières sur
les villes et leurs habitants. Des hommes et des femmes qui font,
tissent, défont et refont le monde.
Jusqu'au 23 mars // Médiathèque Chantemerle // 84, rue Féray
Mardi 14h-19h, mercredi 10h-18h, jeudi 16h-18h
Vendredi 14h-18h, samedi 10h-18h
Claude Breteau, « Regards et rencontres humanistes »
C’est
en 1952 que j’ai réalisé mes premières photographies avant de devenir
professionnel en 1958. Devenu directeur d’une maison d’édition où la
photographie occupait une place prépondérante, j’ai illustré plus de 200
livres sur toute la France. Cependant, j’ai toujours cultivé mon «
jardin secret », en dehors des contraintes professionnelles et réalisé
les photographies que j’avais envie de faire. Depuis 1952, l’essentiel
de ma démarche n’a pas changé. Elle s’est même renforcée. C’est toujours
l’homme qui est au coeur de mes photographies, non pas l’homme héroïque
qui est sur la tribune, mais l’homme dans son quotidien le plus banal.
C’est dans les lieux de vie, souvent dans la rue que peut le mieux
s’exprimer toute la palette d’émotions, de sensibilité de l’Homme
universel qui est en chacun de nous. Finalement, c’est plutôt comme un «
guetteur de vie » que je me définirai.
Jusqu'au 26 avril // Centre de santé // 18, rue du Général Leclerc
Lundi, mardi, jeudi, vendredi 8h30-19h, mercredi 8h30-19h30 et deux samedis par mois.
Jean-christophe Béchet, « Trajectoires Urbaines : il y a des villes… »
Tokyo,
Paris, New York, bien sûr… bien sûr. Mais aussi Bangkok, Las Vegas,
Marseille, Cracovie, Bénarès, et bien d’autres, encore… Depuis 20 ans,
je voyage de villes en villes. Avec comme « passeport » mon appareil
photo. Je ne sais pas vraiment ce que je cherche dans ces cités. Mais je
sais que c’est dans l’espace urbain que se joue notre 21ème siècle.
Etre un urbain crée une nécessité de comportement et de pensée. Chaque
citadin doit s’inscrire en permanence dans les espaces architecturaux
qui le dominent, le façonnent. Chaque ville, par ses bâtiments, ses
pierres, ses façades, ses lumières, conditionne ses habitants. De là
naît un théâtre urbain dans lequel j’essaie de capturer des moments
significatifs. Sans mise en scène, ni retouche numérique. Pour moi,
photographier c’est aller au devant du monde et du hasard pour en
proposer un point de vue esthétique, poétique et politique. Dans une
ville, j’ai besoin du dépaysement. De l’anonymat. J’opère vite, je me
repère facilement, je déclenche, j’avance. à Corbeil-Essonnes, je
proposerai une rétrospective de mes travaux sur les villes, en puisant
dans les séries « Electric Cités », « Tokyo Station », « American Puzzle
» et « Politiques Urbaines ». Je construirai un espace multiple, varié,
avec des quartiers distincts, des espaces couleur, des allées noir
& blanc… une circulation urbaine où l’on passera de New York à
Tokyo, de Paris à Rome, Berlin, Moscou, Prague ou San Francisco…
Jusqu'au 27 avril // Commanderie St-Jean // 24, rue Widmer
Du mercredi au dimanche de 14h à 18h