ciné blog, collège robert doisneau, montrouge

Nothinwood, un documentaire humoristique de la réalisatrice Sonia Kronlud, suit de près les différents tournages de Salim Shaheen qui retrace dans ceux-ci, sa carrière cinématographique. Durant tout le film, le caractère des personnages, notamment celui de Salim Shaheen, amuse la salle et rend le film très vivant, ce qui fait oublier, ou du moins, diminue la gravité de la situation afghane. En Afghanistan, la religion dominante étant l'Islam, Nothingwood nous expose aux différentes contraintes mais également aux éventuelles peurs d'un acteur principal, qui joue le rôle d'un homosexuel, qui doit donc faire face à de potentiels danger d'exécution. 

Salim Shaheen attache de suite le spectateur, dans son rôle d'acteur-réalisateur. Son honnêteté face à la caméra et sa simplicité nous touchent dès les premiers instants, notamment durant tous ses tournages où il ne cesse d'encourager ses acteurs. Sonia Kronlud qui le suit entraîne les spectateurs à suivre sa caméra qui elle même suit une caméra, celle de Salim.  On pourrait parler en quelque sorte, de "film dans le film". 

Pendant ce 70ème anniversaire du Festival de Cannes, ce film restera l'un de mes préférés, puisque le risque que prend Salim Shaheen, qui est de tourner en Afghanistan malgré la sévère pression, me fascine et m'impressionne. Effectivement, il n'oublie pas que le risque de mourir est présent, mais nous soulage constamment en nous faisant partager ses sentiments, car  "pourquoi avoir peur de ce qui doit nous arriver , mourir?".

Fait avec peu de moyens, ce film généreux, partagé entre réalité, bonne humeur et humour, nous plonge dans un univers totalement décalé : bienvenue à Nothingwood!

Gabriel et Inès