La venue d'un formidable scénariste : JEAN-LUC GAGET !

Nous avons eu la chance de rencontrer Jean-Luc Gaget le scénariste de l'Effet aquatique de Solveig Anspach qui est venu dans notre classe option cinéma avant notre départ pour le Festival de Cannes!

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Jean-Luc Gaget est venu nous parler scénario le 16 mars dans notre classe. Nos parents étaient aussi présents comme les accompagnateurs du voyage à Cannes. C'est toute la classe qui avait préparé les questions pour Jean-Luc Gaget sur l'Effet aquatique, d'autres ont été improvisées. Enfin, Jean-Luc Gaget a bien voulu nous amener son César partagé avec Solveig Anspach!

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Charles : La coupure au milieu du film était-elle vraiment voulue ? On ressent un réel décalage au niveau du jeu d’acteur et du décor alentour. Les personnages changent vraiment lorsqu’on va en Islande. 

JLG : Les personnages changent de langue, ils parlent pour la plupart anglais ou islandais donc cela créé un autre univers. Mais le décalage vient aussi du fait que l’on passe directement de la France à l’Islande, c’est ce qui donne cette impression. Au départ des scènes tournées dans un avion avaient été écrites, mais quand on est arrivé en Islande pour le tournage, le producteur du film m’a appelé et m’a dit on doit supprimer une journée de tournage, ce qui est énorme, à cause d’un manque de budget. On a donc dû revoir tout le scénario et voir si certaines scènes pouvaient être supprimées. Il y avait donc, entre autres, une scène dans l’avion, où Samir entendait parler certains représentants du congrès, mais au final on a choisi de la supprimer parce qu’on s’est rendu compte après, qu’en fait, ça créait un effet de surprise et cela rendait la scène très comique. On s’est rendu compte qu’il fallait plutôt être du côté de Florence qui fait son discours et tout d’un coup elle le voit, et là on est surpris avec elle et ça créé un effet comique. Si on avait annoncé la couleur avant, il n’y aurait pas eu la surprise. 

A l’écriture du scénario on se pose toujours deux questions, surprise ou suspens ? Dans le suspens, je sais ce qui va se passer, donc éventuellement anticiper et me dire il va se passer ça, on fait travailler le spectateur. Et la surprise, c’est le contraire on créé un choc émotionnel qui peut amener soit du rire, soit de l’effroi. On s’était donc beaucoup interrogé sur le suspens ou la surprise, c’est un questionnement qu’on se pose tout le temps. Ecrire un scénario, c’est une gestion d’informations : est-ce que je donne telle information ? Est-ce que on sait qu’un tel fait ça ?

Iris : Pourquoi avoir filmé la scène où les femmes sont nues dans les douches ?

JLG : Tout d’abord car on voulait une scène comique, et elle est drôle. Mais aussi car en Islande, tout le monde est nu dans les vestiaires et il y a un rapport au corps totalement différent et donc Solveig voulait raconter ça. Elle voulait aussi montrer des corps de femmes qui n’étaient pas forcément glamour, et qu’ils étaient beaux eux-aussi. C’était presque une volonté féministe de magnifier des corps qu’on a pas l’habitude de magnifier, et aussi d’avoir une scène de comique. La première assistante islandaise a passé 3 semaines à chercher des femmes qui accepteraient de tourner cette scène et ça a été une scène très joyeuse qui s’est tournée très vite. Et la gardienne qu’on voit dans la scène est donc l’assistante islandaise qui a cherché les femmes. Donc c’était à la fois de la comédie et le fait de montrer les corps autrement. C’était quelque chose de très important pour Solveig, ce regard bienveillant sur tous les physiques et toutes les cultures, il y a presque quelque chose de politique dans ce plan.

Céline : En regardant cette scène, je n’ai pas ressenti ça, puisque j’ai pensé aux camps de concentration et d’extermination et j’ai été gênée. 

JLG : Et bien chacun projette des choses qu’il amène, il est évident que nous on n’y a pas pensé un instant puisque qu’il y avait des femmes avec un corps plutôt rond, on a pas du tout pensé à ça. Après il y a toujours des choses mentales, qu’on a vu et qui se rattachent à des fictions. Il y a des superpositions d’images qui se font puisque maintenant on est absolument saturé d’images et donc parfois on fait des mélanges. Et moi j’aurais envie de te poser la question mais pourquoi tu as pensé ça, qu’est-ce que qui t’a amenée à penser ça au-delà de le l’image ?

Adèle : Pourquoi y’a-t-il dans le film deux parties bien distinguées, une comique et une romantique ?

JLG : Alors pour moi, la partie comique dure plus longtemps que la partie romantique. Elle dure jusqu’à la scène de congrès, quand on a bien entamé la partie islandaise. Puis, ensuite, il y a la scène de l’hôpital quand on vient le voir et qu’il bouge les pieds. Mais le pari qu’on avait, c’était de passer de la comédie à quelque chose de plus romantique. C’est un pari qui est toujours risqué, puisqu’on dit toujours que lorsqu’on « donne à manger » du rire, le spectateur est accro au rire et c’est très difficile de le sevrer. Donc notre défi ça a été au fur et à mesure que ce sentiment fort de rire laisse la place tout doucement au sentiment amoureux et c’était une volonté de notre part. On était conscient du risque que l’on prenait et en même temps c’était l’idée que la quête amoureuse devienne plus importante que la comédie. Et tout doucement ce glissement nous amène aux émotions de la fin, des retrouvailles, de la perte de l’autre, de la reconnaissance de son propre sentiment, tout ce qui se raconte quand une rencontre amoureuse a lieu.

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Paul : Pourquoi ne pas avoir choisi la nature, qui est elle aussi un endroit de refuge ? Peut-être cela a-t-il un rapport avec un acteur ou une personne qui a réalisé le film ?

JLG : Quand on a réfléchi à l’idée de faire ce film, on était allé voir avec Solveig, un film qui s’appelle « Deep End », un film d’un réalisateur polonais, Jerzy skolimowski, absolument génial, qui se passe dans une piscine dans le Londres des années 70. C’est une histoire d’initiation amoureuse entre 2 employés de cabines, un jeune garçon et une jeune fille un peu plus âgée. On est sorti et on était absolument bluffé par le film, on s’est dit, on va faire un film dans une piscine. C’est un lieu qui peut-être à la fois très glauque, mais ça peut en même temps être un lieu de fiction. Solveig habitait très près de la piscine de Montreuil, qu’elle connaissait bien. L’idée qui nous est venue, c’était de se dire, ce garçon tombe amoureux de cette jeune femme, il apprend qu’elle est maître-nageuse et il décide de faire semblant d’apprendre à nager, ce qui est déjà un peu tordu comme stratégie amoureuse. On avait donc la piscine, on avait l’univers et on avait l’enjeu de départ : c’est-à-dire comment il va faire pour séduire cette jeune femme, tout en montrant qu’il fait semblant. On a été d’emblée sur la comédie romantique et en plus elle avait envie de filmer cette piscine de manière un peu esthétique, comme un refuge, comme un endroit où on peut avoir envie de rester en sortant de l’eau. C’est d’ailleurs, ce que raconte le film, puisqu’elle se laisse enfermer dans la piscine le soir, et du coup, elle est un peu en lien avec son imaginaire, avec une sorte de douceur, comme si elle voulait revisiter ce lieu autrement, et que ce lieu devienne le lieu de la rencontre.

Mère de Paul : Sachant que Solveig Anspach défendait la cause des femmes, était-ce volontaire de montrer une mauvaise image de l’homme et n’y avait-il pas de risque de créer un manque ?

JLG : Durant l’écriture du scénario, il n’y a pas eu de volonté de discours culturel ou politique, mais je pense que ce message est dans la nature de la vision profonde de Solveig et de la mienne. Solveig avait un père qui lui disait sans cesse qu’elle ne réussira jamais dans le cinéma car ce n’est pas pour les femmes. Sa mère était la première architecte femme d’Islande. En évoluant, Solveig s’est battue pour évoluer dans une société très patriarcale et cela a donc forgé son regard des gens aujourd’hui. De ce fait, ce message là est par défaut intégré dans le film.

Mère de Clément : Quelle est le véritable sens de la scène de l’interrogatoire ?

JLG : Tout d’abord c‘est Solveig qui joue le rôle de la directrice et cette scène n’était pas sensée être dans le film mais finalement nous sommes dit qu’elle allait rester. Cette scène sert de transition entre Montreuil et l’Islande car c’est une scène qui est vraiment en dehors de film.

Public : Les deux films précédents étaient-ils aussi des comédies romantiques ?

JLG : Non pas du tout, par exemple, le premier film de la trilogie « Back soon » est une vrai farce. Il raconte l’histoire d’Anna qui tient un petit commerce d‘herbes et son outil de travail c’est son téléphone et elle va donc perdre ce dernier qui va être avalé par une oie.

Public : Combien de temps dure l’écriture, la préparation avant le tournage, le tournage lui même et l’après tournage ?

JLG : Le temps d’écriture varie selon les films mais pour celui-ci, il a duré pris 9 mois. Le film s’est tourné en deux parties, une partie à Montreuil, qui s’est tournée en Novembre 2014 pendant 10 jours. Entre les deux moments où l’on tournait, on a eu le temps de monter la première partie et on s’est rendu compte que certaines choses n’allaient pas et on a effectué des modifications. Le tournage en Islande a donc été effectué en Mai-Juin 2015. Solveig nous a quitté en fin juillet et j’ai repris le montage du film en début Août jusqu’en Décembre 2015. Ensuite on a présenté le film à la sélection Cannoise et il a été de suite accepté. Le film est finalement sorti en Juin 2016.

Charles : L’histoire que raconte Samir à Agathe lorsqu’ils sont enfermés à la piscine, a-t-elle été crée ou vient elle d’une histoire personnelle ?

JLG : On l’a écrite comme ça, on cherchait un traumatisme pour pouvoir plaindre Samir et apitoyer Agathe. Finalement cette histoire est plus une technique de séduction qu’autre chose.

Sacha : Pourquoi avoir choisi de tourner beaucoup de scènes sous l’eau dans la première partie à Montreuil ?

JLG : Nous avons filmé beaucoup de scène sous l’eau pour montrer la sensualité des corps dans l’eau car cette sensualité n’est pas la même qu’hors de l’eau. Il y a aussi cette idée de plonger avec eux dans cette histoire d’amour qui commence. Bien sûr ce ne sont pas de vraies leçons de natation à la piscine ! Si tout le monde apprenait à nager ainsi, personne ne saurait réellement nager. Et il faut aussi dire que la première chef opératrice avait envie de jouer avec la caméra sous-marine et de filmer beaucoup de plans avec. De plus les plans sous l’eau sont vraiment très intéressants pour l’action : nous avons gardé les meilleurs au montage !

Salomé : Quel message vouliez-vous faire passer à travers ce film ?

JLG : Je dirais que Solweig de par sa personnalité et son cinéma a voulu faire un film qui faisait du bien : un film qui montre l’optimisme. C’est une sorte d’hymne à la vie : avoir un autre regard sur les gens autre que le cynisme ou la paranoïa. C’était à travers son regard bienveillant et curieux qu’elle a filmé ce film. C’est elle qui m’a appris à mieux regarder les gens et à devenir curieux : lorsque j’arrivais dans son bureau, elle me disait « regarde, il y’a une nouvelle pharmacienne », on allait acheter des produits à la pharmacie rien que pour voir la pharmacienne et son « personnage ». On engrangeait des personnages.

Lina :  Est-ce que les émotions que vous vouliez faire ressentir aux spectateurs vous les avez ressenties la première fois que vous avez vu le film ?

JLG: Il n’y a pas vraiment eu de première fois parce que j’ai pris part au montage. Pendant le montage, on regarde le film des centaines de fois par morceau, plans ou scènes. Le film on le connait par cœur. Ce travail de montage c’est aussi gardé le recul pour avoir notre vision de spectateur. Pour un film de comédie, pour nous, le premier vrai visionnage du film c’est lorsqu’on le regarde avec les spectateurs. À chaque fois que je regarde avec les spectateurs qui ne connaisse pas le film c’est une redécouverte. Mais vous avez raison, il faut savoir garder une certaine fraîcheur de redécouverte de son film.

 

Myriam : Quand Anna et Agathe vont boire un verre après la conférence des Maitres-nageurs, le chanteur du bar chante « Side by side », est-ce que cette chanson à un rapport avec le « Project Together » de Samir ?

JLG : Pas consciemment, parce que le chanteur très populaire en Islande, a composé une chanson à la demande de Solweig alors qu’il n’avait pas lu le scénario. Ce qui nous intéressait dans cette scène c’est Samir qui essaye de recoller les morceaux avec Agathe et qui s’aperçoit qu’elle se fout de lui

 Céline : Au début, on apprend qu’Agathe est veuve. Est-ce qu’on peut dire que c’est grâce à Samir qu’elle retrouve confiance en l’homme ?

JLG : Ça commence très mal pour lui mais cette amnésie lui a redonné de la candeur mais il n’y avait pas l’idée que les hommes soient les méchants. Solweig n’avait pas cette perception-là de la relation entre les hommes et les femmes.

Paul : A un moment dans le film, Anna et Agathe sont devant un cadre et lors d’un dialogue, Anna dit : Les hommes ne savent pas faire grand-chose, sauf lorsque c’est une femme ». Est-ce un clin d’œil à l’histoire entre Agathe et Samir ?

JLG : Non ce n’est pas un clin d’œil mais une improvisation de l’actrice qui joue Anna. Il faut savoir que cette actrice est un esprit rebelle : elle respecte les situations mais elle improvise et invente tout le temps : elle joue son personnage mais ce passage n’est pas écrit comme ça : elle l’a tourné à sa sauce. En comparaison, il y a nettement moins d’improvisation chez les autres personnages. La force du cinéma de Solweig c’est qu’elle sait accueillir la liberté et la créativité des acteurs. Ce dialogue est en continuité avec sa philosophie.

Mme JAUBERT : Travaillez-vous sur plusieurs scénarios en même temps ou êtes-vous concentré sur un seul projet à la fois ?

JLG : Je travaille toujours sur plusieurs projets en même temps en général deux ou trois à la fois parce que j’ai découvert très pratiquement qu’une séance d’écriture de trois heures, ça suffis pour nous saturer et nous laisse du temps pour, dans la journée pour un autre scénario. De plus, il y a l’idée de la jachère, c’est-à-dire, quand on s’arrête de travailler et que l’on travaille ensuite sur un autre scénario, parfois on règle des problèmes sur le premier que l’on avait gardé dans un coin de son crâne et pour moi, travailler sur trois scénario avec trois personnes différentes et donc dans la même semaine je change d’histoire ce qui crée une gymnastique d’imagination et ça muscle en fin de compte alors plus on l’utilise et plus elle produit, ça aide aussi à ne pas se lasser en changeant d’histoire, d’univers pour me faire une sorte de bouffé d’oxygène. En revanche, j’écris parfois beaucoup plus que trois scénarios et c’est là que c’est trop voilà c’est très fatigant de chercher des idées tout ça, on finit par être rincé…

Charles : Vous arrive-t-il de modifié un scénario à cause du jeu des acteurs ou bien de leur envies ?

JLG : Ça c’est plus la partie tournage et ça dépend des acteurs par exemple Samir est quelqu’un dont je me suis beaucoup occupé sur le tournage et qui adore déconstruire le scénario et donc chaque matin de tournage il m’appelait –car il savait que Solveig ne voulait pas être embêtée- et il déconstruisait la scène qu’on allait tourner donc c’était assez pénible quand même il posait plein de question et demandait toujours pourquoi et comment ceci se passait comme cela et donc dans un premier temps c’était un peu énervant pour moi et puis après c’était assez riche parce que c’était d’abord une façon de se désangoisser et très souvent, à la fin de la discussion on revenait au scénario tel qu’il était écrit sauf qu’on l’avait revisité, on s’était questionné, on avait fait un travail que d’ailleurs certaines école d’acteur font c’est-à-dire un travail en profondeur sur le texte, sur la situation et puis quelques fois, de ce travail là nous surgissait une idée, une nuance ou quelque chose qui pouvait enrichir voilà Samir avait besoins de çà pour subvenir à son besoin de travailler et se sentir plus impliqué. Florence en revanche est plus instinctive, avec elle, c’est plus un lien affectif c’est-à-dire que comme sur le plateau, Solveig était très fatiguée elle ne pouvait pas se déplacer à chaque fois vers l’acteur et donc elle me disait « peux-tu dire à Florence ceci cela… » donc j’y allait et bien que Florence n’ait rien contre moi, elle avait ce besoin de lien avec Solveig et donc je sentais qu’elle était un peu contrarier que ce ne soit pas elle et donc elle, elle n’a pas besoin que l’on lui explique mais seulement qu’on l’aime. Et donc c’est une actrice très instinctive et qui invente, pas dans l’improvisation, mais dans le rythme et elle a une façon très personnelle de rythmer les phrases, de jouer avec les mots, elle fait beaucoup de contretemps ce qui est très surprenant car elle ne joue jamais deux fois une scène pareil et ça amène de la vie. Donc travailler avec des acteurs c’est aussi comprendre que chacun d’eux a un mode de fonctionnement diffèrent et il va falloir s’en emparer et faire ce travail avec eux aux risque de les bloquer, par exemple Samir sur d’autres films où il n’avait pas cette écoute là et ça le rendait malheureux car il se sentait pas écouté donc ce travail avec l’acteur est très intéressant et c’est quelque chose que le scénariste peux faire très facilement car c’est lui qui a créé les personnages et qui y a le plus réfléchi ce qui lui permet de revisité toute les couches du personnage.

Public : Pourquoi dans le film, Samir veut à tout prix séduire Agathe alors que dès le début, on peut voir que ce sera peine perdue ?

JLG : Parce que sinon, il n’y aurait pas de film et je ne serais pas là et puis je que c’est sa nature, peut-être que la résistance dont elle fait preuve est attrayante pour lui et donc l’accident de l’amnésie finalement c’était pour nous une des idées qui nous amusait le plus car tout d’un coup la personne qui vous veut, ne se souvient pas qu’elle vous veut et du coup ça inverse les rôles donc ça crée un fil et en fait ça raconte vraiment la circulation du désir et c’est pour ça que, se demander si il a mentit ou pas, c’est intéressant car – bien que nous on pense qu’il n’a pas mentit – ça revisite l’histoire.

Public : Dans la scène ou Samir sauve la jeune femme saoule, pourquoi est-ce que celui-ci plonge alors qu’Agathe l’aurait fait de toute façon ?

JLG : C’est tout simplement un réflexe de sa part, il n’a pas le temps de réfléchir et il saute car sa nature profonde de sauveur s’exprime avant de penser à sa stratégie.

Public : Vous arrive-t-il de remplacer un acteur en cours de tournage ?

JLG : C’est peu probable car on choisit les acteurs adaptés mais parfois - et ça ne m’est jamais arrivé à moi– dans d’autres films, c’est déjà arrivé mais dans ce film, bien que personne n’ai été remplacé, certaines scène ont été coupé par exemple dans la scène de piscine Samir devait avoir un copain à qui il parlait et se confiait mais on s’est aperçus, lors du montage, que l’on n’en avait pas besoin pour comprendre ce qui se passait chez Samir et quelle était sa stratégie et ses déceptions donc il n’avait pas besoin de se confier et donc l’acteur de cet ami, j’ai dû l’appeler pour lui dire qu’on avait coupé sa scène et ce genre de « renvoi » arrive très souvent malheureusement pour ses petits rôles.   

Merci à Jean-Luc Gaget de nous avoir passionné durant plus d'une heure nous et nos parents.

Comme vous pouvez le voir, sa présence a été très bénéfique pour nous tous ! Hâte d'aller à Cannes pour vivre des moments comme celui-là à longueur de journée !

Merci à Titouan, Clément, Rhoda et Raphaël pour l'écriture de cet article !

Commentaires

1. Le 15 mai 2017, 11:16 par Françoise Pichault

Merci à vous,j'ai lu votre article avec intérêt...je vous souhaite une excellente semaine cannoise :-)
Dans l'attente de vous lire à nouveau...
Affectueusement
Françoise