Commentaire du passage pages 129-130 (Christine)
Par Amandine VALENTIN le 18 mars 2015, 15:45 - Lien permanent
Etude du passage dans les pages 129-130
•Dans ce passage Winston achète un presse-papier à un marchand en se promenant dans le quartier des prolétaires.
Pourquoi acheter un presse-papier ?
• On pourrait trouver ça étrange d’acheter un presse-papier car cela pourrait constituer indirectement un crime par la pensée : en effet puisqu’il est interdit de penser par soi-même écrire constituerait un acte bien pire (à moins de promouvoir Big Brother ou le Parti). Car l’on note notre pensée sur papier ce qui s’avèrerait être une preuve d’une certaine trahison envers le Parti et cela mènerait d’autant plus à la mort. (C’est d’ailleurs pour cela que Winston se cache pour écrire dans son journal)
Le rôle de cet objet étant de maintenir une pile de feuille.
Alors pourquoi voudrait-il acheter cet objet alors qu’il sait pertinemment qu’il ne pourra lui en être d’aucune utilité ?
• Et bien, bien que l’objet en question soit de toute beauté ce qui pousse Winston à l’acheter est plutôt le fait qu’il soit très ancien. Effectivement, dans un monde où le passé peut être modifié à sa guise et où l’on peut disparaître à n’importe quel moment, avoir quelque chose de vrai et d’unique permet, je pense, à Winston de croire en une certaine liberté.
• Cet objet aussi, lui rappelle l’eau de pluie, ce qui accentue le fait qu’il veuille l’acheter : cela lui rappelle quelque chose qu’on ne pourra pas le forcer à oublier. Il est même fasciné par cet objet, alors que pourtant on pourrait croire qu’il est pour le moins commun mais pour lui c’est quelque chose d’extraordinaire. Et ce dû au fait qu’il n’en ait jamais vu de tel et qu’il n’en reverrait surement plus jamais. L’inutilité de celui-ci le rendant sans intérêt à créer.
► Il tente néanmoins de le cacher dans sa poche par peur car c’est quelque chose de plutôt compromettant pour quelqu’un du Parti.
Le vieillard
• Lorsque Winston complimente l’objet, le vieillard approuve et répond qu’ « il n’y a pas beaucoup de gens qui diraient cela, aujourd’hui. » puis tousse.
Que pourrait-on en déduire ? Peut-être que les gens n’oseraient pas ou pire ne serait plus capable de ressentir quelque chose de personnel, d’avoir leur propre avis et de l’exprimer. Car de toute manière pourquoi devraient-ils s'efforcer de réfléchir à quelque chose alors que cela est fait pour eux ? Aimer le Parti et croire en sa politique est la seule chose qu’ils eurent est demandé et qu’ils peuvent faire.
• Le vieillard rajoute également : « Mais qui, aujourd’hui, s’intéresse aux antiquités authentiques, même au peu qui en existe encore ? »
Il est vrai qu’on pourrait se demander qui encore en vie s’intéresserait à de telles choses. Alors que peut-être n’existent elles-mêmes pas aux yeux du Parti et qu’elles seraient tôt ou tard retirées de la circulation et que tout ce qui avait eu le malheur d’avoir été en leurs possessions disparaîtrait avec.
Bonus 5 : un vrai effort pour penser et problématiser cet extrait Merci !!!!