Visite du musée des Arts décoratifs (http://www.lesartsdecoratifs.fr/)

Le 1er meuble qui nous a été présenté est un coffre, le meuble à l’origine de tous les autres. Il avait un usage multiple (table, chaise, lit, male). La penture est en fer forgé ; en effet, le fer forgé représentait une technique d’assemblage.

Ensuite le second meuble est un siège d’église appelé cher ou cotant assez haut et plein pour éviter, une fois installé, les courants d’air.

Le 3ème objet est un tableau qui raconte l’histoire de Jean Baptiste, un saint, depuis sa naissance. En effet, on pouvait voir sur un même tableau deux scènes différentes. Ces représentations avaient un public ciblé, les personnes lettrées (qui savaient lire et écrire). Á cette époque quand on est riche, on le montre et tous ces meubles sont un symbole de richesse.

Puis on est passé dans l’époque du 16ème et 17ème siècle avec le scriptorio : meuble à écrire d’origine italienne. Il contient un abatant pour faciliter le rangement. Le matériel utilisé est l’ébène. Il deviendra cabinet de curiosité, ce sont des meubles consacrés à l’élite, aux collectionneurs.

Louis XIV, le Roi Soleil est le fondateur des gobelins (manufacture de tapisserie) où l’on voit apparaitre de nouvelles techniques notamment celle de la marqueterie (un décor réalisé avec des placages découpés suivant un dessin et collés sur un support (meuble, boiserie, ou tableau)). Influencé par de nombreuses autres nations. La France commence réellement à faire partie des nations novatrices en matière d’art à partir de l’époque de Versailles sous le règne du Roi Soleil.

Les meubles sont imposants ; les plus gros sont pour les hommes, et les plus petits pour les femmes.

On assiste à l’apparition d’une nouvelle technique ; celle de Boule du nom de l’artiste où le principe est d’utiliser en plus du bois, des écailles de tortues, de l’étain et du cuivre pour ne rien perdre étant donné le prix fort que cela supporte. Les formes demeurent pour cette époque plutôt rectangulaire. Les pieds du meuble sont reliés par des entretoises, avec un léger recul pour les jambes, les meubles de cette époque ne sont pas confortables ; leur but réside dans le fait d’affirmer sa richesse (luxe).

Les hommes d’églises portaient une tunique appelée bure qui a donné par la suite le mot bureau.

Sous le règne de Louis XIV, l’or est très important.

Les tables, consoles sont des meubles d’apparat c'est-à-dire qu’ils ont essentiellement un but esthétique plutôt que fonctionnel.

Le 12ème arrondissement et notamment la rue Saint Antoine, est depuis toujours la rue des ébénistes.

Au XVIIIème siècle, en plus de la technique de marqueterie, la découpe s’effectue en fonction des chevrons, on utilise un bois très veiné. Différents types de découpes sont utilisés : en aile de papillon, rayonnant. On assiste à l’apparition de bureau à transformation : les ébénistes sont des mécaniciens également qui mettent leur savoir-faire dans les meubles pour les rendre fonctionnel et ergonomique.

Les secrétaires en pente apparaissent à cette époque, secrétaire car secret à cacher, à dissimuler et rien de mieux qu’un meuble pour faire cela. De base, ils sont galbés sur les côtés et détiennent des ornements en bronze doré pour éviter les chocs dans un premiers temps, on verra par la suite que ces ornements auront d’avantage un aspect décoratif.

Au XVIIème siècle, l’intérêt pour l’Asie est fort, le luxe en est le principal moteur.

Á travers les époques, les styles changent, évoluent. Les formes sont différentes, les mobiliers petits sont attribués aux femmes tandis que les plus gros sont aux hommes (bureau énorme à cylindre, avec cartonnier et pendule).

Il faut savoir que les pieds galbés pour les secrétaires sont apparus sous le règne de Louis XV.

D’autre part du mobilier de voyage était prévu aussi, transformable et qui permettait de voyager convenablement.

 

En 1925, on assiste à une rupture avec la recherche de la pureté des formes : les Arts Déco.

 

Pierre Charrot qui appartenait au mouvement avant gardiste, concevait des bureaux pour les ambassadeurs. Il s’est inspiré fortement du cubisme de Picasso, avec cette idée de mouvement. Les bureaux sont en cube. Ils sont fonctionnels, décoratifs, ils n’ont plus d’ornements, et adoptent certaines matières synthétiques : signe de modernité.

Rudman garde l’idée épurée, avec cette technique de marqueterie, et utilise de l’ivoire pour un travail très soigné.

Tevince quant à lui imagine un mobilier métallique, coûteux où les formes sont anciennes d’au moins 40 ans avec le bureau architecture paquebot qui contient des rangements extraordinaires.

 

Enfin le Rhinocrétaire de FX Lalanne qui est un bureau. Sous la carapace de l’exemplaire du musée des Arts décoratifs, il a imaginé tout un système de rangements et de cases. L’animal s’ouvre à différents points de son anatomie pour laisser découvrir ces cavités comme une gigantesque boite à secret. Cette œuvre en laiton, corne de rhinocéros, bois gainé tôle de laiton, queue en cuir avec armature en acier date de 1966. C’est avant tout une sculpture.