• Ration alimentaire

Une ration alimentaire est la quantité d’aliments qu’un individu doit consommer pendant une durée déterminée, le plus souvent une journée, pour satisfaire les apports nutritionnels conseillés et qui couvriraient les besoins de l’organisme.

Ainsi, une ration alimentaire doit :

- fournir à l’organisme les molécules dont il a besoin en quantité suffisante afin de compenser les dépenses énergétiques de l’organisme ;

- apporter les différents matériaux nécessaires à la construction, l’entretien et la réparation de l’organisme grâce à une alimentation équilibrée.

 

  • Ration alimentaire équilibrée quantitativement parlant

Pour obtenir une alimentation équilibrée, les nutritionnistes conseillent d’avoir une ration alimentaire équilibrée d'un point de vue quantitative c’est-à-dire qu’elle doit apporter :

  • 50 à 55% de l’apport énergétique total (AET) sous forme de glucides dont :

- 1/3 de glucides d’assimilation rapide (glucides simples)

- 2/3 de glucides d’assimilation lente (glucides complexes) ;

  • 30 % d’AET sous forme de lipides dont :

- 1/3 de lipides d’origine animales (acides gras saturé chez tous les animaux et des acides gras insaturés chez les poissons)

- 2/3 de lipides d’origine végétales (acides gras insaturés) ;

  • 15 % d’AET sous forme de protides dont :

- 50% de protéines d’origine animales

- 50% de protéines d’origine végétales.

 

  • Ration alimentaire équilibrée qualitativement parlant

Une ration alimentaire de l’organisme doit apporter :

- les glucides dont on distingue les glucides d’assimilation lente et les glucides d’assimilation rapide ;

- les protides car une alimentation variée apporte chaque acide aminé ;

- les lipides à travers les acides gras essentiels qui sont des acides gras polyinsaturés ;

- l’eau pour compenser les pertes quotidiennes dépendant beaucoup de l’activité de l’individu et des conditions de l’environnement (l’eau est éliminée par les urines, la sueur, les selles et la respiration) ;

- les minéraux (macroéléments et oligoéléments) permettent de remplacer les ions éliminés par les urines, la sueur et les selles ;

- les vitamines qui, en faibles quantités, sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme et à sa croissance ;

- les fibres alimentaires (cellulose) permettent d'agir sur le transit.

 

D’un point de vue qualitatif, la ration alimentaire comporte des aliments appelés « bâtisseurs ou plastiques », « fonctionnels » et « énergétiques ». Ces derniers doivent permettre les apports nutritionnels conseillés.

Les nutriments bâtisseurs ou plastiques

Les aliments apportent des nutriments bâtisseurs ou plastiques. En effet, les protéines, lipides et calcium assurent le renouvellement et la fabrication de la matière vivante : remplacement de cellules mortes, réparation des tissus lésés, fabrication de matière nouvelle au cours de la croissance de l’organisme.

Les protéines fournissent les huit acides aminés indispensables parmi les vingt différents qui entrent dans la constitution des protéines. Les lipides fournissent les acides gras essentiels : acide gras poly‑insaturés. Alors que le calcium entre dans la constitution des os.

Les nutriments fonctionnels

Les aliments apportent des nutriments fonctionnels : eau, fruits et légumes. Ils permettent le bon fonctionnement de l'organisme et sa cicatrisation. Ils contiennent des vitamines, des sels minéraux et de la cellulose (= fibres alimentaires).

Les aliments fonctionnels ne sont généralement pas synthétisés par l'organisme mais apportés par l’alimentation en quantité suffisante pour se maintenir en bonne santé.

Les nutriments énergétiques

Les glucides et lipides sont les principaux aliments «énergétiques». Ils fournissent l'énergie nécessaire au maintien de la température corporelle à 37°C, à l'activité et à la croissance.

 

  • Les besoins énergétiques et leurs variations

Par définition, les dépenses énergétiques sont les dépenses d’énergie réalisées par l’organisme lors de son fonctionnement et en activité. On parle de dépenses extra-basales si le corps est en activité ou dépenses basales s’il est au repos.

 

L’organisme présente donc deux types de métabolisme en fonction de son activité : le métabolisme basal et le métabolisme extra-basal.

En ce qui concerne le métabolisme basal, il correspond à l’énergie nécessaire à l’activité minimale de l’organisme au repos afin d’assurer les fonctions vitales telle que la respiration, le fonctionnement du cœur, etc.

Pour le métabolisme extra-basal, il correspond à l’énergie supplémentaire, à savoir :

- les dépenses liées à l’activité physique varient d’un individu à un autre et selon le type d’activité ;

- les dépenses liées à l’ingestion, la digestion des aliments et à l’utilisation des nutriments par l’organisme ;

- les dépenses liées à la thermorégulation varient selon le climat, la saison, le mode de vie, etc ;

- les dépenses liées à la croissance chez le nourrisson, l’enfant et l’adolescent, elles sont dues à la synthèse de nouveaux tissus ;

- les dépenses liées à la grossesse sont dues au développement du fœtus ;

- les dépenses liées à l’allaitement sont dues à la production du lait (protéines, glucides à savoir le lactose et les lipides).

 

Ainsi, l’organisme a des besoins énergétiques pour réaliser ces dépenses. Ces derniers doivent couvrir les dépenses énergétiques qui varient selon le sexe, 9000 kJ pour les femmes et 12000 kJ pour les hommes par jour.

Comme il a été dit précédemment, les besoins énergétiques varient suivant :

- l’âge, le sexe, la masse corporelle ;

- l’activité scolaire ;

- les circonstances physiologiques (croissance, grossesse, allaitement) ;

- la température extérieure ;

- l’état de santé d’un individu.