Alea Jacta Est

 Les Romains ont vite compris que faire prospérer la Gaule Narbonnaise permettait d'installer durablement la paix, et par là de développer les échanges commerciaux. Les Romains ont en conséquent beaucoup investi dans des monuments massifs, tels des projets d'ingénierie dont témoigne l'aqueduc du Pont du Gard, mais aussi des amphithéâtres, comme ceux de Nîmes et d'Arles.

       

Premiers rayons de soleil pour notre pique-nique face au Pont du Gard avant la visite de l'amphithéâtre et de la maison carrée de Nîmes, temple élevé au 1er siècle après J.-C. en l'honneur des petits-fils d'Auguste, situé sur l'ancien forum. On retiendra le haut podium qui constitue le soubassement du temple et, le nom de "maison carrée" pour désigner une forme rectangulaire... 

Orange (Arausio en latin) est fondée par les vétérans de la IIe légion de César. Cette légion s’installe après la conquête des Gaules menée par Jules César qui s’achève avec la victoire d’Alésia en 52 avant J.C.

L'arc de triomphe de la petite ville d'Orange, érigé au 1er siècle. Situé sur l'axe du cardo, il constituait l'entrée nord de la ville. Si l'on regarde de près, on verra des combats navals, des prisonniers et trophées gaulois (amas de boucliers, glaives...), la figure ailée de la Victoire, les oiseaux des auspices, symbolisant les nombreuses victoires romaines. On a pu aussi apprécier la délicatesse des chapiteaux corinthiens et des caissons décorant les arches. Les Romains voulaient clairement indiquer à ceux qui entraient dans Orange leur toute puissance.

Erigé sous Auguste, le théâtre d'Orange doit sa réputation à l'exceptionnelle conservation de son mur de scène qui s'élève à 37 mètres de haut. Il est le seul en France à l'avoir conservé. Conçu pour accueillir le public gallo-romain, c'est de ce lieu que se diffusait la culture et la langue romaine. Au moins 9000 spectateurs, assis dans les gradins de la cavea, pouvaient assister gratuitement à des tragédies, des comédies mais aussi à des spectacles de mime, d'acrobatie et de jonglerie. On a découvert que par le théâtre, les Romains apprenaient aux Gaulois les us et coutumes mais aussi leur langue. La culture pour tous! 

Il faut imaginer sur le mur de scène des décors peints, de marbres, des colonnes, des statues dont celle de l'empereur...et en haut, un toit d'où partait le velum, voile permettant de ne pas souffrir du soleil. N'oublions pas qu'on passait sa journée au théâtre!

Vaison-la-Romaine... Oups pardon, Vaison la Gauloise!

découverte des villae rusticae, des demeures de plus de 2000 m2 où vivaient de riches propriétaires qui se sont plus à développer l'art de vivre à la Romaine... avec de mini thermes, de belles mosaîques qui ornaient le triclinium, des statuettes de dieux, etc. Merci Janick pour cette vivante visite des lieux. 

Arles, dans l'amphithéâtre construit à l'image du Colisée de Rome, nos élèves sont devenus tour à tour gladiateurs, légionnaires et comédiens! Un vrai bain de romanité!

L’ Attelane est un genre du théâtre romain. C’ est une farce populaire, un spectacle populaire où les acteurs étaient masqués et improvisaient totalement. Les sujets étaient empruntés à la vie quotidienne, l'intrigue était simple et les personnages faisaient rire à leur seule apparence. Pari réussi pour nos élèves!

Enfin le musée d'Arles nous a offert à voir toutes les richesses archéologiques découvertes dans le Rhône (bateaux transportant des amphores, des statues...) et ses alentours. C'est un trésor pour comprendre la vie quotidienne des Romains. Les élèves ont vu avec surprise qu'ils avaient déjà inventé le maquillage, la pince à épiler et les vases à parfum mais aussi toute sorte de jeux (dés, osselets, hochet...)