Néron, l'empereur mégalomane (54-68)

Qualis artifex pereo! C'est la dernière parole qu'il aurait prononcée avant de se poignarder.

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3231574749_1_2_BypKulOL.png, juin 2016

 

Jusqu’à son suicide le 9 juin 68, Néron se prenait pour un empereur-artiste, au talent incroyable, mais la postérité n’a gardé de lui que le souvenir d’un tyran dépravé, brutal, mégalomane et cruel. Il n’a régné que 14 ans, mais 2000 ans après sa mort, les crimes de cet empereur romain nous laissent sans voix : l’assassinat de son demi-frère Britannicus, de sa mère Agrippine, celui de sa femme Octavie, et même cette terrible catastrophe, l'incendie de Rome, dont on l’a rendu responsable. Pendant une semaine, attisé par des vents violents, cet incendie allait détruire les trois-quarts de la capitale de l’empire romain, sous les yeux de l'empereur qui en aurait profité, dit on, pour chanter un de ses poèmes. Plus tard, il fit construire la Domus Aurea, un palais symbole de sa mégalomanie.

des pistes sur l'empereur Néron

***chez les historiens romains: Suétone, Vie des douze Césars, "Néron"; Tacite, livres XIII-XV.

*** au théâtre: Racine, Britannicus, 1669. C'est une tragédie racontant comment Néron cherche à s'écarter de la tutelle maternelle mais aussi à se débarrasser de son demi-frère, Britannicus, rival à la fois amoureux et politique.Néron et Britannicus avaient en effet le même père, Claude.

*** les BD: la série Murena (1997) de Dufaux et Delaby, témoigne de la montée vers le pouvoir de Néron après les assassinats successifs de l'Empereur Claude son père adoptif), puis de Britannicus (le fils de Claude), puis de sa mère Agrippine.

 

***voir le roman incontournable : H. Sienkiewicz Quo vadis? (1896) dépeint les persécutions que les chrétiens ont subies sous Néron au Ier siècle en racontant l'histoire des amours d'un patricien, Marcus Vinicius, et d'une jeune femme chrétienne surnommée Lygie. 

*** et le film devenu un grand classique aussi: "Quo vadis? (1951) de Mervyn LeRoy

*** et pour le film-documentaire: Brûlez Rome ! de Robert Kéchichian ( 2005), en partenariat avec Arte