Les Tisseurs d'encre - RécitsSavez-vous que le mot "texte" est de la même famille que "tissu" ? Quand vous écrivez, vous construisez un assemblage réfléchi de mots et de phrases, un peu comme quand on assemble des fils pour confectionner une étoffe, avec sa "text-ure", ses motifs. Tissez donc, petites mains, tissez, et vous y gagnerez beaucoup : vous défendre, soutenir un point de vue, confier une expérience et les émotions qu’elle fait naître, décrire le monde qui vous entoure, déployer les nuances d’une palette de mots colorés… La richesse des mots, quand on la laisse venir à nous, permet une plus grande compréhension de soi, de l’autre, et du monde.2020-03-21T12:55:00+01:00Académie de Versaillesurn:md5:198f3cc1b8ba819962a3e09e9955a399DotclearUne situation bien embarrassante...urn:md5:2162f5a2a59cd2e855714d1aa6e9294c2015-05-17T11:57:00+02:002015-05-28T18:31:59+02:00Mme S.StaffaRécits <h4 align="CENTER">Comment
l'ami de Sherlock Holmes, qui vient de quitter les bras de son
épouse, parviendra-t-il à se tirer d'affaire en croisant le célèbre
détective dans l'escalier menant à son appartement? Cette situation
toute nouvelle n'est pas imaginée par le fameux Conan Doyle, mais
par un autre écrivain, Jean Giraudoux, qui a voulu s'amuser
avec l'image mythique de ce grand personnage.</h4>
<h4>Les élèves
doivent imaginer la suite du texte suivant, extrait du recueil
intitulé Contes d'un matin, 1952, Editions Gallimard :</h4>
<h4>"Je sortais
des bras de Mme Sherlock Holmes, quand je tombai, voilà ma veine,
sur son époux.<br />– Hé ! bonjour ! fit l’éminent détective.
On dîne avec moi ? Voilà des siècles qu’on ne vous a vu
!<br />Quelque chose de mon émotion transparut sur mon visage.
Sherlock sourit finement :<br />– Je vois ce que c’est, dit-il,
Monsieur va chez une amie.<br />Si je disais non, j’avais l’air de
faire des mystères. Si je disais oui, j’avais l’air de vouloir
l’éviter."
</h4>
<h4>Avant de
découvrir la fin, les élèves devront imaginer la leur...</h4>
<span class="im" style="font: 14px/normal Calibri, sans-serif; color: rgb(80, 0, 80); text-transform: none; text-indent: 0; letter-spacing: normal; word-spacing: 0; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; background-color: rgb(255, 255, 255); -webkit-text-stroke-width: 0;"><h4>----------------------------------------</h4>
</span><h4>Texte de Léa: </h4>
<h4>
Je répondis que
je ne rendais qu’une simple visite à une amie d’enfance.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
Ce
dernier me regarda comme s’il savait toute la
vérité.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
Des
sueurs froides coulaient sur mon front.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
Il
me fixait, me dévisageait.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
Je
compris qu’il serait temps pour moi de partir.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
Je
commençais à me retirer.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
Un,
deux, trois pas en arrière lorsqu’il me demanda ce que
je faisais.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
Je
lui répondis donc : « Je ….. Euh …. Je dois aller voir ma mère
souffrante à l’hôpital. » </h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
« Bien,
partez donc. » me répondit Sherlock.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
Je
me retournai et vis sa femme sortir de sa maison.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">
Je
ne me posai aucune question, j’ai donc fait demi-tour et
suis parti en courant.</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;"><img name="images1" width="66" height="66" align="BOTTOM" src="http://www.smiley-emoticones.com/smiley/anime/anime%20(10).gif" border="0" /></h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">Texte d'Alexia</h4>
<h4>Je répondis donc d’un air intimidé :</h4>
<h4>«- Je passais dans cette rue pour aller chez un ami et je me suis dit que j’allais passer vous rendre visite pour vous parler d’un sujet qui concerne notre quartier! Je suis donc tombé sur votre femme qui ma suggéré de dîner avec vous ce soir, mais malheureusement ce soir j’ai du travail.</h4>
<h4> - D’accord ! Votre affaire m’intéresserait sûrement ! »</h4>
<h4>Mon excuse fonctionnait, il ne fallait surtout pas que je gâche tout. J’essayais de m’échapper en douce quand tout à coup, Mon téléphone sonna ! J’annonçai très rapidement :</h4>
<h4>« -Je vous recontacte dans les prochains jours. J’ai un imprévu de dernière minute. Je suis ravi de vous avoir revu. »</h4>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">Monsieur Sherlock Holmes me serra la main en disant « A très vite ! Au revoir ! »</h4>
<p>
<img name="images1" width="66" height="66" align="BOTTOM" src="http://www.smiley-emoticones.com/smiley/anime/anime%20(10).gif" border="0" /></p>
<h4><ins>Texte de Simon D. :</ins></h4>
<h4><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'>Je répondis donc: "euhhh… je suis venu demander à votre femme un bout de tissu noir qui pourrait me servir à combler le trou que j'ai fait accidentellement dans mon tee-shirt…</span><br style='font: 13.33px/normal "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; text-indent: 0; letter-spacing: normal; word-spacing: 0; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'>En effet, je suis torse nu car votre femme m'a gentiment proposé de recoudre mon vêtement. Etant un piètre couturier, j'ai gentiment accepté son aide."<span class="Apple-converted-space"> </span></span><br style='font: 13.33px/normal "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; text-indent: 0; letter-spacing: normal; word-spacing: 0; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'>"Je vois,repondit sherlock d'un air suspicieux, ceci s'avère vrai ?" Demanda-t-il à sa femme.</span><br style='font: 13.33px/normal "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; text-indent: 0; letter-spacing: normal; word-spacing: 0; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'>Mme Sherlock Holmes acquiesça d'un hochement de tête.</span><br style='font: 13.33px/normal "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; text-indent: 0; letter-spacing: normal; word-spacing: 0; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'>_N'ayez pas de soupçons quant à la fidélité de votre femme car même si mon charme est grandiose, elle m'a déjà envoyé paître et ce plusieurs fois.</span><br style='font: 13.33px/normal "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; text-indent: 0; letter-spacing: normal; word-spacing: 0; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'>_Je n'en doute pas, détrompez-vous mais ma femme est une belle femme et elle plaît, je me méfie donc.</span><br style='font: 13.33px/normal "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; text-indent: 0; letter-spacing: normal; word-spacing: 0; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'>_Comme ça, tout est clair, repondis-je à cela.</span><br style='font: 13.33px/normal "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; text-indent: 0; letter-spacing: normal; word-spacing: 0; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'>_Au revoir, dit Sherlock</span><br style='font: 13.33px/normal "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; text-indent: 0; letter-spacing: normal; word-spacing: 0; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'>Je repris mon tee-shirt et partis d'un air gêné…</span></h4>
<h4><span style='color: rgb(0, 0, 0); text-transform: none; line-height: normal; text-indent: 0; letter-spacing: normal; font-family: "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13.33px; font-style: normal; font-variant: normal; word-spacing: 0; float: none; display: inline !important; white-space: normal; widows: 1; font-size-adjust: none; font-stretch: normal; -webkit-text-stroke-width: 0;'><img name="images1" width="66" height="66" align="BOTTOM" src="http://www.smiley-emoticones.com/smiley/anime/anime%20(10).gif" border="0" /></span></h4>
<h3><ins>Texte de
Hugo S.:</ins></h3>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
Je répondis
donc d’un air embarrassé : « Oh ! Bonjour
Monsieur Sherlock ! Non, je venais justement rendre visite à
vous et votre épouse, car comme vous venez de me le dire, cela fait
une éternité que nous nous ne sommes pas vus. »Comme tout bon
détective, il perçut ma gêne et me demanda d’un air méfiant :
« Etes-vous sûr que vous n’êtes pas venu pour un autre
motif ?... N’êtes-vous pas plutôt venu chez moi pour courtiser ma
femme Monsieur ? - Non ! Pas du tout Monsieur Sherlock
» Lui rétorquai-je, très mal à l’aise.</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
Je ne savais
plus quoi dire pour me défendre, mais heureusement à ce moment-là,
Madame Sherlock assistant discrètement depuis tout ce temps à la
scène derrière sa fenêtre, sortit brusquement de chez elle pour
couper court à notre conversation et s’adressa à nous deux en
souriant, comme si de rien était : « Alors Messieurs, je
vois que vous vous êtes retrouvés ! Alors profitons de
l’occasion et allons dîner ensemble, comme de bons vieux amis ! »
</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<img name="images1" width="66" height="66" align="BOTTOM" src="http://www.smiley-emoticones.com/smiley/anime/anime%20(10).gif" border="0" /></h4>
<h3 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">Texte de Ricardo:</h3>
<h4 style="margin-bottom: 0cm;">Je
répondis donc : « Comment le saviez-vous ? Vous avez
vraiment l’âme d’un grand détective ! » Il me
regarda alors d’un air intrigué avant de me dire : « Eh
bien, pouvez-vous tout de même discuter avec moi quelques
minutes autour d’une bonne tasse de thé ? » Pour ne pas
paraître trop pressé, je répondis que oui.
</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">Après
finalement trente minutes à l’entendre parler d’anecdotes sur
ses très célèbres enquêtes, je dis à mon vieil ami que j’étais
déjà en retard et qu’il fallait que je m’en aille. Une fois
dehors j’éprouvai le plus grand soulagement de ma vie.</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<img name="images1" width="66" height="66" align="BOTTOM" src="http://www.smiley-emoticones.com/smiley/anime/anime%20(10).gif" border="0" /></h4>
<h3 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
Texte de Charlotte :</h3>
<h4 align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">Je
répondis un peu embarrassé : « euh, euh… eh
bien…., d’un
ton hésitant, en me grattant la tête.
</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
-
Alors ! Au lieu de marmonner, donnez-moi
une réponse, demanda Mr.
Sherlock Holmes d’un ton agacé.
</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">-
Eh bien, oui ! je me souviens, je suis allé chez mon amie, ici
présente, pour la réconforter, dis-je, un peu angoissé.
</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">-
Pour la réconforter, dites-vous, c’est bien vrai ce qu’il
affirme, en s’adressant directement à son amie.</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">-
Oui, je vous le confirme, Sherlock. Ces temps-ci, j’étais triste,
donc je l’ai appelé pour qu’il me tienne compagnie.</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">-
Bon, je veux bien vous croire ». Mr. Sherlock Holmes prit alors
la porte et la referma brusquement.
</h4>
<h4 align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">Un
soupir de soulagement sortit
de ma bouche. Je m’en étais bien sorti.</h4>Changer l'angle de vue d'une scène (4èmes6)urn:md5:06dc03b2b2cc5eb73cd0299b43a1b9c32012-10-01T21:23:00+02:002012-10-15T18:53:52+02:00Mme S.StaffaRécits <p>Les élèves ont imaginé une scène de la nouvelle <em> Le Papa de Simon </em>(de Guy de Maupassant) rédigée selon le point de vue de Philippe, l'homme qui acceptera de devenir le père de l'orphelin.</p>
<p>Voici l'extrait de départ sur lequel les élèves ont travaillé: </p>
<h4> "Resté seul, le petit enfant
sans père se mit à courir vers les champs, car un souvenir lui
était venu qui avait amené dans son esprit une grande résolution.
Il voulait se noyer dans la rivière. </h4>
<h4> Il
se rappelait en effet que, huit jours auparavant, un pauvre diable
qui mendiait sa vie s'était jeté dans l'eau parce qu'il n'avait
plus d'argent. Simon était là lorsqu'on le repêchait ; et le
triste bonhomme, qui lui semblait ordinairement lamentable, malpropre
et laid, l'avait alors frappé par son air tranquille, avec ses joues
pâles, sa longue barbe mouillée et ses yeux ouverts, très calmes.
On avait dit alentour : "Il est mort." Quelqu'un avait
ajouté : "Il est bien heureux maintenant." - Et Simon
voulait aussi se noyer parce qu'il n'avait pas de père, comme ce
misérable qui n'avait pas d'argent. <br /> Il
arriva tout près de l'eau et la regarda couler. Quelques poissons
folâtraient, rapides, dans le courant clair, et, par moments,
faisaient un petit bond et happaient des mouches voltigeant à la
surface. Il cessa de pleurer pour les voir, car leur manège
l'intéressait beaucoup. Mais, parfois, comme dans les accalmies
d'une tempête passent tout à coup de grandes rafales de vent qui
font craquer les arbres et se perdent à l'horizon, cette pensée lui
revenait avec une douleur aiguë : - "Je vais me noyer
parce que je n'ai point de papa." <br /> Il
faisait très chaud, très bon. Le doux soleil chauffait l'herbe.
L'eau brillait comme un miroir. Et Simon avait des minutes de
béatitude, de cet alanguissement qui suit les larmes, où il lui
venait de grandes envies de s'endormir là, sur l'herbe, dans la
chaleur. <br /> Une petite grenouille verte
sauta sous ses pieds. Il essaya de la prendre. Elle lui échappa. Il
la poursuivit et la manqua trois fois de suite. Enfin il la saisit
par l'extrémité de ses pattes de derrière et il se mit à rire en
voyant les efforts que faisait la bête pour s'échapper. Elle se
ramassait sur ses grandes jambes, puis, d'une détente brusque, les
allongeait subitement, roides comme deux barres ; tandis que,
l'oeil tout rond avec son cercle d'or, elle battait l'air de ses
pattes de devant qui s'agitaient comme des mains. Cela lui rappela un
joujou fait avec d'étroites planchettes de bois clouées en zigzag
les unes sur les autres, qui, par un mouvement semblable,
conduisaient l'exercice de petits soldats piqués dessus. Alors, il
pensa à sa maison, puis à sa mère, et, pris d'une grande
tristesse, il recommença à pleurer. Des frissons lui passaient dans
les membres ; il se mit à genoux et récita sa prière comme
avant de s'endormir. Mais il ne put l'achever, car des sanglots lui
revinrent si pressés, si tumultueux, qu'ils l'envahirent tout
entier. Il ne pensait plus ; il ne voyait plus rien autour de
lui et il n'était occupé qu'à pleurer. <br />Soudain, une
lourde main s'appuya sur son épaule et une grosse voix lui demanda :
"Qu'est-ce qui te fait donc tant de chagrin, mon bonhomme ?" </h4>
<div><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Georgia, 'Times New Roman', 'Bitstream Charter', Times, serif; font-size: 13px; line-height: 19px; ">--------------------------------------------------------------------</span></div><div><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Georgia, 'Times New Roman', 'Bitstream Charter', Times, serif; font-size: 13px; line-height: 19px; "><ins><strong>Texte de Dimitri:</strong></ins></span></div><div><h5><p style="margin-bottom: 0cm; page-break-before: always"><h1>
<h6>Philippe quitta la forge et son chemin habituel, longeant les
champs. C’est alors que, surpris, il distingua une forme à
l’horizon, sur les bords de la rivière. S’approchant, il
découvrit un jeune enfant immobile, contrastant avec la vivacité de
la nature, du concert des insectes, du ballet des poissons. L’enfant,
tantôt dans une étrange observation de la nature environnante,
semblait heureux, tantôt, dans des tremblements, éclatait en
sanglots, mais toujours en semblant fasciné par la rivière. Pris de
pitié pour l’enfant, il s’avança vers lui, puis hésita :
que lui dire ?comment le réconforter ? Et puis pour quelles
raisons pleurait-il donc ? Mais sans s’en être rendu compte,
sa main avançait vers l’épaule du garçon, inarrêtable. Puis, ce
fut le contact…</h6>
<h6>---------------------------------------------------------------</h6>
</h1></p>
</h5></div><div><p align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm; "><strong><ins>Texte d'Eliott:</ins></strong></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; "><strong>Tandis que Simon arrivait à la rivière, Philippe sortit de la forge vers midi pour rentrer chez lui, manger et revenir. Pour arriver chez lui il fallait passer par cette rivière. Philippe avait pris pour habitude pendant le chemin d’ admirer la beauté de la nature qui l’entourait. Les fleurs colorées et parfumées, les feuilles vertes des arbres, la douceur de l’herbe… A environ trente mètres de la rivière, il entendit des gémissements. Affolé, il courut comme une fusée jusqu'à cinq mètres de l’auteur de ces bruits. Il vit alors un petit garçon jouant avec une grenouille. Il était rassuré mais pas pour longtemps car soudain le petit garçon s’arrêta de jouer et se mit à pleurer. Philippe, pour le rassurer, posa la main sur son épaule …</strong></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; ">------------------------------------------------------------------------------------------</p>
<p style="margin-bottom: 0cm; "><strong><br /></strong></p>
</div><div><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Georgia, 'Times New Roman', 'Bitstream Charter', Times, serif; font-size: 13px; line-height: 19px; "><ins><strong>Texte de Camille</strong></ins></span></div><div><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Georgia, 'Times New Roman', 'Bitstream Charter', Times, serif; font-size: 13px; line-height: 19px; "><ins><br /></ins></span></div><div><p align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm"><strong>Philippe rentrait d'un
travail bien mené. L'ouvrier avait passé une bonne journée. Il
marchait le long du chemin sinueux qu'il empruntait tous les jours.
</strong></p>
<p align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm"><strong> Tout à coup, Philippe
s’arrêta. Il s'arrêta pour observer la rivière au loin. L'homme
plissa les yeux pour mieux voir. Une silhouette se dessinait. Mais il
ne put l'affirmer avec certitude. Il fit un pas en direction de cette
forme inconnue. Comme cela ne lui suffit pas à mieux voir, il se
rapprocha. Peu à peu, la silhouette se forgea. Elle prit la forme
d'un petit enfant. Philippe était encore incapable de distinguer si
c'était une fille ou un garçon. Alors, il se rapprocha un peu plus.
Et il découvrit un petit garçon. L'enfant jouait avec une
grenouille, émerveillé par la nature environnante. Philippe sourit.
L'homme se sentait comme apaisé par la vue d'un enfant heureux.
C'était comme si le temps s'était arrêté. Soudain, le visage de
l'homme chassa le sourire qui y dansait il y a quelques secondes à
peine. L'enfant s'était mis à pleurer.</strong></p>
<p align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm"><strong> Après un petit instant,
Philippe retrouva ses esprits et se mit à avancer. Lorsqu'il se tint
à quelques centimètres du jeune garçon, un doute le prit
soudainement.</strong></p>
<p align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm"><strong> L'homme qui avançait d'un
pas assuré il n'y a pas si longtemps se mit à douter. Il ne savait
plus s'il devait avancer ou reculer. Si l'enfant avait besoin d'être
seul ou consolé. Tout se bouscula dans sa tête. Mais, sa main se
posa sur l'épaule de l'enfant sans que Philippe n'y ai consenti.</strong></p>
<p align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm">---------------------------------------------------------------------------------------------</p>
<h4><ins>Texte d'Océane: </ins></h4>
<h4><br />Philippe venait de finir son travail. Il avait eu soudainement envie de se rendre à la rivière. Pourtant l'ouvrier n'aimait point la nature. Mais ce désir lui prit comme un coup de vent. Arrivé là bas, Philippe vit une silhouette. Il trouva cela étrange car d'habitude personne n'osait s'aventurer ici. A mesure que le gentil homme s'approchait, il découvrait de plus en plus de détails comme la taille de cette personne ou encore la couleur de ses vêtements.<br />Quand il fut arrivé à quelques mètres de cette "silhouette" qui l'intriguait tant, il se trouva fort étonné de voir un petit enfant vêtu de bleu, regardant une grenouille avec admiration comme s'il était temoin d'un acte magique.<br />Puis l'enfant, qui pensait être seul, fut pris de violents spasmes. Alors Philippe se demanda : "Pourquoi est-il triste?" "A-t-il des problèmes?" "Qui peut donc rendre un enfant si émerveillé il y a à peine une minute, en petit garçon en larmes?" <br />Alors Philippe ne sachant quoi faire, d'un geste paternel, déposa sa lourde main sur l'épaule de ce pauvre enfant.</h4>
<div>---------------------------------------------------------------------------------------------</div>
<h4><ins>Texte de Mélanie: </ins><br /><span lang="fr-FR">En
sortant du travail , Philippe décida de passer par la </span><span lang="fr-FR">forêt
</span><span lang="fr-FR">pour
rentrer chez lui . Un peu plus loin dans le chemin , il </span><span lang="fr-FR">aperçut
</span><span lang="fr-FR">la
silhouette de ce jeune garçon assis sur l'herbe , l'air heureux ,
regardant la somptueuse eau de la rivière</span><span lang="fr-FR">
couler </span><span lang="fr-FR">.
Il </span><span lang="fr-FR">faisait
</span><span lang="fr-FR">chaud
, les oiseaux chantaient , l'eau qui brillait et le doux vent qui
emportait les brins d'herbes . Il s'approcha un peu plus puis </span><span lang="fr-FR">tout
à coup</span><span lang="fr-FR">
comme un gros nuage qui </span><span lang="fr-FR">s'abattait
</span><span lang="fr-FR">sur
ce magnifique paysage , le jeune garçon se mit à sangloter et
pleurer avec douleur . Philippe ne comprenait pas pourquoi que de ce
si beau jour , ce petit garçon ressentait une telle tristesse . Le
garçon pleurait sans cesse , Philippe ne sachant pas comment réagir
, se demanda si il devait aller le réconforter , lui demander
pourquoi était-il si triste ou encore ne pas s’en mêler car ce
n’était sûrement pas ses affaires. Que faire ? Puis tout
hésitant Philippe s’avança et posa sa main sur l'épaule du jeune
garçon et d'une grosse voix lui demanda : ….. <br /></span><span lang="fr-FR">-------------------------------------------------------------------------------------------------</span></h4>
</div>
<div><div><p style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Georgia, 'Times New Roman', 'Bitstream Charter', Times, serif; font-size: 13px; line-height: 19px; "><span data-mce-style="text-decoration: underline;" style="text-decoration: underline; "><strong>Texte de Lucie:</strong></span></p>
<h4><span data-mce-style="color: #000000;" style="color: rgb(0, 0, 0); ">Philippe avançait. Au fur et à mesure de sa progression, Philippe discernait la silhouette et le visage de Simon. Le petit garçon, recroquevillé, sanglotait. Mais souvent et soudainement, il s’arrêtait de pleurer pour jouer dans la nature. Il observait les poissons le long du cours d’eau. En s’amusant avec une petite grenouille, il étouffa en pleurs et relâcha la pauvre bête. L’enfant semblait bouleversé. Comme des averses qui s’arrêtent et recommencent, Simon s’amusait pour fondre en larmes de plus belle. On aurait pu croire qu’il s’était roué de coups, mais personne ne saurait s’infliger cela à soi-même. La pitié que ressentait Philippe envers le jeune garçon était palpable. Philippe se décida et posa sa large main sur l’épaule du jeune garçon.</span></h4>
<p style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Georgia, 'Times New Roman', 'Bitstream Charter', Times, serif; font-size: 13px; line-height: 19px; ">--------------------------------------------------------------------</p>
</div><div><strong><ins>Récit de Carla:</ins></strong></div><div><strong><ins><br /></ins></strong></div><div><p style="margin-bottom: 0cm"><strong>Philippe était en train
de se promener quand au loin, il aperçut une forme mystérieuse.
Intrigué par cette chose il décida de s’en approcher. Il se
rapprocha de plus en plus, puis se rendit compte que cette chose
mystérieuse n’était qu’un enfant qui observait la nature.
Philippe aussi la contempla, elle était magnifique. L’eau de la
rivière brillait comme un miroir, les oiseaux au bord de la rivière
chantonnaient leur douce mélodie, les poissons faisaient par moment
des petits bonds à la surface… Philippe voulut partager ce moment
extraordinaire avec le petit garçon quand tout à coup celui-ci se
mit à sangloter. Philippe se rapprocha avec douceur de l’enfant
pour ne pas l’effrayer et posa sa main délicatement sur son
épaule, en lui demandant quelle était la cause de son chagrin.</strong></p>
<p style="margin-bottom: 0cm">----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------</p>
</div>
</div><h4><ins>Récit de Paul:</ins></h4>
<div><ins><br /></ins></div><div>
<h4><span lang="fr-FR">Pendant
que Simon sanglotait, Philippe quittait le village afin de se faire
un bon petit repas. Sur le chemin, Philippe admira avec considération
la beauté des arbres en fleurs, de l’herbe vert clair, des petits
oiseaux qui chantent à pleins poumons. Admirant le ciel, il entendit
des cris qui le troublèrent. Il accéléra le pas, curieux de
connaître l’auteur de ces cris</span><span lang="fr-FR">.</span> <span lang="fr-FR">Mais,
petit à petit, ceux-ci se firent de moins en moins sonores, jusqu’à
disparaître. Philippe arriva alors aux abords de la rivière. Il
remarqua plus loin, une petite silhouette. Il décida de s’en
approcher le plus discrètement possible. Lorsqu’il fut à vingt
mètres de cette ombre,</span> <span lang="fr-FR">il
vit que c’était un jeune garçon qui jouait avec une grenouille :
Philippe sourit. Mais la joie du petit se dissipa très rapidement,
puis, les larmes aux yeux, il se remit à pleurer à chaudes larmes.
Philippe se dit alors que ce garçon avait surement un problème et
qu’il ne pouvait point l’abandonner ainsi. Il s’avança, puis,
avec le plus grand calme, posa sa main sur son épaule…</span></h4>
<h4><div>------------------------------------------------------------------------------------------------------</div><div><ins>Récit d'Alexandre:</ins></div><div><h4>Philippe
rentrait du travail, comme d’habitude tous les jours il
passait devant
la rivière mais ce jour là ne fut pas comme les autres. Quand il
arriva au beau milieu de la rivière, il vit un petit garçon. Ce
dernier semblait heureux de regarder les poissons. Philippe décida
de se rapprocher de l’enfant car il était comme attiré par lui.
Mais quand il
arriva
tout près de lui, caché derrière un arbre,
L’enfant commença subitement à pleurer. Philippe sentit que le
petit garçon était à
la
limite du désespoir. Le monsieur se dit qu’il fallait aller le
voir mais il hésita. Il se dit que c’est à son père de régler
le problème, pas à lui. Mais pour lui c'en était trop de voir le
petit garçon pleurer
comme cela. Et
pas à pas, il se rapprochait de lui et posa sa main sur son épaule
pour ne pas lui faire peur. Essayant de prendre un ton rassurant, il
dit :...</h4>
<p style="margin-bottom: 0cm">------------------------------------------------------------------------------------------------------
</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><ins>Récit de Léna:</ins></p>
<p align="LEFT">Philippe
quitta le travail un peu plus tôt que d’habitude. Il s’empressa
de rentrer chez lui. Sur le chemin ,il vit une forêt magnifiquement
arborée.</p>
<p align="LEFT">Il
faisait très chaud ,très bon. Le soleil scintillait ,les oiseaux
chantaient. L’homme décida de s’y rendre pour se reposer.
</p>
<p align="LEFT">Il
s’allongea au bord de la rivière où de l’autre côté s’amusait
un enfant très joyeux. Il s’endormit puis deux minutes plus tard
il entendit des sanglots. Il se leva puis regarda autour de lui et
vit le petit enfant , recroquevillé sur lui-même .
</p>
<p align="LEFT">Philippe
se leva et en quelques enjambées se retrouva derrière l’enfant
et… « Soudain ,il posa ma main sur l‘épaule du jeune
garçon: »
</p>
<p align="LEFT">-----------------------------------------------------------------------------------</p>
</div></h4>
<h4><ins>Récit de Juliette:</ins></h4>
<strong>
Après
de longues heures de travail, l’alanguissement avait saisi
Philippe. Il avait mal aux pieds, au dos et désirait se reposer. Le
gentilhomme enleva ses chaussures et posa ses pieds sur l’herbe
chaude. Il fut ébloui par le soleil se reflétant sur l’eau. Tout
en fermant ses paupières, il écouta attentivement le concert des
grillons. Puis il entendit les coassements d’une grenouille. Il se
redressa, ouvrit les yeux. Il vit, à quelques mètres de lui, un
petit enfant. Comme il était mignon ! Philippe fut ému par sa
joie de vivre. Le garçon essayait d’attraper la petite grenouille
que Philippe avait entendue, mais il la manquait à chaque
reprise. <br />Brusquement,
sa joie se transforma en tristesse, ses rires en pleurs. L’enfant
se mit à sangloter. Philippe, attendri par sa détresse, s’approcha
de lui, tout doucement, et posa sa main sur son
épaule.
</strong><h4><div>------------------------------------------------------------------------------------------------------</div></h4>
</div>