Jeudi 11 novembre, certains élèves se sont rendus aux commémorations, que ce soit à Rochefort ou à Longvilliers.

Je les remercie chaleureusement. La présence d'enfants est toujours très appréciée, que ce soit par les équipes municipales, mais aussi par les représentants des diverses associations d'anciens combattants.

Cela peut donner lieu à quelques conversations enrichissantes, amusantes mais toujours appréciées.

Certains ont eu l'occasion de croiser un étrange équipage en cours de route. Je vous laisse témoins :

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Deux soldats français, tout à fait reconnaissables à leur tenue bleu azur ouvraient la marche, l'un portant un manteau d'hiver porté par les officiers, l'autre la simple capote sous le ceinturon de cuir et les bretelles de musette et de gourde. Il portait au bras le brassard d'infirmier.

Derrière eux ...

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... un cavalier un peu particulier. En effet, si vous regardez de près, vous reconnaîtrez que son uniforme est ... une soutane de prêtre !!

Il s'agissait d'un aumônier militaire. Nombre de gens d'église ont rejoint la troupe durant cette première guerre. Chez les hommes, les ecclésiastiques furent nombreux sur le front auprès des soldats, dans les tranchées, à partager leur quotidien, n'hésitant pas à aller donner les derniers sacrements aux mourants ou à accompagner les blessés. Certains même devinrent pilotes d'avion et participèrent aux combats, se spécialisant dans l'attaque des ballons d'observation, dont les passagers pouvaient sauter en parachute, afin de ne pas faire couler de sang. Quant aux religieuses, elles furent très nombreuses à oeuvrer dans les hôpitaux militaires ou à accueillir les blessés dans leur institutions et à leur prodiguer les soins dont ils avaient tant besoin.

Fermant la marche :

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une ambulance hippomobile.

Si la première guerre mondiale a connu une véritable révolution des méthodes de combat avec l'apparition d'armes nouvelles comme la mitrailleuse, le char de combat ou l'avion, les armées étaient le reflet de la société de l'époque : une société encore majoritairement agricole et non motorisée.

Voici donc la vue de ce petit cortège traversant les deux villages :

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Un remerciement tout particulier à Achille et à sa maman à qui nous devons ces photos.

Pour la petite histoire, de nombreuses personnes s'adonnent à la collection d'artefacts militaires (objets fabriqués par l'homme) connue sous le terme de militaria. Cela peut aller des armées romaines, moyenâgeuses, de la période Empire ou aux derniers conflits ayant eu lieu.

Certains de ces collectionneurs poussent l'authenticité à recréer des scènes de bataille le plus fidèlement possible.

Ainsi, des reconstitutions de la bataille de Hastings mettant face à face les troupes du Guillaume de Normandie et celles de Harold Godwinson ont leu chaque année. 953 ans après la vraie bataille !! Un record en la matière, jugez-en plutôt :

 

Les participants sont très méticuleusement sélectionnés sur des critères très sévères : tenue d'époque, armement d'époque, mais aussi, comme vous l'aurez découvert au travers de ces images, tout ce qui a trait à la vie courante : campement, restauration ... tout, jusqu'au moindre objet est scruté afin de "coller" le plus possible à l'Histoire. Pas question de dissimuler un bouton pression, une fermeture éclair ou un réchaud à gaz parmi l'attirail ! Les seules entorses autorisées sont d'ordre sécuritaires comme l'utilisation d'étriers pour les cavaliers ... qui n'étaient pas employés à l'époque.

Un petit aperçu de la reconstitution de la bataille de Wavre, en marge de la bataille plus connue de Waterloo, où le maréchal Grouchy s'opposa à une arrière garde prussienne. Bien que les Français sortent vainqueurs de l'affrontement, les Prussiens de Blûcher eurent le temps d'aller prêter main forte aux  soldats anglais de Wellington et ainsi de triompher de Napoléon sur le site de Waterloo.

 

Une "petite" réunion : 6 000 figurants, 300 chevaux et une bonne centaine de canons. C'était en 2015.

Les passionnés passent beaucoup de temps (et d'argent) afin d'acquérir leur matériel ou de le faire fabriquer.

Les passionnés les plus "modernes" collectionnent des objets de la seconde guerre mondiale et son régulièrement invités sur les plages du débarquement lors des célébrations et des commémorations. Ils circulent en jeep ou en camion américain GMC.

Certaines associations permettent de montrer le matériel le plus coûteux de cette époque : les avions de la seconde guerre mondiale. Je vous invite à aller visiter l'Association Jean Baptistes Salis (AJBS) à Cerny (91), qui possède une musée volant et organise des visites de leurs hangars. Vous pouvez y voir notamment un magnifique bombardier Boeing B-17 maintenu en état de vol. L'idée étant de le garder afin de le faire possiblement voler pour le centenaire du débarquement. Encore 23 ans à attendre ...

 

Là, les budgets s'envolent ...

Une autre façon de faire revivre l'Histoire auprès de chacun et surtout des plus jeunes.

Rendez-vous aux commémorations du 8 mai ...

 

Môôôsieur