Ce sont les usages que l'on peut faire des outils numériques qui vont permettre ou non d'enrichir une démarche pédagogique. Ils sont désignés par des lettres disposées au milieu de la spirale.
Substitution 

- Dans certains cas la technologie permet de transposer numériquement l'activité proposée mais n'apporte aucune plus-value.

Augmentation 

- Dans ce cas la technologie permet simplement de rendre l'activité plus facile à réaliser.

Exemple : dans le cas de la mise à disposition d'exercices numériques interactifs auto-corrigés, ceux-ci sont de même nature que ceux qui pourraient être réalisés sur papier puis corrigés par le professeur mais ils peuvent être faits avec beaucoup de facilité, à distance et réalisés de nombreuses fois.
Modification 

- Dans ce cas la technologie modifie la nature d'une activité qui pouvait cependant être réalisée sur papier. Cela se produit, par exemple, lorsque des élèves peuvent déposer leurs travaux dans une base de données et les mettre ainsi à disposition de leurs camarades qui échangent ensuite par l'intermédiaire d'un forum autour des différentes productions proposées. Les technologies numériques permettent alors au plus grand nombre de lire les documents et de donner un avis critique, et ce rapidement.

Redéfinition

- Dans ce cas la technologie permet de créer des activités impossibles à mettre en œuvre en son absence. Lorsque, par exemple, des outils d'écriture collaborative sont utilisés, l'ensemble d'un groupe peut alors participer à l'écriture du même texte sans être au même endroit et sans obligatoirement travailler simultanément. Les étapes du travail et les contributions de chacun sont conservées et le texte peut être amélioré progressivement.

En mettant à disposition des documents à consulter à l'avance, on permet à l'élève de commencer à mémoriser les informations qui seront utilisées plus tard.

* L'attention favorise la mémorisation et est stimulée par des caractéristiques inattendues par rapport à ce que nous connaissons déjà. Une stratégie de découverte d'information, avant la séance, sous forme de liens à consulter peut ainsi améliorer le passage dans la mémoire à long terme d'informations indispensables par la suite.

* Dans la mesure où l'attention affectée à un élément à étudier dépend des connaissances antérieures, au niveau du vocabulaire par exemple, c'est aussi un moyen de faciliter la mémorisation des élèves. Les informations auront été présentées un plus grand nombre de fois et le vocabulaire sera plus familier.

Quand on dépose des documents à consulter avant une séance, il est intéressant d'en profiter pour agir sur des ressorts connus de la motivation scolaire.

Présenter les tâches à réaliser comme l'occasion de développer ses compétences et d'améliorer sa maîtrise de l'exercice (plutôt qu'en termes de production finale à fournir ou de performance à atteindre) permet d'augmenter la motivation de chaque élève et d'agir sur leur sentiment d'efficacité personnelle qui se construit au fur et à mesure des activités d'apprentissage.


La formulation de l'objectif à atteindre et celle de chaque consigne peuvent être bien maîtrisées dans le cas de la réalisation d'un grain (unité d'apprentissage autonome permettant d'acquérir une notion de savoir, de savoir-faire ou de savoir être) qui comporte toujours un guidage clair pour compenser l'effet du travail à distance.

Des éléments à connaître pour réaliser des documents numériques plus efficaces pour les apprentissages dans cet extrait d'un livre d'Alain Lieury qui résume les caractéristiques de la mémoire http://www.cairn.info/revue-ela-2003-2-page-179.htm

Une liste d'outils à consulter en bas de page http://www.svt.ac-versailles.fr/spip.php?article844

Les exercices interactifs, quel que soit l'outil utilisé, permettent de fournir à l'élève des feed-backs. Ce sont des retours donnés par l'interface suite à la réponse de l'élève.

S'ils sont respectueux (formulés sans atteinte à l'estime de soi), spécifiques à la question posée et accompagnés de recommandations, ils seront très efficaces pour aider l'élève à s'améliorer.

En effet les élèves ne sont pas toujours convaincus qu'une aptitude à réaliser une tâche scolaire se construit grâce à un effort soutenu et que ce n'est pas une caractéristique innée.

• Remarque : les questionnaires interactifs comportent souvent une note. Pour que les feed-backs soient efficaces, il faut que les élèves sachent que la note n'est qu'une indication donnée par le logiciel et qu'elle ne participe pas à leur évaluation. Cela évite que les élèves se désintéressent de la tâche s'ils ne l'ont pas bien réussie. C'est d'autant plus utile que les exercices interactifs en ligne peuvent être réalisés plusieurs fois. Cela contribue également à modifier le statut de l'erreur.

L'outil Netquiz Web de l'éduportail : https://edu-netquiz.ac-versailles.fr

L'utilisation d'un parcours pédagogique scénarisé permet de mettre l'élève dans des situations favorables plus difficiles à réaliser en classe.
L'élève qui dépose une production peut recevoir un (ou plusieurs) feed-back(s) de son professeur et corriger sa production numérique pour obtenir un résultat final satisfaisant sans avoir à reprendre tout son travail. C'est un moyen précieux de montrer que les difficultés et les erreurs sont des étapes normales des processus d'apprentissage sur lesquelles on peut travailler pour améliorer sa maîtrise d'une tâche scolaire donnée.

Les erreurs peuvent n'être vues que par le professeur et pas par les camarades, ce qui peut ponctuellement beaucoup aider les élèves en difficulté. En effet le regard des pairs favorise, chez les élèves en échec, une estimation pessimiste de leurs chances de succès, qui empêche leur implication sérieuse dans les activités proposées (voir page 176, Apprendre et faire apprendre, E Bourgeois, G. Chapelle, PUF - http://www.puf.com/Autres_Collections:Apprendre_et_faire_apprendre).

L'élève peut faire plus de choix (moment où il travaille, ordre dans lequel il va procéder, relecture de consignes, moment où il réalise les questionnaires interactifs...) ce qui augmente sa motivation.

Les grains intégrant des objectifs précis aident l'élève à se fixer ses propres objectifs et à comprendre pourquoi le travail proposé est indispensable.


L'expertise de l'enseignant, souvent vécue comme une menace, est moins présente sur une plate-forme, même si c'est le professeur qui a scénarisé le parcours. Le professeur devient une aide pour réaliser le parcours et accomplir des progrès.

Un parcours pédagogique rassemble des grains (plus petite unité pédagogique d'un parcours) de façon à atteindre un objectif pédagogique donné. Il suit une scénarisation (http://www.cndp.fr/ecolenumerique/tous-les-numeros/focus/formation-a-distance/article/article/e-learning-la-pedagogie-avant-tout.html)

Un parcours met le plus souvent à disposition des élèves :

• des pages à consulter


• des exercices interactifs


• des outils de communication (forum par exemple)


• des outils de collaboration (wiki, pads, zone de dépôt de travaux...)


• des consignes claires pour accompagner l'utilisation des outils

Un diaporama très complet : http://fr.slideshare.net/doremido/crer-des-exerciseurs-en-ligne

L'outil idéal pour mettre un parcours pédagogique à disposition des élèves est une plate-forme de e-learning.

• L'académie de Versailles met, par exemple, à disposition des enseignant l'edu-claroline(https://edu-claroline.ac-versailles.fr).



• En 2016/2017 une nouvelle plate-forme très ergonomique sera accessible dans l'académie.



• Bien que la navigation y soit différente, il est possible de faire suivre un parcours pédagogique aux élèves en utilisant l'ENT (http://www.dane.ac-versailles.fr/outils/les-ent) de son établissement.

Un parcours met le plus souvent à disposition des élèves :

• des pages à consulter


• des exercices interactifs


• des outils de communication (forum par exemple)


• des outils de collaboration (wiki, pads, zone de dépôt de travaux...)


• des consignes claires pour accompagner l'utilisation des outils

Les plates-formes de e-learning intègrent en plus des outils de suivi du travail et des résultats des élèves.

Séances après séances il est possible de mettre en place de nombreuses interactions avec les élèves autour de l'utilisation des ressources travaillées à distance.

• Par exemple, les élèves peuvent commenter les ressources utilisées et rendre des documents qu'ils ont réalisé.


Ce type de démarche ne comporte cependant pas de scénarisation visible au préalable par l'élève.

Court article sur les usages pédagogiques des wikis présents sur les plates-formes de e-learning : http://cursus.edu/article/2473/les-usages-pedagogiques-wiki/#.VipcySugzZV

Un article assez complet : http://edutechwiki.unige.ch/fr/Socio-constructivisme

Les parcours pédagogiques peuvent intégrer, dans leur scénario, des phases d'apprentissage coopératif.
Pour fonctionner correctement ces phases doivent respecter certaines règles :

• le but à atteindre doit être commun pour tous les élèves du groupe (ils sont interdépendants pour obtenir le résultat → récompense commune )



• Il doit y avoir une interdépendance des moyens grâce à une distribution


• des rôles


• des tâches


• des moyens


• les ressources doivent être partagées.

Il ne faut pas hésiter à varier les modes de regroupement des élèves pour des activités différentes sur le parcours, de façon à minimiser les effets de comparaison entre les groupes.
Les élèves peuvent également participer à la construction de grilles d'évaluation dans le but de les utiliser sur les travaux de leurs pairs.
Cela nécessite une formation des élèves à la gestion des comparaisons sociales. Ils doivent apprendre à :

• échanger des opinions ;



• prendre en compte des opinions contradictoires ;



• reformuler les problèmes à résoudre ;



• débattre des solutions les meilleures.

Un travail guidé sur un forum, un wiki ou un pad, peut ici être plus efficace qu'un travail en classe. Dans ce type de cas, la distance et le passage par l'écrit permettent de mieux gérer les contributions des élèves.

Par ailleurs, le conflit socio-cognitif étant indispensable aux progrès cognitifs, ce type de travail est particulièrement efficace pour faire comprendre aux élèves que ces conflits doivent être assumés et gérés de façon positive.

D'une façon générale, les outils numériques, en rendant visibles des étapes du travail intellectuel scolaire permettent :

• aux élèves d'apprendre en observant la réussite ou l'échec d'autres élèves dans la tâche proposée et



• aux professeurs de mieux cerner les difficultés d'apprentissage de leurs élèves.

Les outils de la e-education sont adaptés à la réalisation et au suivi de projets par les élèves.
Ils permettent

• la co-écriture de ressources


• l'identification des problèmes à résoudre


• l'échange d'opinions


• la prise en compte d'avis contradictoires

Le professeur est là pour guider les élèves, les aider à accepter la contradiction et à explorer différentes stratégies pour atteindre leur objectif.
Dans ce type de contexte les élèves mettent eux mêmes en place des stratégies de résolution de problèmes. Ils peuvent réfléchir à l'utilité de certaines stratégies par rapport à d'autres. Ils seront amenés à vérifier qu'ils progressent bien vers leur objectif. Ils devront également réguler leur motivation et tester leur capacité à persévérer même en situation de distraction ou de désintérêt.

Des outils de création de cartes mentales en ligne : http://edu-portail.ac-versailles.fr/mentales/

Un pad permet à plusieurs personnes de collaborer simultanément ou non à l'écriture d'un document, tout en gardant l'historique de toutes les modifications apportées par chaque contributeur http://edu-pad.ac-versailles.fr/

Vous pouvez fournir une adresse plus courte et plus explicite à vos élèves accompagnée d'un QR code. Cet outil vous fournit un suivi des connexions des utilisateurs de votre lien. Ce suivi est cependant anonyme.
Accès à l'outil mis à disposition par l'académie de Versailles : http://acver.fr/