LATIN Option Hypokhâgne - T3Seq.1Médée Acte IV, sc.2 Lecture suivie3
Par marie-anne Bernolle (Lycée Gustave Monod, Enghien-les-Bains (95)). 19 octobre 2011, 09:39. Option | Lien permanent.
aestiua tellus horruit cantu meo, La terre estivale s’est hérissé de fruits sous l’effet de mon chant coacta et, ainsi
contrainte, uiolenta Phasis uertit in fontem uada Le Phase a retourné ses bas-fonds violents vers sa source
in tot ora diuisus, divisé en tant de de bouches truces compressit undas (omnibus ripis) piger. Il a tenu enfermées ses ondes sauvages, comme paresseusement dans ses rives. sonuere tumuit insanum mare [ tacente uento ]; (nemoris antiqui) domus amisit (umbras) (uocis imperio meae). a perdu ses ombres sous le pouvoir de ma voix [die reducto ] Phoebus in medio stetit, Hyadesque (
(nostris cantibus) motae) labant : | Aestiuus, a, um : d’été tellus, uris, f. : terre, sol, terrain, pays horreo, es, ere, horrui, - : être hérissé, grelotter, frissonner, trembler (d'effroi) horresco, is ere, horrui, - : se hérisser, être pris de frissons cantus, us, m. : chant, poème cogo, is, ere, egi, actum : 1. assembler, réunir, rassembler, 2. concentrer, condenser 3. pousser de force, forcer messis, is, f. : moisson, récolte uideo, es, ere, uidi, uisum : voir (uideor, eris, eri, uisus sum : paraître, sembler) hibernus, a, um : d'hivers, hivernal Ceres, eris, f. : Cérès uiolentus, a, um : violent, fougueux, emporté Phasis, idis, f. : la Phase (rivière) uado, is, ere : aller uadum, i, n. : le bas-fond fons, fontis, m. : la source, la fontaine, l'eau (poétique); la cause, le principe tot, adv. : tant, si nombreux ora, ae, f. : bord, limite, lisière, côte os (2), oris, n. : le visage, la bouche, l'entrée, l'ouverture diuisus, a, um : régulier, planifié trux, trucis : farouche, sauvage comprimo, is, ere, pressi, pressum : presser, tenir enfermé, arrêtrer, retenir, contenir, intimider unda, ae, f. : l'onde, l'eau, le flot undo, as, are : inonder, mouiller omnis, e : tout ripa, ae, f. : rive piger, gra, grum : paresseux, grimaçant sono, as, are, sonui, sonitum : sonner, résonner, faire du bruit sonus, i, m. : le son, la parole sono, as, are, sonui, sonitum : sonner, résonner, faire du bruit sonus, i, m. : le son, la parole fluctus, us, m. : flot tumesco, is, ere, tumui, - : se gonfler d'orgueil taceo, es, ere, cui, citum : se taire uenio, is, ire, ueni, uentum : venir insanus, a, um : monstrueux uentus, i, m. : vent nemus, oris, n. : la forêt, le bois queo, is, ire, ii ou iui, itum : pouvoir qui (2), quae, quod, pr. rel : qui, que, quoi, dont, lequel... qui, quae, quod : qui ; interr. quel ? lequel ? amitto, is, ere, misi, missum : perdre umbra, ae, f. : ombre uox, uocis, f. : 1. la voix 2. le son de la voix 3. l'accent 4. le son 5. , la parole, le mot imperium, ii, n. : pouvoir (absolu) |
(adesse) sacris tempus est, Phoebe, tuis. Il est temps d’assister aux sacrifices en ton honneur, Hécate, [ (tibi) haec cruenta serta texuntur manu, ] [ (nouena) quae serpens ligat,] Pour toi, j’ai tissé ces tresses d’une main
sanglante [ (tibi) haec / Typhoeus / membra [ quae (discors) tulit,] [ qui (regna) concussit (Iouis) ]. Pour toi ces membres que Typhus porta en ennemi lui qui ébranla le royaume de Jupiter. [ (uectoris istic perfidi) sanguis inest,] Il y a là dedans le sang d’un perfide ravisseur [ quem Nessus (expirans) dedit.] Que Nessus donna en expirant. [ Oetaeus (isto cinere) defecit rogus,] Le bûcher de l’Oeta a rendu cette cendre [ qui (uirus Herculeum) bibit.] Qui a bu le poison d’Hercule. [ (piae sororis), (impiae matris), (facem) Tu vois la torche d’Althaée vengeresse, tout à la fois [780] (ultricis Althaeae) uides.] Sœur pieuse et mère impie. | sacrum, i, n. : la cérémonie, le sacrifice, le temple tempus, oris, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation tempus, oris, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation cruentus, a, um : sanglant, sanguinaire sertus, a, um : participe de sero, is, rui, sertum : entrelacé texo, is, ere, texui, textum : tisser, fabriquer manus, us, f. : main, petite troupe nouenus, a, um : comprenant chaque fois neuf serpens, entis, m. et f. : le serpent ligo, as, are : lier discors, ordis : qui est en désaccord, divisé, ennemi fero, fers, ferre, tuli, latum : porter, supporter, rapporter regnum, i, n. : pouvoir royal, trône, royaume concutio, is, ere, cussi, cussum : agiter, secouer, ébranler istic, adv. : là vector, oris, m : celui qui traîne, qui transporte perfidus, a, um : perfide, sans foi sanguis, inis, m. : le sang, la vigueur insum, es, esse : être dans expiro, as, are : expirer, mourir dedo, is, ere, dedidi, deditum : livrer, remettre do, das, dare, dedi, datum : donner cinis, eris, m. : cendre deficio, is, ere, feci, fectum : faillir, faire défection; au passif : être privé de rogus, i, m. : bûcher oetaeus, a, um : de l’Oeta virus, i, n : venin, poison bibo, is, ere, bibi, bibitum : boire pius, a, um : pieux, juste soror, oris, f. : soeur impius, a, um : qui manque aux devoirs de piété, impie, sacrilège mater, tris, f. : mère fax, facis, f. : torche ultrix, icis : vengeresse uideo, es, ere, uidi, uisum : voir (uideor, eris, eri, uisus sum : paraître, sembler) |
_ “Phoebe” : Médée interpelle Hécate de son nom renvoyant à la lune (qui est un de ses symboles) ; caractère plutôt sombre, mystique, dans la continuité des invocations et de l’énumération des bouleversements qu’elle a produits. OUI simplement à reformuler et n'hésitez pas à utiliser la terminologie grammaticale et stylistique. Ici l'apostrophe Phoebe
_ “sacris tuis” : s’apprête à rappeler Un peu ambigu, puisqu'elle annonce qu'elle va faire des sacrifices. Je dirais plutôt qu'elle évoque des sacrifices fait en l’honneur d’Hécate, qui sont lourd des actions plutôt condamnables commentaire un peu maladroit étant donné le caractère maléfique de celle-ci => comme pour s’attirer ses faveurs. Commentez par exemple l'horreur qu'inspire les offrandes en vous appuyant sur le lexique qui suppose meurtres et membres découpés en terminant sur votre idée que ces offrandes ont en effet un caractère maléfique propre à s'attirer les faveurs d'Hécate d'une part et qui confirment la dimension funeste de Médée elle-même.
Proposition de modification de présentation :
Médée ne fait montre d' aucun remord à évoquer des crimes et à affirmer sa culpabilité du moment que les sacrifices sont faits en l’honneur d’Hécate comme le souligne la précision _ “cruenta manu” ; Médée se contente en effet de constater les faits : au sens propre, la main est tachée du sang des sacrifices faits à Hécate, au sens métaphorique, Médée rappelle et assume son statut de meurtrière, aux mains pleines de sang.
Les détails s'attachent à construire et renforcer la figure maléfique de Médée, elle qui commande aux serpent et sait les remèdes contre leur poison ; les tresses d'offrande entourées d'un serpent sont une manière de rappeler ces pouvoirs magiques de Médée - “haec serta ... nouena quae serpens ligat”. Le chiffre 9, chiffre sacré dans la Grèce antique, contribue à conférer au rituel une valeur magique et sacrée. (Voir cet article Médée et les serpents.)
_ anaphore “tibi” : renforce le fait que le destinataire des sacrifices soit bien Hécate Présentation maladroite ; ce n'est pas là l'essentiel. Préférable de centrer sur le fait qu'on a affaire à une prière d'offrande à Hécate, ce que confirme l'anaphore du pronom au datif tibi. Commenter le registre.
_ référence à l’épisode de la Gigantomachie pendant lequel Typhus vole et cache les tendons de Jupiter ( donc “regna concussit Iouis”)
=> Médée a tressé les restes des membres/serpents de Typhus comme pour l’honorer ??? alors que celui-ci s’opposait au pouvoir du dieu des dieux = réaffirme toujours sa position, du côté des forces maléfiques, des “mauvais” Pour la logique du commentaire, inverser les éléments ; insister sur le fait qu'on a là la description d 'une deuxième offrande, aussi repoussante que la première.
_ “uectoris perfidi” : référence à Nessus, le centaure qui enleva Déjanire, la femme d’Hercule ; “perfidus” renvoie au côté impie de tous ces actes
“sanguis ... quem Nessus expirans dedit” : Nessus, alors qu’Hercule l’avait touché avec ses flèches, trompe Déjanire (d’où “perfidus”) en lui disant que son sang sera un puissant philtre d’amour, mais ce sang est en fait un poison puisque les flèches d’Hercule avaient auparavant été trempées dans le venin de l’Hydre de Lerne
_ référence à la mort d’Hercule, à cause du sang/poison donné par Nessus
(“isto cinere bibit” comme métonymie d’Hercule??) OUI, mais voir ce que cela apport au texte - la manière dont les choses sont ainsi présentées.
événement raconté à l’envers (commence par la mort et termine par l’évocation du poison) => met en valeur “cinere” donc la crémation d’Hercule, sa disparition => renforce le méfait, l’acte vengeur de Nessus. Oui, mais commencer par cela pour conduire le commentaire.
_ référence à la vengeance d’Althée (“ultricis”) : elle tue son fils pour venger le fait qu’il ait abandonné les frères de sa mère
“uides” : réapostrophe Hécate pas très heureux + ce n'est pas une apostrophe ; dire plutôt qu'elle s'adresse directement à Phoebe avec l'usage de la 2ème personne du singulier uides
(“piae sororis” car est en deuil pour la mort de ses frères ; “impiae matris” car tue son fils)
personnage ambigu, contradictoire : “piae” et “impiae” mis sur le même plan Oui, mais poursuivre en analysant ce que cela apporte à la présentation du personnage de Médée ; Althée vue comme une figure qui préfigure Médée. Commencer à montrer l'ambiguïté d'une Médée pia et impia
[ reliquit (istas inuio plumas) specu Harpyia, ] [dum (Zeten) fugit.] Voici les plumes que Harpie a laissé dans un antre inaccessible, quand elle a fui Zétès. [ (his) adice (pinnas (sauciae Stymphalidos)) ((Lernaea) passae specula).] Ajoute à cela les plumes de l’oiseau de Stymphale ensanglanté qui a enduré les flèches. [sonuistis, arae,] [ (tripodas agnosco meos fauente commotos dea).] Vous sonnez, autels ! Je reconnais mes trépieds ébranlés par une déesse favorable. | relinquo, is, ere, reliqui, relictum : laisser, abandonner inuius, a, um : où il n'y a pas de route, inaccessible specus, us, m. : la grotte, la caverne, l'antre Harpyia, ae, f. : la Harpie fugio, is, ere, fugi : s'enfuir, fuir adicio, is, ere, ieci, iectum : ajouter pinna, ae, f. : plume, aile saucius, a, um : ensanglanté Stymphalis, idis, f : de stymphale Sono, is, ere, sonui, sonitum : résonner ; faire entendre un bruit patior, pateris, pati, passus sum : souffrir, endurer Lernaeus, a, um : de Lerne spiculum, i,n : dard, pointe, flèche, javelot ara, ae, f. : autel agnosco, is, ere, noui, nitum : percevoir, reconnaître faueo, es, ere, faui, fautum : être favorable à, s'intéresser à commoueo, es, ere, moui, motum : 1 - mettre en mouvement, déplacer, remuer. - 2 - secouer, agiter, ébranler (le corps ou l'esprit), émouvoir, impressionner, troubler. - 3 - exciter, faire naître (un sentiment). |
_ Médée a l’air de compatir avec une des Harpies et les oiseaux du lac Stymphale alors que tous commettaient des actions condamnables : les Harpies persécutaient Phinée et les oiseaux dévoraient les hommes. A approfondir : c'est l'emploi de fugit qui fait de la Harpie une victime et “passae” : évoque la souffrance. Faire une phrase indépendante ; étoffer un peu le commentaire. aucune condamnation de la part de Médée
_ “sonuistis, arae” : autels qui évoquent une sorte de cérémonie, d’offrandes en l’honneur d’Hécate + personnification (interpelés directement, à la 2ème personne du pluriel) qu'est-ce que cela apporte ? :
_ “favente dea” : Hécate répond à l’appel de Médée + “sonuistis” et “commotos” : évoque une cérémonie mystique ; ce sont les moyens par lesquels la déesse se donne à entendre. = épiphanie des dieux. Hécate répond par l’intermédiaire de phénomènes surnaturel (= rappelle son statut de magicienne et la rapproche de Médée)
(même si c’est moi qui avait cherché les références mythologiques de ce passage, il en a certaines, surtout une, que je ne comprends pas vraiment, d’où les points d’interrogation - J'ai ajouté les éléments répondant à vos interrogations.)
Insérez certains éléments de votre recherche au sein du commentaire pour l'étoffer.
Le reste, à mettre en note.
J'ai pris le passage 770-780 :
-les Hyades:
Origine étymologique du mot : grec ancien « les pluvieuses », « pleuvoir ».
Filles d’Atlas et d’Océanides, elles sont les nymphes des pluies.
Les sources divergent sur leur nombre (2, 3, 5, 7 ou beaucoup plus) et sur leur nom (on retient généralement : Ambrosie, Eudore, Ésylé, Coronis, Dioné, Polyxo, Phaéo, Phésyle, Cléia, etc.).
Leur frère Hyas ayant été tué par un lion (ou un sanglier), elles sont incosolables de sa mort et ne cessent de le pleurer depuis. Les dieux, émus, les placent alors parmi les étoiles comme la constellation des Hyades et leur frère Hyas fut transformé en la constellation du Verseau.
Les anciens leur accordent une grande influence, puisqu'ils pensent que ces sœurs président aux pluies. Leur apparition dans le Ciel annonce l'arrivée des pluies de saison. En effet, la position héliaque de leur constellation en novembre, marque le début de la saison des pluies en Grèce : elles ont été appelées « les Pluvieuses ».
Hécate :
_Les mythographes ne sont pas d'accord sur les origines d'Hécate et la font naître de divinités différentes, en fonction des textes sur lesquels ils se basent
_ Représentée sous les traits d'une divinité à trois têtes, la triple Hécate est assimilée parfois aux trois divinités Séléné, Artémis et Perséphone.
_ Le texte le plus ancien évoquant Hécate est l'Hymne homérique à Déméter, dans lequel est raconté l'enlèvement de Pérséphone, fille de Déméter, par le dieu des Enfers, Hadès. Hécate et le Soleil sont les seuls qui s'aperçoivent de cet enlèvement. La déesse saisit un flambeau, et aide Déméter à chercher sa fille, dont elle deviendra ensuite la fidèle compagne.
_ Hésiode (environ un siècle plus tard) cite aussi beaucoup Hécate dans sa Théogonie.
Il en fait une divinité généralement bienveillante, du moins quand on l'invoque, et très puissante.
_Les traditions postérieures à Hésiode, font d'Hécate une puissante déesse à la fois dans le ciel, sur la terre et sur la mer. Elle donnait ou refusait les richesses, la victoire, la gloire, la sagesse, présidait à la navigation, et veillait à la prospérité des enfants et des troupeaux.
_Hécate apparaît sous deux aspects principaux :
Souveraine du royaume ténébreux, elle jouit d'un pouvoir immense. Elle préside les purifications et les expiations. Son cortège est composé de chiens dévorants
Déesse nocturne et magique, elle préside aussi aux enchantements, aux incantations, et envoie sur la terre les monstres et les démons des enfers. C'est elle qui enseigne les arts magiques.
Thyphée :
_ Typhée (Typhon) apparaît notamment dans la Théogonie d’Hésiode, dans l’épisode de la Gigantomachie.
_ Gaia, qui souffre de voir ses enfants les Titans et les Géants sur le point d’être vaincus par les Olympiens, enfants de Cronos et Héra, s'unit au Tartare pour enfanter Typhon, le fils dont elle a besoin pour vaincre Zeus.
Elle génère alors le plus puissant monstre qui ait jamais existé. Il est immense :
sa tête touche les étoiles, ses bras étendus touchent l'Orient et l'Occident. Son corps est de plus recouvert de plumes ; au bout de ces bras il a cent têtes de dragons ; ses pieds sont remplacés par des vipères
_ Typhon est élevé à Delphes par le serpent Python. Il s'unit ensuite à Echidna et perpétue une race nombreuse de monstres parmi lesquels sont l'Hydre de Lerne, le lion de Némée, Cerbère, la Chimère ou la Sphinx.
_ Pendant la Gigantomachie, il attaque les Olympiens qui s'enfuient tous sauf Athéna et Zeus. A alors lieu un combat : Typhon réussit à couper les tendons de Zeus qu'il enferme dans une peau d'ours et le réduit ainsi à l'impuissance. Hermès et Pan les récupèrent cependant, et Zeus emprisonne Typhon sous une montagne.
Nessus, Déjanire, mont Oeta, Hercule :
_ Après avoir accompli les douzes travaux, Hercule participe à un concours de tir à l’arc organisé par Eurytos, roi d’Oechalie, dont le vainqueur épousera la princesse Iolè. Hercule gagne, mais Eurytos reconnaît qu’il est l’homme qui a massacré quelques années auparavant sa famille dans un accès de folie et annule le concours. Quelques jours plus tard, plusieurs bêtes des troupeaux d’Eurytos ont disparu et Hercule est accusé. Celui-ci tente de prouver son innocence, et accepte de se rendre auprès du roi, sur les conseils d’Iphitos, fils d’Eurytos. Cependant, il tue Iphitos dans un accès de folie, bien que ce-dernier était de son côté.
_ Zeus condamne alors Hercule à trois ans de captivité et est alors vendu à Omphale, la reine de Lydie. Durant ces trois années, Hercule se plie à la fois aux exigences militaires et aux étranges fantasmes d’Omphale, notamment de se traverstir en femme.
_ Après sa libération et plusieurs années de nouveaux exploits, Hercule se rend en Étolie pour épouser Déjanire.
_ Quelques années plus tard, dans un accès de colère, il tue Eunomos, serviteur maladroit qui lui avait renversé du vin. Sur le chemin vers la cité de Trachis, alors qu’ils vont traverser le fleuve Evénos, apparaît un centaure du nom de Nessus, qui propose de porter Déjanire sur l’autre rive afin qu’elle ne mouille pas ses vêtements. Hercule fait alors confiance au centaure, mais celui-ci enlève Déjanire. Hercule décoche alors l’une de ses flèches empoisonnées et atteint Nessus qui s’effondre. Alors qu’il agonise, le centaure convainc Déjanire de recueillir quelques gouttes de son sang, qui, d’après ses dires, constitueraient un puissant philtre d’amour qui lui serait utile si Hercule la délaissait pour une autre femme. Mais Déjanire ignorait que la flèche d’Hercule avait été trempée dans le puissant venin de l’Hydre de Lerne.
_ Plus tard, parti à la tête d’une armée, Hercule décide de retourner à Oechalie pour se venger d’Eurytos. Les soldats saccagent la cité, Eurytos et ses fils sont tués et Iolè, après s’être jeté du haut de la muraille, est portée par les vents et déposée miraculeusement sur la terre ferme. Hercule envoie alors le butin de la victoire et Iolè à Trachis.
_ Déjanire ne peut s’empêcher d’être jalouse lorsqu’elle voit Iolè parmi les prisonnières et repense au soi-disant philtre d’amour de Nessus. Elle en imbibe la tunique d’Hercule, le poison de l’Hydre fait alors son effet. Alors qu’Hercule agonise, Déjanire comprend que le philtre était en fait un poison, et tpréfère se pendre plutôt que de le voir souffrir. Sur l’ordre de l’oracle de Delphes, on dresse un bûcher sur le mont Oeta en Thessalie, et, après un long moment, Philoctète, un berger des environs, se résout à y mettre le feu. Hercule est alors emporté sur l’Olympe, parmi les dieux.
Althée :
Femme d’Oenée, roi de Calydon, et mère de Méléagre, elle jette au feu, dans un accès de colère, un tison auquel était attaché la vie de ce-dernier et devient alors la cause de la mort de son fils. Elle a ensuite tant de chagrin qu’elle se donne la mort.
Harpies, poursuite de Zétès :
_ Les Harpies sont au nombre de trois : Aello (la bourrasque); Ocypété (qui vole vite) et Célaéno (nuée d’orage). elles sont les soeurs d’Iris, la messagère des dieux, et vivent dans les îles Srophades.
_ Durant la quête de la toison d’or, elles jouent un rôle important dans l’histoire de Phinée, le roi de Thrace, qui a le don de voir l’avenir et s’attire la colère Zeus en découvrant certains secrets de la race humaine. Zeus envoie alors les harpies persécuter Phinée : elles souillent les plats à chaque fois qu’il dresse la table.
_ Quand Jason et les Argonautes arrivent sur l’île, ils sont attaqués par les harpies et deux frères ailés de l’expédition, Calaïs et Zétès, les poursuivent jusqu’aux îles Strophades, où leur apparaît Iris, qui leur demande de laisser ses soeurs tranquilles. En échange, les harpies doivent cesser de persécuter Phinée.
Oiseaux du lac Stymphale :
_ Le sixième des travaux d’Hercule consiste en l’extermination des oiseaux du lac Stymphale, consacrés à Arès, dieu de la guerre.
_ Ces oiseaux, qui dévorent les hommes, ont un bec, des pattes et des ailes en bronze. De temps en temps, ils s’envolent par bandes pour tuer des hommes et des animaux en leur lançant une grêle de plumes de bronze. De plus, leur fiente empoisonnée détruit les récoltes.
_ Pour les vaincre, Hercule les effraie grâce au son d’une crécelle donnée par Athéna, et en abat un grand nombre alors qu’ils s’envolent dans le ciel, grâce à ses flèches trempées dans le poison de l’Hydre de Lerne.
Hydre de Lerne :
_ Pour le douzième de ses travaux, il est demandé à Hercule de tuer le monstre engendré par Typhon et Echnida (et élevé par Héra), l’Hydre de Lerne.
_ L’Hydre est un serpent d’eau (parfois au corps de chien) aux multiples têtes dont l’une est immortelle. De plus, chaque fois qu’une tête est coupée, deux repoussent à la place, et toutes exhalent un poison radical.
_ Après un dur combat, Hercule parvient à couper certaines têtes et à cautériser la chair à leur racine afin qu’elles ne repoussent pas, puis il réussit à couper la tête immortelle et à l’enterrer, encore vivante, sous un lourd rocher. Il arrache ensuite les entrailles du cadavre et trempe ses flèches dans son venin. Depuis lors, la moindre blessure de l’une d’elles est irrémédiablement mortelle.
Commentaires
_ “Phoebe” : Médée interpelle Hécate de son nom renvoyant à la lune (qui est un de ses symboles) ; caractère plutôt sombre, mystique, dans la continuité des invocations et de l’énumération des bouleversements qu’elle a produits
_ “sacris tuis” : s’apprête à rappeler des sacrifices fait en l’honneur d’Hécate, qui sont des actions plutôt condamnables étant donné le caractère maléfique de celle-ci => comme pour s’attirer ses faveurs
_ “cruenta manu” : n’a aucun remord à évoquer des crimes et à affirmer sa culpabilité du moment que les sacrifices sont faits en l’honneur d’Hécate
_ “haec serta ... nouena quae serpens ligat” : ???
_ anaphore “tibi” : renforce le fait que le destinataire des sacrifices soit bien Hécate
_ référence à l’épisode de la Gigantomachie pendant lequel Typhus vole et cache les tendons de Jupiter ( donc “regna concussit Iouis”)
=> Médée a tressé les restes des membres/serpents de Typhus comme pour l’honorer ??? alors que celui-ci s’opposait au pouvoir du dieu des dieux = réaffirme toujours sa position, du côté des forces maléfiques, des “mauvais”
_ “uectoris perfidi” : référence à Nessus, le centaure qui enleva Déjanire, la femme d’Hercule ; “perfidus” renvoie au côté impie de tous ces actes
“sanguis ... quem Nessus expirans dedit” : Nessus, alors qu’Hercule l’avait touché avec ses flèches, trompe Déjanire (d’où “perfidus”) en lui disant que son sang sera un puissant philtre d’amour, mais ce sang est en fait un poison puisque les flèches d’Hercule avaient auparavant été trempées dans le venin de l’Hydre de Lerne
_ référence à la mort d’Hercule, à cause du sang/poison donné par Nessus
(“isto cinere bibit” comme métonymie d’Hercule??)
événement raconté à l’envers (commence par la mort et termine par l’évocation du poison) => met en valeur “cinere” donc la crémation d’Hercule, sa disparition => renforce le méfait, l’acte vengeur de Nessus
_ référence à la vengeance d’Althée (“ultricis”) : elle tue son fils pour venger le fait qu’il ait abandonné les frères de sa mère
“uides” : réapostrophe Hécate
(“piae sororis” car est en deuil pour la mort de ses frères ; “impiae matris” car tue son fils)
personnage ambigu, contradictoire : “piae” et “impiae” mis sur le même plan
_ Médée a l’air de compatir avec une des Harpies et les oiseaux du lac Stymphale alors que tous commettaient des actions condamnables (les Harpies persécutaient Phinée et les oiseaux dévoraient les hommes)
“passae” : évoque la souffrance, aucune condamnation de la part de Médée
_ “sonuistis, arae” : autels qui évoquent une sorte de cérémonie, d’offrandes en l’honneur d’Hécate + personnification (interpelés directement, à la 2ème personne du pluriel) :
_ “favente dea” : Hécate répond à l’appel de Médée + “sonuistis” et “commotos” : évoque une cérémonie mystique ; Hécate répond par l’intermédiaire de phénomènes surnaturel (= rappelle son statut de magicienne et la rapproche de Médée)
(même si c’est moi qui avait cherché les références mythologiques de ce passage, il en a certaines, surtout une, que je ne comprends pas vraiment, d’où les points d’interrogation)
J'ai repris le commentaire en essayant d'intégrer les références, mais j'ai laissé toute ce qui se rapportait à Hercule, Déjanire et Nessus en note.
L’apostrophe “Phoebe” montre ici que Médée interpelle Hécate. Ce nom, renvoyant à la lune, qui est l’un de ses symboles, renforce le caractère plutôt sombre et mystique de la scène, déjà mis en place par les invocations de la magicienne et l’énumération des bouleversements qu’elle a produits. Elle évoque ensuite, par “sacris tuis”, des sacrifices faits en l’honneur d’Hécate. Ces offrandes inspirent une certaine horreur, étant donné que l’idée même de sacrifices suppose meurtres et membres découpés. Elles ont donc un caractère maléfique, propre à s’attirer les faveurs d’Hécate, et confirment également le caractère funeste de Médée.
La magicienne ne fait montre d' aucun remord à évoquer des crimes et à affirmer sa culpabilité du moment que les sacrifices sont faits en l’honneur d’Hécate comme le souligne la précision “cruenta manu” ; Médée se contente en effet de constater les faits : au sens propre, la main est tachée du sang des sacrifices faits à Hécate, au sens métaphorique, Médée rappelle et assume son statut de meurtrière, aux mains pleines de sang. Les détails s'attachent à construire et renforcer la figure maléfique de Médée, elle qui commande aux serpent et sait les remèdes contre leur poison ; les tresses d'offrande entourées d'un serpent sont une manière de rappeler ces pouvoirs magiques de Médée - “haec serta ... nouena quae serpens ligat”. Le chiffre 9, chiffre sacré dans la Grèce antique, contribue à conférer au rituel une valeur magique et sacrée.
Le registre lyrique, mis en évidence par l’apostrophe “Phoebe” et le verbe “texuntur”, dont le mode passif sous-entend que c’est bien Médée qui est à l’origine des sacrifices, est maintenu par l’anaphore du pronom au datif “tibi”, qui renforce la prière d’offrande à Hécate.
Médée réaffirme ensuite sa position, du côté des forces maléfiques, par l’évocation d’une deuxième offrande faite à Hécate, aussi repoussante que la première. En effet, elle rappelle l’acte criminel de Typhus, monstre puissant et immense dont la tête touche les étoiles et les bras étendus atteignent l'Orient et l'Occident. Son corps est recouvert de plumes ; au bout de ses bras il a cent têtes de dragons et ses pieds sont remplacés par des vipères.
Pendant l’épisode de la Gigantomachie, il a volé et caché les tendons de Jupiter, chef des Olympiens. C’est pourquoi Médée souligne l’impact de cet acte par “regna concussit Iouis”. Elle mentionne alors un fait allant à l’encontre même du pouvoir incarné par le dieu à qui est dû le respect, et l’adjectif “discors” qualifiant Typhus qui s’oppose au dieu des dieux peut, par extension, également s’appliquer à Médée. Celle-ci, par l’évocation même de cet événement, se pose effectivement en ennemi du pouvoir institué qui se veut représenter le bien.
La magicienne poursuit en faisant référence à Nessus (1), le centaure qui enleva Déjanire, la femme d’Hercule. Nessus est alors qualifié de “uectoris perfidi”, l’adjectif “perfidus” renvoyant alors au côté impie de tous ces actes, dans la continuation de l’allusion de l’opposition à Jupiter. L’aspect funeste de la scène est de nouveau renforcé par l’évocation de la mort et de la perte de sang de Nessus agonisant : “sanguis...quem Nessus expirans dedit”. En effet, le centaure, alors qu’Hercule l’avait atteint avec ses flèches afin de sauver Déjanire, a trompé cette-dernière en lui disant que son sang serait un puissant philtre d’amour, mais ce sang était en réalité un poison puisque les flèches d’Hercule avaient auparavant été trempées dans le venin de l’Hydre de Lerne.
C’est pourquoi Médée fait ensuite allusion à la mort d’Hercule, due à son empoisonnement par le sang du centaure. Cet événement est raconté de manière inversée, c’est-dire que Médée évoque d’abord l’effet du poison, qui est à la mort (“Oetaeus isto cinere defecit rogus”), avant de parler de l’acte même de boire le poison (“qui uirus Herculeum bibit”). Cette inversion met en valeur “cinere”, donc la crémation d’Hercule, sa disparition, et renforce ainsi le méfait, l’acte vengeur de Nessus. Médée continue donc de souligner tous les actes perfides et mauvais. De plus, l’utilisation de la métonymie “isto cinere” pour désigner Hercule avant de citer vraiment son nom contribue de même à renforcer l’effet du poison, ce qui donne l’image frappante d’Hercule bel et bien mort avant de le citer comme vivant.
Médée mentionne ensuite la vengeance d’Althée, qu’elle qualifie effectivement de “ultricis”. Celle-ci, femme d’Oenée, roi de de Calydon, et mère de Méléagre, a jeté au feu, pour venger le fait que son fils ait abandonné ses oncles, un tison auquel était attachée la vie de ce-dernier depuis sa naissance. Devenue la cause de la mort de Méléagre dans cet accès de colère, elle éprouvera par la suite tant de chagrin qu’elle se donnera la mort. L’histoire d’Althée préfigure alors celle de Médée qui, après qu’elle aura tué ses enfants, se donnera également la mort. Cette analogie entre les deux femmes permet également d’appliquer à Médée les adjectifs “pia” et “impia” qui qualifient Althée, ce qui fait de la magicienne un personnage ambigu : pieuse puiqu’elle invoque une déesse, Hécate, mais également impie puisqu’elle nie tout respect envers Jupiter.
Puis Médée fait allusion à une Harpie. Les Harpies sont normalement au nombre de trois : Aello (la bourrasque); Ocypété (qui vole vite) et Célaéno (nuée d’orage). elles sont les soeurs d’Iris, la messagère des dieux, et vivent dans les îles Srophades. Durant la quête de la toison d’or, elles jouent un rôle important dans l’histoire de Phinée, le roi de Thrace, qui a le don de voir l’avenir et s’attire la colère Zeus en découvrant certains secrets de la race humaine. Zeus envoie alors les Harpies persécuter Phinée : elles souillent les plats à chaque fois qu’il dresse la table. Quand Jason et les Argonautes arrivent sur l’île, ils sont attaqués par les harpies et deux frères ailés de l’expédition, Calaïs et Zétès, les poursuivent jusqu’aux îles Strophades, où leur apparaît Iris, qui leur demande de laisser ses soeurs tranquilles. En échange, les Harpies doivent cesser de persécuter Phinée.
Médée, ne les condamne aucunement pour ces méfaits, et, bien au contraire, semble même éprouver pour celle qu’elle évoque une certaine compassion. En effet, elle la présente comme une victime qui a dû fuir (“fugit”), qui subit, de plus, une sorte de mutilation en laissant une partie d’elle-même - des plumes (“istas plumas”), et non comme une créature malfaisante. De même, les oiseaux du lac Stymphale qu’elle mentionne ensuite, sont aussi présentés comme des victimes, alors qu’ils sont connus pour dévorer les hommes. Elle souligne effectivement que l’oiseau dont elle parle a, comme la Harpie, perdu des plumes (“pinnas”) et à dû résister à une certaine douleur, comme le montre “passae” qui figure à la fois la souffrance et l’endurance de cette souffrance. Cet événement advient lors du sixième des travaux d’Hercule, qui consiste en l’extermination de ces oiseaux consacrés à Arès, dieu de la guerre, et qui dévorent les hommes. Ils ont un bec, des pattes et des ailes en bronze. De plus, leur fiente empoisonnée détruit les récoltes. Pour les vaincre, Hercule les effraie grâce au son d’une crécelle donnée par Athéna, et en abat un grand nombre alors qu’ils s’envolent dans le ciel, grâce à ses flèches - citées ici par “specula”- trempées dans le poison de l’Hydre de Lerne. Par ailleurs, “sauciae” reprend l’image du sang, récurrente dans ce passage, et fait écho aux sacrifices et la facette criminelle de Médée qui s’affirme petit à petit.
En montrant de la compassion pour ces créatures connues pour être mauvaises, Médée s’inscrit alors toujours plus du côté des forces maléfiques.
La magicienne met ici fin à son invocation et à l’énumération des sacrifices. Celles-ci semblent avoir fait effet, puisqu’Hécate paraît répondre à l’appel par l’intermédiaire de phénomènes surnaturels, ce qui rappelle son statut de magicienne et la rapproche de Médée. En effet, cette-dernière s’exclame “sonuistis, arae”. Les autels, qui concrétisent la cérémonie et les offrandes en l’honneur de la déesse, sonnent et entrent en mouvement (“commotos”). Ils sont, de plus, personnifiés, car Médée s’adresse à eux directement, à la deuxième personne du pluriel, comme si Hécate était présente en eux, et qu’elle avait alors réussi à gagner en proximité avec cette-dernière. C’est d’ailleurs ce que déduit Médée de ce phénomène, puisqu’elle le commente ensuite en qualifiant Hécate de “favente dea”. La longue invocation de Médée mène donc, comme elle l’espérait, à l’épiphanie de la déesse.
(1) Nessus, Déjanire, mont Oeta, Hercule :
_ Après avoir accompli les douzes travaux, Hercule participe à un concours de tir à l’arc organisé par Eurytos, roi d’Oechalie, dont le vainqueur épousera la princesse Iolè. Hercule gagne, mais Eurytos reconnaît qu’il est l’homme qui a massacré quelques années auparavant sa famille dans un accès de folie et annule le concours. Quelques jours plus tard, plusieurs bêtes des troupeaux d’Eurytos ont disparu et Hercule est accusé. Celui-ci tente de prouver son innocence, et accepte de se rendre auprès du roi, sur les conseils d’Iphitos, fils d’Eurytos. Cependant, il tue Iphitos dans un accès de folie, bien que ce-dernier était de son côté. _ Zeus condamne alors Hercule à trois ans de captivité et est alors vendu à Omphale, la reine de Lydie. Durant ces trois années, Hercule se plie à la fois aux exigences militaires et aux étranges fantasmes d’Omphale, notamment de se traverstir en femme.
_ Après sa libération et plusieurs années de nouveaux exploits, Hercule se rend en Étolie pour épouser Déjanire. _ Quelques années plus tard, dans un accès de colère, il tue Eunomos, serviteur maladroit qui lui avait renversé du vin. Sur le chemin vers la cité de Trachis, alors qu’ils vont traverser le fleuve Evénos, apparaît un centaure du nom de Nessus, qui propose de porter Déjanire sur l’autre rive afin qu’elle ne mouille pas ses vêtements. Hercule fait alors confiance au centaure, mais celui-ci enlève Déjanire. Hercule décoche alors l’une de ses flèches empoisonnées et atteint Nessus qui s’effondre. Alors qu’il agonise, le centaure convainc Déjanire de recueillir quelques gouttes de son sang, qui, d’après ses dires, constitueraient un puissant philtre d’amour qui lui serait utile si Hercule la délaissait pour une autre femme. Mais Déjanire ignorait que la flèche d’Hercule avait été trempée dans le puissant venin de l’Hydre de Lerne.
_ Plus tard, parti à la tête d’une armée, Hercule décide de retourner à Oechalie pour se venger d’Eurytos. Les soldats saccagent la cité, Eurytos et ses fils sont tués et Iolè, après s’être jeté du haut de la muraille, est portée par les vents et déposée miraculeusement sur la terre ferme. Hercule envoie alors le butin de la victoire et Iolè à Trachis. _ Déjanire ne peut s’empêcher d’être jalouse lorsqu’elle voit Iolè parmi les prisonnières et repense au soi-disant philtre d’amour de Nessus. Elle en imbibe la tunique d’Hercule, le poison de l’Hydre fait alors son effet. Alors qu’Hercule agonise, Déjanire comprend que le philtre était en fait un poison, et tpréfère se pendre plutôt que de le voir souffrir. Sur l’ordre de l’oracle de Delphes, on dresse un bûcher sur le mont Oeta en Thessalie, et, après un long moment, Philoctète, un berger des environs, se résout à y mettre le feu. Hercule est alors emporté sur l’Olympe, parmi les dieux.