mar.31
Avant le confinement, si j'avais su ...
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Par une élève du lycée Louis Bascan
Nous sommes lundi 9 mars. A ce jour, nous sommes en guerre contre l’ennemi. Un virus invisible, nous combat. Celui-ci fait du mal à de nombreux individus. Cela nous, et me procure de la peur. Une certaine peur à laquelle nous ne nous étions pas préparés. La peur de perdre un proche, également de se perdre soi-même et de ne pas pouvoir aller au bout de nos objectifs.
Je m’appelle Anne, et mon plus grand rêve serait de devenir sapeur-pompier et de sauver des vies.
Notre président de la République, nous a annoncé un confinement général à partir de lundi prochain. Cela veut dire qu’il me reste plus qu’une semaine avant d’être enfermée chez moi. Une semaine ou je peux encore profiter de mes amis. Une semaine ou je peux encore marcher dans la rue en écoutant ma musique. Une semaine ou je peux encore étudier normalement. Et une semaine ou je peux encore m’instruire pour mon futur métier. Je suis jeune-sapeur-pompier et chaque dimanche, je vais à la caserne pour m’instruire pour les futures années qui m’attendent.
Tout cela veut dire que la semaine prochaine, je ne pourrai plus rire autour d’un repas avec mes amis, je ne pourrai plus marcher dans la rue en écoutant de la musique, et je ne pourrai plus aller à la caserne le dimanche...
Cette semaine, j’ai donc décidé de profiter à fond ! On ne peut pas savoir le jour où l’on aura vaincu cet ennemi.
J’ai alors décidé, de passer plus de temps avec mes amis. Rester un peu avec eux à la sortie des cours, faire un kebab ou deux, histoire de ne pas penser à ce qui va nous attendre.
On doit être fort, et rester solidaire !
Comme dirait souvent ma maman, on ne sait pas ce que demain nous réserve..
J’aime bien courir lorsque j’ai du temps. Cette semaine je vais alors en profiter pour courir et me dépenser au plus possible.
Aujourd’hui, nous sommes jeudi 12 mars. Je réalise qu’il ne me reste plus que deux jours de cours avant le confinement. Ce midi, je mange avec mes copines à la cantine. Je peux avouer que le seul point positif de ce confinement est que je pourrai manger les repas que ma maman cuisine à merveille. En effet, je préfère ceux de ma maman à ceux de la cantine…
Il est 17h00, c’est la fin de la journée. Je suis rentrée chez moi, je prends alors mes écouteurs, j’enfile mes baskets et je pars courir.
Habituellement lorsque je cours, je ne pense à rien, juste à écouter les paroles des chansons qui défilent dans mes oreilles. Mais là, c’est différent. J’ai comme la sensation que c’est peut-être la dernière fois que je peux courir.
Bizarrement, lorsque j’ai eu cette sensation, j’ai fait une performance que je n’avais jamais faite avant.
Nous sommes vendredi 13 mars. Un vendredi 13. J’ai toujours redouté ce jour. Pour ce dernier jour, avec mes amis, nous sommes allés manger au Kebab. Ce genre de repas qui va me manquer pendant le confinement.
L’idée d’être confinée, me fait peur. Une peur que je n'ai encore jamais ressentie à ce jour. Cela veut dire que la France va mal. Bien sûr, l’idée d’être confiné, ne plaît à personne.
Mais, actuellement des personnes souffrent de cette maladie. Nous n’avons alors pas le droit de nous plaindre d’être confinés. C’est pour notre bien et celui des autres. Des personnes vont mal, et des familles sont inquiètes. Nous devons appliquer et accepter ce confinement.
Anne, élève de Seconde au lycée Louis Bascan (Rambouillet)