juin23
Aujourd’hui est une bonne journée, ça c’est sûr !
dans la catégorie "Il est 10h, un dimanche. On vous annonce la fin du confinement : que faites vous de cette première journée de liberté ? "
Par un élève du lycée Jean Monnet de la Queue-lez-Yvelines
Aujourd’hui est une bonne journée, ça c’est sûr !
Voila plus de deux mois que je m’enferme chez moi, plus de deux mois que je n’ai pas vu une nouvelle personne, et aujourd’hui en regardant les informations (chose que je fais rarement) j’apprends que ce confinement est enfin fini. Super ! En voilà une bonne nouvelle !!
Bon maintenant il s’agit de savoir ce que je vais bien pouvoir faire de cette première journée de Liberté.
Jouer au jeux vidéo…Non ! Cela fait plus de deux mois que j’y joue.
Si j’allais réviser un peu…Oh non j’en ai marre d’être enfermé et il fait beau dehors.
Ça y est, c’est décidé je vais sortir faire du vélo !
Ah le vélo, ça fait si longtemps que je n’en avais pas fait. J’ai presque oublié la sensation que l’on éprouve sur la route.
J’enfile ma tenue de vélo, prends mon casque et ma bouteille d’eau et je pars me promener.
Maintenant que je suis en selle, je me demande bien ou je vais aller.
Et si je passais devant le lycée, ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu.
Au cours de ma promenade j’observe les paysages, les champs en fleurs, les vaches encore surprises de voir un humain après tout ce temps, et la forêt.
Quand je la regarde après deux mois d’enfermement j’ai l’impression de la voir renaître. L’absence prolongée de toute activité humaine semble avoir redonné ses droits aux animaux sauvages.
Ainsi, je peux apercevoir une biche dans une clairière, un sanglier dans un champ ou même un renard et un blaireau qui traversent la route.
C’est bon je suis arrivé devant le lycée, il n’a pas changé. Je regarde d’un œil amusé tous ces gens se serrant la main et s’embrassant. Il semble penser que ce satané virus a disparu comme par magie en quelques heures.
Mais bon je continue ma balade absorbée par le paysage. Cependant je suis si absorbé par ce qui m’entoure, que je ne vois pas ce trottoir qui s’approche dangereusement de ma roue avant. BAM !!! Voilà que je me cogne au trottoir et je suis propulsé sur le bitume.
Aïe j’ai affreusement mal à la jambe.
Je suis conduit à l’hôpital où un docteur que j’avais réussi à fuir pendant deux mois m’annonce que j’ai cassé ma jambe. Résultat, deux mois à la maison sans bouger.
Vraiment cette journée était une sale journée je regrette le confinement !!
Par , Mohammed, élève de première au Lycée Jean Monnet , La Queue-lez-Yvelines
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