Délits flagrants conduite

Voici une première conduite du spectacle, qui va sûrement bouger un petit peu...

 

 

DELITS FLAGRANTS

Conduite09/05/18

 

 

Entrée à cour et jardin, tous en ligne, fond de scène avec numéros identifiant suspects.

De face, de profil, de face.

Pauline et Anicée retournent leur numéro comme si c'était des dossiers et vont s'asseoir sur les deux chaises centre des tables face public, les autres restent en place avec leur numéro.

 

 

1-Faits divers  vol

Pauline:

Une personne arrêtée en flagrant délit par la police, à l’issue de la garde à vue et sur instruction d’un magistrat du parquet, est conduite au palais de justice dans les locaux du dépôt de la préfecture de police.

Cette personne comparaît devant un substitut du procureur qui lui notifie les infractions reprochées et procède à son audition dans les bureaux de la huitième section chargée des crimes et des délits fragrants.

Anna:J'étais sous l'emprise de l'alcool, il m'a fait peur, j'ai paniqué.

Paul: Le sac je l'ai volé mais la voiture je l'ai pas cassé

Victor L.:J'ai volé ces deux pains parce que je crevais de faim

Sarah-Louise: Oui j'ai menti sur la maladie de ma fille pour récolter de l'argent et alors ?

Audrey: Tout ce que j'ai volé c'était pas pour revendre, c'était pour usage personnel.

Robin:Je lui ai pas mis un coup de poing, juste une petite baffe.

Léonard: j'ai rien pris dans le sac de la dame

Victoria:C'est à dire que j'utilisais les comptes de mes clients comme les miens.

Alexandre: je l'ai suivi jusqu'à son hôtel et je suis entré par effraction.

Anicée:

Après cette audition soit il y a une procédure de comparution immédiate et dans ce cas elle peut s’entretenir avec un avocat avant d’être jugée par le tribunal correctionnel en audience publique soit elle est libérée et reçoit une convocation pour une audience ultérieure.

Tout le monde sort sauf Balthazar qui reste contre le mur en attente.

Entrée de Noan avec dossier qui va s'asseoir au bout de la table à cour.

La policière Audrey vient chercher Balthazar et l'installe au bout de table jardin, elle sort.

 

 

 

2- Flagrant délit

Le voleur sourd Noan/Bathalzar

 

Substitut du procureur :

Vous êtes un peu sourd ?(elle hausse la voix) Ca va là comme ça ?

Le voleur :

Oui

Substitut du procureur :

Vous vous appelez El Tarik Rachim

Le voleur :

Oui madame

Substitut du procureur :

Né le 10 juin 1995 à Tizi Ouzou

Le voleur :

Oui madame, à quoi ?

Substitut du procureur :

Tizi Ouzou en Algérie

Le voleur : (il fouille dans sa poche)

Je suis né ici (il lui donne un papier)

Substitut du procureur :

En effet ça n’a rien à voir

Le voleur :

Non mais c’est pareil, c’est pas grave ça

Substitut du procureur :

Oui mais pour moi ça l’est .

Je veux des choses précises. N El Haman

Né à N Hel Haman

Le voleur :

Ouais

Substitut du procureur :

Pourquoi ils ont mis Tizi Ouzou, mystère…Je vous reproche d’avoir volé un sac de voyage avec des vêtements, des objets de toilette et des chaussures que vous  avez pris dans une voiture .

Le voleur :

Oui madame

Substitut du procureur :

C’est vrai ?

Le voleur :

Oui

Substitut du procureur :

Pourquoi vous avez dit à la police que c’était pas vrai ?

Le voleur :

J’ai dit à la police que c’est pas vrai ?

Substitut du procureur :

Ben oui

Le voleur :

Ah d’accord, j’ai dit j'ai pas volé le sac ?

Substitut du procureur :

Oui . Vous avez volé le sac oui ou non ?

Le voleur :

Ouais, j’ai volé le sac

Substitut du procureur :

Vous avez cassé la voiture ?

Le voleur :

Cassé la voiture ?

Substitut du procureur :

Ben oui, je vais vous expliquer ce que dit le propriétaire du véhicule

Le voleur :

Mais ça j’ai pas cassé la voiture

Substitut du procureur :

Voilà lui il dit « on a brisé la vitre de mon véhicule ».

La vitre (elle mime une vitre)

Le voleur :

Ouais je sais

Substitut du procureur :

C’est vous qui avez cassé la vitre ?

Le voleur :

Non c’est pas moi

Substitut du procureur :

Il était où le sac ?

Le voleur :

A l’arrière

Substitut du procureur :

La voiture était ouverte ou vous avez ouvert en profitant de la vitre, Comment vous avez ouvert ?

Le voleur :

La voiture était déjà cassée, j’ai juste volé

Substitut du procureur :

Vous travaillez ?

Le voleur :

Non madame, je suis à pôle emploi

Substitut du procureur :

A pôle emploi. Vous avez été beaucoup condamné déjà ?

Le voleur :

Hein ?

Substitut du procureur :

Vous avez souvent eu des problèmes avec la justice déjà, c’est vrai ?

Le voleur :

Oui madame

Substitut du procureur :

Et alors vous allez arrêter ou aller en prison, en prison, en prison…

Le voleur :

Ouais je vais arrêter parce que si j’arrête pas : Fleury

Substitut du procureur :

Ben oui Fleury, oui. Vous avez déjà fait un travail d’intérêt général ?

Le voleur :

C’est quoi ça ?

Substitut du procureur :

Bon manifestement non .

La dernière fois que vous êtes sorti de prison c’était quand ?

Le voleur :

Moi, prison ?

J’ai jamais été en prison

Substitut du procureur :

Ah vous avez été devant les juges mais jamais en prison ?

Le voleur :

Ah non, non, non, j’ai été voir le juge quand j’étais mineur avec mes parents, c’est tout !

Substitut du procureur :

D’accord mais à cause de vol ?

Le voleur :

Hein ?

Substitut du procureur :

Parce que vous aviez volé ?

Le voleur :

Ah non, non, ça c’est pas pour vol, c’était autre chose…

Substitut du procureur :

Educatif ?

Le voleur :

Ouais c’est ça

Substitut du procureur :

Pourtant la police m’indique que vous avez été attrapé en 2013 pour un vol de cycles, pour des violences…

Le voleur :

Ah ouais

Substitut du procureur :

Pour des voitures cassées, et pour des vols dans des voitures, c’est vrai ça ?

Le voleur :

Oui madame

Substitut du procureur :

Et vous n’avez jamais été en prison ?

Le voleur :

Non madame

Substitut du procureur :

Ben oui mais le danger maintenant…

Le voleur :

Maintenant je suis majeur

Substitut du procureur :

Et voilà !

Le voleur :

Mais je vais arrêter, obliger d’arrêter sinon….

Substitut du procureur :

Il faut arrêter !

Le voleur :

Ah ça, c’est sûr !

Substitut du procureur :

Qu’est ce que vous vouliez faire de ces objets ?

Le voleur :

De quoi ?

Substitut du procureur :

Et ben le sac, c’était pour quoi faire ?

Le voleur :

Ah je voulais voir ce qu’il y avait dedans, c’est intéressant, non ?

Substitut du procureur :

Bon, vous allez voir un avocat et ensuite vous allez voir le tribunal.

Le voleur :

Complètement surpris, il ouvre grand la bouche

Substitut du procureur :

Et oui maintenant comme vous dites vous êtes majeur. Donc maintenant il faut s’expliquer tout de suite quand on a fait un délit

Le voleur :

Je ne suis pas libéré aujourd’hui ?

Substitut du procureur :

Non monsieur, vous n’êtes pas libéré aujourd’hui. Vous avez eu trop l’habitude de faire quelque chose et puis il ne se passe rien. Aujourd’hui malheureusement il se passe quelque chose, parce qu’il faut arrêter ça. Je ne sais pas ce que fera le tribunal (le voleur est complètement consterné, toujours bouche grande ouverte) Mais oui monsieur, c’est sérieux ! L’avocat va vous expliquer. Si vous avez très peur d’aller en prison dite à l’avocat de demander un travail d’intérêt général, lui il comprendra. Vous avez compris ?

 

Le voleur :

Oui madame

Substitut du procureur :

C’est terminé monsieur, l’avocat d’abord et le tribunal ensuite .

Le voleur :

On m’a déjà condamné, j’ai eu trois mois de sursis

Substitut du procureur :

Eh oui mais le sursis on peut pas l’avoir dix fois ni même trois fois. Voyez avec l’avocat.

Le voleur :

Mais qu’est ce qui va faire l’avocat ?

Substitut du procureur :

Il va essayer de vous défendre, il va vous expliquer.

Le voleur :

C’est intéressant ça…

Substitut du procureur :

Ça vous concerne. Je ne sais pas si ça vous intéresse mais vous êtes directement dans le coup là.

Le voleur :

Et je peux aller en prison pour ça ?

Substitut du procureur :

Vous pouvez aller en prison pour un vol, oui quand vous en  avez beaucoup commis avant oui….

Au revoir monsieur.

La policière Audrey vient chercher Balthazar

Le voleur :

Au revoir madame

Sur la sortie de Noan à cour, Sarah Louise vient s'installer à la table jardin face,

une fois qu'elle est en place Emilia entre avec Thomas et le place même place que Balthazar. 

 

 

3.Délit Flagrant

Le voleur de porte monnaie Sarah-Louise/Thomas

 

Substitut du procureur:

Bien vous êtes devant moi car vous avez été arrêté à la suite d'une tentative de vol d'un porte monnaie, à une jeune femme qui a été giflée au moment des faits, c'est pour ça que je retiens une tentative de vol avec violence.

Voilà, alors qu'est-ce que vous avez à me dire ? Je crois que vous reconnaissez les faits.

Le voleur:

Non je ne reconnais pas avoir fait ça.

SP:

Vous reconnaissez pas ? Ah bon

Le voleur:

Parce que moi  j'ai tout. Je voulais pas voler parce que pourquoi faire l'argent ? j'ai tout, j'ai des tickets restaurant. Pourquoi faire son argent à la dame ?

SP:

Ecoutez, vous avez dit à la police...

Le voleur:

Non, non, la police, la police elle cherche pas à comprendre, vous savez très bien, ils nous ont frappé dès qu'on est arrivé là bas.Les inspecteurs ils nous ont frappé. La police vous connaissez pas vous. Faut aller voir là bas.

SP:

Ah bon ?

Le voleur:

Bien sûr, ils nous ont frappé et tout. Ils ont rajouté des choses.

SP:

Vous avez signé quand même. Ils vous ont frappé pour que vous signez ?

Le voleur:

Oui ils m'ont frappé dès que je suis arrivé là bas. Mais ce matin non, l'inspecteur il était gentil avec moi.

SP:

Ah bon

Le voleur:

Mais hier, hier...

SP:

Ah ben ça tombe bien, j'ai l'audition par l'inspecteur de ce matin. "Mon intention, avez-vous dit au gentil inspecteur de ce matin, était de dérober le porte monnaie de la victime pour que mon ami et moi allions manger"

Le voleur:

Non c'est pas ça. Moi je lui ai dit ça pour qu'il me laisse tranquille.Moi j'ai besoin de l'argent de la dame pour aller manger ?

SP:

D'accord donc vous avez avoué à l'inspecteur de ce matin pour être tranquille. En fait vous n'avez rien fait.

Le voleur:

Parce qu'il m'a fait "ouais ça va mal finir". Vous savez très bien comment c'est au commissariat . Comme ça il m'a dit. C'est vrai, au chantage il a marché avec moi. Sinon moi je vous dis je suis pas un mauvais garçon. On est venu pour le jour de l'an et on allait partir ce soir avec mon collègue.

SP:

Là mauvais garçon, vous en êtes quand même pas très loin.

Le voleur:

C'est pas moi qui l'ai frappé la femme. Moi je frappe pas les femmes.

SP:

Elle a quand même été frappé. C'est votre copain qui l'a frappé ?

Le voleur:

Il lui a mis une tarte, une gifle.

SP:

Une tarte. Et pourquoi il lui a mis une tarte ?

Le voleur :

Ben ça a commencé y a des gens qui sont arrivés comme ça et c'est vrai ils arrêtaient pas de s'en prendre à moi, à s'en prendre à des autres gens, à sortir des ceintures, ...

SP:

Alors écoutez moi dans ce cas là, j'accorde toujours une grande importance à ce que dit la victime vous voyez, parce que c'est quand même elle la mieux placée pour savoir ce qu'elle a vécu.Alors voilà, (en lisant dans son dossier) elle sent que quelqu'un a fouillé son sac, elle s'est retournée et a parfaitement vu l'individu qui a ouvert son sac. C'est vous ça, vous l'avez fait?

Le voleur:

Il fait oui de la tête

SP:

Ca s'appelle une tentative de vol.  En lisant dans son dossier "je lui ai lancé un regard mauvais et ai refermé mon sac, à ce moment là un autre individu m'a agressé verbalement en disant "t'as un problème ?"Je lui ai répondu "on a ouvert mon sac" et tout de suite après ma réponse cet individu m'a frappé au visage à coup de poing". Alors ça c'est votre copain ?

"J'ai été blessé à l'arcade sourcilière  et les individus se sont enfuis"

Vous vous êtes enfui aussi ?

Le voleur:

Oui parce qu'il y avait des gens qui nous courraient après je vous ai dit.

SP:

Oui mais vous avez bien essayé d'ouvrir le sac?

Le voleur:

Ouais

SP:

Vous avez l'art de bien gérer votre image. Comme quoi les policiers ne se sont pas trop trompés.

Alors monsieur qui n'est pas  mauvais garçon a quand même eu plusieurs avertissements de la police.

Le voleur:

Oui mais moi j'ai jamais été incarcéré

SP:

Oui enfin tribunal pour enfants, vol, deux mois de sursis ; tribunal de Saint-Etienne, vous êtes majeur, un mois ferme mais vous êtes gracié par un décret de grâce et puis en Suisse.

Alors là les Suisses ils vous ont pas raté, je pense (le voleur acquiesce avec un petit sourire) C'est eux qui vous ont envoyé en prison, trois mois fermes par les Suisses.

Le voleur:

Comment ?

SP:

Trois mois

Le voleur:

Trois mois ? Trois mois de prison ?

SP:
Oui

Le voleur:

C'est pas vrai

SP:

C'est pas vrai ?

Le voleur (fièrement):

une semaine

Sp:

Alors ils ont préféré se débarrasser de vous

Le voleur:

une semaine

SP:

Ils ont pas eu tort remarquez...Bon donc déjà incarcéré quand même, une semaine. Déjà connu de la justice.

Bon je vais synthétiser pour le tribunal je vais mettre "je reconnais avoir ouvert le sac"...

Le voleur:

Mais j'ai rien pris, je l'ai ouvert c'est vrai mais j'ai rien pris.

SP:

Donc déjà là vous vous sentez un peu moins coupable.

Le voleur:

Maintenant c'est fait, c'est fait, faut dire la vérité.

SP:

Vous avez plutôt pris la fuite ?

Le voleur:

J'ai pris la fuite parce qu'ils y en avaient qui nous couraient après.

SP:

Et voilà vous avez réussi à prendre quelque chose!

Le voleur:

Y'avait des gens; comment j'ai pris quelque chose ?

SP:

La fuite !

Le voleur:

Ah.

Ils restent en place et Sarah Louise fait signer des papiers à Thomas

Un peu avant fin de scène Léonard vient se placer table face public cour et Alexandre accompagné de la policière Audrey bout de table cour et ils enchaînent avec leur scène.

à jardin la policière Emilia va faire sortir Thomas qui sera suivi de Sarah-Louise..

 

 

4. Le collègue du voleur au porte monnaie

Alexandre/Léonard

 

le collègue:

C'est vrai, j'ai mis une gifle là (il désigne sa joue). Mais je sais que ça se fait pas de taper les femmes.

Le substitut du procureur:

Ah non, c'est sûr.

Le collègue:

Mais y'en a, elles profitent. Y'a des femmes d'accord elles profitent parce que c'est des femmes et malgré ça je sais que ça se fait pas. J'ai jamais tapé mes copines.

SP:

Ha ben, c'est bien; et entre le coup de poing et la gifle, vous préférez la gifle parce que c'est une femme ?

Le collègue:

Nan, sérieux j'ai mis une gifle parce que c'était une femme. Ca aurait été un mec j'aurais mis un coup de poing. J'avais une grosse bague ici, ça aurait été...

SP:

Ca aurait fait beaucoup plus mal!

Le collègue:

Voilà c'est ça que je veux vous faire comprendre.

SP:

Alors bon, pourquoi vous l'avez giflé ?

Le collègue:

Je l'ai giflé parce que quand je suis sorti du métro, j'ai vu ces embrouilles. Y'a des types qui encerclaient mon collègue, elle, elle criait "au voleur, au voleur!". Moi je suis arrivé, j'ai dis "madame j'ai pas pris le sac" et puis j'ai eu un coup de nerf parce que je sortais de psychiatrie. Je prends des médicaments, j'ai des problèmes de nerf et bon je me sens un peu persécuté par mes origines tout ça.

Je me suis énervé, je lui ai mis une gifle et c'est tout!

 La policière Audrey vient chercher Alexandre, sortie suivi de Léonard

Déplacement des tables

à jardin Anicée Victor Bathalzar

à cour Ana Robin Elise

Entrée de Victoria avec dossiers, quand elle est la tête dans ses dossiers arrivée Paul

 

 

5. L'homme libre 

Paul/Victoria

 

l'homme:

Vous êtes le procureur ?

SP:

Oui

L'homme:

Je crois que l'homme il a besoin de liberté

SP:

Oui

L'homme:

Marcher sans pour autant être enfermé dans une cage comme vous le faites aujourd'hui. Ca me donne pas comme si j'étais un homme, de la façon dont je suis arrivé en France jusqu'à aujourd'hui. Arrestation sur arrestation, ça me donne pas la vie, okay?J'aimerai mieux avoir terminé avec le tribunal administratif, ce qu'ils vont prendre comme décision et ça sera la fin aussi. J'aime bien rester dehors, marcher, je suis un homme libre à jamais.

SP:

Je comprends bien

L'homme:

Et mes pensées sont tellement libres que personne ne peut me contraindre à rester quelque part comme cela. Non, non, non. Vous êtes l'homme du droit.

SP:

Oui

L'homme:

Je crois que vous pouvez aussi bien respecter le bien fondé des autres personnes, okay?

SP:

Oui, oui, bien sûr mais je peux aussi prendre des mesures de contraintes.

L'homme:

oui, des mesures de contraintes si la personne...

SP:

Faire en sorte que les règles dans une démocratie soient respectées et notamment des décisions judiciaires et également une réglementation sur les étrangers.Bien il faut aller voir maintenant l'avocat pour vous expliquer devant le tribunal.

L'homme:

C'est assez que je suis déjà ici.

SP:

Moi je vous conseille de prendre un avocat parce que votre situation est assez compliquée quand même.

L'homme:

Ils ne me défendent pas, ils défendent que la politique d'ici, donc depuis que je suis arrivé je parle comme cela, ils le transforment à leur façon alors je préfère parler tout seul.

SP:

D'accord.Donc  si vous ne voulez pas d'avocat, alors on va vous emmener au dépôt.

 

Au revoir Monsieur.

L'homme:

Au revoir.

Policier Balthazar sortie avec Paul, Victoria reste à la table et sort sur début de scène suivante.

entrée à jardin d'Anna et d' Emilia accompagné du policier Victor.

 

 

6.La jeune fille  violente 

Anna/Emilia

 

SP:

Vous êtes devant moi pour avoir le 30 décembre, outragé par paroles des agents de la force publique. Il y avait deux gendarmes à qui vous avez dit : "Fils de pute, sale bâtard, je vous tuerai" et d'autres choses agréables. J'ai préféré résumer. Ensuite quand on a voulu vous asseoir, vous avez résisté, vous n'avez pas frappé délibérément pour frapper mais vous vous êtes manifestée pour ne pas obtempérer , pour ne pas vous laisser immobiliser. Voilà. Alors vous avez été arrêté parce que dans le train, gare de l'Est, vous avez bu semble-t-il beaucoup de whisky et vous avez vraiment importuné tout le monde. Vous étiez à la fin agressive, vous insultiez tout le monde donc les agents de sécurité vous ont arrêté et ensuite vous avez insulté les gendarmes. Alors sur l'outrage d'abord qu'est-ce que vous avez à dire ? Est-ce que vous vous souvenez d'avoir utilisé les mots que j'ai mentionné ?

Jeune fille:

Euh, j'ai dû utiliser ces mots là.

SP:

Oui. Vous aviez tellement bu puisque vous l'air de ne pas bien vous en souvenir ?

JF:

Je me souviens de tout ce qui s'est passé hier.

SP:

Ah bon, alors qu'est-ce qui vous a pris d'être aussi agressive ?

JF:

J'étais pas agressive

SP:

En paroles en tout cas

JF:

J'ai droit de m'exprimer, je peux sortir ce que je veux.

SP:

Vous avez le droit de vous exprimer mais vous n'avez pas le droit d'insulter des policiers. La preuve c'est qu'il existe un délit d'outrage à agent. Quand vous dites "j'ai le droit de m'exprimer", ça veut dire que si demain vous êtes contrôlée vous allez recommencer ?

JF:

elle reste silencieuse

SP:

Parlez moi franchement, vous avez l'impression que vous avez le droit de le faire ou qu'on ne peut pas dire "fils de pute, sale bâtard je vous tuerai" ?

JF:

Non on ne peut pas dire ça

SP:

Ben oui. C'est à cause de l'alcool ? Vous aviez beaucoup bu ?

JF:

Non pas énormément 

SP:

Un peu, beaucoup ? Je peux mettre "j'avais pas bu énormément"?

JF:

Voilà

SP:

C'est la première fois que vous avez un ennui comme ça ?

JF:

Oui c'est la première fois

SP:

Quand on a voulu vous immobiliser vous avez résisté, c'est exact ?

JF:

Quand on a voulu me mettre les menottes ?

SP:

Oui

JF:

J'ai résisté ?

SP:`

Ben je ne sais pas c'est ce qu'il y a d'écrit....

JF:

Non je ne pense pas.

SP:

Alors est-ce que vous avez résisté avant quand on vous a interpellé ?

JF:

Résister à quoi ?

SP:

Se rebeller ça veut dire ne pas se laisser faire. Ca veut dire faire des mouvements des jambes, des bras pour ne pas se laisser appréhender .

JF:

Oui mais je me suis laissé appréhender

SP:

Donc si je comprends bien, vous reconnaissez l'outrage mais pas la rébellion ?

JH:

L'outrage ?

SP:

Vous reconnaissez avoir utilisé ces mots, vous m'avez dit "j'ai dû utilisé ces mots hier". C'est bien ce que vous m'avez dit ?

JF:

J'ai dû utiliser ces mots hier, mais ça fait quoi ?

SP:

Ca fait un outrage

JF:

Je l'ai fait devant les gendarmes donc ça fait insultes et menaces ?

SP:

Ben oui! Insulter un policier qui fait son travail, c'est interdit par la loi.

JF:

Là je risque quoi ?

SP:

Là outrage 3 mois, rébellion 6 mois donc peine maximum 6 mois mais comme vous n'avez pas de casier judiciaire généralement la première fois on ne va pas en prison. Voilà, vous devrez vous présenter devant le tribunal le 3 janvier à 9 heures. C'est une obligation Mademoiselle et ne vous remettez pas à insulter personne. Vous n'avez rien à ajouter ?

JF:

Non

SP:

Vous pouvez partir

 le policier Victor vient chercher Emilia.

Durant cette scène Elise est  venue prendre la place de Victoria à la table cour.

 Anna sort plus tard lorsque la scène suivante est commencée

Entrée à cour de Thomas qui emmène Robin.

 

 

7. Le mari violent 

Elise/Robin

 

Substitut du procureur :

Vous avez menacé votre femme par parole en…

Le mari :

Non madame je…

Substitut du procureur :

Attendez je vais vous dire ce qu’elle dit :

en lui disant que vous la tueriez si elle divorçait…

Le mari :

Ah non,non pas ça madame

Substitut du procureur :

Bon je vous dis encore ce qu’elle dit que vous avez dit et après je prendrai toutes vos explications

Le mari :

Oui, oui

Substitut du procureur :

Elle dit que vous lui avez dit que  vous la tueriez si elle divorçait, qu’après le meurtre vous iriez peut-être en prison mais qu’elle serait au cimetière

Le mari :

Ah non, non ça jamais

Substitut du procureur :

D’accord je vais noté . Ensuite elle dit aussi que vous l’avez frappé fort, elle n’a pas une incapacité de plus de dix jours mais à l’auscultation elle présente quand même des blessures

Le mari :

C’est elle qui m’avait dit… c’est elle qui m’a frappé

Substitut du procureur :

Vous ne reconnaissez pas les menaces ?

Le mari :

Non madame tout ça c’est faux

Substitut du procureur :

D’accord, alors qu’est ce que vous lui avez dit exactement, vous lui avez bien dit des choses ?

Le mari :

Non madame, je lui ai dit simplement…Enfin y’a un mois elle était un peu bizarre, vous savez elle achetait des choses bizarres, dans la journée elle mettait des jupes, dans l’après midi elle mettait des pantalons quand j’arrivais à la maison, vous savez des trucs bizarres, je dis merde pourquoi tu fais tout ça ? Est-ce que tu as quelqu’un, tu me le dis à moi. Et elle me dit oui j’ai quelqu’un, elle se met dans mes bras en pleurant et me dis oui j’aime quelqu’un d’autre. C’est tout. Moi je lui ai dit je vais pas demander le divorce parce que tu ne me dis pas la vérité en face, maintenant si tu me dis la vérité en face je te donne le divorce, c’est pas ta faute 

Substitut du procureur :

Attendez vous voulez dire que quand elle vous a dit qu’elle avait quelqu’un d’autre vous n’avez eu comme réaction : bon dans ce cas là on divorce ?

Le mari :

Ben voilà je lui ai dit tout de suite

Substitut du procureur :

Et vous ne l’avez pas frappé ?

Le mari :

Non madame, je vous jure.

Substitut du procureur :

Alors comment ça se fait qu’elle a des traces ?

Le mari :

Ça les traces, c’est elle qui m’a attrapé au cou, moi j’avais plus d’air alors je l’ai repoussé.

Substitut du procureur :

Elle dit qu’elle a reçu des coups de poing, des coups de pieds

Le mari :

Tout ça c’est moi qui ai reçu madame

Substitut du procureur :

Bon je vais dire ce que le médecin a vu : œdème inflammatoire sous l’aisselle et douleur à la palpation, hématome et griffures sur l’avant bras droit, éraflure au dessus du coude droit, ecchymose à l’avant bras gauche, ecchymose de la jambe gauche, ecchymose de la jambe droite puis d’autres traces voilà. Donc elle porte quand même des traces sur les membres.

Le mari :

Oui parce que je l’avais poussé, j’étais obligé il me manquait de l’air

Substitut du procureur :

Vous l’avez poussé parce qu’elle voulait vous étrangler ?

Le mari :

Oui madame, y’a même ma fille qui a regardé

Substitut du procureur :

Malheureusement tout ça se passe devant les enfants

Le mari :

Elle s’était réveillée. Moi je l’ai juste poussé comme ça pour pas qu’elle me blesse

Substitut du procureur :

Bon on va s’arrêter là monsieur

Le mari :

Ça c’est passé comme ça madame, c’est tout. Moi je lui ai dit je suis tout à fait d’accord, tu fais ta vie.

Substitut du procureur :

Oui mais dans ce dossier y’a vraiment pas ce que vous dites

Le mari :

Quand elle m’a dit qu’elle aimait quelqu’un ‘autre je lui ai dit que j’étais d’accord pour le divorce. C’est tout madame.

Substitut du procureur :

Vous avez eu une réaction formidable. Vous n’êtes pas jaloux, ni rien ?

Le mari :

Hein ? Ecoutez madame…

Substitut du procureur :

Elle vous dit j’ai quelqu’un d’autre et vous lui dites je suis d’accord pour le divorce comme ça ? Et elle a plein de coups après ?

Le mari :

Plein de coups, plein de coups…

Substitut du procureur :

Chacun à le droit de faire sa vie, mais on a pas le droit de se battre 

Le mari :

Non, non madame. Ecoutez, moi je suis un homme, je vais pas me laisser faire

Substitut du procureur :

Vous allez voir l’avocat qui va préparer avec vous  votre défense et vous allez voir les juges cette après midi parce que bien que vous n’ayez pas de condamnation au casier judiciaire, j’ai dans ce dossier la preuve que les scènes sont fréquentes et violentes et je veux que ça s’arrête.

Le mari :

Et ma femme vient aussi ?

Substitut du procureur :

Oui mais elle vient pas dans la même position que vous parce que pour le moment c’est vous qui êtes accusé d’avoir porté des coups et pas le contraire

Le mari :

Oui bien sûr madame, pas de problème, pas de problème

Substitut du procureur :

Voilà au revoir monsieur

Entrée de Thomas qui vient chercher Robin

Le mari :

Au revoir madame, excusez-moi

Substitut du procureur :

Mais je vous en prie.

Sortie d'Elise

 

8. Faits divers insolites et définitions

 

entrée de tous qui viennent se placer comme début en ligne contre mur.

Leur réplique doivent s'adresser aux professeurs Pauline et Anicée, assises aux tables face à face 

Anicée- Le fait divers est un évènement fortuit qui brise la routine et projette ses protagonistes dans une situation souvent dramatique, parfois inquiétante et quelque fois ridicule.

Victor: Dans le nord de la France, un homme se brûle les parties génitales en y versant du chocolat fondu. Il voulait rendre ses ébats plus savoureux pour sa compagne.

Sarah B: une enfant de quatre ans s'étouffe en mangeant une boulette de viande à la cantine.

Victoria D: Un homme, avec l'aide d'un ami, tue sa compagne et se fait un barbecue.

Pauline-Le fait divers est toujours le signe de quelque dérogation à une norme.Cette dernière peut-être de tous les ordres possibles et imaginables.

Paul: A 77 ans, il tire sur le camion qui le double.

Sarah-Louise: Une comtesse habitant dans un manoir perdu, réalise son fantasme : avoir un rapport sexuel dans un bain de sang humain.

Balthazar: Un octogénaire pète les plombs. Il tente de tuer sa femme puis de se suicider à la disqueuse.

Emilia: Dans une ferme pour enfants, une baby-sitter surprend un homme entrain de copuler avec un poney. Elle prend une photo sur son portable et l'envoie à la police.

Anicée-Le fait divers trouble, dérange les habitudes installées et conteste les conventions établies.

Audrey: en Russie, deux enfants tentent de s'échapper de leur école en creusant un tunnel.

Alexandre: Découverte de plus de 130 chats dans un appartement parisien de 25m carré.

Victoria K: Un homme du nord de la France, déclaré mort par son médecin, pour avoir trop bu de vodka, se réveille dans la chambre froide et repart avec ses amis prendre l'apéritif pour fêter sa résurrection.

Pauline- Les faits divers sont le fourre- tout des inclassables de l'information.

Robin:Un athlète paralympique français est contrôlé dans le train. Bien qu'il soit amputé des bras et des jambes, le policier insiste et l'athlète doit lui montrer sa carte prouvant son statut d'handicapé.

Léonard: Un étudiant de 19 ans participe à une sortie spéléologique organisée par son université. Il se retrouve séparé du groupe, son absence n'est pas remarquée et il reste enfermé dans la grotte pendant trois jours. Sa survie est due au fait qu'il a l'idée de lécher les parois de la grotte.

Anna: Un habitant du Kentucky se poursuit lui-même en justice après avoir reçu en pleine tête le boomerang qu'il avait lancé.

Anicée-Le fait divers procéderait d'un classement de l'inclassable, il serait le rebut inorganisé des nouvelles informes, désastres, meurtres, enlèvements, agressions, accidents, vols, bizarreries ; tout cela renvoie à l'homme son histoire, à son aliénation, à ses fantasmes, à ses rêves, à ses peurs.

Thomas : Il se coince le pénis dans le trou de son haltère de 2,5kg. L'intervention des pompiers qui a duré plus de trois heures, a nécessité l'emploi d'une scie à vibration.

Camille: Ne pouvant choisir entre sa femme et sa maîtresse , un homme réussit à les épouser toute les deux et mène une double vie en se faisant passer pour un espion de la D.G.S.E.

Victor A:Un père loue une maison de vacances. Sa fille handicapée se fait manger par des centaines de rats durant son sommeil. 45 morsures au visage, plus de lobes d'oreilles.

Noan:La police de Colorado Springs, aux Etats-Unis, recherche activement une joggeuse qui défèque continuellement sur le gazon de la même famille.

Elise: Frustré sexuellement, un adolescent de 14 ans se venge sur un poulet qui en meurt.

 

Sortie de tous sauf Pauline, Camille et Victoria D 

Victoria et Camille vont à la table à jardin.

 Pauline (en désignant Victoria):

Une enquêtrice de personnalité établit un rapport pour le tribunal sur la situation familiale et professionnelle de la personne déférée.

sortie Pauline.

 

 

 

9- Flagrant délits

La voleuse de voitures Camille/Victoria

La voleuse:

Je peux avoir une cigarette ?

L'enquêtrice:

Vous allez en avoir une tout à l'heure. Pour l'instant c'est les ordres du gendarme.

La voleuse:

Si vous voulez je vous la paye. Parce que j'ai de l'argent dans ma fouille.Je ne suis jamais sans argent parce que je suis toujours prévoyante . Surtout en voiture volée, je savais que j'allais me faire attraper, alors...

L'enquêtrice:

Vous saviez ?

La voleuse:

Ben je m'en doutais hein vu comment je roule. Un 2 litres ça marche super bien quoi!

L'enquêtrice:

Elle vous plaisait cette voiture ?

La voleuse:

Ah vraiment oui! De toutes les voitures que j'ai volées, c'était une des plus puissantes;  et pourtant j'ai eu une super 5 GT turbo.

L'enquêtrice:

Vous avez eu, c'est à dire ?

La voleuse:

Ben que j'ai volé. J'ai toujours volé des voitures.

L'enquêtrice:

Ca vous plaît de voler des voitures ?Qu'est-ce qui ? ....

La voleuse:

Ah ben des voitures puissantes, hein ! Je vais pas voler une petite 104 ou une smart. J'aime la vitesse.

L'enquêtrice:

Comme ça vous vous sentez pleine de puissance ?

La voleuse:

Ah non, non, pas du tout.

l'enquêtrice:

Qu'est-ce qui se passe dans votre tête quand vous voyiez une voiture qui vous plaît ? Comment ça se passe ?

La voleuse:

Ben comment ça se passe, moi je m'amuse avec quoi! C'est à dire la pousser. Faire de la vitesse. J'adore la vitesse, en plus je   conduis super bien.

L'enquêtrice:

Mais vous n'avez pas le permis?

La voleuse:

Non

L'enquêtrice:

Qu'est ce qui vous a plu dans cette voiture ?

La voleuse:

Un turbo 2 litres. 220 sur l'autoroute.

L'enquêtrice:

Vous êtes allée sur l'autoroute ?

La voleuse:

Oui j'ai fait l'A 15 et l'A 86 et tout le boulevard intérieur.

L'enquêtrice de personnalité:

Bien, vous aller maintenant comparaître devant le substitut.

Victoria  indique la table à cour, Camille va s'y asseoir, Victoria sort et Victor vient se placer à la table à cour pour interroger Camille.

 

 

 

 

10. La voleuse de voiture (2)

Camille/Victor

Substitut du procureur:

Vous êtes devant moi pour un vol. Le 04 janvier on vous a trouvé au moment où vous réussissez à faire démarrer, en rapprochant les fils, un véhicule automobile. On vous a donc surpris en train de démarrer ce véhicule.

La voleuse:

Je le démarrais pas. J'avais mis le contact pour pouvoir ouvrir les portes à l'arrière pour récupérer les quelques vêtements que j'avais mis dedans.

SP:

Ah vous étiez dedans. Donc si vous étiez dedans c'est que vous êtes entrée, si vous êtes entrée vous pouviez sortir et par conséquent la nécessité de mettre le contact ne m'apparaît pas évident.

La voleuse:

Si j'ai mis le contact c'était pour ouvrir les portes à l'arrière pour récupérer mon pantalon, parce que tout est électrique.

SP:

Ce que vous dites vous c'est que vous n'aviez pas l'intention de partir avec la voiture ?

La voleuse:

Ben je sais pas conduire.

SP:

Vous êtes sûre que vous ne savez pas conduire ?

La voleuse:

Ben non j'ai pas le permis.

SP:

Bien vous allez voir maintenant l'avocat pour vous expliquer devant le tribunal.Suivez-moi.

ils sortent

Arrivée Victor à jardin, qui se place à la table le nez dans ses dossiers.

Arrivée de Audrey accompagné du policier Thomas.

 

 

11. La voleuse des Galeries Lafayettes 

Audrey/victor

Substitut du procureur :

Vous êtes devant moi pour avoir le 31 décembre, c’était aujourd’hui même, c’était ce matin je crois ?

La voleuse :

Cette après-midi

Substitut du procureur :

A quelle heure ?

La voleuse :

Il était…je ne sais pas j’ai pris mon train à une heure moins le quart et je suis arrivée…il était 13 heure 30, 14 heure

Substitut du procureur :

C’est ça. Vous avez dérobé diverses marchandises, des vêtements, des chaussures, des bijoux, des bijoux de pacotilles, mais quand même la valeur globale de tout cela est de  5375 euros au préjudice des Galeries Lafayettes. Vous avez notamment dégradé les vêtements puisque vous avez arraché l’antivol du tailleur. Vous avez été donc prise alors que vous aviez commis ces différents vols et devant la police vous avez reconnu les faits ; je prends vos explications….

La voleuse :

Disons que…je suis sortie du magasin avec des vêtements, je ne pouvais pas prouver que je les avais payé n’ayant pas de ticket de caisse…

Substitut du procureur :

Non seulement ça mais vous aviez un tailleur où vous aviez arraché l’antivol

La voleuse :

Oui, oui, bien sûr mais je veux dire on aurait dû, on aurait pu me demander un ticket de caisse, chose que l’on ne m’a pas demandé parce que tout de suite…

Substitut du procureur :

Non parce qu’on vous avait surveillé dans le magasin, on vous avait vu faire

La voleuse :

On m’a tout de suite…euh,euh….si vous voulez on ne m’a pas demandé comment ça c’était passé, est-ce qu’il y a des choses que vous voudriez payer par exemple, des choses que j’aurai bien aimé payer, bon on ne m’a rien demandé, on m’a tout pris en globalité et on m’a dit c’est comme ça

Substitut du procureur :

Attendez, vous avez bien été prise en dehors du magasin ?

La voleuse :

Oui

Substitut du procureur :

Avec des vêtements que vous n’aviez pas payé ?

La voleuse :

Bien sûr madame oui

Substitut du procureur :

C’était pour porter ? Pour revendre ?

La voleuse :

C’était pour porter, pour usage personnel. D’ailleurs vous pourrez voir que ce sont des choses de type…euh…qui touche à la féminité, des robes, des boucles d’oreilles, des accessoires. Ce ne sont pas par exemple un autoradio ou une caméra, parce que une caméra ça peut se revendre

Substitut du procureur :

Les vêtements aussi

La voleuse :

Oh une robe ça se revend très mal, vous savez

Substitut du procureur :

Vous avez déjà essayé ?

La voleuse :

J’ai déjà essayé. J’avais acheté des robes chez Dior il y a quelques années, j’avais maigri… euh… j’avais demandé à une amie est-ce que tu pourrais me revendre cette robe ? Euh… elle m’a dit je vais essayer d’aller la porter, finalement cela n’a jamais rien donné

Substitut du procureur :

D’accord, bon là de toute façon vous les avez bien pris ? J’ai l’impression que si vous sortez d’ici vous allez sortir en disant j’ai pas d’autre solution et je revolerai

La voleuse :

C’est à dire madame…

Substitut du procureur :

Je peux changer ça (elle montre son dossier) et vous faire passer devant le tribunal pour vous mettre en prison

La voleuse :

Non madame, non on ne regarde pas le problème jusqu’au bout. On ne regarde que ce qui intéresse

Substitut du procureur :

Ce qui m’intéresse moi c’est la délinquance et d’éviter qu’on recommence la délinquance

La voleuse :

Oui voilà, mais la délinquance elle est liée à quelque chose. La délinquance c’est pas pour s’amuser. C’est pas…ou alors il faudrait avoir vraiment un esprit particulier

Substitut du procureur :

Le tailleur de Louis Ferraud, les chaussures machins, les bijoux, tout ça c’est quand même…Vous pouvez éviter de voler. Vous voulez retourner en prison ?

La voleuse :

Non mais madame peut-être il faut que je quitte la France, alors ?

Substitut du procureur :

Mais à l’extérieur, vous n’aurez pas plus d’argent, ni rien ? Vous voulez aller voler à l’étranger ?

La voleuse :

Non peut-être qu’en France je n’ai pas de solution

Substitut du procureur :

Parlé à votre psychiatre des difficultés à vivre mais… vous êtes prise en charge complètement financièrement, c’est certainement pas le luxe mais ce n’est pas non plus l’impossibilité de manger, de se loger. Vous n’êtes pas dans ce cas là 

La voleuse :

L’assistante sociale c’est pareil, ça n’a pas l’air de l’atteindre

Substitut du procureur :

Et moi ce que je vous dis ça vous fait de l’effet ? Qu’il ne faut plus voler car sinon vous allez retourner en prison ?

La voleuse :

J’en sais rien

Substitut du procureur :

En tout cas souvenez –vous de ça ! La prochaine fois que vous ferez un vol, tout est centralisé et vous irez certainement en prison, retenez ça ! Alors vous allez voir le juge, qui va vous placer sous contrôle judiciaire. C’est votre dernière chance, vous n’en aurez pas une deuxième !

La voleuse :

Oui je crois qu’il vaut mieux que je me suicide madame, ça serait beaucoup mieux

Substitut du procureur :

Je vous remets en liberté et si vous avez envie de vous suicider

La voleuse :

Oui ça sera mieux

Substitut du procureur :

Seul le psychiatre

La voleuse :

Ça sera bien

Substitut du procureur :

Si je vous remets en prison, vous diriez quoi ?

La voleuse :

Non ça serait beaucoup mieux que je me suicide

Substitut du procureur :

Vous avez quand même un peu compris ?

La voleuse :

Non j’ai rien compris

Substitut du procureur :

Au revoir madame

Arrivée du policier Thomas qui vient chercher Audrey

La voleuse :

Au revoir

Audrey  Thomas sortent, Victor reste un peu à table, un peu décontenancé 

Entrée à cour, d'Emilia et Camille.

 

 

12. La voleuse de voiture (3) 

Camille/Emilia

L'avocat: en entrant et en parlant à Camille

Alors je suis votre avocat qui va vous défendre tout à l'heure. Je suis l'avocat d'office désigné par le bâtonnier pour vous assister gratuitement. C'est un service que l'état vous rend. 

Elle lui désigne une chaise, elles s'assoient toutes les deux.

Alors, qu'est-ce que vous vouliez faire avec cette voiture ?

La voleuse:

Ben rien puisque je sais pas conduire.

L'avocat:

Mais pourquoi vous avez tripoté les fils du Neman ?

La voleuse:

Ben parce que c'est des portes automatiques donc obligé de mettre le contact pour ouvrir à l'arrière.

L'avocat:

C'est vrai ça ?

La voleuse:

C'est une R21 turbo 2 litres

L'avocat:

Je comprends pas, derrière vous pouviez vous retourner pour prendre les choses? Vous vouliez prendre les affaires qui étaient derrière, c'était votre sac ?

La voleuse:

Oui

L'avocat:

Donc vous avez ouvert la porte avant. Comment vous avez fait pour ouvrir ?

La voleuse:

Elle était déjà ouverte.

L'avocat:

Et là vous pouviez  vous retourner pour prendre vos affaires ?

La voleuse:

Oui...Enfin j'y ai pas pensé.

L'avocat:

Vous savez que vous avez le droit de mentir ? Personne ne vous interdit de mentir, ça n'a aucune espèce d'importance, y'a pas de critère moral ici, vous êtes dans le box vous pouvez faire ce que vous voulez pour préparer votre défense. Mais faut pas dire des choses invraisemblables parce que ça va énerver le juge.

La voleuse:

Mais alors qu'est-ce que je dis ?

L'avocat:

La vérité

La voleuse:

Oui mais  je veux pas  aller en prison.

L'avocat:

Ecoutez, vous irez en prison si vous vous foutez de la tête des juges. Les juges c'est des professionnels, ils sont habitués à voir des gens comme vous; alors de deux choses l'une, ou on leur raconte n'importe quoi et alors là ils se vengent, c'est à dire qu'ils condamnent plus fort ou bien on leur raconte la vérité. On dit:

"Monsieur le juge, je regrette, je suis jamais allée en prison, je voulais effectivement rentrer dans cette voiture, je sais même pas pourquoi je voulais la démarrer, je sais même pas conduire."

La voleuse:

Ca c'est vrai

L'avocat:

Et ben voilà. vous croyez pas que ça c'est plus cohérent et c'est plus vraisemblable et c'est un meilleur argument de défense que de dire au juge:

"Monsieur le juge j'ai démarré la voiture alors que j'étais dedans pour ouvrir la porte arrière ?"

La voleuse:

Non ça pas coller

L'avocat:

Hein ça va pas coller. alors qui a raison ? C'est moi ou c'est vous ?

La voleuse:

Mais nan c'est vous,  vous avez l'habitude!

L'avocat:

ben oui, alors c'est ça que vous allez dire au juge.

sortie d'Emilia et Camille

entrée de tous avec des journaux et lorsqu'ils disent leur phrase ils sortent en laissant le journal à terre.

 

 

 

13. .Fait divers : la diversion

 

Pauline-Comme son nom l'indique, le fait divers est avant tout ... divers.

Victoria D : Une mère avoue avoir noyé sa fille dans la baignoire.

Noan: Elle tue son mari d'une balle dans la tête puis l'enterre avec l'aide de ses enfants.

Victor L: Un enfant abat sa grande soeur car elle refusait de lui donner sa manette.

Elise: Excédé par le manque de place de stationnement, un homme décide d'en peindre, lui même, sur la chaussée.

Robin: Avec 2,24 grammes dans le sang, le jeune conducteur percute les gendarmes.

Victoria K: Un père loue sa fillette 500 euros de l'heure à un pédophile.

Balthazar: Il tue sa femme avec une batte de base ball, pend un de ses jumeaux et étrangle l'autre.

Thomas:Un accident de camion sur la A8 fait 8 morts et 3 blessés graves.

Sarah-Louise: Un homme accroche des réacteurs d'avion à son véhicule et se jette du haut d'une falaise. L'identification du corps a été possible grâce aux dents incrustées dans le volant.

Pauline: Une femme frappe violemment son mari, après l'avoir surpris en plein plaisir solitaire.

Emilia: Une lycéenne se fait kidnapper, son ravisseur poste une vidéo d'elle sur les réseaux sociaux.

Alexandre: Lors d'une attaque terrorisme dans un supermarché, un gendarme prend la place d'un otage et y laisse sa vie.

Anna: Un homme se prenant pour un chien a tué plusieurs personnes dans un parc en les mordant violemment.

Victor A: Depuis l'âge de 4 ans, une fillette se fait violer par son grand-père, son frère et sa soeur.

Léonard: Une enfant de 2 ans  abandonnée dans sa poussette à marée haute.

Anicée: Un homme assassine sa femme, ses enfants et ses parents après leur avoir menti pendant 18 ans sur sa vie réelle en s'inventant médecin et chercheur.

Audrey: A neuf ans, il est arrêté en pleine tentative de cambriolage

Paul: un homme est accusé d'avoir jeté à la mer les morceaux d'une journaliste qu'il avait dépecé dans son sous-marin

Camille:Une bombe artisanale a été retrouvé dans un hall d'immeuble du 16è arrondissement. La police cherche toujours.

Camille-Le fait divers fait diversion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par marie-aude | le 13 mars 2018 14:30