oeil de minerve ISSN 2267-9243 - Mot-clé - travailRecensions philosophiques2023-12-27T09:56:23+01:00Académie de Versaillesurn:md5:b5151268a8c1e471830557044d755c66DotclearJohn Stuart Mill, Sur le Socialisme, Belles Lettres 2016, lu par Jean-Baptiste Bertinurn:md5:e2f682d425a8c1e0298110ead3e15b082017-07-19T06:00:00+02:002017-07-19T15:03:24+02:00Florence BenamouPhilosophie politiquecapitalismeinégalitéjustice et moralemisèrePropriétésocialismetravailéconomie<p><strong>John Stuart Mill, <em>Sur le Socialisme</em>, trad. Michel Lemosse, bibliothèque classique de la liberté, Les Belles Lettres, Paris, 2016.</strong></p>
<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="15450.jpg" class="media" height="289" src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/.15450_m.jpg" width="185" />
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<p style="text-align: justify;">En début d’année, les éditions Les Belles Lettres ont publié la première traduction française d’<em>On Socialism</em>, bref texte posthume paru en 1879, 6 ans après la mort de John Stuart Mill, qui regroupe les notes rédigées à partir de 1869 par le philosophe anglais en vue d’un ouvrage de fond sur le sujet, qu’il n’aura pas le temps de terminer. Entre notes de lecture et ébauches de chapitres, qu’il aurait sans doute éditées, cet « essai » n’en constitue pas moins une lecture consistante et profitable encore aujourd’hui, grâce à la clarté stylistique et conceptuelle et à la probité intellectuelle de Mill. Il analyse avec lucidité les méfaits de la société capitaliste tout en parvenant à prévoir les risques politiques et économiques associés au socialisme.</p> <p>Libéral – au sens où il défend la liberté individuelle contre les hiérarchies et normes sociales traditionnelles – et progressiste – il vient de publier son grand ouvrage féministe <em>The Subjection of Women</em> et promeut le suffrage universel –, Mill est déjà une figure connue et reconnue de la gauche anglaise – il est député du Parti libéral entre 1865 et 1868 –, lorsqu’il entreprend d’étudier et d’évaluer le socialisme. Dès la révolution de février 1848 il lit les auteurs socialistes comme Owen, Louis Blanc (avec lequel il devient ami lorsque celui-ci est exilé en Angleterre) et Fourier. Il y est surtout incité par le scandale que constitue la misère persistante des classes laborieuses malgré la croissance économique de la société capitaliste anglaise et face à l’opulence de la bourgeoisie. Misère et inégalité qui ont pour conséquence l’absence de liberté de ceux qui n’ont pas eu la chance de naître en héritant – situation que Mill qualifie de « quasi-esclavage ». Au point que le socialisme peut apparaître comme la suite logique de son engagement pour la liberté, comme en témoignent ces lignes de son <em>Autobiography</em> : « Notre idéal ultime de progrès allait bien au-delà de la démocratie et nous rangeait catégoriquement sous la bannière socialiste ».</p>
<p> </p>
<p>Mais la lecture d’<em>On Socialism </em>amène à nuancer cette affirmation. Le rapport au socialisme de Mill reste problématique. S’il a manifesté une sympathie croissante pour les théories socialistes à partir de 1848 et s’il veut leur donner leur chance sans préjugé ni dogmatisme, ce n’est pas pour tomber dans le dogmatisme opposé. Il prétend soumettre à « un examen impartial » la pertinence des critiques socialistes du mode de production capitaliste tout comme les solutions économiques et politiques concrètes défendues par les auteurs socialistes.</p>
<p> </p>
<p>Le livre se présente sous la forme de 4 chapitres, précédés d’une introduction. Dans celle-ci Mill pose de manière très pertinente la nécessité de s’intéresser au socialisme. La démocratie et l’universalisation du vote, dont il juge inéluctable la progression, font que pour la première fois ceux qui ne possèdent rien d’autre que leur force de travail vont peser de façon légale sur les décisions politiques. Ne possédant aucun bien de production ils n’ont <em>a priori</em> aucun intérêt à défendre le système juridico-économique en place, dont l’un des principes est le droit de propriété privée. Mill soutient que rien ne justifie absolument parlant ce droit ; qui n’est pas un droit naturel, à la différence de ce qu’affirmait Locke. Il est donc tout à fait légitime que les socialistes le remettent en question. Si la propriété privée doit être conservée, ce n’est pas au nom de la tradition, ni d’un dogme, ni au nom de l’intérêt privé des possédants, mais d’une analyse rationnelle prenant pour principe le bien-être social total, dans une perspective utilitariste. Mill pose alors une série de questions : ceux qui n’ont rien ont-ils intérêt à défendre la propriété privée ? Un système socialiste de production serait-il plus en accord avec les intérêts de la classe ouvrière ? La différence entre riches et pauvres est-elle nécessaire ou peut-elle être abolie, comme a été abolie la différence entre nobles et roturiers ? Quels sont les mérites des différents types de socialismes, tant du point de vue du fond (qu’est-ce qui est mis en commun ?) que de la forme (socialisme coopérativiste, expérimental et réformiste contre socialisme révolutionnaire, centralisateur et étatiste) ?</p>
<p> </p>
<p>La première partie est consacrée à l’énumération des reproches que les socialistes adressent au système de production capitaliste. Mill cite abondamment les œuvres de Louis Blanc, du socialiste anglais Robert Owen et du fouriériste Victor Considerant. A leurs yeux, les principes qui régissent la production et la distribution des richesses dans la société capitaliste engendrent plus de maux que de biens. Ils maintiennent les ouvriers dans une pauvreté dont ils ne peuvent sortir : ne recevant que le strict nécessaire pour survivre, ils ne peuvent épargner. Misère qui ne repose sur aucune forme de justice, bien au contraire. Mill aborde également la question de l’immoralité qui est à la fois à la source de la société capitaliste (égoïsme, matérialisme, avidité) et sa conséquence (oisiveté du riche et tentation du pauvre). Il fait également droit aux critiques économiques : le système reposant sur la propriété privée du capital est au fond peu productif, en raison de son manque d’organisation et des nombreux intermédiaires inutiles qui peuvent s’interposer entre le producteur et le consommateur. Par ailleurs, La surpopulation des classes laborieuses entraine nécessairement baisse des salaires, chômage de masse et crise de subsistance pour la majeure partie de la population. Enfin, le capitalisme concurrentiel est accusé de tendre naturellement vers un monopole, au profit de ceux ayant assez de capital au départ pour vendre à perte et éliminer la concurrence. Ce qui produirait un appauvrissement quasi général et une nouvelle forme de féodalité.</p>
<p> </p>
<p>Dans le deuxième chapitre Mill évalue la pertinence de ces critiques. Quelle part du malheur dans la société de son temps vient-elle d’une nécessité naturelle ? Quelle part a-t-elle pour principe l’organisation économique de cette société ? Peut-on corriger certains des défauts de cette dernière sorte tout en restant dans le cadre de la propriété privée ? Mill commence par rétablir certains faits : contrairement à ce qu’écrit Louis Blanc il est empiriquement faux de dire que les salaires baissent ou que la surpopulation engendre chômage et crise de subsistance. Il relève ensuite les mérites de la concurrence, qui parvient à diminuer le coût des produits de consommation. Mill propose alors de mettre en place des lois empêchant que le système concurrentiel ne devienne un monopole tout en restant dans le cadre du système de la propriété privée. Dans la partie peut-être la moins étayée et convaincante du livre, le philosophe utilitariste cherche ensuite à justifier la juste rémunération du capital privé, en ne la distinguant peut-être pas assez, contrairement à ce nous ferions aujourd’hui, de la rémunération du travail de management du capitaliste. Cette rémunération n’est peut-être pas justifiable en soi, mais seulement dans la mesure où le système capitaliste est plus efficient économiquement que le système socialiste ; comparaison que cherche à établir Mill dans le chapitre suivant.</p>
<p> </p>
<p>Le troisième chapitre porte en effet sur les difficultés inhérentes au socialisme. Mill établit une distinction entre deux formes de socialismes. D’un côté le socialisme révolutionnaire, qui veut abattre l’économie capitaliste et sa structure politico-juridique sans définir précisément par quoi la remplacer ni chercher à prouver expérimentalement que le socialisme fonctionnerait mieux. Les tenants de ce socialisme – Mill évoque Saint Just et Robespierre – entendent s’approprier de façon révolutionnaire la totalité des moyens de production d’un pays puis d’imposer le socialisme par le haut, ce qui ne peut que produire de la violence. Le deuxième socialisme est réformiste et coopérativiste : en fondant des unités de production et des communautés socialisantes ses théoriciens espèrent démontrer leur efficacité et peu à peu convaincre les citoyens. C’est évidemment ce second socialisme qui a les faveurs de Mill. Comme le premier devra affronter les difficultés du second en plus de celles qui lui sont propres, il commence par étudier les difficultés communes aux deux formes de socialismes. La propriété collective des moyens de production est-elle aussi efficace que le régime de la propriété privée concernant la motivation des entrepreneurs et des ouvriers ? Deuxième problème : se priver du marché pour établir le prix des biens et du travail c’est devoir l’établir politiquement, avec les risques de violence et d’arbitraire que cela suppose. S’il est possible d’imaginer des modalités démocratiques pour le faire (les Fouriéristes ont imaginé des systèmes complexes pour décider de la juste rémunération des différents types de travaux), elles complexifient nécessairement le processus productif et sont sources de conflits. Il remarque également que les individus ne possédant plus rien en propre et dépendant de la collectivité pour leur subsistance pourront moins s’opposer aux décisions de la collectivité, donc perdront en liberté. Leur seul moyen de faire valoir leur point de vue devient alors la lutte politique pour influencer le choix collectif. Mill s’interroge enfin sur le cercle vertueux qui doit s’instaurer entre éducation et socialisme : le socialisme n’est viable que s’il est animé par des gens plus motivés par l’intérêt général que par l’intérêt individuel, mais seul le socialisme pourrait produire dans la population ce genre d’éducation. C’est pourquoi il préfère un socialisme réformiste, qui pourra peu à peu éduquer moralement les individus avant de se généraliser. Alors que le socialisme révolutionnaire risque de mettre dans les mains de personnes immorales le monopole politique et économique qu’il aura constitué. Nous voyons à travers ces deux derniers arguments à quel point Mill a anticipé les risques politiques du socialisme.</p>
<p> </p>
<p>Dans un dernier chapitre, intitulé « La notion de propriété privée : variable et non immuable », Mill fait appel à la grande variété des régimes de la propriété, dans le temps comme dans l’espace, pour prouver empiriquement que la propriété privée des moyens de production n’est pas une institution nécessaire mais bien contingente, et donc réformable.</p>
<p> </p>
<p>Nous le voyons, le texte de Mill n’a rien perdu de sa pertinence. Bien au contraire, le caractère empiriste et expérimental de sa démarche lui permet de mieux déjouer les pièges du dogmatisme et de l’idéologie que nombre de penseurs et philosophes qui l’ont suivi.</p>
<p> </p>
<p align="right">Jean-Baptiste Bertin</p>John Stuart Mill, Sur le Socialisme, trad. Michel Lemosse, [petite] bibliothèque de la liberté, Les Belles Lettres, 2016, lu par Jean-Baptiste Bertinurn:md5:c8a8cc0c9bf2a03b93022b7150fb00d42016-11-15T06:00:00+01:002016-11-15T06:00:00+01:00Romain CoudercPhilosophie politiquecapitalismeinégalitéjustice et moralemisèrepropriétésocialismetravailéconomie<p><strong>John Stuart Mill, <em>Sur le Socialisme</em>, trad. Michel Lemosse, [petite] bibliothèque de la liberté, Les Belles Lettres, Paris, 2016.</strong></p>
<p><strong><img alt="https://lesbelleslettresblog.files.wordpress.com/2016/04/mill-socialisme.jpg?w=209&h=325" src="https://lesbelleslettresblog.files.wordpress.com/2016/04/mill-socialisme.jpg?w=209&h=325" style="height: 187px; width: 120px; float: left;" /></strong></p>
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<p>En début d’année, les éditions Les Belles Lettres ont publié la première traduction française d’<em>On Socialism</em>, bref texte posthume paru en 1879, 6 ans après la mort de John Stuart Mill, qui regroupe les notes rédigées à partir de 1869 par le philosophe anglais en vue d’un ouvrage de fond sur le sujet, qu’il n’aura pas le temps de terminer. Entre notes de lecture et ébauches de chapitres, qu’il aurait sans doute éditées, cet « essai » n’en constitue pas moins une lecture consistante et profitable encore aujourd’hui, grâce à la clarté stylistique et conceptuelle et à la probité intellectuelle de Mill. Il analyse avec lucidité les méfaits de la société capitaliste tout en parvenant à prévoir les risques politiques et économiques associés au socialisme.</p> <p>Libéral – au sens où il défend la liberté individuelle contre les hiérarchies et normes sociales traditionnelles – et progressiste – il vient de publier son grand ouvrage féministe <em>The Subjection of Women</em> et promeut le suffrage universel –, Mill est déjà une figure connue et reconnue de la gauche anglaise – il est député du Parti libéral entre 1865 et 1868 –, lorsqu’il entreprend d’étudier et d’évaluer le socialisme. Dès la révolution de février 1848 il lit les auteurs socialistes comme Owen, Louis Blanc (avec lequel il devient ami lorsque celui-ci est exilé en Angleterre) et Fourier. Il y est surtout incité par le scandale que constitue la misère persistante des classes laborieuses malgré la croissance économique de la société capitaliste anglaise et face à l’opulence de la bourgeoisie. Misère et inégalité qui ont pour conséquence l’absence de liberté de ceux qui n’ont pas eu la chance de naître en héritant – situation que Mill qualifie de « quasi-esclavage ». Au point que le socialisme peut apparaître comme la suite logique de son engagement pour la liberté, comme en témoignent ces lignes de son <em>Autobiography</em> : « Notre idéal ultime de progrès allait bien au-delà de la démocratie et nous rangeait catégoriquement sous la bannière socialiste ».</p>
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<p>Mais la lecture d’<em>On Socialism </em>amène à nuancer cette affirmation. Le rapport au socialisme de Mill reste problématique. S’il a manifesté une sympathie croissante pour les théories socialistes à partir de 1848 et s’il veut leur donner leur chance sans préjugé ni dogmatisme, ce n’est pas pour tomber dans le dogmatisme opposé. Il prétend soumettre à « un examen impartial » la pertinence des critiques socialistes du mode de production capitaliste tout comme les solutions économiques et politiques concrètes défendues par les auteurs socialistes.</p>
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<p>Le livre se présente sous la forme de 4 chapitres, précédés d’une introduction. Dans celle-ci Mill pose de manière très pertinente la nécessité de s’intéresser au socialisme. La démocratie et l’universalisation du vote, dont il juge inéluctable la progression, font que pour la première fois ceux qui ne possèdent rien d’autre que leur force de travail vont peser de façon légale sur les décisions politiques. Ne possédant aucun bien de production ils n’ont <em>a priori</em> aucun intérêt à défendre le système juridico-économique en place, dont l’un des principes est le droit de propriété privée. Mill soutient que rien ne justifie absolument parlant ce droit ; qui n’est pas un droit naturel, à la différence de ce qu’affirmait Locke. Il est donc tout à fait légitime que les socialistes le remettent en question. Si la propriété privée doit être conservée, ce n’est pas au nom de la tradition, ni d’un dogme, ni au nom de l’intérêt privé des possédants, mais d’une analyse rationnelle prenant pour principe le bien-être social total, dans une perspective utilitariste. Mill pose alors une série de questions : ceux qui n’ont rien ont-ils intérêt à défendre la propriété privée ? Un système socialiste de production serait-il plus en accord avec les intérêts de la classe ouvrière ? La différence entre riches et pauvres est-elle nécessaire ou peut-elle être abolie, comme a été abolie la différence entre nobles et roturiers ? Quels sont les mérites des différents types de socialismes, tant du point de vue du fond (qu’est-ce qui est mis en commun ?) que de la forme (socialisme coopérativiste, expérimental et réformiste contre socialisme révolutionnaire, centralisateur et étatiste) ?</p>
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<p>La première partie est consacrée à l’énumération des reproches que les socialistes adressent au système de production capitaliste. Mill cite abondamment les œuvres de Louis Blanc, du socialiste anglais Robert Owen et du fouriériste Victor Considerant. A leurs yeux, les principes qui régissent la production et la distribution des richesses dans la société capitaliste engendrent plus de maux que de biens. Ils maintiennent les ouvriers dans une pauvreté dont ils ne peuvent sortir : ne recevant que le strict nécessaire pour survivre, ils ne peuvent épargner. Misère qui ne repose sur aucune forme de justice, bien au contraire. Mill aborde également la question de l’immoralité qui est à la fois à la source de la société capitaliste (égoïsme, matérialisme, avidité) et sa conséquence (oisiveté du riche et tentation du pauvre). Il fait également droit aux critiques économiques : le système reposant sur la propriété privée du capital est au fond peu productif, en raison de son manque d’organisation et des nombreux intermédiaires inutiles qui peuvent s’interposer entre le producteur et le consommateur. Par ailleurs, La surpopulation des classes laborieuses entraine nécessairement baisse des salaires, chômage de masse et crise de subsistance pour la majeure partie de la population. Enfin, le capitalisme concurrentiel est accusé de tendre naturellement vers un monopole, au profit de ceux ayant assez de capital au départ pour vendre à perte et éliminer la concurrence. Ce qui produirait un appauvrissement quasi général et une nouvelle forme de féodalité.</p>
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<p>Dans le deuxième chapitre Mill évalue la pertinence de ces critiques. Quelle part du malheur dans la société de son temps vient-elle d’une nécessité naturelle ? Quelle part a-t-elle pour principe l’organisation économique de cette société ? Peut-on corriger certains des défauts de cette dernière sorte tout en restant dans le cadre de la propriété privée ? Mill commence par rétablir certains faits : contrairement à ce qu’écrit Louis Blanc il est empiriquement faux de dire que les salaires baissent ou que la surpopulation engendre chômage et crise de subsistance. Il relève ensuite les mérites de la concurrence, qui parvient à diminuer le coût des produits de consommation. Mill propose alors de mettre en place des lois empêchant que le système concurrentiel ne devienne un monopole tout en restant dans le cadre du système de la propriété privée. Dans la partie peut-être la moins étayée et convaincante du livre, le philosophe utilitariste cherche ensuite à justifier la juste rémunération du capital privé, en ne la distinguant peut-être pas assez, contrairement à ce nous ferions aujourd’hui, de la rémunération du travail de management du capitaliste. Cette rémunération n’est peut-être pas justifiable en soi, mais seulement dans la mesure où le système capitaliste est plus efficient économiquement que le système socialiste ; comparaison que cherche à établir Mill dans le chapitre suivant.</p>
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<p>Le troisième chapitre porte en effet sur les difficultés inhérentes au socialisme. Mill établit une distinction entre deux formes de socialismes. D’un côté le socialisme révolutionnaire, qui veut abattre l’économie capitaliste et sa structure politico-juridique sans définir précisément par quoi la remplacer ni chercher à prouver expérimentalement que le socialisme fonctionnerait mieux. Les tenants de ce socialisme – Mill évoque Saint Just et Robespierre – entendent s’approprier de façon révolutionnaire la totalité des moyens de production d’un pays puis d’imposer le socialisme par le haut, ce qui ne peut que produire de la violence. Le deuxième socialisme est réformiste et coopérativiste : en fondant des unités de production et des communautés socialisantes ses théoriciens espèrent démontrer leur efficacité et peu à peu convaincre les citoyens. C’est évidemment ce second socialisme qui a les faveurs de Mill. Comme le premier devra affronter les difficultés du second en plus de celles qui lui sont propres, il commence par étudier les difficultés communes aux deux formes de socialismes. La propriété collective des moyens de production est-elle aussi efficace que le régime de la propriété privée concernant la motivation des entrepreneurs et des ouvriers ? Deuxième problème : se priver du marché pour établir le prix des biens et du travail c’est devoir l’établir politiquement, avec les risques de violence et d’arbitraire que cela suppose. S’il est possible d’imaginer des modalités démocratiques pour le faire (les Fouriéristes ont imaginé des systèmes complexes pour décider de la juste rémunération des différents types de travaux), elles complexifient nécessairement le processus productif et sont sources de conflits. Il remarque également que les individus ne possédant plus rien en propre et dépendant de la collectivité pour leur subsistance pourront moins s’opposer aux décisions de la collectivité, donc perdront en liberté. Leur seul moyen de faire valoir leur point de vue devient alors la lutte politique pour influencer le choix collectif. Mill s’interroge enfin sur le cercle vertueux qui doit s’instaurer entre éducation et socialisme : le socialisme n’est viable que s’il est animé par des gens plus motivés par l’intérêt général que par l’intérêt individuel, mais seul le socialisme pourrait produire dans la population ce genre d’éducation. C’est pourquoi il préfère un socialisme réformiste, qui pourra peu à peu éduquer moralement les individus avant de se généraliser. Alors que le socialisme révolutionnaire risque de mettre dans les mains de personnes immorales le monopole politique et économique qu’il aura constitué. Nous voyons à travers ces deux derniers arguments à quel point Mill a anticipé les risques politiques du socialisme.</p>
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<p>Dans un dernier chapitre, intitulé « La notion de propriété privée : variable et non immuable », Mill fait appel à la grande variété des régimes de la propriété, dans le temps comme dans l’espace, pour prouver empiriquement que la propriété privée des moyens de production n’est pas une institution nécessaire mais bien contingente, et donc réformable.</p>
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<p>Nous le voyons, le texte de Mill n’a rien perdu de sa pertinence. Bien au contraire, le caractère empiriste et expérimental de sa démarche lui permet de mieux déjouer les pièges du dogmatisme et de l’idéologie que nombre de penseurs et philosophes qui l’ont suivi.</p>
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<p align="right">Jean-Baptiste Bertin</p>Philosophie du travail. Ouvrage collectif sous la direction de F. Dagognet, Editions Encre Marine, 2013, lu par Jean-Jacques Sarfatiurn:md5:3e08b521202a2f2a9e60b7fcfe4788d62014-01-15T05:27:00+01:002014-01-15T05:27:00+01:00Cyril MoranaPhilosophie généraledroittechniquetravail<p><strong><img title="Dago, janv. 2014" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/.5472_t.jpg" />Philosophie du travail. Ouvrage collectif sous la direction de F.
Dagognet, « entouré de ses collègues », J-C Beaune, G. Chazal, R. Damien
et D. Parrochia. Editions Encre Marine. Aout 2013. 218 pages.</strong></p>
<p><br />Ce texte est un recueil de cinq études qui abordent chacune suivant
des options philosophiques assez proches les problèmes que le travail
pose aux post modernes que nous sommes.</p> <p><br />La première d’entre elle nous est offerte par F. Dagognet. Intitulée « Philosophie du travail », elle se veut en quelque sorte introductive aux travaux qui vont suivre. En effet, elle aborde de prime abord la question de la délimitation du mot « travail ». Quand peut-on dire que l’on travaille ? La question n’est pas simple. Pour y répondre, c’est d’abord Proud’hon qui est convoqué. Pour ce dernier, le travail n’était autre, en effet, que « l’action intelligente de l’homme sur la matière dans un but précis de satisfaction personnelle » (p.25). Mais alors comment qualifier tel ou tel emploi ? Interrogeant à juste titre ce que les juristes appellent le droit comparé sur cette question, F. Dagognet rappelle qu’aux Pays Bas, la prostitution est une profession donc un « travail ». Il n’en est - pour le moment-pas ainsi en France nous le savons. Cette question de la définition envisagée, l’auteur se propose ensuite d’évoquer ce qu’il appelle un « double tournant » d’une Modernité qui avec Mill va faire de la division du travail ce qu’il appellera le « Sésame ouvre toi » de la société industrielle (p. 47) et un Code Civil napoléonien qui défavorisera systématiquement le salarié et qui appellera (surtout dans l’immédiate après-guerre en France) la constitution d’un corpus de plus en plus autonome, appelé par la suite « droit du travail » et constitué notamment par les lois dites Auroux, les 35 heures, les lois sur le comité d’entreprise, etc . L’étude aborde ensuite une question qui est à ce jour d’actualité, celle du travail dominical que l’auteur refuse catégoriquement de voir se développer. En effet, selon lui, par cette protection instaurée en faveur du salarié, l’Etat peut ainsi limiter la « fureur marchande » et le culte envahissant du commerce en consacrant notamment, au moins, un jour par semaine à soi et à la création (p. 90). En conclusion de cette première approche du sujet, F. Dagognet nous rappelle à quel point cette notion de travail est hétérogène et se rapproche, selon lui, de plus en plus de celle de « loisir ». (p. 93). Il insiste sur l’ardente nécessité qui serait celle de repenser aujourd’hui ledit travail afin, écrit-il de quitter ce qu’il appelle avec élégance « la prison de l’être pour entrer dans le royaume plus large et plus prometteur du faire » (p.95), le travail étant toujours ce qui invite partout à repérer le changement qui caractériserait la vie : le bois travaille, le corps travaille, notre esprit travaille, etc… nous précise-t-il fort judicieusement. En d’autres termes, pour F. Dagognet<br />Le travail victorieux et constructeur nous ouvre un autre monde alors que le spectateur oisif succombera à un univers poisseux. (p. 95)<br />Ceci est alors l’occasion pour l’auteur de reprendre une formule qui lui est chère sans doute et qui explique la raison profonde de cette nécessité qui l’a conduit à en faire un des nouveaux centres de la philosophie. En effet la pensée sur le travail permet, selon lui<br />De prendre nos distances par rapport à la philosophie idéaliste, dans la mesure où pour elle l’idée par elle seule structurerait et organiserait le monde (laissant) de côté le travail (p.96) qui a été minimisé et oublié. L’objectif voire l’option générale des différentes études qui vont suivre est ainsi présentée. <br />Dans cette optique, la deuxième étude, entre ainsi plus directement dans le « vif du sujet ». Elle est proposée cette fois par J-C Beaune et elle s’intitule « Le métier en question ». Le projet est pragmatique, il s’agit de revisiter le travail à partir d’un concept lui-même peu étudié, celui de « métier ». Ecrivant, à tort selon nous, qu’Aristote pensait que l’artisan était « à peine un citoyen » (p. 122) (alors que le stagirite fut au contraire l’auteur qui entendait promouvoir la justice sociale et le refus de l’humiliation de l’honnête homme à l’intérieur de la cité par sa fameuse égalité diagonale qui relierait justement le cordonnier et l’architecte). Faisant curieusement de l’auteur de l’Ethique à Nicomaque l’inventeur de la division entre l’homo faber et l’homo sapiens, J-C Beaune nous indique, à juste titre en revanche selon nous, que pour parler du travail, il faut sortir de la théorie et <br />Parler du travailleur en situation, lié à son milieu, en sa fonctionnalité concrète et singularisé (p. 112)<br />Il appelle donc les philosophes à sortir de leur caverne et après F. Dagognet à une philosophie appliquée du travail. Pour ce faire, l’auteur nous précise alors en premier lieu que le travail comporte « une bonne part de technicité qu’il faut apprivoiser » (p.123). En conséquence, la notion est bien d’abord un « métier » qui renvoie donc lui-même à une compétence reconnue et porteuse de droits propres (p.124) et à un professionnel plus qu’à un pion ou une machine. En conséquence l’auteur propose une revalorisation de ce concept de « métier » trop ignoré. Celle-ci, en effet, éviterait selon lui, de considérer le travailleur comme une pièce interchangeable en se rappelant qu’il est - avant tout - un être porteur de qualification et de compétences . Cette revalorisation est indispensable et l’auteur rappelle à juste titre que celle-ci est d’autant plus nécessaire de nos jours où « la pression et les mauvais traitements psychologiques fonctionnent à plein » (p.125) et où « la tyrannie des corps devient de plus en plus une avarice de l’esprit » (p.129). Allant plus loin, dans cette analyse, J-C Beaune met alors en évidence, ce qu’il appelle une double aliénation contemporaine du travailleur qui, en effet, reste enfermé dans un mécanisme qui le prive d’une participation aux profits auxquels pourtant il a contribué (et qui en même temps) croit à la validité d’un système…qui le persuade malgré lui de sa participation au progrès (p.130).<br />Double aliénation à laquelle s’ajouterait le sombre calcul de ceux à qui « le crime » du chômage et de l’intérim profite et qu’il appelle les « spéculateurs du travail » (p.133). Ces derniers (en tous les sens du mot sans doute) sont ceux qui abusent de la pénurie d’une denrée - organisée pour être devenue rare alors qu’elle est pourtant indispensable à chacun - afin de mieux exploiter son prochain. Double aliénation dont l’auteur de l’étude nous invite à sortir :- d’une part en rappelant que tout travail à un prix et d’autre part en souhaitant qu’au lieu de la nébuleuse formule de la nécessité de « création d’emplois » (aujourd’hui maitre mot du discours contemporain « communiquant » au sens habermassien du terme) on parle enfin plus justement d’ « accès à des métiers » qu’il faut dignement promouvoir et mieux mettre en valeur (p. 141).<br />La troisième étude est plus historique que les deux premières. Elle est intitulée « Le philosophe et l’automate ». Elle est proposée par G. Chazal. Dans cette recherche, l’auteur nous propose de repenser un univers de la machine qui a été trop peu exploré selon lui (p.151). Il commence donc son étude par un rappel du mythe de l’homme machine qui a trouvé selon lui son aboutissement avec Descartes et les automates programmés de Vaucanson (p.154). Le siècle des Lumières (qui sera le siècle de la loi générale et universelle) est également celui de l’automate nous rappelle, fort judicieusement, Mr Chazal (P.158). Ce siècle trop peu étudié pour ce qu’il fut sera également, nous rappelle-t-il celui d’une lecture mécaniste du corps qui va « contaminer » peu à peu celle de l’esprit (p.164). La pensée y devient également un simple calcul (p.163). Mr Chazal note que les choses ont cependant changé de nos jours car si la machine est omniprésente, celle-ci fait peur désormais et plus personne ne prend au sérieux l’animal machine de Descartes (p.166). Le grand philosophe en France au début du XXème siècle n’est plus vraiment Descartes mais Bergson. Or ce dernier fustige l’automatisme et le matériel pour favoriser l’esprit et le mouvement. (p. 168). Il y a donc deux philosophies de la « machine » qui s’opposeraient dans la pensée française : celle des Modernes et celle de la post-modernité. Entre ces deux options, l’auteur plaide pour une approche optimiste en rappelant qu’il y a effectivement deux machines, celle qui opprime et celle qui libère et que l’une ne doit pas nous faire oublier les bienfaits de l’autre. Pour ce faire, il propose d’éloigner nos peurs (p. 176) et de revenir à une approche plus mesurée de la technique.<br />La troisième étude que contient l’ouvrage est proposée par R. Damien et il s’intitule « Le travail d’équipe et son chef ». Ici, l’auteur se propose de réfléchir sur une expression, souvent glorifiée dans le monde contemporain du travail : celle « d’esprit d’équipe ». Que signifie cette formule et comment généalogiquement expliquer l’usage surabondant qui en est fait ? Pour l’auteur derrière cette expression – elle-même louée implicitement par toute une partie de la littérature contemporaine qui va de Melville à Saint Exupéry ou Conrad - se dissimule ce que M. Foucault appelait une nouvelle discipline sur les corps dont le but serait de mettre en avant l’ingénieur, le gestionnaire, l’entraîneur, le capitaine…. Formes d’emplois qui dessinent ainsi selon R. Damien : un nouveau modèle de chef capable d’amener tous et chacun à l’ascension collective des puissances. (p. 184).<br />L’équipe est donc une autre manière de diriger les hommes, de manière plus subtile et moins violente. Un peu comme chez Foucault, la prison est une autre manière de « quadriller » le social, la notion d’équipe est un ciment propre à fédérer les énergies et à culpabiliser l’individu. Cette émergence du « nous » générateur est judicieusement reliée par l’auteur avec la naissance, à la même époque, de l’orchestre symphonique et de son chef d’orchestre (p.185) ainsi qu’avec la mise en place de l’équipe sportive de type anglo-saxon comme l’a rappelé N. Elias. En conséquence pour l’auteur Le fait social de l’équipe est fondamentalement normatif (p.191). Pour lui l’appel apparemment innocent « au travail d’équipe » n’est donc souvent rien d’autre qu’un appel (aux mêmes par les mêmes) à retrousser un peu plus les manches pour que ceux-ci donnent encore un peu plus sans être payé beaucoup plus. Pour le dire autrement, l’appel « au travail d’équipe » serait ainsi une subtile manœuvre de discipline des corps et des esprits afin de faire travailler plus son semblable sans le payer plus. <img title="dagognet 2013, janv. 2014" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/.29094100259910L_m.jpg" /></p>
<p><br />Toujours dans cette même veine philosophique, proche ici des années 70 et cette fois revendiquée ouvertement comme telle, la dernière étude est celle de D. Parrochia et elle s’intitule « Travail et non travail dans les société industrielles modernes ». Dans ce texte, l’auteur nous indique en effet d’emblée et en toute honnêteté quel sera son objectif. Il précise en effet, qu’il entend ici, au risque de paraître pour rétrograde aux yeux de certains, montrer à quel point - malgré les critiques - la pensée marxiste du travail demeure d’actualité afin de penser celui-ci dans notre post-modernité. La pensée de K. Marx sur le sujet, on le sait, repose notamment sur deux concepts, celui d’aliénation et celui de surtravail. Qu’est ce que ce dernier point ? D. Parrochia nous indique qu’il s’agit pour Marx d’une « dépense de force en pure perte pour le salarié » et qui permet au capitaliste de s’enrichir. (p.198). Ce surtravail est toujours au cœur du système nous explique l’auteur. Nous ne le voyons pas car nous sommes devenus les idiots (utiles ou non) d’un capitalisme contemporain surdoué qui a trouvé des moyens plus subtils pour nous masquer la réalité et faire taire les intellectuels. En conséquence, il s’agit dans ce texte et pour l’auteur de nous ouvrir les yeux et d’exposer une réalité opacifiée. Le leurre s’opère, selon Mr Parrochia de multiples manières : le premier d’entre eux est la délocalisation qui permet de payer à bas prix des salariés dans des pays où ils n’ont aucun moyen de se défendre et qui autorise ainsi Nokia, Microsoft et autres à réduire les coûts dans des usines, qualifiées ici de lieux « d’épouvante au taux de suicide record » (p. 204). Cette délocalisation fait coup double car elle fabrique par ailleurs un chômage dans les pays dits développés et celui-ci assure un dumping social conséquent qui du même coup réduit tout le monde au silence contraint (p.204). L’autre mécanisme d’endormissement des foules et des « penseurs » s’opère par une flexibilité de l’emploi devenue de plus en plus grande et que l’on retrouve « des salons de coiffure aux Tzr de l’éducation nationale » (p.207). Cette politique de l’être manipulé et flexible oblige, en effet, le salarié à « se donner encore plus » et parfois gratuitement pour espérer de meilleures conditions de vie et de travail. Dans le même temps, celui-ci est désolidarisé de ses collègues auprès de qui il apparaît ainsi tout à la fois d’épouvantail – chargé de faire réfléchir les récalcitrants en herbe - de bouc émissaire – pour satisfaire les envieux - et de « jaune » - que l’on emploie a bas prix lorsque les risque de révolte se font sentir-. « Quoi de mieux en effet que du travail vraiment gratuit » pour « augmenter le rentabilité » ? Nous explique ainsi l’auteur. (p207). L’autre « méthode » stratégique d’enfouissement est celle qui a donné au prolétariat le goût dogmatique du travail qui est bien, comme le disait Nietzsche dans un texte célèbre et rappelé ici « la meilleure des polices, celle qui tient chacun en bride et qui s’entend à entraver le développement de la raison, des désirs et le goût de l’indépendance » (p. 211). A ces leurres s’ajouterait une inflation non reconnue par la hausse de différents produits de consommation (dont l’immobilier par exemple) non pris en compte dans le calcul de l’inflation. Cette inflation à géométrie variable est là aussi une double peine pour le salarié car, en le rendant plus dépendant de l’employeur et des banques, elle évite une augmentation d’un salaire ou d’un traitement lui-même annexé sur des indices qui n’augmentent plus alors que le coût de la vie s’enflamme (p.215). L’auteur conclut ainsi son travail, en soulignant avec tristesse que rien n’a vraiment évolué depuis Marx et Engels. Seule s’est transformé la puissance esthétique et politique de la société ainsi que Le secret des actions réelles démultipliant l’effet du surtravail qui s’est opacifié. En effet, écrit-il (p.219)<br />Les progrès technologiques de l’informatique ont libéré un monde virtuel via l’immédiateté d’opérations financières infiniment plus rentables que le surtravail régulièrement extorqué. (Ainsi) le capitalisme a pu ( accroître sa puissance) à l’abri des regards, dans un mépris de plus en plus grand de la volonté des peuples et …de leurs représentants.<br />Le droit, quant à lui n’ayant pas réagi, étant souvent en retard, selon l’auteur, sur les faits.</p>
<p><br />Jean-Jacques Sarfati </p>Pascal Chabot, Global Burn-out, PUF, 2013, lu par Anne Laure Saulnierurn:md5:73db20897f14209ce6bd3149cfcdee292013-06-17T06:00:00+02:002013-06-20T20:20:30+02:00Florence BenamouPhilosophie généralecivilisationexistencenaturesenstravail<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto">
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<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:12.0pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;mso-pagination:none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:
none"><strong><span style="font-family:"Times New Roman"" lang="FR"><img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/.burn_out_t.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0; " title="burn_out.png, juin 2013" />Pascal Chabot,
<em>Global Burn-out</em>, PUF, 2013, 152p.</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:12.0pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;mso-pagination:none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:
none"><span style="font-family: 'Times New Roman'; ">Pascal Chabot s’intéresse dans
cet ouvrage à la notion de burn-out. Pourtant répandu, l’usage de cette notion
n’en garantit pas la clarté : aussi y a-t-il lieu d’y porter de
l’attention pour dégager le sens et les enjeux d’un concept qui engage
l’analyse de toute notre civilisation. </span></p>
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<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB">Le burn-out,
c’est l’épuisement professionnel. Mais pas seulement. Comme le suggère son nom,
il est ce mal qui brûle l’individu de l’intérieur, ne lui laissant plus aucune ressource
physique, mentale, ni psychologique. L’individu est vidé de sa vitalité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-family:"Times New Roman";
mso-ansi-language:EN-GB">Ce mal, selon P. Chabot, c’est le mal propre à notre
civilisation. C’est ce qu’il cherche à expliquer dans ce livre. A travers des
exemples divers et concrets, l’auteur interroge notre société
« techno-capitaliste », montrant comment l’humain y est en péril.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB">Dans<em> Il
se passe quelque chose</em>, P. Chabot commence par évoquer et décrire des cas
précis de burn-out. Il dépeint alors le portait d’individus dépossédés
d’eux-mêmes et de leur énergie vitale. Ce qu’il importe déjà à l’auteur de
montrer, c’est que ce syndrôme n’est pas seulement un problème relatif aux
individus, mais bien plutôt une « maladie de civilisation ». Il pose
ici les enjeux de l’analyse de la pathologie du burn-out : elle nous
alerte sur les lourdes conséquences de notre système
« techno-capitaliste ». Si le développement technique semble
promettre aux individus de pouvoir « jouir de leur temps », s’il
semble tendre vers une « civilisation du loisir », la manière dont
nous l’exploitons, dans la civilisation occidentale, est pourtant source d’un
nouveau type d’aliénation.Le burn-out est un épuisement d’ordre d’abord
professionnel, mais qui vient bientôt envahir l’individu jusque dans sa
personnalité et son rapport au monde. L’individu soumis au burn-out est
littéralement brûlé de l’intérieur, la totalité de ses ressources est consumée,
il est donc en un sens vidé de lui-même. Il s’agit d’une défaillance
ontologique. Or cet incendie intérieur est à mettre en lien avec la manière
dont nous « brûlons » les ressources naturelles, au service d’une
société de consommation dans laquelle le temps s’accélère, nous dépossédant de
nos existences et de la capacité de se poser une question essentielle :
Qu’est-ce qui importe vraiment ? Où réside la valeur de l’existence ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB">Ces enjeux
constituent le «nouveau combat de l’humanisme » : nous devons
remettre les logiques techniques et économiques à leur juste place,
c’est-à-dire à leur place secondaire. Le progrès technologique et économique
n’est pas une fin en soi : il doit être mis au service de finalités
métaphysiques, permettre, comme il semblait d’abord le promettre,
l’accomplissement de l’humain et le bonheur de l’homme.<img title="chabot, juin 2013" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/juin/413dUqacPAL._SY445_.jpg" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB">L’ouvrage insiste
ensuite sur l’origine professionnelle du burn-out. Cette maladie touche des
individus profondément investis dans leur activité professionnelle. P. Chabot
évoque par exemple certains hôpitaux dans lesquels le personnel soignant,
médecins et infirmière, est aussi malade que ses patients. Cet investissement
implique perfectionnisme, idéalisme, et désir de s’accomplir, quitte à
s’oublier. Ainsi, c’est ce qui donne un sens à l’existence des individus, à
savoir la croyance en la valeur de leur « mission », et le désir de
bien faire, qui sera à l’origine du burn-out. Un conflit s’installe entre le
désir (et le besoin vital) de se reposer, et l’aspiration persistante à se
dépasser soi-même dans son travail. La fatigue refoulée devient un jour
impérieuse et brûle l’individu de l’intérieur. L’auteur parle alors d’un
« vide qui se propage comme le feu », comme l’évoque littéralement
l’expression même de burn-out. Ainsi, le burn-out est un trouble des
« fidèles du système ». Le travail, qui jusqu’alors lui donnait du
sens, semble vain et n’occasionne plus ni désir ni satisfaction. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB">Cette dimension
spirituelle et métaphysique du burn-out est ensuite approfondie avec l’analogie
entre burn-out et acédie. L’acédie serait l’ancêtre du burn-out. L’acédie est
le nom donné à la crise spirituelle des moines, qui, au nom de leur foi, se
sont malmenés eux-mêmes, s’investissant de tout leur être dans le dévouement à
Dieu. Le parallélisme est intéressant : comme la foi en Dieu donnait
valeur à l’existence de ces moine, la foi en leur métier donnait sens aux
individus vaincus par le burn-out. Dans les deux cas, la foi justifiait tous
les efforts fournis, tellement importants qu’ils tendaient à l’oubli de soi. On
retrouve ici la double dimension du feu : il est d’abord ce qui anime,
mais aussi ce qui peut brûler sans rien laisser derrière lui.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-family:"Times New Roman";
mso-ansi-language:EN-GB">C’est finalement la croyance actuelle en une valeur
absolue du travail qui est dénoncée. L’auteur évoque en effet le « désir
malin d’en faire toujours plus ». </span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB">Finalement, le
burn-out se définit comme cette crise par lequel les fondements d’une existence
sont remis en question. Ce qui nous soutenait, nous n’y croyons plus. « La
croyance dans le système est définitivement ébranlée ». Mais le burn-out
est aussi une maladie dont on peut guérir : il s’agit d’une crise,
caractérisée par un doute et une méfiance profonde envers ce qui donnait assise
à notre existence ; or toute crise est un passage, une transition vers un
nouvel état. Telle est la fonction que devrait assurer l’humanisme
aujourd’hui : donner aux individus les moyens de sortir grandis de cette
crise, garantir les générations futures contre une telle pathologie et ce
faisant réhabiliter la valeur de l’humain dans la société. Si les victimes du
burn-out sont les « nouveaux épuisés de Dieu », les « nouveaux
athées du techno-capitalisme », elles nous indiquent les défaillances de
notre système et nous invitent à repenser les relations entre l’homme et le
travail ainsi qu’entre l’homme et la nature.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB">Dans une deuxième
partie, l’auteur s’interroge plus avant sur les facteurs civilisationnels qui
expliquent le burn-out. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-family:"Times New Roman";
mso-ansi-language:EN-GB">La première pathologie de civilisation évoquée par
l’auteur est l’apologie de l’adaptation ou de l’adaptabilité. Le système
techno-capitaliste exige des individus qu’ils soient toujours mieux adaptés à
sa logique de productivité et de rentabilité. Dans n’importe quel système,
l’adaptation des individus est nécessaire : mais elle n’est qu’un moyen en
vue de la réalisation d’aspirations supérieures. Aujourd’hui au contraire,
l’adaptation apparaît comme une fin en soi : l’humain disparaît alors
derrière les préoccupations financières et matérielles. Elle qui devrait viser
la réalisation des individus, elle est devenue « absurde et
frustrante », ne visant plus qu’elle-même et vidant le travail de son
sens. D’un individu qui s’adapte bien, on attendra une productivité toujours
plus grande, quitte à ce que sa tâche soit accomplie de manière mécanique. On
le prive alors petit à petit du goût de travailler, et on le nie au profit de
la productivité. La valorisation pernicieuse de l’adaptation dans le milieu de
l’entreprise est sous-tendue par la « passion de l’argent » et par un
« égoïsme matérialiste et inculte ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB">Finalement, c’est
le temps lui-même, notre bien le plus précieux, qui est brûlé. Toutes les
potentialités créatrices qu’il recèle sont anéanties par une organisation
économique et sociale qui privilégie l’utile et non le subtil. « Le subtil
est colonisé par l’utile » ; le « je ne sais quoi » qui
fait l’humain et donne sens à son activité a disparu.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-family:"Times New Roman";
mso-ansi-language:EN-GB">L’auteur termine son ouvrage par un appel à la
fidélité à soi-même, qui rappelle celui de Socrate, plus originel. Nous devons
reconquérir le temps ainsi que nous-mêmes. Une réflexion sur le sens même du
concept de progrès doit impérativement être faite. Développement ne signifie
pas toujours progrès : en particulier, le développement technique et
économique ne constitue un progrès que s’il est mis au service d’une autre fin
que lui-même, qui lui donne sens et valeur, à savoir l’humain. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-family:"Times New Roman";
mso-ansi-language:EN-GB">Retrouver l’humain, telle est la quête à laquelle nous
invite vigoureusement cet ouvrage. Les individus brûlent, les ressources
naturelles brûlent, le temps est brûlé. Ainsi c’est l’humain lui-même qui est
sous les cendres. Il y a urgence à réinventer un feu qui soit créateur et non
destructeur.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB">Cet ouvrage me
semble fort intéressant, utile et efficace. C’est une analyse percutante des
défauts de notre civilisation. Sans la condamner toute entière, il montre
comment en tendant vers son perfectionnement, elle s’est détournée de sa
finalité première, qui est celle de toute civilisation : permettre à
l’humain d’accomplir ce qu’il recèle, en puissance, de meilleur. En abordant
cette analyse à travers le burn-out, P. Chabot s’appuie sur le lien originel
entre l’homme et la nature, qui est son corps. Le corps de l’homme prend place
dans le grand organisme de la nature, et il ne saurait user de la nature sans
s’user lui-même. Une relation à sens unique entre l’homme et la nature est
impossible : seul l’échange entre homme et nature peut être fécond à long
terme. L’analogie est flagrante entre l’épuisement des ressources naturelles,
et l’épuisement des hommes - de l’homme. Si c’est la nature qui nous donne vie,
nous ne pouvons la corrompre sans nous corrompre nous-mêmes. Or le second lien
- construit et institutionnalisé cette fois - entre nous et la nature, c’est la
technique. Seule une réforme de notre organisation technique pourra alors nous
libérer. Finalement, comme le disait déjà Bergson, les conditions politiques,
économiques, sociales et psychologiques d’existence de l’homme trouvent
leur origine dans l’outillage technologique qui est le sien. Aussi ne
pouvons-nous pas échapper aux maux de notre civilisation sans repenser notre
rapport technique à la nature.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family:Times;mso-fareast-font-family:"Times New Roman";
mso-bidi-font-family:"Times New Roman";mso-ansi-language:EN-GB"><br />
Anne-Laure Saulnier</span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-top-alt:auto;mso-margin-bottom-alt:auto;
text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-family:"Times New Roman";
mso-ansi-language:EN-GB">
<br /></span></p>
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