oeil de minerve ISSN 2267-9243 - Mot-clé - analyseRecensions philosophiques2023-12-27T09:56:23+01:00Académie de Versaillesurn:md5:b5151268a8c1e471830557044d755c66DotclearOlivier Dubouclez, Descartes et la voie de l’analyse, PUF 2013, lu par François Colleturn:md5:19b268dfaed9fb8dcfe745be11ab88c12018-07-25T06:00:00+02:002018-07-27T00:13:18+02:00Jeanne SzpirglasHistoire de la philosophieanalyseDescartes<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="516ig42gtEL.jpg" class="media" height="281" src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/.516ig42gtEL_m.jpg" width="191" />
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<p style="text-align: justify;"><strong>Olivier Dubouclez, <em>Descartes et la voie de l’analyse</em>, P.U.F., collection Epiméthée, janvier 2013 (395 pages). </strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; ">Cet ouvrage est un travail d’Olivier Dubouclez (issu de la thèse qu’il a soutenue en 2008), où la rigueur de la démarche historique le dispute au merveilleux du voyage qu’il nous propose. Disons-le d’entrée : il n’est nullement question de philosophie analytique dans cet ouvrage, ni d’une interprétation analytique (disons logico-linguistique) de l’œuvre de Descartes.</p> <ol>
<li>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>Présentation :</strong></p>
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</ol>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 1.25cm; margin-bottom: 0cm">L’auteur parcourt toute la tradition, d’Aristote à Descartes (mais aussi à Leibniz et Kant) pour montrer l’émergence progressive de l’analyse comme voie de l’inventivité intellectuelle, prenant son essor là où s’arrête la déduction logique. La définition ordinaire de l’analyse comme décomposition du complexe n’est pas invalidée, mais elle n’est que nominale. Malgré la diversité des acceptions possibles de cette notion, on parvient dans l’ouvrage à une définition réelle des opérations de l’analyse comme pouvoir de créativité intellectuelle, aussi bien en géométrie qu’en métaphysique.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 1.25cm; margin-bottom: 0cm"><strong>2. Sommaire :</strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">L’ouvrage est composé de quatre parties, suivant un ordre chronologique.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><ins>Première partie</ins> : examen de la preuve analytique dans la philosophie antique.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><ins>Deuxième partie</ins> : constitution d’un physique rigoureuse par l’analyse des effets (Moyen Age et Renaissance)</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><ins>Troisième partie</ins> : Renouveau de l’analyse algébrique et sa reconfiguration cartésienne.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><ins>Quatrième partie</ins> : l’analyse de soi ou la voie de la philosophie première.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-left: 0.64cm; margin-bottom: 0cm"><strong>3. Lecture partie par partie :</strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>I – Dans un premier temps</strong>, l’auteur situe l’analyse dans la pensée antique, comme mode de preuve s’appuyant sur des figures logiques et la réduction des problèmes à ces figures (celles du syllogisme, chez Aristote), ou bien sur la construction analytique de la délibération, procédant de la fin visée et régressant vers les moyens nécessaires à son accomplissement, aussi bien dans le domaine théorique que dans le domaine pratique (Galien). Il y a continuité entre la construction des problèmes en géométrie et l’élaboration de la délibération éthique, développée comme paradigme de l’art médical par Galien.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Mais il y a aussi continuité entre cette pensée au fond pragmatique de l’analyse et les développements néoplatoniciens jusqu’à Proclus. La faiblesse de l’analyse, remontant vers les principes mais inférieure sur le plan épistémique à <em>l’apodeixis</em> aristotélicienne, devient sa force. Le néoplatonisme fait l’apologie d’une pensée de la médiation, par la critique de l’accès immédiat aux principes. L’analyse investit alors la théologie car elle propose, avec les figures de l’élévation et de la régression, un chemin qui ne ressortit ni à la raison purement intuitive, ni à l’induction, qui lui ressemble, mais va du sensible au sensible. Proclus en établira aussi bien la dignité en mathématiques, là où elle se distingue et de la synthèse (en participant par la figuration à la saisie des objets mathématiques) et de la démonstration (en produisant un discours déductif). L’analyse endosse une fonction de renvoi (de l’étant à son origine anhypothétique/de l’objet mathématique à l’Idée dont il est la projection).</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>II – La deuxième partie</strong> examine la physique, depuis Aristote jusqu’à la Renaissance, en passant par Avicenne et Averroès. La science de la nature a aussi développé une démarche régressive et inductive, celle de la démonstration par les effets qui revient à faire l’analyse des effets physiques comme renvoyant à une cause invisible comme telle mais concevable. Toutefois, il aura fallu pour valider cette démarche introduire la notion même d’effet. Chez Aristote, il n’y a pas, à proprement parler d’effet : ce qui suit la cause est observable, c’est un effet « pour nous », mais non pas l’indice d’une cause objective. Pour qu’il y ait un effet, il faudrait que celui-ci soit séparé de sa cause, tandis que chez Aristote, l’effet est comme inhérent à la cause. Il faut donc introduire l’analyse des causes à partir des effets comme une pratique personnelle, à valeur heuristique seulement. On le voit chez les commentateurs d’Aristote, aussi bien les grecs du VIème siècle (Simplicius et Philopon) que ceux du monde Arabe et persan du Moyen-âge (Avicenne et Averroès). Se développe alors progressivement une véritable « science des effets », thématisée comme telle, qui ouvre une recherche de la signification du sensible. Ce parcours se termine avec les aristotéliciens italiens de la fin du Moyen-âge, à Padoue, là où est parachevée l’identification de l’analyse à la démonstration a posteriori. On ne limite pas cette démarche à sa valeur heuristique, mais on la considère aussi comme pourvoyeuse d’un savoir exact, permettant de chercher les principes de la connaissance. Renversement d’Aristote : les principes ne sont plus alors la cause de la connaissance, mais sa condition et sa raison d’être. « L’ordre analytique de la réflexion est substitué à l’ordre génétique de <em>l’apodeixis</em>. (…) Penser, c’est vraiment commencer par la fin. » (p.158). C’est le sujet connaissant qui établit l’ordre de la connaissance du réel – la nature n’étant pas connaissable selon l’ordre qui lui est inhérent.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>III – La troisième partie</strong> est consacrée à la fortune de la notion d’analyse dans les mathématiques de la Renaissance, et singulièrement en géométrie.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">On revient donc au sens mathématique de l’analyse, qui consiste en une <em>resolutio </em>ou<em> inversa solutio </em>: on se donne une solution et on procède à l’analyse de cette solution de manière à trouver ce qui la relie aux données du problème qu’il s’agit de résoudre, ou à l’énoncé du théorème qu’il s’agit de démontrer. On suppose l’inconnu connu et on rejoint les données du problème par analyse de la solution supposée.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Première référence ici : Ramus (Pierre de la Ramée, milieu XVIème siècle) qui confère un rôle positif à l’analyse, en tant qu’activité du jugement par laquelle on décompose un raisonnement ou même une œuvre. En ce sens, c’est l’opération par laquelle on découvre non pas seulement un résultat, mais les voies de la découverte elle-même, que l’on parcourt par soi-même.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">A ce stade, l’analyse reste cependant un procédé régressif, qui ne peut prétendre à la certitude, ne pouvant suivre l’ordre même de la nature. L’interdit aristotélicien joue encore pleinement. Ramus ouvre cependant une voie, en limitant toutefois l’usage de l’analyse à un type d’objet mathématique, le quadrilatère (calcul de l’aire des carrés et des cubes). Il ouvre une voie au sens où la démonstration mathématique n’est alors plus seulement un procédé logique de déduction à partir de propositions (relatives à des carrés et à des rectangles), mais une manière de développer une proposition initiale (qui concentre de façon synthétique les rapports entre ces carrés et rectangles) selon un système d’équivalence.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Viète est celui qui, à la fin du XVIème siècle, développe l’analyse en algèbre, lui conférant une généralité qu’elle n’avait pas chez Ramus : il est le père de l’analyse mathématique « moderne », au sens d’une théorie des équations reposant sur la théorie des nombres-rapports. L’intuition va se trouver soulagée par le remplacement des nombres par des lettres, et l’analyse est conçue comme une véritable méthode inventive de résolution des problèmes. Analyser, c’est reformuler un problème de telle sorte que la difficulté (l’inconnu) soit intégrée dans un ensemble où elle prend sens relativement aux données déjà connues. Exprimer l’inconnu sous forme de symbole (<em>a, b,x, y,</em> …) en algèbre rend possible la même construction intellectuelle que la figuration de ce que l’on recherche en géométrie, en intégrant un maximum d’éléments signifiants.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Descartes va reconfigurer l’analyse algébrique pour en faire un art de la résolution des problèmes. L’auteur se réfère d’abord aux <em>Regulae</em>, puis au <em>Discours de la méthode</em>.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">La <em>mathesis universalis</em> évoquée dans la <em>Règle IV</em> implique l’analyse, inséparable d’une mise en ordre relevant de l’autonomie du sujet connaissant. Le bon sens (la <em>mens</em> comme faculté universelle de penser) doit ici être porté par la force de l’esprit, <em>l’ingenium</em> qui comprend tout en inventant la voie de la compréhension. L’esprit comme vitalité porte et emporte l’esprit comme faculté logique – insuffisante pour la découverte- et O. Dubouclez remarque la récurrence des métaphores vitalistes ou naturalistes chez Descartes.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">La réduction du complexe au simple est complétée par un procédé de déduction indirecte, car elle permet aussi de déterminer ce qui est en rapport avec les éléments simples sans être immédiatement compris. Si son rapport peut être établi avec le simple, tout élément inconnu et obscur peut être progressivement élucidé. Il faut alors traduire ces rapports en termes de grandeurs et de figures (réduction à des proportions, puis réduction à des figures). En égalisant le connu et l’inconnu, on produit méthodiquement une expression caractéristique du problème considéré. L’analyse est donc un instrument opératoire, d’une part, mais aussi un geste herméneutique propre à débarrasser l’énoncé du problème de son équivocité, grâce à une production de l’imagination (la construction des figures). Descartes introduit donc une dimension géométrique au cœur de la démarche analytique : l’esprit (<em>ingenium</em>) associe intellection et vision des figures représentant des rapports exacts.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Avec le <em>Discours de la méthode</em> et l’essai de géométrie, Descartes semble conserver l’idée de la division des difficultés (<em>Règle II</em>), mais pas le projet d’une analyse universelle issu des <em>Regulae</em>. Restent alors les « longues chaines de raison, toutes simples et faciles (…) ». Le modèle sériel s’accompagne d’une théorie des rapports et des proportions qui nécessite un aller-retour permanent entre particulier et général. Là vont être en partie réhabilitées « l’analyse des anciens et l’algèbre des modernes». L’algèbre soulage l’esprit en exploitant la fonction représentative de l’analyse. La figure géométrique reçoit et concentre des relations algébriques. Bref, analyse et algèbre collaborent et se corrigent. On pose un problème en construisant la figure correspondante et en suspendant la différence connu/inconnu, puis il s’agit d’énumérer les lignes en vue de comprendre leurs rapports. La spéculation se développe pleinement sous le signe de ce paradoxe : l’intelligence mathématique œuvre dans la continuité avec les productions de l’imagination.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>IV – La quatrième partie </strong>aborde la philosophie première afin de montrer comment l’analyse de soi y est la traduction métaphysique de la démarche analytique précédemment conçue par Descartes.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">O. Dubouclez explique que la figure ne disparaît alors pas totalement, mais qu’elle va être intellectualisée : ainsi l’analyse repose sur le paradoxe d’une pensée qui a essentiellement rapport au sensible. Ce paradoxe est porté à son comble en métaphysique. En effet, Descartes va mettre en œuvre une démarche analytique là où, justement, il n’y a aucune figure possible, et où il s’agit d’ <em>« abducere mentem a sensibus »</em> pour mettre au jour les principes de la connaissance humaine. L’auteur va montrer que Descartes privilégie la construction analytique en métaphysique par rapport à une approche synthétique, <em>more geometrico</em>, et qu’il marque un nouvel âge de l’analyse en l’inscrivant dans la dimension reflexive du rapport à soi – ceci expliquant cela.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Si la métaphysique s’oppose aux mathématiques par l’<em>abductio</em> mentionnée plus haut, Descartes conserve explicitement et toujours l’ordre des raisons comme fil directeur de sa pensée, prenant modèle sur la géométrie. Ainsi que l’annonce <em>l’Abrégé géométrique</em> qui précède les <em>Méditations(…) </em>L’immortalité de l’âme ne sera pas établie dans une partie dédiée, comme le voudrait <em>l’ordre des matières</em>, mais au fil de <em>l’ordre des raisons</em>, qui consiste à rassembler progressivement toutes les prémisses dont l’immortalité de l’âme est la conclusion (Descartes fait une analogie entre l’ordre des géomètres et le syllogisme, qui, lui, se contente de poser deux prémisses). La spécificité de la métaphysique tient au fait que la vérité ne peut apparaître qu’à la fin du raisonnement. Tandis qu’une démonstration mathématique, même inachevée, contient des vérités (principielles ou bien prouvées). Mais cette particularité de la démarche métaphysique est analogue à celle de l’analyse géométrique (puisque la vérité ne vient qu’à la fin, comme vérification d’une supposition initiale), et requiert la même procédure inventive.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Dans les <em>Secondes Objections</em>, Mersenne se montre soucieux de la force démonstrative des preuves de l’existence de Dieu et de l’immortalité de l’âme. La voie synthétique serait alors pertinente en ce qu’elle soulage la mémoire en autorisant des retours en arrière, et permettrait au lecteur d’embrasser tout le raisonnement. Mais cette vertu synoptique est justement ce qui disqualifie cette voie dans le domaine de la métaphysique, où il n’y a pas de fondement notionnel immédiat (axiomes, postulats. On ne déduit pas les notions premières (synthèse), on s’efforce d’y accéder (analyse). « Dans la métaphysique, on ira donc toujours du discours aux éléments <em>à faire comprendre</em> et jamais des éléments<em> déjà compris</em> au discours. » (p.262). Donc, en l’absence de support spatial, l’analyse, qui est d’abord un outil figuratif, semble disqualifiée, mais elle est réhabilitée comme outil heuristique indispensable. En outre la synthèse ne montre pas au lecteur <em>comment</em> on est parvenu à un résultat. Seule l’analyse permet au lecteur de suivre librement un chemin où la chose à trouver est effectivement révélée, ce qui confère selon Descartes à l’analyse la dignité épistémique de l’<em>a priori</em>.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">O. Dubouclez va ensuite étudier le contenu de l’analyse, en suivant les étapes de l’argumentation métaphysique dans les <em>Méditations</em>. Il s’agit d’articuler l’analyse et l’acte de douter : là où, en géométrie, on présuppose des éléments à connaître comme connus, en métaphysique, on va recourir à la supposition, mais il n’y a pas d’éléments connus, ce que présuppose l’exercice du doute hyperbolique. Dans cette recherche du fondement la première étape n’est pas analytique. Descartes s’appuie d’abord sur un syllogisme pratique (donc une approche synthétique) pour poser l’usage incertain des sens. Mais cela ne suffit pas, car la forme logique de l’argument laisse intacte l’habitude de juger selon les impressions sensibles. Le sujet n’y « croit » pas : le syllogisme ne nous fait pas sortir de la certitude immédiate. La référence à la folie va alors garantir le caractère hyperbolique du doute. Toutefois, comme on sait, cet argument est abandonné car il n’y a pas d’expérience de la folie en première personne (le fou se considère comme sain d’esprit – et c’est là sa folie) – alors que le rêve fournit une ressource plus puissante : j’ai l’expérience de mes rêves et le souvenir des rêves anciens comme étant, précisément, des songes. Nous voici tout étonnés : si nous n’accomplissons pas encore le doute méthodique, au moins sommes-nous surpris par l’évidence sensible – déjà philosophes. Plus loin, il faudra la <em>suppositio</em> du Malin génie pour maintenir le doute à son maximum d’intensité. La supposition comme acte de penser va conduire au <em>cogito</em> comme à sa condition de possibilité. La lecture de la seconde <em>Méditation</em> met donc au jour une invention analytique du cogito.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Descartes recourt ensuite à l’énumération (des idées de <em>l’ego</em>), procédé analytique attesté dans les <em>Regulae</em>, et utile ici, où il n’y pas de fil déductif possible, ni de fil narratif d’ailleurs, comme dans le <em>Discours de la méthode</em>. Ce procédé culmine dans la troisième <em>Méditation</em>, avec la preuve de l’existence de Dieu, d’abord à partir de l’idée de Dieu, puis à partir de moi qui ait cette idée. Enumération des idées, puis comparaison par quantification de façon à établir des rapports d’égalité et d’inégalité (selon les trois valeurs possible dans le vocabulaire scolastique : accident ou mode ; substance finie ; substance infinie). Le sujet méditant arrive à la comparaison entre ce que l’ego comme substance peut produire et ce qui est excède ses capacités, et l’on conclut, non à une inégalité, mais à une incommensurabilité entre le fini et l’infini.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">L’énumération est une voie essentielle, mais elle ne doit pas être confondue avec ce qu’on nomme « l’analyse des notions ». Il ne s’agit pas de développer un concept, mais d’énumérer ce que l’on trouve en soi, de procéder à une analyse de soi (de l’ego, du morceau de cire, de l’idée de Dieu…). Nulle logique du concept qui imposerait son ordre, mais une initiative de la subjectivité selon une stratégie mobilisant constamment l’attention.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">L’analyse est donc la seule voie permettant à la fois de douter radicalement, et de découvrir radicalement la vérité. Elle requiert l’attention, concept majeur ici, à ne pas confondre avec l’effort d’abduction. Cette dernière consiste à contracter volontairement l’habitude de ne pas confondre les choses intellectuelles et les choses corporelles. Le procédé « fonctionne », mais ne libère pas le sujet de la nécessité de l’attention (qui est d’ailleurs requise dans tous les domaines de la vie intellectuelle, comme Descartes le rappelle dans sa correspondance à Elisabeth). L’attention est en effet soumise à une dégradation tendancielle fatale, une sorte d’entropie psychologique. La pensée n’est jamais un <em>otium</em>, chez Descartes, qui lie sans cesse attention et fatigue, mais un travail. l’attention est un problème, car on ne peut pas l’éterniser, même lorsqu’elle considère une idée claire et distincte. Mais elle est aussi une solution, tant en métaphysique qu’en morale lorsqu’il s’agit de bien user de son libre-arbitre. Dans les <em>Méditations</em>, ce sont plus de vingt occurrences du concept que relève O. Dubouclez, qui établit un relevé des degrés de l’attention :</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>Degré 0</strong> : certaines vérités élémentaires ne supposent aucune attention particulière (l’effort correspond au développement de l’idée)</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>Degré 1</strong> : l’attention est ce qui permet de poursuivre effectivement le raisonnement – ce qui est facilité en mathématiques par le recours à des vérités élémentaires.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">0 et 1 correspondent à la <em>synthèse mathématique</em>.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>Degré 2</strong> : l’attention redoublée, nécessaire quand le raisonnement repose sur une hypothèse ou une supposition. Il faut alors un effort de mémoire, et une tension maximale de l’esprit, car la progression du raisonnement est comme donnée d’un coup. Cela suppose un effort synoptique qui ne figure pas au degré 1. Cela correspond à <em>l’analyse mathématique.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>Degré 3</strong> : l’attention intensive constitue proprement <em>l’analyse métaphysique.</em> Elle est requise comme condition de l’enchainement des raisons (sans axiomes, ni recours à une figuration sensible) – une tension de l’esprit est nécessaire comme dans le degré 2. Mais elle est aussi requise comme condition de la pensée elle-même, quand la cogitation considère une idée ou une relation en rupture avec les sens et les habitudes en général. L’intensification de l’attention correspond à sa fonction critique : elle est illustrée successivement par la différence entre veille et rêve (<em>Méditation I</em>), par la question de la source de l’erreur (<em>Méditation IV</em>), et par les preuves de l’existence de Dieu de la <em>Méditation III</em>. Dans toutes ces occurrences, on vérifie que si la fatigue de l’esprit est inhérente à notre condition, elle n’est pas une fatalité. Toutefois, et bien que la <em>mens</em> soit universelle, cette attention intensive requiert une culture de <em>l’ingenium</em>, dont on peut former l’acuité (cf <em>Règle VI).</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Dans un monde sans vie, dont les ressorts mécaniques sont mis au jour par la science, « seule la pensée a la possibilité d’accroître sa force par l’exercice de sa puissance attentionnelle. » (p.353). Etre attentif, c’est se concentrer sur une idée ou un souvenir, mais c’est aussi s’arrêter sur cette idée en s’opposant au mouvement spontané de la pensée, comme dans le doute et le suspens, dans la lenteur qui légitime la forme de la <em>meditatio</em>.</p>
<ol start="4">
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<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"><strong>Commentaire :</strong></p>
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</ol>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Cet ouvrage est d’une richesse remarquable, par la solidité de son érudition, et par le brio de sa démarche.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">La thèse d’O. Dubouclez consiste à montrer que l’analyse, loin d’être seulement une démarche logique de décomposition et d’exposition, mais procède d’un effort de production autonome de la vérité par l’esprit qui puise dans sa capacité d’invention le pouvoir d’ouvrir la voie de la recherche.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Cette dynamique de l’invention est celle de <em>l’ingenium</em>. <em>L’esprit de finesse</em> pascalien a beaucoup à voir avec cet <em>ingenium</em> baroque qu’on oppose traditionnellement à l’esprit de géométrie cartésien. Pourtant, O. Dubouclez nous fait saisir l’analyse chez Descartes comme cet esprit de finesse utilisé non face à tout autre à des fins de persuasion, mais sur soi-même, à des fins d’exploration. La vertu heuristique de l’analyse n’est plus un auxiliaire, mais devient le viatique et la boussole du sujet connaissant.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">Il s’agit alors d’être à la hauteur de ce pouvoir de penser (qui n’est pas le développement automatique de notre capacité à calculer), par l’intensification de l’attention, la spéculation étant avant tout, selon notre auteur, une <em>praxis</em> de la pensée. Il s’agit toujours d’appliquer bien son esprit.</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">O. Dubouclez aurait pu poursuivre sur le terrain éthique, dans une direction que son brillant travail nous suggère : la voie de l’analyse, c’est aussi la voie de la sagesse, une version théorique de la vertu pratique de générosité (<em>Passions de l’âme,</em> §153). Lorsque Descartes lit les stoïciens, il souligne l’importance de l’efficacité spirituelle de la méditation : il ne suffit pas de savoir que certaines choses ne dépendent pas de nous, encore faut-il trouver la force de ne plus les regarder comme des biens, et le courage de ne jamais les craindre ni les désirer. Il faut se concentrer sur ce qui est nôtre, à savoir l’usage de notre libre-arbitre. On expérimente alors la joie, dans l’effort même. L’analyse est ici plus exemplaire que la synthèse car elle permet d’être généreux avec soi devant une difficulté quelconque. Appliquer la générosité à la connaissance fondamentale, voilà qui indique peut-être une circulation à double sens dans « l’arbre de la philosophie ».</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"> </p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm">François Collet (25/06/2013).</p>Granel, G., Rigal, É., éds., Actes du Colloque franco-péruvien, « La notion d’analyse » Paris-Strasbourg-Toulouse, 30 octobre-6 novembre 1991, Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, 1992, 443 p., lu par Vincent Alain.urn:md5:09d08052a32405f04e71a626cc662bc72015-03-18T12:59:00+01:002015-03-18T12:59:00+01:00Michel CardinPsychanalyseanalyseanalyse philosophiqueanalyse psychanalytiquedéconstructionphilosophie analytique<p><span style="font-family:"Times New Roman","serif""> </span><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Heidegger
rappelle que l’un des premiers emplois du verbe <em style="mso-bidi-font-style:
normal">άnalύein </em>[<em style="mso-bidi-font-style:normal">analuein</em>,
analyser] se trouve dans <em style="mso-bidi-font-style:normal">l’Odyssée</em>.
Pénélope, comme on le sait, tisse chaque jour et défait [<em style="mso-bidi-font-style:
normal">analuein</em>] chaque nuit son ouvrage. Comme l’écrit Jacques Derrida,
analyser consiste à « délier et […] à dissoudre un lien »<a style="mso-footnote-id:ftn1" href="http://blog.crdp-versailles.fr/#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[1]</span></span></span></span></a>. Dans
ce livre, sobrement intitulé <em style="mso-bidi-font-style:normal">La notion
d’analyse</em>, Gérard Granel et Elisabeth Rigal nous invitent à dénouer
certains des nœuds du discours analytique. </span></p> <p><!--[if gte mso 9]><xml>
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<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif""> Cet ouvrage
de 443 pages regroupe les actes d’un colloque franco-péruvien qui s’est tenu en
1991 aux Collège International de Philosophie et aux Universités de Strasbourg
et de Toulouse. Publié aux <em style="mso-bidi-font-style:normal">Presses
Universitaires du Mirail</em>, cevolume
est composé de 21 conférences réparties en quatre sections : <em style="mso-bidi-font-style:normal">Ouverture, Approches classiques, Psychanalyses,
Questions transversales</em>. La richesse et la diversité des approches rendent
bien entendu difficiles une recension exhaustive. Toutefois, il est possible de
cerner quelques-uns des principaux enjeux : d’une part la volonté de croiser
les approches philosophiques et psychanalytiques, d’autre part l’ambition
d’établir la consistance de la notion d’analyse. Pourtant, celle-ci est-elle
autre chose qu’un thème fourre-tout, qu’un concept-valise ? La pluralité
des discours [d’Aristote à Hegel, de Husserl à Heidegger, de Descartes à Kant,
de Leibniz à Russell], des pratiques [scientifiques, philosophiques,
psychanalytiques] et des traditions [continentales et analytiques] rend, bien
entendu, une telle entreprise périlleuse. Le titre même énonce une aporie :
la notion d’analyse est-elle simplement univoque ? Pourtant, comme le note
Jacques Derrida « pluraliser [une notion], c’est toujours se donner une
issue de secours jusqu’au moment où c’est le pluriel qui vous tue »<a style="mso-footnote-id:ftn2" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[2]</span></span></span></span></a>.
Cette difficulté principielle conduit à poser un double problème. D’une part, quel
lien existe-t-il entre les diverses figures philosophiques de l’analyse [Aristote,
Bergson, Husserl, Russell, etc.] ? D’autres part, quel rapport y a-t-il entre
l’analyse des modernes [Descartes, Leibniz, Kant] et les diverses formes de
psychanalyse [freudiennes, lacaniennes, phénoménologiques] ? La psychanalyse est-elle
du côté de l’interprétation et de l’herméneutique ? Ou bien, est-elle à
rapprocher du paradigme classique de la <em style="mso-bidi-font-style:normal">resolutio </em>?
Comme l’écrit Jacques Derrida, « on serait tenté de penser que l’événement
de la psychanalyse a été l’avènement, sous le même nom, d’un autre concept de
l’analyse »<a style="mso-footnote-id:ftn3" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[3]</span></span></span></span></a>. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Face à
ces considérables difficultés, l’unité d’une méthode s’esquisse : celle d’une
déconstruction de la notion d’analyse. Pourtant, si analyser consiste
essentiellement à délier et à dénouer, la déconstruction elle-même n’est-elle
pas en dernière instance l’ultime métamorphose de la méthode analytique ?
Bref, la notion d’analyse se laisse-t-elle analyser ? N’offre-t-elle pas
ce singulier spectacle de résister elle-même aux tentatives d’analyse ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center;text-indent:35.4pt" align="center"><span style="font-family:"Times New Roman","serif""> ***</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Les
deux premières conférences ouvrent littéralement la notion. Elles la déplient
afin d’en montrer les principales difficultés. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Miguel
Giusti, dans <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analyse et dialectique, discussion
topique de la notion de rationalité, </em>confronte l’analyse à la vie. Si la <em style="mso-bidi-font-style:normal">resolutio</em> est une décomposition,
n’est-elle pas mortifère ? Cette première réflexion conduit à une première
aporie. La décomposition analytique n’est qu’un démembrement qui manque
l’essentiel : les liens concrets qui animent tout processus vivant, donc
réel. On aura reconnu la critique hégélienne qui dénonce l’altération et la
conversion du concret en abstrait et qui conclut « de ce fait le vivant se
trouve anéanti, car seul le concret est vivant… »<a style="mso-footnote-id:
ftn4" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[4]</span></span></span></span></a>.
Miguel Giusti reconstitue ainsi le déplacement hégélien qui conduit à
substituer à la distinction moderne de l’analyse et de la synthèse, c’est-à-dire
de la <em style="mso-bidi-font-style:normal">resolutio</em> et de la <em style="mso-bidi-font-style:normal">compositio, </em>celle de l’analyse et de la
dialectique. Il peut donc écrire que Hegel « fait de la dialectique un
mouvement synthétique de production et de résolution des oppositions du travail
analytique »<a style="mso-footnote-id:ftn5" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[5]</span></span></span></span></a>. La suite de
l’intervention tente de préciser la notion hégélienne de dialectique en la
confrontant à son origine aristotélicienne. Cette lecture est d’autant plus
stimulante que les deux approches sont le plus souvent opposées. Or, Miguel
Giusti identifie une « tentation analytique » à l’œuvre dans la
logique hégélienne. Elle soumettrait la dialectique à la logique de la nécessité.
Miguel Giusti plaide alors pour une lecture topique au sens aristotélicien de
la logique de Hegel. Celle-ci pourrait être interprétée comme « une
séquence rationnelle de situations argumentatives, engendrées dans le contexte
de l’histoire de la métaphysique occidentale […] »<a style="mso-footnote-id:
ftn6" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[6]</span></span></span></span></a>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Jacques
Derrida, dans la deuxième conférence, intitulée sobrement <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Résistance</em>s, pose une seconde aporie essentielle : celle des
limites de l’analyse, donc de l’inanalysable. Il prend pour fil conducteur la
notion de résistance. « Faut-il - et alors comment ? - analyser cette
résistance à l’analyse, s’il y en a, et le « il y a » de cette
résistance ? »<a style="mso-footnote-id:ftn7" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[7]</span></span></span></span></a>. Il s’agit
donc d’analyser ce qui résiste, ce qui reste inanalysable, bref l’idée même de
résistance. Jacques Derrida peut ainsi écrire : « depuis toujours,
autant que je m’en souvienne, j’aime ce mot. Pourquoi ? Comment peut-on
cultiver le mot de « résistance » ? Et vouloir le sauver à tout
prix ? Contre l’analyse, sans l’analyse, de l’analyse ? »<a style="mso-footnote-id:ftn8" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[8]</span></span></span></span></a>. Jacques
Derrida, reprenant la <em style="mso-bidi-font-style:normal">Traumdeutung</em> de
Freud et commentant le rêve de l’injection faite à Irma ? distingue
l’excès de la résistance. Certes, l’analyse ne peut épuiser le sens. Il
reste donc toujours quelque chose de plus à comprendre et à dire. Pourtant, cet
excès ne se confond pas avec la résistance. Ce qui résiste, c’est ce qui se
dérobe à l’effort analytique. L’analyse en cherchant à démêler les fils et à
dénouer les nœuds ne fait que construire un autre voile. Freud interprète ainsi
la résistance [<em style="mso-bidi-font-style:normal">sträuben</em>] comme un
refus, celui de la solution [<em style="mso-bidi-font-style:normal">Lösung</em>] dévoilée
par l’analyse. Derrida peut ainsi écrire : « analyser […], cela
voudrait dire à l’autre : choisis ma solution, préfère ma solution, prends
ma solution, aime ma solution, tu seras dans le vrai si tu ne résistes pas à ma
solution »<a style="mso-footnote-id:ftn9" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[9]</span></span></span></span></a>. Or,
la résistance est autre chose qu’un refus de la vérité. Derrida peut ainsi
suggérer que la résistance n’est pas toujours une résistance <em style="mso-bidi-font-style:normal">à la vérité</em>, mais une résistance <em style="mso-bidi-font-style:normal">de la vérité</em>. Elle est ce secret qui ne
peut vraiment se reconnaître dans cette <em style="mso-bidi-font-style:normal">Lösung</em>.
Il n’y a donc pas un concept unique de résistance, mais des résistances. Celle
du patient qui résiste à la vérité, celle de la vérité elle-même qui résiste au
dévoilement, celle de la pratique psychanalytique qui résiste au concept
philosophique de l’analyse. Jacques Derrida peut ainsi résumer son
hypothèse : « s’il est vrai que le concept de résistance à
l’analyse ne peut s’unifier alors le concept d’analyse et d’analyse
psychanalytique, le concept même de la psychanalyse aura connu le même sort. […]
S’il n’y a pas une résistance, il n’y a pas la psychanalyse »<a style="mso-footnote-id:ftn10" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[10]</span></span></span></span></a>. Dans
un second temps, Derrida en vient à s’expliquer de manière décisive sur le sens
de l’idée de déconstruction. Est-elle une analyse ? Il montre que la
déconstruction n’est pas simplement une analyse au sens des modernes,
c’est-à-dire une décomposition, mais qu’elle est une mise en question de la possibilité
« d’une ressaisie de l’originaire, le désir ou le fantasme aussi de
rejoindre jamais le simple, quel qu’il soit »<a style="mso-footnote-id:ftn11" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn11" name="_ftnref11" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[11]</span></span></span></span></a>. En
bref, la déconstruction serait, non pas une nouvelle forme d’analyse, mais une
déconstruction des prétentions du discours analytique. <span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center;text-indent:35.4pt" align="center"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">***</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">La deuxième
partie, intitulée <em style="mso-bidi-font-style:normal">Approches classiques</em>,
regroupe sept conférences : <em style="mso-bidi-font-style:normal">Sur
l’« élémentaire </em>» de Jean-Toussaint Desanti, <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Le fil de l’analyse : fragment de l’histoire d’un concept</em> de Gérard
Granel, <em style="mso-bidi-font-style:normal">L’analyse, puissance de
mort ? </em>de Francis Guibal, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Aristote :
l’analyse de l’idée</em> d’Annick Jaulin, <em style="mso-bidi-font-style:normal">De
l’analyse phénoménologique comme démarche en zig-zag</em> de Marc Richir, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Mais lesquels sont-ils donc des philosophes
analytiques ?</em> d’Elisabeth Rigal et <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analyse
intentionnelle et crise des fondement dans les recherches phénoménologiques de
Husserl</em> de Rosemary Rizo-Patron. L’ensemble constitue une histoire du
concept d’analyse et en présente les moments les plus saillants. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">J.T.
Desanti, dans un premier temps, s’attache à reconstruire la notion aristotélicienne
d’élémentaire. En effet, si l’analyse est une décomposition en facteurs premiers,
que doit-on appeler élément ? Délaissant, du moins en apparence, les
mathématiques et la théorie des éléments, J-T Desanti reprend l’analyse
aristotélicienne de la notion de <em style="mso-bidi-font-style:normal">stoixeion</em>,
traduite en latin par <em style="mso-bidi-font-style:normal">elementum</em>. L’élémentaire
a pour caractéristique d’être non seulement un point d’arrêt, mais également
une rencontre avec la chose même. Il peut donc conclure : « qui tient le
« <em style="mso-bidi-font-style:normal">stoixeion </em>» tient la
chose même dans l’unité de ses multiples différences »<a style="mso-footnote-id:
ftn12" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn12" name="_ftnref12" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[12]</span></span></span></span></a>. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Gérard
Granel s’attache à défaire l’un des nœuds de l’histoire de la notion classique d’analyse.
La génération de Descartes lie « trois fils traditionaux, dont le premier
est chrétien, le second philosophique et le troisième mathématique »<a style="mso-footnote-id:ftn13" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn13" name="_ftnref13" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[13]</span></span></span></span></a>. G.
Granel commence donc par suggérer que la lecture du <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Livre de la Sagesse</em> par Descartes donne à la méthode son assise [la
philosophie et la sagesse jointes ensemble]. En second lieu, la réussite dans
la résolution du problème de Pappus fait naître l’espoir d’une véritable
analyse, c’est-à-dire d’étendre à la physique et à la métaphysique la certitude
de l’analyse des mathématiques. D’une manière programmatique, G. Granel pose alors
les jalons de l’histoire du nœud cartésien, moins pour parvenir à une
« analyse de l’analyse » que pour nous apprendre à « renoncer
ultimement à l’analyse »<a style="mso-footnote-id:ftn14" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn14" name="_ftnref14" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[14]</span></span></span></span></a>. Car,
le rêve cartésien d’une <em style="mso-bidi-font-style:normal">mathesis
universalis</em> se transforme en cauchemar, celui d’une emprise de la
technique. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Dans <em style="mso-bidi-font-style:normal">L’analyse, puissance de mort ? </em>Francis
Guibal s’applique à restituer le « procès violent intenté par Bergson à la
puissance de l’analyse »<a style="mso-footnote-id:ftn15" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn15" name="_ftnref15" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[15]</span></span></span></span></a>. L’intelligence
analytique brise en décomposant<span style="mso-spacerun:yes"> </span>« la
continuité fluide du réel »<a style="mso-footnote-id:ftn16" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn16" name="_ftnref16" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[16]</span></span></span></span></a>.
Elle est<span style="mso-spacerun:yes"> </span>un processus d’abstraction qui
fige l’élan vital et s’oppose ainsi à l’intuition. La saisie intuitive nous
conduit à l’intérieur de la vie même et de la durée créatrice. Toutefois,
Bergson n’en reste pas à cette condamnation. Ce pouvoir séparateur de
l’entendement est simplificateur. Toutefois, il « vient de la vie et est
au service de la vie qui le justifie »<a style="mso-footnote-id:ftn17" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn17" name="_ftnref17" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[17]</span></span></span></span></a>. Il
s’agit d’interpréter l’intelligence analytique à partir de cette intuition de
la durée. F. Guibal peut donc suggérer que c’est la vie elle-même qui pourrait
être dite analytique. Dans l’élan vital, il y a une « tendance intrinsèque
à l’éclatement et à la fragmentation, à la différenciation et à la distinction
»<a style="mso-footnote-id:ftn18" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn18" name="_ftnref18" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[18]</span></span></span></span></a>. Pourtant,
si l’analyse s’explique à partir de la vie, elle n’en reste pas moins une
puissance de mort. L’intelligence analytique menace ainsi le lien vital et
social. L’équilibre doit donc être trouvé. Bergson s’y attache, notamment dans <em style="mso-bidi-font-style:normal">Les deux sources de la morale et de la
religion</em>. <span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">L’étude
d’Annick Jaulin part du constat suivant : « si l’on définit l’idée
de l’analyse à partir des <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analytiques</em>
d’Aristote, l’idée d’analyse est contemporaine de l’analyse des idées »<a style="mso-footnote-id:ftn19" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn19" name="_ftnref19" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[19]</span></span></span></span></a>. A.
Jaulin nous invite donc à une relecture des <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analytiques</em>
et soutient que l’analyse ou dissolution de l’idée platonicienne s’accompagne
d’un projet de « <em style="mso-bidi-font-style:normal">paideia</em>
aristotélicienne, projet alternatif au projet platonicien de la République »<a style="mso-footnote-id:ftn20" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn20" name="_ftnref20" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[20]</span></span></span></span></a>. Il
y a dès lors une équivalence entre la <em style="mso-bidi-font-style:normal">paideia</em>
et la théorie de la science. A. Jaulin peut donc conclure qu’« après
analyse, l’idée est une métaphore »<a style="mso-footnote-id:ftn21" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn21" name="_ftnref21" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[21]</span></span></span></span></a>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Les
interventions de M. Richir et R. Rizo-Patron sont toutes les deux consacrées à
Husserl. M. Richir explore une remarque des <em style="mso-bidi-font-style:normal">Recherches
Logiques</em> qui qualifie l’analyse phénoménologique de recherche en zig-zag.
Par cette image, Husserl veut montrer que la recherche phénoménologique ne peut
suivre un ordre systématique, c’est-à-dire analytique et régressif. M. Richir
peut alors soutenir que « l’analyse en ziz-zag est vraiment la méthode de
la phénoménologie ». Elle seule permet le retour aux choses mêmes puisque
la donation se fait dans le cadre contingent d’institutions symboliques. Pour
sa part, R. Rizo-Patron, privilégiant les <em style="mso-bidi-font-style:normal">Méditations
cartésiennes,</em> adopte une lecture différente et étudie les liens qui
unissent les notions d’analyse et de fondement. Replaçant la démarche
husserlienne dans le projet cartésien d’une <em style="mso-bidi-font-style:normal">mathesis
universalis</em>, il soutient que Husserl « en s’engageant consciemment dans une
entreprise fondationnelle d’allure rationaliste moderne, met en œuvre un modèle
<em style="mso-bidi-font-style:normal">sui generis</em> d’analyse »<a style="mso-footnote-id:ftn22" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn22" name="_ftnref22" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[22]</span></span></span></span></a>. Pourtant,
<span style="mso-spacerun:yes"> </span>« l’analyse de la conscience […]
diffère totalement de son analyse au sens ordinaire du terme »<a style="mso-footnote-id:ftn23" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn23" name="_ftnref23" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[23]</span></span></span></span></a>. Dès
lors, elle ne peut se confondre avec l’analyse propre à l’attitude naturelle et
elle a pour objet des synthèses intentionnelles. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Enfin,
E. Rigal prolonge cet impressionnant parcours par une
« déconstruction »<a style="mso-footnote-id:ftn24" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn24" name="_ftnref24" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[24]</span></span></span></span></a> du
paradigme analytique dans les philosophies issues de l’atomisme logique de
Russell. S’appuyant sur Wittgenstein, E. Rigal dénonce la confusion des
propositions de la logique et des propositions des sciences de la nature dans
la philosophie analytique. Un tel amalgame conduirait les philosophes dits
analytiques à « biffer la différence entre possibilité logique et
« possibilité matérielle »<a style="mso-footnote-id:ftn25" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn25" name="_ftnref25" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[25]</span></span></span></span></a>. E.
Rigal, en insistant sur la critique de Russell par Wittgenstein, peut ainsi montrer
que la notion de tautologie permet de maintenir l’autonomie de la logique et
donc l’idée d’une analycité pure. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center;text-indent:35.4pt" align="center"><span style="font-family:"Times New Roman","serif""> ***</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">La troisième
partie du colloque s’intitule « Psychanalyses ». Elle regroupe sept
conférences : <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analyse, surdétermination,
narration</em> de Max Hermández, <em style="mso-bidi-font-style:normal">La notion
d’analyse dans la psychanalyse : chimie d’un oubli</em> de Alvaro Rey de
Castro, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Sur l’ombilic et le nœud
borroméen</em> de François Baudry, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Le
concept inconscient [Freud, Wittgenstein, Lacan]</em> de René Major, <em style="mso-bidi-font-style:normal">L’actuel et l’intempestif</em> de Jacques
Félican, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analytique du Dasein et
Psychanalyse</em> d’Eliane Escoubas, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analyse
et scientificité</em> <em style="mso-bidi-font-style:normal">chez Freud :
une esquisse de l’état du débat sur le statut de la psychanalyse</em> de René
Bouveresse. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">En
accordant une telle importance aux psychanalyses, ce colloque prend position.
Alors que l’analyse des modernes se construit en référence aux sciences
mathématiques et à la philosophie naturelle, comme l’atteste le projet
cartésien d’une <em style="mso-bidi-font-style:normal">mathesis universalis</em>,
le nouveau paradigme de l’analyse semble devoir être recherché au sein de la
psychanalyse, mieux des psychanalyses. Pourtant, il est possible de dégager de
ces conférences une tension, déjà relevée par Paul Ricœur, entre l’analyse
comme processus de décomposition et l’analyse comme interprétation. Ces
interventions affrontent toutes cette difficulté essentielle : l’analyse
est-elle bien une herméneutique ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Max
Hernández part de la difficulté à rendre compte de la situation thérapeutique. On
peut la présenter classiquement comme un effort d’explicitation, donc de
traduction. Le texte serait ainsi premier et l’oralité seconde. On ne peut
cependant « esquiver l’impossibilité de rendre fidèlement témoignage, par
écrit, de ce qui se passe dans la situation analytique »<a style="mso-footnote-id:ftn26" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn26" name="_ftnref26" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[26]</span></span></span></span></a>. Cette
critique du phonocentrisme ne conduit donc pas au rejet de l’oralité. Un tel
paradoxe suggère au contraire que le but de l’analyse est de « rétablir
une narrativité personnelle moins soumise aux opérations défensives »<a style="mso-footnote-id:ftn27" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn27" name="_ftnref27" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[27]</span></span></span></span></a>.<span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Les
deux interventions suivantes, celles de A. Rey de Castro et F. Baudry,
s’attachent à préciser la genèse et le sens de la notion d’analyse dans la
psychanalyse freudienne. En effet, pour quelle raison Freud a-t-il choisi la
notion d’analyse ? Celle-ci s’impose après le rêve dit <em style="mso-bidi-font-style:
normal">De l’injection d’Irma</em>. Freud pense avoir découvert la bonne
solution [<em style="mso-bidi-font-style:normal">Lösung</em>]. Dès lors, pourquoi
préfère-t-il à la notion d’interprétation celle d’analyse ? A. Rey de
Castro montre l’importance de l’analogie avec la chimie. Il rappelle ainsi que
« le coup de grâce » porté à la philosophie romantique de la nature
« vient de la chimie qui arriva à synthétiser un produit vivant,
l’urée »<a style="mso-footnote-id:ftn28" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn28" name="_ftnref28" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[28]</span></span></span></span></a>. Dans ses années de
formation, Freud participe à des expériences de laboratoire et reprend par la
suite le paradigme chimique. Il écrit : « pourquoi l’avoir appelé
« analyse », ce mot signifiant décomposition, désintégration ?
Ne fait-il pas penser au travail fait par le chimiste sur les substances qu’il
trouve dans la nature et qu’il rapporte au laboratoire ? Eh bien, parce
qu’à un certain point de vue l’analogie est réelle »<a style="mso-footnote-id:
ftn29" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn29" name="_ftnref29" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[29]</span></span></span></span></a>. La
psychanalyse doit séparer les éléments issus de la fusion inconsciente.
Pourtant, il y a des limites à cette comparaison. En effet, la recomposition
échappe au thérapeute qui ne peut fournir une synthèse au patient, c’est-à-dire
à la place du patient.<span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">J.
Félician et E. Escoubas confrontent tous deux Freud à Heidegger. Le premier
tente de situer la provenance historiale de la psychanalyse. Le second compare à
partir d’une lecture des <em style="mso-bidi-font-style:normal">Zollikoner
Seminare</em> l’analytique du Dasein à la psychanalyse freudienne. De 1947 à
1972, Heidegger, alors qu’il rejette la <em style="mso-bidi-font-style:normal">Daseinanalyse</em>
de Binswanger, est en dialogue avec le psychiatre Medard Boss. Heidegger refuse
la notion d’inconscient et lie la compréhension à l’affection. A l’analyse
freudienne accusée d’être une simple décomposition, il oppose une
déconstruction [<em style="mso-bidi-font-style:normal">Zergliederung</em>].
L’analyse est « à proprement parler une synthèse » dont le modèle est
à chercher dans l’analytique kantienne. E. Escoubas, rappellant alors la
structure fondamentale du dasein comme souci [<em style="mso-bidi-font-style:
normal">Sorge</em>], montre qu’elle conduit Heidegger à rejeter la pulsion du
côté du vivant. Elle peut donc écrire : « pour Heidegger la
pulsion [<em style="mso-bidi-font-style:normal">Trieb</em>] est le caractère de
la vie et que le vivant et le Dasein sont incommensurables. C’est pourquoi […]
le terme freudien de « pulsion du moi » est purement et simplement
aberrant dans une <em style="mso-bidi-font-style:normal">Daseinsgemässe Theorie</em> »<a style="mso-footnote-id:ftn30" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn30" name="_ftnref30" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[30]</span></span></span></span></a>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Ce
parcours s’achève par l’exposé des critiques de la scientificité de l’analyse
freudienne par Renée Bouveresse, celles principalement de Nagel, Popper et Habermas.<span style="mso-spacerun:yes"> </span>Si l’argument poppérien de la falsifiabilité
est bien connu, les objections de Nagel le sont peu. Elles portent moins sur la
structure logique de la théorie que sur son fondement empirique. Nagel souligne
donc que l’analyse est « déconnectée des procédures empiriques »<a style="mso-footnote-id:ftn31" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn31" name="_ftnref31" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[31]</span></span></span></span></a>.
Habermas surenchérit en soutenant que « la base d’expérimentation
clinique » ne peut « remplacer de façon suffisante la vérification
expérimentale »<a style="mso-footnote-id:ftn32" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn32" name="_ftnref32" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[32]</span></span></span></span></a>. Renée
Bouveresse en conclut que « la théorie freudienne nous semble comporter ce
que Popper appelle une intéressante psychologie métaphysique, dont il n’est pas
exclu qu’elle puisse un jour devenir testable »<a style="mso-footnote-id:ftn33" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn33" name="_ftnref33" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[33]</span></span></span></span></a>. Enfin,
René Major rejoint cette conclusion en reconstituant la critique par Wittgenstein
de Freud.<span style="mso-tab-count:1"> </span> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center;text-indent:35.4pt" align="center"><span style="font-family:"Times New Roman","serif""> ***</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">La
quatrième et dernière partie, sous le titre de <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Questions transversales,</em> aborde la notion d’analyse sous l’angle non
plus de la <em style="mso-bidi-font-style:normal">theoria</em>, mais de la <em style="mso-bidi-font-style:normal">praxis</em>, c’est-à-dire de l’action. Elle
regroupe cinq conférences : <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analyse
et Pédagogie</em> de François Galichet, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Le
nœud ontologique de l’analyse économique</em> de Fabien Grandjean, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analyse et utopie</em> de Mariátegui
d’Alfonso Ibanez, <em style="mso-bidi-font-style:normal">L’agir humain :
philosophie pratique et analyse du discours de l’action</em> de Pepi Patron, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Analyse existentiale ou anthropologie
politique : Remarques sur Heidegger et Arendt</em> de Etienne Tassin.<span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">F.
Galichet s’attache à déconstruire les discours pédagogiques. Il oppose la
méthode analytique [décomposition syllabique] à la méthode globale. A la suite
des travaux de Bourdieu et Passeron s’opère un reversement qui conduit à rapprocher
la pédagogie [méthode globale] de la démarche analytique. Il convient donc de
relever cette « ambivalence profonde du discours pédagogique à l’égard de
la notion d’analyse »<a style="mso-footnote-id:ftn34" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn34" name="_ftnref34" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[34]</span></span></span></span></a>.
D’une part, la démarche pédagogique a une affinité profonde avec elle, d’autre
part, la pédagogie est le « lieu privilégié où la notion d’analyse touche
et trouve sa limite »<a style="mso-footnote-id:ftn35" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn35" name="_ftnref35" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[35]</span></span></span></span></a>. F.
Galichet peut alors plaider pour une pédagogie de la « rencontre suscitant
et réveillant des forces latentes ou des passions endormies »<a style="mso-footnote-id:ftn36" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn36" name="_ftnref36" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[36]</span></span></span></span></a>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">F.
Grandjean et A. Ibanez montrent tous deux les présupposés et les limites de
l’analyse économique. Le premier à partir d’une lecture de <em style="mso-bidi-font-style:
normal">l’History of Economic Analysis</em> de Schumpeter reconstruit le débat
avec Marx. Il soutient que l’analyse économique se dissout « dans une
technique de maximalisation des profits de l’entreprise, lointain rejeton de la
chrématistique »<a style="mso-footnote-id:ftn37" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn37" name="_ftnref37" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[37]</span></span></span></span></a>
d’Aristote. Un retour à Marx s’avère dès lors nécessaire. A. Ibanez prolonge
cette critique en étudiant les liens entre analyse et utopie à partir de
l’œuvre du philosophe péruvien José Carlos Mariátegui [1894-1930]. Rappelant
que le réel est inachevé, il met en avant l’importance de l’imagination et du
mythe pour l’action politique. Dès lors, citant Oscar Wilde, « les utopies
d’hier sont les réalités de demain », il soumet la démarche analytique à
la critique de l’imagination et de l’utopie. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Enfin, Pepi
Patron et Etienne Tassin concluent ce colloque par l’analyse de l’agir dans
l’œuvre d’Hannah Arendt. Pepi Patron applique à la philosophie pratique d’Arendt
l’analyse du discours, c’est-à-dire du <em style="mso-bidi-font-style:normal">speech-act</em>
d’Austin et de Searle. Arendt conclut, en effet, son chapitre sur l’action dans
<em style="mso-bidi-font-style:normal">Condition de l’homme moderne</em> par une
réflexion sur <em style="mso-bidi-font-style:normal">l’imprévisibilité et la
promesse<a style="mso-footnote-id:ftn38" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn38" name="_ftnref38" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span style="font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:
FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:AR-SA">[38]</span></strong></span></span></span></a></em>.
P. Patron suggère que la force de la promesse qui parvient à « dominer
l’obscurité des affaires humaines »<a style="mso-footnote-id:ftn39" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn39" name="_ftnref39" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[39]</span></span></span></span></a> doit
s’entendre au sens d’un performatif dont la signification dépend de
conventions, bref de règles du jeu. Etienne Tassin prolonge l’étude de l’agir
en confrontant l’analytique existentiale de Heidegger à l’anthropologie politique
d’Arendt. Pour Heidegger, l’analytique impose de ne pas confondre <em style="mso-bidi-font-style:normal">Dasein</em> et <em style="mso-bidi-font-style:
normal">anthropos</em>. Tassin soutient que « s’interroger sur la condition
humaine [Arendt], c’est dégager la dimension politique de l’exister humain sous
la triple condition de la natalité, de la mondanéité et de la pluralité »<a style="mso-footnote-id:ftn40" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn40" name="_ftnref40" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[40]</span></span></span></span></a>. <em style="mso-bidi-font-style:normal">The human Condition</em> serait alors « l’exact
contrepied de <em style="mso-bidi-font-style:normal">Sein und Zeit </em>»<a style="mso-footnote-id:ftn41" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn41" name="_ftnref41" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[41]</span></span></span></span></a>. Il
peut donc conclure qu’« accéder à l’intelligence de la condition humaine
suppose de rompre […] aussi bien avec la métaphysique subjective que Heidegger
s’emploie à déconstruire qu’avec l’analytique existentiale »<a style="mso-footnote-id:ftn42" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftn42" name="_ftnref42" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:
FR;mso-bidi-language:AR-SA">[42]</span></span></span></span></a>. Une
telle rupture conduirait de la <em style="mso-bidi-font-style:normal">Seinfrage</em>
à la question du sens du monde, c’est-à-dire à l’analyse des <em style="mso-bidi-font-style:normal">polloï</em>, de la pluralité. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:center;text-indent:35.4pt" align="center"><span style="font-family:"Times New Roman","serif""> ***</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif""> Pas
plus qu’une analyse de l’analyse, une synthèse des analyses ne semble possible.
Ce colloque témoigne précisément de la difficulté d’enfermer la notion
d’analyse dans une définition simple et univoque. Ici comme qu’ailleurs,
synthétiser revient à simplifier, à réduire, à caricaturer. Chacune de ces
vingt-et-une conférences s’attache moins à reconstruire la notion d’analyse
qu’à en déconstruire les discours et les attendus. Elles en dévoilent ainsi les
impensés. Ces interventions dans leurs différences sont habitées néanmoins par
une conviction : l’analyse ne saurait se confondre avec le discours
critique dont elle n’est qu’une des figures. L’histoire de l’analyse ne peut
conduire dès lors à l’identité d’un concept, mais aboutit, bien au contraire, à
une série d’écarts, de déplacements, à une dissémination. Ce colloque invite à
interroger les prétentions de la raison à décomposer le réel en ces éléments
premiers. En déployant les résistances à l’analyse, ces conférences en font apparaître
les apories.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-tab-count:1"> </span>On
peut regretter cependant que la perspective adoptée fasse trop peu de place à
la pensée moderne. Celle-ci n’est abordée que dans un mouvement rétrospectif. Les
notions d’analyse, telles qu’elles se déploient chez Descartes, chez Leibniz ou
bien chez Kant, pour ne citer que ces principaux auteurs, ne sont pas
suffisamment étudiées. L’importance du projet cartésien d’une <em style="mso-bidi-font-style:normal">mathesis universalis</em>, malgré la profonde
conférence de G. Granel, reste largement sous-évaluée. Les développements
leibniziens pourtant essentiels, notamment pour la compréhension de Husserl et
de Russell, ne sont qu’évoqués. L’analytique transcendantale ne fait l’objet d’aucun
travail autonome. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">En
bref, la notion d’analyse est prise à rebours dans tous les sens du terme. Abordée
à partir de la grande synthèse hégélienne, des psychanalyses, des phénoménologies
ou bien des philosophies analytiques, elle n’est jamais étudiée pour elle-même.
Elle est ainsi déconstruite avant même d’avoir été clairement et distinctement reconstruite.
</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:35.4pt"><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Pourtant,
ce qui pourrait paraître une lacune est au contraire une force : celle de
l’intempestif. Comme l’écrit Jacques Félician, « on appelle <em style="mso-bidi-font-style:normal">unzeitgemässig</em> […] ce qui met en
question la doxa et dérange ». Ce colloque présente dès lors un double
intérêt : d’une part ces études remarquables constituent une étape
importante pour la recherche sur l’idée d’analyse, d’autre part ce colloque garde
toute sa charge intempestive et nous convie à davantage d’analyse, c’est-à-dire
de philosophie.<span style="mso-spacerun:yes"> </span><span style="mso-spacerun:yes"> </span><span style="mso-spacerun:yes"> </span><span style="mso-spacerun:yes"> </span><span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></p>
<div style="mso-element:footnote-list"><a style="mso-footnote-id:ftn1" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:11.0pt"><span style="mso-special-character:footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:11.0pt;font-family:"Cambria","serif";
mso-fareast-font-family:"MS Mincho";mso-bidi-font-family:"Times New Roman";
mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:AR-SA">[1]</span></span></span></span></span></a><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif"">Granel, G.,
Rigal, É., éds.[1992], Actes du Colloque franco-péruvien « La notion d’analyse
», Paris-Strasbourg-Toulouse, 30 octobre-6 novembre 1991, Presses
Universitaires du Mirail</span></em><span style="font-size:9.0pt;font-family:
"Times New Roman","serif"">, p. 39. </span>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn2" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[2]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid., </span></em><span lang="EN-US">p. 58. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn3">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn3" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[3]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid., </span></em><span lang="EN-US">p. 52. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn4">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn4" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[4]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 13.</span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn5">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn5" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[5]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid., </span></em><span lang="EN-US">p. 23. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn6">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn6" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[6]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.</span></em><span lang="EN-US">, p. 34. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn7">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn7" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[7]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.</span></em><span lang="EN-US">, p. 37.</span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn8">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn8" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[8]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.</span></em><span lang="EN-US">, p. 38. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn9">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn9" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[9]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 44.</span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn10">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn10" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[10]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 54. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn11">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn11" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref11" name="_ftn11" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[11]</span></span></span></span></span></a><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-size:9.0pt;font-family:
"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:EN-US"> <span lang="EN-US">Ibid</span></span></em><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US">., p. 59.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn12">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn12" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref12" name="_ftn12" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[12]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 85. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn13">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn13" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref13" name="_ftn13" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[13]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid., </span></em><span lang="EN-US">p. 94.</span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn14">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn14" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref14" name="_ftn14" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[14]</span></span></span></span></span></a><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-size:9.0pt;
font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US"> Ibid.,</span></em><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US"> p. 101.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn15">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn15" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref15" name="_ftn15" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[15]</span></span></span></span></span></a><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-size:9.0pt;
font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US"> Ibid.,</span></em><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US"> p. 106.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn16">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn16" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref16" name="_ftn16" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[16]</span></span></span></span></span></a><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-size:9.0pt;
font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US"> Ibid.,</span></em><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US"> p. 107.</span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn17">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn17" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref17" name="_ftn17" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[17]</span></span></span></span></span></a><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-size:9.0pt;
font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US"> Ibid.,</span></em><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US"> p. 113. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn18">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn18" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref18" name="_ftn18" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[18]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 115. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn19">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn19" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref19" name="_ftn19" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[19]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 128. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn20">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn20" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref20" name="_ftn20" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[20]</span></span></span></span></span></a><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span style="font-size:9.0pt;
font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US"> Ibid</span></em><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";
mso-ansi-language:EN-US" lang="EN-US">., p. 131. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn21">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn21" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref21" name="_ftn21" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[21]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 137. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn22">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn22" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref22" name="_ftn22" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[22]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 215. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn23">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn23" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref23" name="_ftn23" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[23]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 212. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn24">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn24" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref24" name="_ftn24" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[24]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 163. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn25">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn25" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref25" name="_ftn25" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[25]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.</span></em><span lang="EN-US">, p. 163. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn26">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn26" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref26" name="_ftn26" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[26]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid</span></em><span lang="EN-US">., p. 227. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn27">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn27" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref27" name="_ftn27" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[27]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.</span></em><span lang="EN-US">, p. 228. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn28">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn28" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref28" name="_ftn28" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[28]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid</span></em><span lang="EN-US">., p. 241. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn29">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn29" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref29" name="_ftn29" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[29]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""> Freud, Sigmund, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Les vois nouvelles de la thérapeutique
psychanalytique</em>, in <em style="mso-bidi-font-style:normal">La technique
psychanalytique</em>, P.U.F, Paris, p. 132. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn30">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn30" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref30" name="_ftn30" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[30]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 291. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn31">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn31" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref31" name="_ftn31" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[31]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US" lang="EN-US"> Ibid., p. 302. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn32">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn32" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref32" name="_ftn32" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[32]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US" lang="EN-US"> Ibid., p. 313. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn33">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn33" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref33" name="_ftn33" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[33]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid., </span></em><span lang="EN-US">p. 323.<span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn34">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn34" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref34" name="_ftn34" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[34]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 344. </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn35">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn35" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref35" name="_ftn35" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[35]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-ansi-language:
EN-US"> <em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="EN-US">Ibid.,</span></em><span lang="EN-US"> p. 345.</span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn36">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn36" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref36" name="_ftn36" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[36]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""> <em style="mso-bidi-font-style:normal">Ibid.,</em> p. 344. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn37">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn37" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref37" name="_ftn37" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[37]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""> <em style="mso-bidi-font-style:normal">Ibid.,</em> p. 384. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn38">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn38" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref38" name="_ftn38" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[38]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""> Arendt, Hannah, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Condition de l’homme moderne</em>, trad. G.
Fradier, Calmann-Lévy, Agora, 1988, p. 310 et suiv. .<span style="mso-spacerun:yes"> </span></span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn39">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn39" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref39" name="_ftn39" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[39]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""> <em style="mso-bidi-font-style:normal">Ibid., </em>p. 311. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn40">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn40" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref40" name="_ftn40" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[40]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""> La notion
d’analyse, op. cit. , p. 423. </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn41">
<p class="MsoFootnoteText"><a style="mso-footnote-id:ftn41" href="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/index.php/post/13/03/2015/Granel%2C-G.%2C-Rigal%2C-%C3%89.%2C-%C3%A9ds.%2C-Actes-du-Colloque-franco-p%C3%A9ruvien%2C-%C2%AB-La-notion-d%E2%80%99analyse-%C2%BB-Paris-Strasbourg-Toulouse%2C-30-octobre-6-novembre-1991%2C-Presses-Universitaires-du-Mirail%2C-Toulouse%2C-1992%2C-443-p.%2C-lu-par-Vincent-Alain.#_ftnref41" name="_ftn41" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:
9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""><span style="mso-special-character:
footnote"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif";mso-fareast-font-family:
"MS Mincho";mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">[41]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Times New Roman","serif""> <em style="mso-bidi-font-style:normal">Ibid.,</em> p. 430. </span></p>
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<div style="mso-element:footnote" id="ftn42">
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