oeil de minerve ISSN 2267-9243 - Mot-clé - amourRecensions philosophiques2023-12-27T09:56:23+01:00Académie de Versaillesurn:md5:b5151268a8c1e471830557044d755c66DotclearSimone Weil, Amitié. L’art du bien aimer, Rivages Poche 2016, lu par Florence Salvettiurn:md5:d8ea008dce6c8550d74e7c01dd9eb30d2017-07-18T06:00:00+02:002017-07-19T14:59:46+02:00Florence BenamouÉthiqueamitiéamourSimone Weil<p style="text-align: justify;"><strong>Simone Weil, <em>Amitié. L’art du bien aimer</em>, Rivages Poche, Petite Bibliothèque, Paris, 2016. Lu par Florence Salvetti.</strong></p>
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<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="Weil.jpeg" class="media" height="210" src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/Weil.jpeg" width="227" />
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<p style="text-align: justify;"> Le petit ouvrage intitulé <em>Amitié. L’art de bien aimer</em>, édité chez Payot & Rivages en Poche, Petite Bibliothèque, et précédé de la préface de Valérie Gérard, est un extrait des <em>Formes de l’amour implicite de Dieu</em>. Cet écrit rédigé par Simone Weil en 1942 fait lui-même partie du recueil <em>Attente de Dieu</em>, paru à titre posthume en 1950. Tous les travaux de l’auteur ont été publiés sous son nom après sa mort, excepté les <em>Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale</em> (1934) datant de la période durant laquelle elle suspend son métier de professeur de philosophie pour défendre la cause ouvrière. <em>Amitié </em>est le titre de l’avant dernier point traité dans les <em>Formes</em>.</p> <p style="text-align: justify;">La mention « L’art de bien aimer » n’y figure pas et a donc probablement été ajoutée par l’éditeur.</p>
<p style="text-align: justify;">Les <em>Formes de l’amour implicite de Dieu </em>prennent leur impulsion dans une interprétation du commandement évangélique « Aime Dieu ». Simone Weil avance que l’amour qui est ordonné ne peut être un amour direct ou explicite de Dieu car ce dernier n’est pas présent et ne l’a encore jamais été. Aimer Dieu ne peut alors que signifier l’amour indirect ou implicite de Dieu, c’est-à-dire un amour préparatoire, latent. Selon Simone Weil, Dieu est secrètement présent dans les cérémonies religieuses, dans la beauté du monde, dans le prochain, et dans l’amitié qu’elle dit être en toute rigueur distincte de l’amour du prochain, à savoir de la charité. Or nous verrons que la distinction ne va pas de soi. Ce sont ces quatre amours qu’il faut entendre par « formes implicites de l’amour de Dieu ». Les éditions Payot & Rivages abstraient l’amitié de la typologie des formes de l’amour implicite de Dieu, pour la présenter en un petit traité autonome.</p>
<p style="text-align: justify;"> Nous parlons de « formes implicites de l’amour de Dieu », mais celles-ci sont destinées à devenir des amours explicites de Dieu. Selon Simone Weil en effet, l’amour implicite de Dieu de quelque manière qu’il se présente, est un amour « enveloppé » qui peut atteindre un tel degré de pureté et de force qu’il devient un amour de Dieu au sens propre. L’orientation de Simone Weil est chrétienne. En effet, bien que née dans une famille d’origine juive alsacienne, éprouvant une vive attirance pour le christianisme, elle ne tarde pas à se détourner du judaïsme et connaît plusieurs expériences mystiques à partir de 1935. L’une d’elle est suscitée par la lecture du poème <em>Amour</em> de l’écrivain anglais George Herbert (1593-1633), lecture à la suite de laquelle elle entre en contact avec divers religieux pour en apprendre davantage sur la foi catholique. C’est ainsi par exemple qu’en novembre 1942, elle écrit au Père Couturier afin de lever ses doutes relativement aux conditions requises pour une éventuelle entrée dans l’Église et recevoir le baptême, qu’elle ne recevra d’ailleurs jamais. En 1942, Simone Weil qui est malade n’a plus qu’un an à vivre. Ses dernières années sont occupées par la rédaction d’écrits sur le christianisme tels <em>La pesanteur et la grâce</em>, les <em>Intuitions pré-chrétiennes</em>, et <em>Attente de Dieu</em>.</p>
<p style="text-align: justify;"> L’intention de l’auteur dans ce petit traité sur l’amitié est de produire une définition originale de la relation amicale, définition toute empreinte de christianisme. Quelle est alors cette amitié dont nous entretient Simone Weil en quelques paragraphes ? Quels sont ses obstacles, et quel est son avenir ? Se transforme-t-elle nécessairement en amour de Dieu ? Et si aimer l’autre c’est implicitement aimer Dieu, qu’est-ce qui différencie l’amitié de la charité ?</p>
<p style="text-align: justify;"> La réponse progresse d’une approche relativement laïque des rapports humains à une approche de plus en plus marquée par la présence de Dieu. Nous verrons en effet que Simone Weil définit dans un premier temps l’amitié comme un attachement électif à un être humain, ce qui la conduit à la distinguer de diverses modalités d’attachement à autrui. Élective, l’amitié n’est pas la charité qui, elle, ne choisit pas l’individu. L’identité du prochain importe peu dans la charité alors qu’elle est de première importance dans l’amitié.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le succès de cette dernière tient à un équilibre complexe entre deux individualités et sur lequel nous allons nous pencher. Or cet équilibre est menacé lorsque la liberté de l’un ou de l’autre est niée.</p>
<p style="text-align: justify;"> Seule l’amitié pure parvient au parfait équilibre, à un rapport miraculeux entre altérités. Mais lorsque l’amitié est pure, elle est transformée. Elle n’est plus seulement un rapport entre deux individus, elle est une modalité de la présence de Dieu.</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Les modalités de l’attachement à autrui</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> L’ouvrage s’ouvre sur la thèse inédite selon laquelle la relation à une personne élue, la relation d’attachement en général, revêt deux modalités possibles. Ou bien nous nous rapportons à cet être parce que nous trouvons auprès de lui un certain bien, ou alors nous nous y rapportons car il nous est nécessaire. Ces deux modalités relationnelles sont imparfaites et ne correspondent pas à l’amitié idéale que définit par la suite Simone Weil.</p>
<p style="text-align: justify;"> Pour expliquer la différence existant entre le bien et la nécessité, qui de prime abord n’est pas évidente, Simone Weil donne plusieurs exemples. Ils ne sont paradoxalement pas d’abord empruntés au domaine des relations humaines mais au domaine de la relation de l’individu aux choses. Nous recherchons par exemple un bien, dit-elle, lorsque nous respirons le souffle de la mer, mais en lui-même le souffle de la mer ne nous est pas nécessaire. Nous recherchons par contre l’air, quel qu’il soit, air de la mer ou non, car il nous est nécessaire. Simone Weil veut nous montrer que la recherche du bien et la recherche du nécessaire sont deux choses distinctes, et que la recherche d’un bien peut entraîner une dépendance nécessaire, comme le plaisir créé par l’opium entraîne le besoin d’opium. Le bien correspond à l’agrément. Le besoin correspond à la nécessité vitale : « Est nécessaire à quelque degré tout ce dont la perte cause réellement une diminution d’énergie vitale ».</p>
<p style="text-align: justify;"> Simone Weil transpose son analyse du bien et de la nécessité sur le plan relationnel.</p>
<p style="text-align: justify;"> Une relation fondée uniquement sur le bien n’est pas l’amitié. Il n’y a pas d’antinomie à rechercher son bien propre en même temps que celui d’autrui, mais ce n’est pas ainsi que Simone Weil caractérise l’amitié. Elle se démarque ainsi d’Aristote pour qui l’amitié est la relation de bien qu’entretiennent des hommes semblables en vertu se souhaitant mutuellement du bien. Pour Aristote, l’ami procède avec son ami comme l’homme de bien avec lui-même. L’autre est traité comme soi-même.</p>
<p style="text-align: justify;"> En revanche, il y a antinomie entre la relation de nécessité et la relation de bien : « Quand un être humain est à quelque degré nécessaire, on ne peut pas vouloir son bien, à moins de cesser de vouloir le sien propre. Là où il y a nécessité, il y a contrainte et domination ». L’être nécessaire nous est si indispensable que nous le conduisons à abdiquer un des plus grands biens, la liberté. Nous renonçons aussi à la nôtre car nous sommes en dépendance de ce dont nous avons besoin. L’un et l’autre des individus sont réifiés. Pour Simone Weil, nous sommes à l’image de Dieu par la liberté. C’est elle qui introduit entre lui et nous une forme d’égalité, avance-t-elle dans le point sur l’amour implicite et l’amour explicite dans les <em>Formes</em>. La liberté est capacité à choisir, notamment à choisir ou non Dieu. Elle est aussi autonomie, c’est-à-dire capacité à se gouverner soi-même, à ne pas être à la discrétion d’autrui. Ainsi nous ne pouvons bafouer ce qui est divin en nous. Si nous laissions la liberté à autrui ou à nous-mêmes, nous conservons notre bien mais nous nous privons du nécessaire, ce qui peut arriver dans le sacrifice. Il n’y a donc aucune conciliation possible entre bien et nécessité. La nécessité veut la fusion, or la fusion est destructrice. Elle anéantit l’altérité. D’où le fait que, pour Simone Weil, une relation uniquement fondée sur la nécessité soit une chose « atroce », qu’elle ait cours ou qu’elle soit suspendue. La privation du nécessaire conduit en effet à un amenuisement de l’être. Elle atteint, pour le dire en usant de la terminologie spinozienne, le <em>conatus</em> de l’individu. Cela signifie que le fait d’être privé d’un individu auquel nous sommes liés par un fort attachement, cause la déperdition, nous dirions même la déréliction. La cessation de la relation est inconcevable pour l’une ou les deux parties. Rappelons cette définition canonique de la nécessité : est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être.</p>
<p style="text-align: justify;"> La nécessité relie par exemple une mère à son enfant, l’amant à sa bien-aimée. Le caractère impérieux du lien de nécessité est sans doute le plus évident dans le premier exemple : l’enfant est nécessairement uni à sa mère car il n’est rien sans elle. Elle en est la cause nourricière, continuée. Le petit enfant meurt sans sa mère. Et la mère est nécessairement unie à son enfant, car la nature a introduit en elle le vif sentiment que cet être est le prolongement physique et spirituel d’elle-même. Les tragédies aiment à dépeindre le lien de nécessité qui unit deux individus, et à jouer avec ce lien jusqu’à le déchirer. La nécessité est d’ailleurs l’essence du tragique.</p>
<p style="text-align: justify;"> Mais la relation nécessaire n’est pas toujours vécue douloureusement : « D’une manière tout à fait générale, il y a malheur toutes les fois que la nécessité, sous n’importe quelle forme, se fait sentir si durement que la dureté dépasse la capacité de mensonge de celui qui subit le choc ». Le propos demande interprétation. Selon Simone Weil, il existe un subterfuge non louable pour se soustraire à la douleur. Il consiste à déguiser la relation afin de masquer la nécessité par un bien qui n’est pas en réalité. Tant que le mensonge est maintenu la nécessité n’est pas éprouvée avec toute sa force. Mais lorsque le masque tombe, elle devient vivace. Simone Weil est très évasive sur la nature de ce mensonge. Il n’est dit nulle part s’il est adressé à autrui ou s’il s’agit d’une manière de se dissimuler à soi-même la réalité sous les apparences du bien pour ne pas être heurté par elle, d’une manière de se maintenir soi-même dans l’illusion. Il semble que cela puisse être les deux. Mentir correspond en tout cas à une manière de se protéger de l’âpreté du réel et de ses vicissitudes. C’est l’effet subjectif du mensonge, c’est-à-dire la manière dont il dispose l’âme, qui intéresse l’auteur. D’où cette conclusion surprenante : « C’est pourquoi les êtres les plus purs sont les plus exposés au malheur ». Si le menteur pare la nécessité de faux biens pour ne pas la voir, celui qui ne ment pas, qui regarde la réalité nue, telle qu’elle est, vit douloureusement. « L’être pur », comme l’appelle Simone Weil, saisit le mal comme mal et cette saisie de front le rend vulnérable. Être vrai, c’est donc être à vif. Le regard philosophique correspond sans doute à cette manière de se rapporter à la réalité directement, sans filtre. Pensons au prisonnier téméraire que décrit Platon au livre VII de la <em>République</em>, prisonnier qui se risque à sortir de l’ombre pour voir la lumière. La lumière du réel, nu et vrai, cause un douloureux éblouissement que ne connaissent pas ceux qui vivent dans le mensonge de la caverne. La référence à Platon n’apparaît pas dans le texte de Simone Weil, mais, lectrice assidue et commentatrice de Platon, elle y fait sans doute allusion. Dans le point intitulé « Amour implicite et amour explicite » qui suit celui sur l’amitié dans les <em>Formes</em>, nous trouvons d’ailleurs un beau paragraphe qui va dans le sens de cette interprétation. Simone Weil écrit : « Nous savons qu’il n’y a pas de bien ici-bas, que tout ce qui apparaît ici-bas comme bien est fini, limité, s’épuise, et une fois épuisé laisse apparaître à nu la nécessité ». Elle ajoute à ce constat pessimiste que nous savons que le bien n’est pas de ce monde mais nous voilons la face (mensonge) car nous ne voulons pas regarder la vérité en face. Puis elle propose comme unique solution une conversion du regard en se référant explicitement à Platon. Nous devrions nous détourner de ce qui passe (le monde sensible) pour un monde véridique, certainement, pour Simone Weil, celui du Dieu chrétien plutôt que le ciel des Idées de Platon à proprement parler.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le malheur est donc l’épreuve de la nécessité crue, voire dégradante. Manger une nourriture infecte parce qu’il faut manger est l’épreuve de cette nécessité disjointe de tout bien. Cet exemple de l’auteur est sans soute révélateur de la période de rédaction du texte, la deuxième Guerre Mondiale, durant laquelle plus d’un fait l’épreuve de la privation. La métaphore de la nourriture filée tout au long du texte est l’analogue du rapport à autrui. Il est une manière de se rapporter à autrui comme à sa nourriture. Selon Simone Weil, ce rapport, dès lors qu’il relève de la seule nécessité, est funeste. Elle se réfère notamment à la comédie de Molière <em>L’École des femmes</em>, dépeignant les tourments d’Arnolphe attaché par un lien vital à Agnès si bien qu’il se meurt d’en être privé.</p>
<p style="text-align: justify;"> Arnolphe s’est accoutumé à Agnès de sorte qu’une relation dont il pouvait se passer est peu à peu devenue une nécessité (à l’instar de l’opium). Simone Weil remarque que la cause de la nécessité est « une certaine combinaison de sympathie et d’habitude ». Nous trouvons l’idée de sympathie chez les présocratiques dont Simone Weil est une lectrice, notamment chez Empédocle pour qui le semblable tend au semblable, contrairement à un Héraclite et à un Euripide qui pensent que le contraire est à la recherche du contraire. Pour Euripide, la terre desséchée est éprise de pluie.</p>
<p style="text-align: justify;"> Avant de figurer chez Simone Weil, l’idée que l’accoutumance crée le lien est joliment exposée par Lucrèce au livre IV du <em>De Natura rerum</em> dans le cadre d’une étude de la relation amoureuse. Lucrèce ne dit autre chose que ce que dit Simone Weil : « Et parfois sans influence divine, sans atteinte des flèches de Vénus, une femme sans beauté sait se faire aimer. Elle-même, par sa conduite, ses aimables manières, par le soin de sa personne, elle accoutume un homme à partager son existence ; et puis l’habitude fait naître l’amour. Car de légers coups fréquemment répétés finissent par venir à bout de toute chose : ne vois-tu pas que de pauvres gouttes d’eau, à force de tomber sur une roche, la percent à la longue ? » Pour décrire la formation du lien, Lucrèce privilégié la métaphore de l’érosion par l’eau à l’embrasement soudain par la foudre. Voilà de quoi décrire l’amour lent. Pour Lucrèce comme pour Simone Weil, c’est le temps qui crée le lien de nécessité.</p>
<p style="text-align: justify;"> Mais en quoi cela concerne-t-il l’amitié ? Est-elle une relation régie par le bien, par la nécessité, ou par un accord de ces deux modalités d’attachement ?</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>L’amitié comme harmonie des contraires</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Simone Weil définit l’amitié comme « une harmonie surnaturelle, une union des contraires », laquelle n’est pas plus fondée sur le seul bien que sur la seule nécessité.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le surnaturel est ce qui déroge aux lois de la nature, lois connues scientifiquement qui expriment la régularité d’un phénomène. Ce qui est naturel, selon Simone Weil, c’est une certaine anthropologie, anthropologie en vertu de laquelle, comme nous le disions précédemment, nous ne pouvons vouloir notre bien en même temps que celui d’autrui. Nous vivons au détriment d’autrui. Comme l’a bien montré Nietzsche, l’essence de la vie, c’est la destruction. La fin de la destruction est la conservation physique de l’individu.</p>
<p style="text-align: justify;"> L’amitié instaure une rupture par rapport à cette loi du vivant. C’est la raison pour laquelle Simone Weil n’hésite pas à la considérer comme un miracle, ce qui veut dire qu’elle est entre les mains de Dieu. Le miracle est l’exception, le bien se substituant soudainement au mal, l’impossible devenant possible, l’objet de foi. Objet de foi car, pour le dire avec Kant, l’amitié est comme ce cygne noir dont on entend souvent parler mais que l’on n’a encore jamais vu. A fortiori, ce qui est miraculeux est rare.</p>
<p style="text-align: justify;"> Si nous avons vu ce que l’auteur entend par harmonie, il nous reste néanmoins à expliquer ce qu’elle entend par « harmonie » et par « union des contraires ». Simone Weil emprunte l’idée d’harmonie aux pythagoriciens pour lesquels tout est nombre. Avant elle, Aristote lui-même reprend aux pythagoriciens la thèse selon laquelle l’amitié est une égalité entre gens de biens. Aristote remarque que l’égalité est si importante dans l’amitié que nous ne pouvons en réalité pas raisonnablement vouloir le plus grand bien à notre ami – vouloir qu’il soit un dieu par exemple, ou vouloir qu’il acquière une immense fortune. Ce serait creuser l’écart de sa condition avec la nôtre, donc le perdre. Nous ne pouvons être amis avec Dieu car sa condition est sans commune mesure avec la nôtre.</p>
<p style="text-align: justify;"> Pour Simone Weil également, l’amitié est une égalité. Mais elle se démarque du Stagirite dans la mesure où l’égalité trouve sa cause en Dieu. L’égalité correspond à l’harmonie, accord entre le bien (la liberté) et la nécessité. Ces deux concepts qui font antinomie à l’état naturel ne peuvent être conciliés que par intervention divine. Cela signifie que dans l’amitié parfaite, les amis, bien qu’unis par la nécessité, se dispensent mutuellement du bien et conservent leur altérité : « Les deux amis acceptent complètement d’être deux et non pas un, ils respectent la distance que met entre eux le fait d’être deux créatures distinctes ». L’amitié parfaite ne consiste pas dans l’assimilation d’autrui. Pour Simone Weil, il est un seul être avec lequel la fusion est permise, c’est Dieu : « C’est avec Dieu seul que l’homme a droit de désirer être directement uni », propos qui fait de Simone Weil une philosophe mystique.</p>
<p style="text-align: justify;"> Pour expliquer la retenue qu’ont les amis l’un envers l’autre, Simone Weil établit une analogie avec l’épisode biblique de la consommation du fruit défendu. Ève n’avait pas besoin du fruit, pourtant elle a cédé à la tentation. Elle se l’est assimilé. Les amis, au sens de l’amitié pure, ne cèdent pas à la tentation, ils sont impeccables, alors même qu’ils se trouvent dans une situation plus périlleuse qu’Ève, puisque la nécessité les tente.</p>
<p style="text-align: justify;"> L’amitié tient donc à une sorte d’héroïsme. Nous pourrions nous demander s’il n’y a pas une transposition possible de cette relation à Eros : comment les amants, unis par un lien de nécessité, peuvent-ils vivre ce lien sans réduire à néant leur altérité mutuelle ? C’est la question à laquelle a répondu un Lévinas. Mais le risque de cette relation n’est-elle pas un repli des amis sur eux-mêmes ?</p>
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<p style="text-align: justify;"><strong>Universalité de l’amitié</strong></p>
<p style="text-align: justify;"> Du fait que l’amitié pure conserve la distance, elle n’est pas tout à fait partiale. Simone Weil avance, de façon contestable d’ailleurs, qu’il y a dans l’amitié parfaite une forme d’indifférence. Cette indifférence est un détachement par rapport à l’individu aimé, détachement qui rend possible de voir en lui tous les autres êtres de la Création.</p>
<p style="text-align: justify;"> Simone Weil joue sur la coexistence des contraires. Plus largement, c’est sa philosophie et toute la philosophie qui se joue des paradoxes. (L’absence de paradoxe, dit d’ailleurs Kant dans la Dialectique transcendantale, est l’euthanasie de la pensée). D’après ce jeu des contraires, être ami, c’est être attaché tout en étant détaché, concerné et indifférent, proche et éloigné. La physique paradoxale des relations humaines tient des <em>metaxu</em> que Simone Weil reprend à Platon. La relation amicale est une forme de <em>metaxu</em>. Elle sépare et unit les amis. Un mur est un <em>metaxu</em> dès lors qu’il sépare les prisonniers et les lie en même temps, s’il est utilisé comme un moyen de communication (en établissant une signification à un certain nombre de coups donnés sur ce mur par exemple), avance Simone Weil dans <em>La pesanteur et la grâce</em>.</p>
<p style="text-align: justify;"> Par ce détachement, l’amour pour l’ami imite Dieu. L’expression d’amour de Dieu pour un être de la Création exprime son amour pour le monde en général : « L’amitié a quelque chose d’universel. Elle consiste à aimer un être humain comme on voudrait pouvoir aimer en particulier chacun de ceux qui composent l’espèce humaine. Comme le géomètre regarde une figure particulière pour déduire les propriétés universelles du triangle, de même celui qui sait aimer dirige sur un être humain en particulier un amour universel ». L’amitié pure est ultimement une abstraction.</p>
<p style="text-align: justify;"> Cette abstraction est un devoir. Nous pouvons le traduire par un impératif catégorique revisité d’après lequel ce que nous voulons pour nous-mêmes et pour notre ami, nous devrions en même temps le vouloir pour tous les autres hommes. Ceci paraît contradictoire avec l’idée avancée au début de l’ouvrage par Simone Weil d’après laquelle l’amitié est élective, sans quoi il s’agit de charité. De fait, ce que nous voulons pour nous-mêmes, nous le voulons peut-être pour notre ami, mais nous ne le voulons pas pour tous les hommes. Pour Simone Weil, la raison de cette attitude s’explique par le fait que nous ne sommes pas capables du détachement exigé par l’amitié parfaite.</p>
<p style="text-align: justify;"> L’amitié surnaturelle est une transformation de l’amitié élective, laquelle est impure. Impure signifie qui ne présente pas cette universalité dont nous parlons, mais aussi qui est mêlé de sentiments étrangers à l’amitié. L’amitié impure est entachée de haine, dit Simone Weil. Freud l’a montré pour l’amour. La haine vient du fait que nous ne pouvons qu’en vouloir à ce qui nous ôte notre liberté.</p>
<p style="text-align: justify;"> Pour ne pas tomber dans ces ornières, la relation d’amitié ne devrait alors pas demeurer un attachement. L’amitié pure, celle qui devient amour explicite de Dieu, est plutôt un détachement de l’ami pour un amour universel. L’amitié pure n’est pas la fusion interpersonnelle car, pour l’auteur, elle est médiatisée par Dieu. Elle correspond à un décentrement. Dans une communauté, il n’y a pas de fusion entre les individus tant que Dieu est parmi eux et qu’il en est le centre. Simone Weil se plaît à ce titre à rappeler une parole du Christ aux apôtres selon laquelle dès lors qu’ils seraient réunis, il serait parmi eux.</p>
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<p style="text-align: justify;"> Tout en s’appuyant sur la tradition, Simone Weil nous propose en somme une fine analyse des rapports humains ainsi qu’une approche originale, complexe et idéale de l’amitié, idéal qu’elle sait ne pas être réalisable, du moins pas sans Dieu.</p>
<p style="text-align: justify;"> Nous sommes alors en droit de nous demander pourquoi l’amitié devrait nécessairement être vécue sous le couvert de Dieu et dans l’optique d’un décentrement vers lui. N’y a-t-il pas d’amitié et de relation humaines profondes et vraies possibles sans Dieu ? La distinction posée par l’auteur au début de l’ouvrage entre amitié et charité est-elle véritablement maintenue lorsque l’amitié parfaite nous porte à aimer l’ami comme tous les autres hommes, et puisqu’en somme l’amitié doit à terme perdre son électivité ?</p>
<p style="text-align: justify;"> Si ce petit traité témoigne des qualités d’une pensée, sa tournure idéalisante et christianisante peut néanmoins ne pas remporter l’adhésion du lecteur.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: right;">Florence Salvetti</p>
<p>. <em>1. Amitiés. L’art de bien aimer</em>, Rivages Poche, Petite Bibliothèque, Paris, 2016, p. 32.</p>
<p>. <em>2. Ibid.</em>, p. 31.</p>
<p>. <em>3. Ibid</em>., p. 33.</p>
<p>. <em>4. Ibid</em>., p. 34.</p>
<p>. <em>5. Ibid</em>., p. 34.</p>
<p>. 6. Simone Weil, <em>Formes implicites de l’amour de Dieu</em>, Œuvres, Quarto Gallimard, 1999, p. 171.</p>
<p>. <em>7. Amitiés</em>, p. 33.</p>
<p>. 8. Lucrèce, <em>De la nature des choses</em>, trad. Henri Clouard, Garniers Frères, Classiques Garnier, Paris, 1939, p. 227.</p>
<p>. 9. <em>Amitiés</em>, p. 30.</p>
<p>. 10. Voir notamment, <em>Généalogie de la Morale</em>, II, § 11.</p>
<p>. 11. Kant, <em>Métaphysique des Mœurs</em>, <em>Doctrine de la vertu</em>, AK, VI, 472.</p>
<p>. <em>12. Amitiés</em>, p. 37.</p>
<p>. <em>13. Ibid</em>.</p>
<p>. <em>14. Ibid.</em>, p. 39.</p>Cyrille Begorre-Bret, L’amitié, de Platon à Debray, Eyrolles, 2015, lu par Patrick Raveauurn:md5:cbe20a926c88370bc7fa9bf9eded57b82015-09-09T06:00:00+02:002015-09-09T06:00:00+02:00Romain CoudercPhilosophie généraleamitiéamourbonheurlibertémoralepolitiqueéthique<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><strong><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande""><img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/septembre_2015/.Sans_titre_4_t.jpg" alt="" title="Sans_titre_4.png, sept. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Cyrille Begorre-Bret<span style="mso-spacerun:yes">, </span></span><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande""><em>L’amitié,<span style="mso-bidi-font-style:normal"> de
Platon à Debray, </span></em></span><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Préface d’André Comte-Sponville, Eyrolles, 2012<br /></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Il suffit de s’inscrire
sur Facebook pour voir son nombre d’amis s’accroître indéfiniment. Mais il
faudrait se leurrer sur le concept même d’amitié pour croire un seul instant
que Facebook produit de véritables amis. L’amitié est rare, voire n’existe
pas : « ô mes amis, nous n’avons pas d’amis » écrivait<span style="mso-spacerun:yes"> </span>Aristote, et il est fréquent de se tromper
sur ceux qu’on pense être nos amis. </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">C’est en suivant pas à pas
les thèses de dix auteurs classiques (Platon, Aristote, Épicure, Montaigne,
Pascal, Kant), et modernes<span style="mso-spacerun:yes"> </span>(Nietzsche,
Foucault, Simone de Beauvoir<span style="mso-spacerun:yes"> </span>et Régis
Debray) que Cyrille Begorre-Bret
explore avec minutie les frontières entre l’amitié et autres relations
affectives souvent confondues ou bien écartés systématiquement. S’écartant
ainsi des lieux communs qui tendent à appauvrir la notion sinon à la travestir
en l’élargissant excessivement, les questions jalonnent cet ouvrage, ce qui
permet au lecteur d’effectuer une sorte de réduction eidétique afin de saisir
la possible essence de l’amitié. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Qu’est-ce qu’un véritable
ami ? Quelle est l’essence (si tant elle qu’elle existe) de
l’amitié ? Peut-on confondre aussi aisément amitié et amour, et soutenir
comme on le fait parfois qu’il<span style="mso-spacerun:yes"> </span>n’existe
entre eux qu’une différence de degré et non de nature ? Par contraste, est-il
légitime de considérer l’amitié irréductible à toute autre relation affective
en lui refusant par exemple toute dimension sexuelle, estimant qu’amitié
et amour s’excluent mutuellement (La Bruyère) ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Sur quoi repose finalement
l’amitié ? L’idée d’un Bien commun (l’idée du Bien, Platon), seul
véritable ami au détriment des amitiés personnelles) ou de la bienveillance
réciproque et de l’affection mutuelle (Aristote) ? Une amitié est-elle
toujours désintéressée, ou au contraire n’est-elle qu’un leurre ? Aux yeux de
Pascal, elle n’est que tyrannie du moi, illusion masquant en réalité l’orgueil,
mais à l’opposé, la thèse aristotélicienne met en avant le caractère
fondamental de la <em style="mso-bidi-font-style:normal">philia</em> :<span style="mso-spacerun:yes"> </span>«<span style="mso-spacerun:yes"> </span>sans
amis, dit Aristote, personne ne choisirait de vivre <em style="mso-bidi-font-style:
normal">»,</em> l’homme étant par nature un animal amical (ce qui ouvrira le
champ aux réflexions phénoménologiques quant au rapport du moi et de l’autre…
et la dimension intersubjective de toute relation). </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Mais l’amitié
existe-t-elle réellement ou figure-t-elle seulement au rang des idéaux, constituant
par là-même un devoir (Kant), qui se conjugue avec la dimension morale et
sollicite le respect, de telle sorte que par-delà les devoirs inhérents à
l’amitié s’impose le devoir de cultiver l’amitié ? L’amitié comme devoir
plutôt que les devoirs de l’amitié.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Quoiqu’il en soit, l’objet
de cet essai ne se contente pas de discerner les caractères propres à l’amitié,
ses attributs essentiels, mais s’applique minutieusement à étudier les
différents types établis au cours de l’histoire, définissant une hiérarchie
certes critiquable par bien des aspects mais digne d’intérêt d’un point de vue
sociologique. Non seulement par quoi l’amitié se reconnait-elle
essentiellement, mais aussi sur quelle prétendue hiérarchie repose-t-elle (à
tort ou à raison), qu’il s’agisse du rang social et ou de la sexualité des
partenaires ?<span style="mso-spacerun:yes"> </span>Que penser d’une
amitié entre bandits ? Entre femmes (aussi choquant que cela puisse
paraître l’amitié féminine n’a pas toujours été considérée comme telle (cf.
l’analyse de Simone de Beauvoir), la femme n’étant qu’un être
« relatif » (au désir de l’homme) et la relation conjugale reléguant
les autres affections au second plan. C’est pourquoi Simone de Beauvoir insiste
sur la double hiérarchie procédant d’une vision machiste de l’humanité,
supériorité à la fois de l’amitié sur l’amour mais aussi de l’homme sur la
femme, cette dernière n’étant susceptible que de donner ou d’éprouver du désir
physique. Logique implacable que dénonce la philosophe en réfutant toute thèse
naturaliste, toute idée d’une nature humaine et de facto d’une nature féminine,
éternelle (ou définie une fois pour toutes). Non à l’éternel féminin ! Il
existe une fraternité entre personnes de même sexe comme<span style="mso-spacerun:yes"> </span>entre personnes de sexe opposé. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">De même, le fossé entre
amour et amitié, comme l’écrit Nietzsche s’abolit dès que l’on pense l’amitié
comme un idéal poursuivi en commun ne se réduisant pas à la dimension sexuelle
(l’amitié-fusion), mais bien plutôt<span style="mso-spacerun:yes">
</span>comme<span style="mso-spacerun:yes"> </span>dimension affective
relevant de la pureté des sentiments, pureté que l’on peut trouver dans l’amour
comme dans l’amitié, l’amour n’étant qu’une étape pouvant éventuellement
conduire à ce sentiment noble qu’est précisément l’amitié. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Foucault est aussi à
l’honneur dans ces pages, le philosophe dénonçant la croyance en une amitié
vidée de sexualité. Insistant sur le caractère historique de ce concept, il
nous rappelle que l’homosexualité dans l’antiquité faisait partie intégrante de
l’amitié et que l’invention du terme homosexuel a contribué à circonscrire les
limites de l’amitié et d’en faire ainsi un concurrent à l’amour conjugal hétérosexuel.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Ainsi, au travers de
thèses<span style="mso-spacerun:yes"> </span>parfois divergentes le lecteur
peut ainsi se faire une idée de la complexité du concept et<span style="mso-spacerun:yes"> </span>comme l’écrit A. Compte-Sponville dans la
préface, « d’explorer en détail les espaces intermédiaires entre ces
concepts souvent opposés (amour, amitié, charité etc.), les zones floues et
mouvantes (…) afin d’affiner ou d’ouvrir la ligne de démarcation et
« du même coup de se libérer des schémas qu’on croyait éternels et qui
n’étaient autres que le poids sur nos mentalités, de l’histoire et de la
religion. »<img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/septembre_2015/.51vOrk4h_JL._SX314_BO1_204_203_200__m.jpg" alt="" title="51vOrk4h_JL._SX314_BO1_204_203_200_.jpg, sept. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">L’ouvrage se termine (mais
l’auteur précise que d’autres philosophes auraient bien sûr trouvé leur place
dans cette histoire de l’amitié) avec Régis Debray pour qui l’amitié se
reconnait davantage en tant qu’elle privilégie des relations individuelles au
détriment d’une existence fraternelle et publique.Si l’individualisme triomphe, « l’individu est tout et le tout n’est
plus rien », le Je effaçant le Nous, d’autres types de relations sont
possibles, telle la charité, la solidarité prenant la pas sur la fraternité.
Entre amitié et fraternité, le philosophe choisit la seconde, la première ne
reflétant qu’un idéal étriqué.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">D’un point de vue
pédagogique, cet ouvrage a de nombreux mérites, entre autres celui d’être
abordable par un large public, mais aussi d’être d’une grande clarté et
d’illustrer les propos par des références empruntes au cinéma ou la littérature
ou à l’art en général, enfin et surtout de renvoyer à certaines notions du
programme de terminale: le désir, la dimension politique et /ou morale, le
bonheur, la liberté, le devoir ainsi que la citoyenneté et la dimension
politique de l’amitié.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph"><span style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Ajoutons que Cyrille
Bégorre-Bret ne se contente pas de citer la thèse des philosophes cités ci-dessus
mais rappelle dans leurs grandes lignes leur pensée afin de souligner à quel
point leur conception sur le sujet s’inscrit dans une logique propre et
originale, ce qui permet au lecteur d’avoir une vue d’ensemble à la fois sur
l’histoire de l’amitié mais aussi sur des problèmes annexes à ce concept.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:right" align="right"><span style="font-size:
10.0pt;font-family:"Lucida Grande"">Patrick Raveau</span></p>Gilles A. Tiberghien, Petite bibliothèque de l’amoureux, lu par Danielle Faraudurn:md5:5b252b5a9e8d6bdd35f0947c6a60a23b2013-11-06T06:00:00+01:002013-11-06T06:00:00+01:00Romain CoudercPhilosophie généraleamourdésirjalousieplaisir<p>
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<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><strong><em><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-ansi-language:EN-US"><img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/octobre/.amoureux_t.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0; " title="amoureux.png, sept. 2013" />Petite
bibliothèque de l’amoureux</span></em><span lang="EN-US" style="font-size:
10.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-ansi-language:EN-US">, Gilles A.
Tiberghien, Anthologie de textes philosophiques et littéraires sur
l’amour, Champs classique, 2013.</span></strong></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-ansi-language:
EN-US">L’anthologie ici proposée a donné la préférence à des textes portant une
attention particulière à la langue, aux mots et au plaisir intellectuel de la
lecture, ce qui ne donne pas forcément l’avantage à la philosophie, sans
l’exclure toutefois si l’on considère qu’on ne sait ce qu’on a ressenti que
lorsque la raison, « une raison sensible au cœur », l’a éclairé.</span></p>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">La philosophie a très tôt pris en charge l’amour, non
comme simple affaire sentimentale et privée, mais comme « ferment
intellectuel », donnant à penser et produisant des œuvres,
« enfantant de beaux discours », selon le mot de Platon. De leur
côté, littérature, poésie et art ont célébré l’amour et sa séduction.
L’anthologie ici proposée a donné la préférence à des textes portant une
attention particulière à la langue, aux mots et au plaisir intellectuel de la
lecture, ce qui ne donne pas forcément l’avantage à la philosophie, sans
l’exclure toutefois si l’on considère qu’on ne sait ce qu’on a ressenti que
lorsque la raison, « une raison sensible au cœur », l’a
éclairé.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"><img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/octobre/front_cover.340x340-75.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0; " title="front_cover.340x340-75.jpg, sept. 2013" />Introduction :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Nous sommes héritiers d’une époque où « nous
avons laissé tomber l’amour » (Günter Anders) et contemporains d’une
époque où cette tendance s’est inversée, au profit d’une évocation qui prend
parfois les allures d’une incantation. L’amour semble être devenu « une
façon interne de comprendre et d’aborder la vie sociale », dans une époque
de remise en question des grands systèmes politiques.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Si Platon écrit que l’amour « enfante de beaux
discours », il convient de s’interroger sur leur nature. Leur pouvoir de
séduction, leur artifice, ne s’opposent-ils pas à la vérité, à la spontanéité
des sentiments ? En effet, tous ces discours et textes ont affirmé le
caractère essentiellement séducteur de l’amour, ne serait-ce qu’en le
représentant sous une forme esthétique et cultivée, donnant « au simple
désir sa véritable dimension érotique ». Gilles Tiberghien ne s’est
pas proposé de rassembler les textes les plus significatifs sur la question,
mais plutôt d’offrir un parcours de lecture selon un goût et des choix
personnels. Les textes choisis évoquent une expérience commune, mais dont le
sens ne se laisse pas aisément déchiffrer. (« Dire l’amour, le penser, ce
n’est possible que dans un certain isolement, ou dans ce retrait particulier
ménagé par les corps des amants. ») Les textes sur l’amour ne
semblent pas parvenir à abolir la distance entre les mots et l’amour, mais
c’est aussi ce qui fait leur intérêt et c’est pourquoi Gilles Tiberghien n’a
pas donné la préférence à des textes théoriques prétendant nous dire la vérité
sur la question, mais plutôt à des textes dont les auteurs, poètes, romanciers
ou philosophes, lui ont semblé éprouver ce qu’ils écrivaient, ce qui ne peut
s’exprimer qu’à travers leur style. Mais il ne s’agit pas pour autant de textes
qui ne feraient que décrire une expérience personnellement vécue : ces
textes ne peuvent présenter un intérêt universel que si l’écrivain, à partir des
affects qu’il a fait résonner en lui, a su en « trouver la formulation
pour en développer les possibles », sans les limiter à son expérience
personnelle. L’amour et la raison ne sont donc pas incompatibles, mais on
présage, à la lecture de l’introduction de l’ouvrage, que la pensée de l’amour
est susceptible d’échapper au cadre du langage, tout aussi scandaleusement que
l’amour lui-même peut porter atteinte à l’ordre établi, comme le dit le début
de l’introduction.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">I : Idées de l’amour</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Textes de Marsile Ficin, R. Lulle, A. Breton et G.
Agamben.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Les idées que l’on peut se faire de l’amour puisent à
des sources, à des représentations communes. Ainsi, le mythe d’Aristophane du
<em>Banquet</em> exprime, sur un mode imaginaire et élaboré, l’idée populaire de
l’être aimé unique (et avec lequel on aspire à ne faire qu’un).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Breton (<em>L’Amour fou</em>) ne récuse pas complètement cette
idée mystique et peut-être mystificatrice, mais il la déplace, en la
désintégrant quelque peu : au lieu d’un être unique, il faudrait penser
l’objet de l’amour comme se confondant avec le dernier visage aimé, celui-ci
synthétisant (subjectivement) les qualités particulières des êtres précédemment
aimés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans le Commentaire sur le <em>Banquet</em>, la façon dont
Marsile Ficin présente l’amour réciproque évoque clairement l’influence que la
pensée de Platon aura sur le christianisme et la littérature courtoise :
dans l’amour réciproque, il y a une mort et deux résurrections, car celui qui
aime et est aimé meurt, puisqu’il s’oublie, mais ressuscite dans l’aimé et une
seconde fois quand il se reconnaît dans l’aimé et ne doute plus qu’il soit
aimé.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">R. Lulle (<em>Le Livre de l’Ami et de l’Aimé</em>) mêle
érotique et mystique, en employant les termes de « charité » ou
d’ « espérance », alors que d’autres passages ressemblent à de
purs et simples poèmes d’amour. Cette proximité entre érotique et
mystique peut évoquer la pensée de Bataille (cf section VII)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">L’idée d’unité ou de fusion entre amants prévaut dans
toute la littérature (cf le texte de Marsile Ficin : « chaque fois
que deux êtres s’entourent d’une mutuelle bienveillance, l’un vit dans l’autre
et l’autre vit dans l’un »), avec toutefois des exceptions : le
dernier texte présenté, de G. Agamben (<em>Idée de la Prose</em>), insiste au contraire
sur l’idée de distance : dans l’amour, l’autre n’est pas le proche, mais
bien plutôt le lointain.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">II : Le visible et l’invisible</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Textes de Pascal, Gadenne, Valéry, Kundera, Quignard,</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Pourquoi tombons-nous amoureux ? Pourquoi de
cette personne en particulier ? Qui est celui que l’on aime en moi ?
Celui qui aime sait-il quelque chose, au fond, de celui qu’il aime ? Les
textes présentés dans cette section explorent le thème de la part de mystère
qui enveloppe l’être aimé.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Le premier est le très célèbre texte de Pascal :
« Qu’est-ce que le moi ?» (<em>Pensées</em>). A travers l’expérience
exemplaire de l’amour, c’est la notion de personne qui est interrogée dans son
ensemble, personne dont la substance ne peut se trouver abstraitement des
qualités changeantes qui la constituent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans le roman de Gadenne <em>Siloé</em>, Simon se
tourmente à la pensée que la présence sensible, l’apparence d’Ariane, lui
dissimule une autre présence qui serait elle, dépouillée de tout ce qui la rend
visible et belle, interrogation qu’Ariane récuse car cette autre présence n’est
pas plus un aboutissement que la première : « Ce que vous aimez, ce
que vous prétendez atteindre n’est-il pas simplement hors de moi ? »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Pour P. Valéry (<em>Cahiers</em>, tome II), être aimé est doux,
mais surprenant et même inquiétant car « il doit sembler impossible que
qui vous aime vous connaisse bien profondément ». Ce n’est pas moi que
l’autre aime, mais un être (illusoire) fait de ses attentes et de quelques
aspects de moi-même. Le mystère de l’être aimé tient alors dans les aspects de
son être que nous ignorons ou occultons car ils finiraient par nous décevoir.
On aime donc quelqu’un non à cause de ses qualités mais à cause de son
inexplicabilité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Kundera, dans <em>L’insoutenable légèreté de l’être</em>,
présente un personnage volage, qui cherche dans la multiplication de ses
partenaires, la part d’unicité, d’inimaginable (car on ne peut imaginer que ce
qui est commun) qui se trouve dans chaque personne aimée, même si elle ne
constitue qu’un millionième de ce qu’elle est.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Enfin, même dans la plus grande intimité, il faut
renoncer à tout savoir de l’autre, comme le souligne P. Quignard, dans Vie
secrète, à partir du paradoxe de Clélia qui, dans <em>La Chartreuse de Parme</em>, ne
peut se donner à Fabrice que dans l’obscurité la plus profonde. « La
volupté n’aime pas la lucidité ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">III : L’autre</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Textes de Jankélévitch, Levinas, Rilke, Girard.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">L’amour nous engage dans une relation à l’autre dans
la mesure où il va au-delà de la simple satisfaction d’être aimé.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Jankélévitch, dans le <em>Traité des vertus</em>, présente
l’amour aimant, celui de l’Eros vagabond de Diotime, comme supérieur à la
beauté aimée, passive et coquette, et « source d’une joie profonde
même quand il est malheureux ». Celui qui aime combat pour l’autre, alors
qu’être aimé n’engage que soi.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Cette altérité, Levinas l’envisage, dans <em>Le temps et
l’autre</em>, à travers le rapport à l’éros et choisit de lui donner, de façon
abstraite, le nom de « féminin ». Ce terme représente
l’altérité essentielle, une altérité qui ne serait pas seulement l’envers d’une
identité. Il n’y a pas non plus de complémentarité des deux sexes car la
complémentarité impliquerait un tout préexistant et que l’amour soit une
fusion, ce qu’il n’est pas. « Le pathétique de l’amour consiste dans
une dualité insurmontable des êtres » car, ici, l’autre, essentiellement
autre, n’est pas un objet que nous pourrions nous approprier mais « il se
retire dans son mystère », sans qu’il faille y voir une simple référence
au thème romantique de la femme mystérieuse. Le féminin est un « mode d’être
qui consiste à se dérober à la lumière », à se retirer dans la pudeur.
Ainsi, l’éros diffère, et doit différer, de la possession et du pouvoir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans une <em>Lettre à Annette Kolb</em>, Rilke espère que
l’homme « devienne un amant », prenant exemple sur cet autre,
envisagé cette fois comme modèle : le cœur féminin.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Enfin, l’autre peut être le tiers qu’on imite dans
tout désir. Pour R. Girard (<em>Mensonge romantique et vérité romanesque</em>), le
désir implique la médiation du désir d’un autre. Ainsi, la jalousie et l’envie
s’enracinent non dans l’objet dont on est dépossédé, mais dans une fascination
à l’égard d’un rival. Le tempérament jaloux ne s’explique que par « une
irrésistible propension à désirer ce que désirent les autres, c’est à dire à
imiter leurs désirs ». Mais nous sommes le plus souvent ignorants de cette
médiation et croyons illusoirement à l’autonomie, à l’originalité. C’est ce qui
fait la différence entre le « romantique » qui reflète la médiation
sans la révéler et le « romanesque » (Stendhal par exemple) qui la
révèle.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">IV : Jalousie</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Textes de Spinoza, Laclos, Proust, Stendhal.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">La jalousie est-elle une dérive pathologique ou
délirante de l’amour ou en fait-elle partie intégrante ? Est-elle la
manifestation du caractère dangereux de l’amour, une façon de se protéger contre
l’amour?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Pour Spinoza (<em>Ethique</em>), nous dépendons de l’être aimé
au sens où s’il nous aime, nous sommes affectés d’une joie
qui « augmente notre puissance d’agir », mais s’il nous rejette
et en aime un autre, nous sommes en proie aux passions tristes et nous nous
sentons anéantis. Spinoza livre dans ce passage une physique de l’amour
explicite et précise, liant la jalousie au dégoût provoqué par l’image de la
personne aimée associée avec le corps du tiers (en particulier ses
« parties honteuses » et ses « excrétions »). L’idée de la
chose aimée associée alors à la tristesse provoque la haine envers la chose
aimée qu’on appelle « jalousie ». La jalousie résulte donc d’une
fluctuation de l’âme entre amour et haine ; et plus l’amour provoquait de
joie, plus haine et tristesse augmenteront. De même, plus le rival était haï,
plus augmentera la haine envers la chose aimée.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Peut-on alors se guérir de la jalousie par le
libertinage ? Dans <em>les Liaisons dangereuses</em> de Laclos Mme de Merteuil
expose à Valmont sa stratégie pour se défendre des dangers de l’amour,
stratégie dont la fin du roman révélera qu’elle est incertaine.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans <em>La Prisonnière</em> de Proust, la jalousie, qui nous
attache à des « êtres de fuite » dont les « yeux
fragmentés » s’évadent dans des directions insaisissables, est
constitutive de l’amour. C’est avec l’angoisse de perdre ces êtres que renait
l’amour qui s’éloigne au contraire quand nous sommes sûrs de les garder.
L’objet de l’amour n’est donc que pour une faible part le corps réel de la
personne aimée : « notre amour, c’est peut-être notre
tristesse » qui a cependant le pouvoir de donner au corps de l’être aimé
une qualité qui surpasse la beauté : « à ces êtres de fuite, notre
inquiétude attache des ailes ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Enfin, la jalousie peut être dévastatrice et
dégradante, même lorsqu’elle s’empare d’un homme au tempérament d’ordinaire
calme et réfléchi. Stendhal (<em>La Chartreuse de Parme</em>) en décrit les
effets sur Mosca, jaloux de la duchesse Sanseverina.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">V : Rencontres</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Textes de Breton, Baudelaire, Rilke, Proust.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">La rencontre amoureuse est un moment bouleversant et
fugitif, parfois interprété comme la réalisation d’un destin par les
amants. Mais pour que ce moment soit possible, il faut une
« attente » ou au moins une « disponibilité » sans
lesquelles les possibles resteraient inaperçus et les signes indéchiffrables.
La rencontre est-elle affaire de hasard, de destin ou y avons-nous une part de
responsabilité ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans <em>L’Amour fou</em>, Breton évoque l’amoureux (ou le
poète) comme un être avide de déchiffrer les signes d’un destin possible lors
de la rencontre amoureuse. Cependant, si la possibilité se rapproche de la
réalité, elle fait naître un sentiment d’insécurité (« Les hommes
désespèrent stupidement de l’amour ») en même temps que la tentation de la
liberté « à l’égard des autres êtres », « à l’égard de celui
qu’on a été ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Rilke (<em>Lettres à un jeune poète</em>) affirme la nécessité
d’une solitude première, nécessaire pour nous préparer à l’expérience de la
rencontre amoureuse, même si cette solitude est difficile ou justement pour
cette raison. Les êtres jeunes ne sont souvent pas assez préparés à l’amour et
se précipitent dans le don de soi, alors que celui-ci est un achèvement et
« l’occasion unique de mûrir … de devenir soi-même un monde pour l’amour de
l’être aimé ». Cette trop grande hâte à s’unir, à vouloir fusionner avant
d’être soi-même, engendre des amours bon marché qui s’enlisent dans
la convention. Là encore, pour Rilke, la femme, plus mûre et plus près de
l’humain, représente un modèle afin d’atteindre un amour qui « ne sera
plus le commerce d’un homme et d’une femme, mais celui d’une humanité avec une
autre ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans le <em>Contre Sainte-Beuve</em>, Proust, à partir d’une
méditation sur le poème de Baudelaire A une passante, lie l’idée de
rencontre avec celle de « possible » : voir passer de nouveaux
visages désirables ouvre la possibilité de nouvelles vies qui expriment la
« multiformité du bonheur ». Ce thème est relié à celui de la
promenade : aller vers le lieu où nous attend notre bien aimée, dans le
désir d’aimer, possède un charme peut-être supérieur à la présence de celle-ci,
présence qui peut s’accompagner de douleur et d’inquiétude.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">VI : La vie amoureuse</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Textes de Barthes, T. Mann, Nietzsche, H. Arendt.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Cette section examine les différents aspects de la vie
amoureuse, dans laquelle les mots (déclarations, lettres) jouent un rôle
majeur.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans <em>Fragments d’un discours amoureux</em>, Barthes se
penche sur la lettre d’amour. A partir de l’exemple de Werther, on remarque que
la lettre d’amour, quels que soient son contenu et son plan, ne contient qu’une
seule information, « variée à la façon d’un thème musical » : je
pense à vous. Mais cette pensée consiste plutôt à « oublier et à se
réveiller souvent de cet oubli », à faire revenir l’être aimé, à la
faveur d’associations diverses. Ce n’est que dans cette mesure que la lettre
importe. Elle est essentiellement expression et désir qui attendent une
réponse.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">La déclaration prend parfois la forme d’un soudain
déferlement, après avoir été longtemps différée. Dans <em>La Montagne magique</em> de
Th. Mann, lorsque Hans Castorp exprime pour la première fois ses sentiments à
Clawdia Chauchat, tout le passé muet de leur relation s’engouffre dans le
présent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Décisions majeures de la vie amoureuse, se marier et
avoir un enfant ne doivent pas être, pour Nietzsche (<em>Ainsi parlait
Zarathoustra</em>), le fait d’un homme qui cherche consolation à sa solitude ou à
son indigence dans une « pitoyable suffisance à deux », mais plutôt
celui d’un homme qui serait « le vainqueur de lui-même » et pour qui
l’enfantement serait soif de création. Mais pour beaucoup, « le mariage
met fin à beaucoup de brèves folies par une longue sottise ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">L’anthologie revient au thème du langage avec
l’évocation par H. Arendt (<em>Vies politiques</em>) de la vie amoureuse de Karen
Blixen. Celle-ci nourrissait l’amour de Denys Finch-Hatton par des récits, lors
de ses visites à <em>La Ferme africaine</em>. Le roman n’aborde du reste
qu’implicitement la relation amoureuse elle-même, comme s’il importait moins de
la décrire directement et dramatiquement que de montrer sur quels contenus
imaginaires elle reposa : les récits qui permirent à cet amour de se
poursuivre, mais au-delà, à la romancière elle-même de rester vivante, telle
une Shéhérazade symbolique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">VII : Amour, plaisir, jouissance</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Textes de Rousseau, Merleau-Ponty, Bataille, M. Belhaj
Kacem.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Amour et plaisir sont certainement liés, mais leur
rapport demeure complexe et souvent énigmatique. Il arrive cependant qu’on
prétende les dissocier afin de définir le véritable amour.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">C’est ce que semble faire Rousseau dans <em>Julie ou la
Nouvelle Héloïse</em>. Il évoque une mutation du sentiment amoureux lorsqu’il
transcende le désir et le plaisir, lorsqu’il atteint le cœur et l’âme et non
plus seulement les sens. En même temps qu’il devient plus paisible, il gagne en
profondeur et devient source d’un bonheur beaucoup plus intense. Pourtant,
c’est encore avec les mots de la sensualité et du corps que Rousseau évoque ce
dépassement du désir : « sentir ainsi ton visage auprès du mien, ta
respiration sur ma joue et ton bras autour de mon cou », dans « ce
sommeil enchanteur trouvé sur ton sein ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">L’érotisme littéraire est-il une forme de
liberté ? A partir d’une comparaison entre l’érotisme profanateur d’un
Laclos ou d’un Sade et l’érotisme surréaliste, Merleau-Ponty (<em>Signes</em>) montre
que le premier est trop attaché à ce qu’il nie pour être une liberté. Il reste
d’ailleurs littéraire, textuel, et ce serait une illusion de croire que
l’on pourrait trouver dans l’écrivain érotique, comme homme, « la
substance rare que ses œuvres laissent deviner ». L’érotisme reste en
grande partie affaire de mots : la littérature n’est pas une
« manière d’apparaître » qui supposerait un être réel et un vécu
comme source. Ainsi, la vie humaine se joue sur plusieurs registres et
« tel vit apparemment come tout le monde dont les pensées déracinent
toutes choses ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">La tentation de la défaillance fait de l’érotisme,
selon Bataille (<em>L’Erotisme</em>) un violent déséquilibre qui suggère une proximité
avec la mort (illustrée par les pages de <em>Madame Edwarda</em>, du même auteur, qui
suivent). Ce déséquilibre est nécessairement tempéré par la tendresse, ce qui
permet de limiter et de dissimuler le désordre qui le caractérise. Mais
derrière cette apparente conciliation entre l’acte sexuel et la vie sociale que
permet l’alternance entre amour violent et amour tendre, entre déséquilibre et
équilibre, et derrière la sérénité que la tendresse prétend donner à l’amour,
se cache un profond désir de « vivre dans l’angoisse », condition
nécessaire pour « éprouver devant l’être aimé, la violence du
ravissement » (celle-ci ayant permis de lier érotisme et extase
mystique : cf section I). Si la tendresse procure une façon vivable de
supporter l’angoisse et la violence de la sensualité, elle en diffère et
entretient avec elle des rapports complexes d’opposition et de
complémentarité : « la tendresse atténue la violence des délices
nocturnes »… « D’autre part, la violence fondamentale qui nous porte
à perdre pied tend toujours à troubler les relations tendres ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans <em>L’essence de l’amour</em>, M. Belhaj Kacem, à partir
de l’idée de sublimation, présente l’amour comme une tentative d’éterniser la
jouissance. Mais c’est impossible. La jouissance, bien qu’elle soit précaire,
se répète, alors que « l’amour est ce qui ne se répète pas » et
« c’est pourquoi l’amour ne marche presque jamais ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">VIII : Baisers et caresses</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Textes de Proust, Kierkegaard, Shakespeare, Sartre,
Levinas.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">En tant que langage du corps, baisers et caresses
représentent une part essentielle du langage de l’amour, palliant souvent
l’insuffisance des mots. Tiberghien écrit que les baisers « sont la chair
des mots que nous ne pouvons prononcer ». Comment comprendre l’importance
et même parfois la gravité que leur prête la littérature (cf <em>Roméo et Juliette</em>,
Shakespeare) ? Baisers et caresses ont-ils une signification qui
dépasserait le plaisir sensuel qu’ils procurent ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans <em>Albertine disparue</em>, Proust évoque le baiser,
alors même qu’il reste à la surface du corps, « comme la mystérieuse
douceur d’une pénétration » car il est l’œuvre de « l’intérieur de la
chair, extériorisé comme une étoffe qui montrerait sa doublure ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans un texte assez divertissant, Kierkegaard, pour
qui « le baiser est un acte symbolique qui ne signifie rien si le sentiment
qu’il doit marquer n’existe pas », esquisse ironiquement une
« contribution à la théorie du baiser, dédiée à tous les tendres
amoureux ». Il s’essaie même à une classification des baisers selon
plusieurs principes (bruit, durée etc.), la seule distinction valable à ses
yeux étant celle qui différencie le premier baiser des suivants. (<em>Ou bien … ou
bien</em>, <em>le Journal du séducteur</em>).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Pour Sartre (<em>L’Être et le néant</em>), la caresse ne se
distingue pas du désir au sens où elle cherche à s’approprier le corps de l’autre,
ou plutôt à l’incarner, à le faire chair. En ce sens, elle ne peut être simple
effleurement ou contact, mais elle est « façonnement ». En effet,
l’autre ne m’est pas donné d’abord comme chair, mais « en situation »
(la danseuse en mouvement par exemple). Par la caresse, je le soustrais à ses
actes et fais apparaître « sous l’acte, la trame d’inertie, c’est à dire
le pur être-là, qui le soutient ». Mais si la caresse est appropriation,
elle ne consiste pas pour autant à « empoigner » car ce n’est pas mon
corps comme être en action qui caresse autrui, mais mon corps de chair qui fait
naître la chair d’autrui. « La caresse, en réalisant l’incarnation de
l’Autre, me découvre ma propre incarnation ». D’où la langueur amoureuse.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Au contraire, pour Levinas (<em>Le Temps et l’autre</em>), la
caresse ne saurait être appropriation puisque l’autre, et notamment cet autre
absolu qu’il désigne sous le nom de « féminin », m’interdit toute
appropriation. La caresse « ne sait pas ce qu’elle cherche », elle est
« un jeu avec quelque chose qui se dérobe » attente d’un avenir pur
et mystérieux, sans contenu déterminé. Ce n’est un échec de l’Eros que si l’on
considère l’érotisme comme volonté de « saisir, de posséder ou de
connaître », ce que récuse Levinas car tous ces termes sont synonymes de
pouvoir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">IX : Perte</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Textes d’Apollinaire, Barthes, E. Hocquard, J.
Roubaud.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">La séparation, l’oubli, la mort de l’être aimé posent
de multiples questions. Ils hantent l’amour avant même de se produire en le
teintant de mélancolie. Lorsqu’ils adviennent, que deviennent nos sentiments
passés : s’éteignent-ils ou conservent-ils une force ? « Si je
mourais là-bas » (Apollinaire, <em>Poèmes à Lou)</em>, ma disparition
laisserait-elle un « souvenir oublié vivant dans toutes choses » ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans <em>Fragments d’un discours amoureux</em>, Barthes définit
le deuil amoureux : pour me détacher de l’autre, je décide que son image
doit mourir, je tente de m’arracher à l’imaginaire amoureux (« exil
volontaire »), seule voie de guérison d’un amour qui se termine, mais voie
triste et incertaine car « l’Imaginaire brûle par-dessous comme de la
tourbe mal éteinte ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Dans <em>Elégies</em>, Hocquard propose une méditation poétique
sur la fuite du temps et la perte de l’amour.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Après la mort de sa femme, J. Roubaud, dans <em>Quelque
chose noir</em>, compose un roman qui est aussi un journal poétique et douloureux,
dans lequel il imagine plusieurs mondes possibles, certains d’entre eux où sa
femme pourrait ne pas être morte et d’où elle pourrait l’appeler au téléphone,
recomposant ainsi imaginairement le temps, passé et futur, comme si abolir la
chronologie, la linéarité du temps, permettait d’abolir la douleur (cf
Hocquard : « Le temps de l’amour fut cette suspension du temps de
tous les jours »).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12pt; "><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";
mso-ansi-language:EN-US">Conclusion : S’il peut être doux de vivre
l’amour, y réfléchir peut engendrer un malaise, tant de nombreux philosophes et
écrivains se sont efforcés de le démystifier, de jeter à bas son auréole.
Cependant, grâce à la richesse et à la diversité des textes proposés ainsi que
des commentaires de G. Tiberghien, l’amour conserve une part de son
mystère : il demeure difficile de le cerner, d’en proposer une théorie
systématique, et c’est sans doute heureux. En ce sens, l’anthologie offre
beaucoup d’intérêt dans la mesure où cette forme est de nature à révéler les
contradictions et tensions propres à un tel objet. C’est un petit livre riche
et passionnant que l’on pourra choisir parce qu’on est philosophe, ou amoureux,
ou les deux.</span></p>
<p class="MsoNormal" align="right" style="margin-bottom:12.0pt;text-align:right;
mso-pagination:none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-ansi-language:
EN-US">Danielle Faraud</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:12.0pt;mso-pagination:none;mso-layout-grid-align:
none;text-autospace:none"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt;font-family:
"Lucida Grande";mso-ansi-language:EN-US"> </span></p>
<!--EndFragment-->
<!--EndFragment-->Allan et Barbara Pease, Pourquoi les hommes veulent du sexe et les femmes de l’amour ?, First, 2012, lu par Sylvain Bosseleturn:md5:b49d1ebc16113d750f73d6fe97207a3c2013-06-10T06:00:00+02:002013-06-14T11:04:23+02:00Cyril MoranaPsychanalyseamourneurosciencespsychologiesexualité<p><strong><img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/juin/.Sans_titre_2_t.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0; " title="Sans_titre_2.png, mai 2013" />Allan et Barbara Pease, <em>Pourquoi les hommes veulent du sexe et les femmes de l’amour ?</em>, <span lang="FR">Éditions
First, 2009, trad. franç. Pocket, 2012</span></strong></p>
<p><br /><span lang="FR">Cet ouvrage entreprend d’expliquer
les différences comportementales entre les hommes et les femmes sur les plans
amoureux et sexuels, quelles que soient les époques ou les cultures. Il y
parvient en s’appuyant sur les nombreuses et récentes études scientifiques sur
la question, en biologie, neurologie, psychologie (évolutionniste), sociologie,
anthropologie, etc. Il invite ensuite à tenir compte de ces découvertes pour
accroître l’efficacité de la quête amoureuse et sexuelle, ainsi que l’harmonie
du couple. En bref, il s’agit de mieux comprendre l’amour pour mieux agir.</span></p> <p><span lang="FR"> </span>
</p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Introduction</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">L’introduction expose le
problème existentiel de l’amour, qui tient d’un côté au manque de compréhension
mutuelle de l’homme et de la femme du fait de leurs différences de
fonctionnement, mais aussi d’un autre côté à la morale victorienne (qui
condamnait la sexualité) et aux changements de la modernité (notamment la
prétention à l’égalité factuelle des deux sexes, les nouvelles possibilités
technologiques comme la contraception, la chirurgie esthétique, les réseaux
sociaux par internet, etc.). Ce problème existentiel se transforme en problème
philosophique à cause du manque de connaissances (de la part de l’opinion
commune). Les sciences doivent pallier ce problème, et ouvrir dans un second
temps des solutions pragmatiques.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 1</span></strong><span lang="FR"> « Le sexe dans le
cerveau »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Les activités modernes liées
à la recherche amoureuse et sexuelle se fondent sur un fonctionnement ancestral
du cerveau, issu d’un million d’années de sélection naturelle. Pour optimiser
ses chances d’assurer leur descendance, les hommes cherchent des femmes jeunes
et en bonne santé (et en grand nombre), tandis que les femmes cherchent un
(unique) partenaire vigoureux et stable (pour assurer la subsistance de la
famille). Les études de neurobiologie montrent ainsi que les hommes jugent leur
partenaire potentiel sur le critère de la vue, tandis que les femmes utilisent leur
mémoire, pour estimer si un homme est protecteur et partageur. Les hommes ont
un taux de testostérone (à l’origine du désir sexuel) dix à vingt fois
supérieur aux femmes, qui elles en revanche présentent un taux supérieur
d’ocytocine (liée à l’attachement). Durant la première phase amoureuse (de
trois à neuf mois), ces taux s’égalisent sensiblement, ce qui assure la
fécondation. Trois systèmes différents, basés sur des aires différentes du
cerveau et des hormones différentes, gèrent la reproduction dans son
ensemble : le désir, l’amour-passion et l’attachement.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 2</span></strong><span lang="FR"> « Amour et sexe : parlons
franchement »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Les origines du choix
amoureux sont inscrites dans les règles de la sélection naturelle, mais des
problèmes surgissent quand la modernité requiert l’égalité, avec la
féminisation des hommes et la masculinisation des femmes. Le rapport entre les
hommes et les femmes est ainsi déchiré entre la modernité et l’héritage
biologique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 3</span></strong><span lang="FR"> « Ce que veulent vraiment les
femmes »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">L’émancipation financière et
sexuelle des femmes pose problème par rapport à leur héritage évolutionniste. Les
études scientifiques montrent qu’elles cherchent fondamentalement des
ressources pour leur progéniture. Les auteurs passent en revue de nombreux
exemples.<img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/juin/.7d9610d036s_sexe_m.jpg" alt="" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em; " title="7d9610d036s_sexe.jpg, mai 2013" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 4</span></strong><span lang="FR"> « Ce que les hommes attendent
vraiment des femmes »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Malgré la modernité, les
attentes profondes des hommes sont également restées les mêmes. Ils cherchent
un corps sain pour assurer la transmission de leurs gènes. Ils attendent des
services de la part d’une femme (dont fait partie la sexualité). Ils font deux
genres de recherches (contre un seul chez les femmes) : d’une part une
seule partenaire à long terme, mais d’autre part un maximum de partenaires pour
des activités sexuelles à court terme.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 5</span></strong><span lang="FR"> « Cherche partenaire pour nuit
hot »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Les trois quarts des hommes
sont volontiers partants pour une relation ponctuelle avec une inconnue, mais
quasiment aucune femme n’accepte une telle relation. Les hommes distinguent
nettement le sexe et l’amour. La définition du sexe elle-même varie entre les
hommes et les femmes : les premiers y voient surtout une dimension
physique, les secondes une dimension sentimentale. Cette différence tient à des
avantages sélectifs évidents. Toutefois, les femmes peuvent accepter des
relations à court terme pour quatre raisons : problème d’estime de soi,
évaluation du potentiel à long terme d’un homme, obtention d’un avantage précis,
ou quête d’un capital génétique intéressant.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 6</span></strong><span lang="FR"> « Relations extraconjugales et
mensonges » (strictement parlant, ce chapitre nous paraît hors sujet, il
consiste à appliquer les connaissances antérieures pour éviter les infidélités
et les ruptures. Il passe du constat scientifique au jugement normatif
implicite, autrement dit à une morale emplie de présupposés.)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Le problème ici traité est
que le manque de compréhension des besoins de l’autre (en sexualité et
sentiments) entraîne des séparations. Les auteurs commencent par critiquer les
opinions sur les causes d’infidélité, puis exposent les causes réelles et les
signes révélateurs de l’infidélité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 7</span></strong><span lang="FR"> « Savoir évaluer le/la
partenaire idéal(e) » (ce chapitre est également hors sujet, ce sont des
conseils pratiques. Comme pour le chapitre précédent, il n’y a presque plus
aucune référence scientifique)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Le problème traité est le
fait que les rencontres se font au hasard. Les auteurs donnent des conseils
pour bien choisir, sans être dupes de besoins hormonaux.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 8</span></strong><span lang="FR"> « Comment fonctionnent les
hommes ; 15 mystères insolubles pour les femmes »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Les hommes sont « monotâches »
(ce qui apparaît notamment dans le fait que les deux hémisphères de l’homme ont
beaucoup moins de connexions entre eux que chez les femmes). Leur nette
distinction du sexe et de l’amour en est une conséquence. Cette différence avec
les femmes oblige les hommes à mentir pour obtenir des relations sexuelles.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 9</span></strong><span lang="FR"> « 12 vérités sur les femmes
que la plupart des hommes ignorent »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Malgré la révolution
sexuelle, le rapport féminin au sexe est resté inchangé, ce sont les émotions
qui les guident (par exemple la vision d’un homme qui aide sa femme). Des
exemples sont proposés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 10</span></strong><span lang="FR"> « 13 tactiques pour améliorer
votre cote de séduction » (application hors sujet des connaissances
antérieures)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Les auteurs appliquent les
études précédentes pour donner des conseils pratiques de séduction du sexe
opposé. À nouveau, de nombreux exemples sont donnés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR">Chapitre 11</span></strong><span lang="FR"> « Un avenir radieux à
deux ? »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Dans ce chapitre de
conclusion, les auteurs affrontent le problème du libre arbitre : malgré
notre conformation héritée de l’évolution, nous devrions pouvoir maîtriser nos
relations amoureuses et sexuelles grâce à la compréhension scientifique de nos
différences de genres.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR"><br /></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Comme pour de nombreux
ouvrages anglo-saxons de vulgarisation scientifique, destinés à un très grand
public (en tant que best-seller mondial), le style<span style="mso-spacerun:yes"> </span>de ce livre est répétitif, quelque peu
infantilisant, presque pontifiant, voire parfois confus. Mais il présente
l’avantage d’être simple, pédagogique, éclairant et passionnant (comme une
friandise pour des lecteurs habitués à la philosophie pure et dure). On trouve
de nombreux résumés, des tableaux, des tests, des « top 10 »
amusants, ou enfin des blagues souvent réussies qui illustrent le propos et
détendent le lecteur. Le contenu nous paraît néanmoins sérieux et digne d’un
intérêt philosophique, ne serait-ce qu’à titre de mine de renseignements
(compilés) sur les dernières recherches scientifiques en matière d’amour et de
sexualité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR">Notons un flottement entre d’un
côté la prétention à expliquer par des causes naturelles, à partir des sciences
factuelles (avec en outre une critique explicite de la morale victorienne qui
aveugle sur la nature humaine en condamnant la sexualité), et d’un autre côté des
conseils virant à la leçon de morale pour trouver un partenaire définitif et
unique. Ces auteurs prétendent souvent pouvoir s’en tenir à des constats
« neutres », un peu à la manière dont la tradition anglo-saxonne
rejette les supposées causes métaphysiques (depuis au moins Hobbes et Hume). Ils
proposent alors des arguments du type « c’est la réalité, il faut
l’accepter, votre vieille morale est inadaptée ». Mais leur pragmatisme
les incite très vite à vouloir appliquer leurs découvertes à l’action, sans
s’interroger sur les présupposés philosophiques (éthiques, métaphysiques, etc.)
de leur but. Ils proposent alors des conseils, qui tiennent en dernier lieu de
la morale, pour changer une réalité cette fois jugée (insatisfaisante). Certes,
leur contradiction tient à un souci louable d’aider à résoudre les problèmes existentiels
engendrés par les différences de fonctionnement entre l’homme et la femme. Leur
solution est pragmatique et factuelle, mais présuppose un modèle de couple qui
n’est lui-même pas interrogé sur le plan métaphysique (à titre de norme), or
c’est ce modèle même qui semble en crise aujourd’hui. Ce problème reste
largement ouvert.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt">Sylvain Bosselet</p>
<p class="MsoNormal" style="margin-top:0cm;margin-right:28.05pt;margin-bottom:
0cm;margin-left:1.0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-justify:
inter-ideograph;text-indent:21.3pt"><span lang="FR"><br /></span></p>Denis La Balme, L'amour Carnivore. Essai sur le cannibalisme amoureux. Editions Connaissances et savoirs. (lu par Eric Delassus)urn:md5:96ad6bd87402dae65c7aec63b67229a02013-01-07T07:51:00+01:002013-02-18T17:18:20+01:00Jeanne SzpirglasPhilosophie généraleamourpassionsviolence<p style="margin-top: 0; margin-bottom: 0cm; "><strong><img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/janvier/.amour_t.jpg" alt="" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0; " title="amour.png, janv. 2013" /></strong></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Denis La Balme, <em>L’amour Carnivore. </em></strong></span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’amour peut-il nous sauver de la frénésie destructrice à laquelle notre société de consommation nous soumet ? L’amour carnivore tente de répondre à cette question en montrant que si l’amour ne se soustrait pas toujours à une logique consommatrice, il peut cependant y échapper en se faisant amour de l’autre en tant qu’autre.</span></p> <p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Avant-propos : L’amour et la société de consommation</strong></span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">La société de consommation fonctionne sur le modèle de la la nutrition d’un être insatiable qui détruit sans cesse l’objet de son désir, ce qui nécessite son renouvellement, sa production en masse et sa marchandisation.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’amour pourrait-il nous permettre d’échapper à cette logique de destruction de l’altérité ou est-il, à sa façon, soumis à un mode de fonctionnement identique ?</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Première Méditation : La violence cannibale</strong></span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Alors que la violence manifeste la faiblesse de celui qui ne parvient à obtenir l’assentiment de l’autre et qui ne peut que le détruire, l’amour qui unit deux libertés en serait l’antidote. Dans une société qui produit de la violence en imposant à chacun de ne pas réfréner ses désirs et en n’apprenant pas à accepter la résistance de l’autre, l’amour serait une valeur refuge. Mais, n’y a-t-il pas aussi dans l’amour le désir de consommer l’autre ? L’amour n’est-il pas carnivore ?</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Seconde méditation : L’amour carnivore</strong></span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: Helvetica; "><img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/415Pll1fAkL._SL500_AA300_.jpg" alt="" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em; " title="Amour Carnivore, janv. 2013" /></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Si aimer est rechercher une autre partie de soi comme le laisse entendre le mythe d’Aristophane, il n’y a peut-être pas si loin de l’amour à la violence. Ils seraient tous deux négation de l’autre. L’amoureux fusionnel détruirait l’autre en cherchant à se l’incorporer. L’amour est donc, comme la violence, voué à l’échec. À trop vouloir posséder l’autre, on finit par nier son altérité et donc par détruire ce que l’on veut avoir. Mais c’est aussi vouloir son propre anéantissement. Aimer, c’est désirer « manger » l’autre et être « mangé » par lui, mais c’est toujours échouer car l’altérité de l’autre subsiste.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Une autre forme d’amour est-elle possible ?</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Troisième méditation : La passion dévorante</strong></span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">La passion amoureuse n’est-elle pas la solution ? Mais la passion en tant qu’elle est désir d’un inaccessible absolu ne se satisfait que de ce que produit l’imagination. C’est donc encore soi que l’on aime dans la passion amoureuse. L’autre y est nié parce que réduit à cet absolu que produit l’imagination. Exclusive et possessive, la passion est dévorante tant pour soi que pour l’autre. Comment s’en libérer ? Faut-il, à l’instar de Lucrèce, recommander la débauche pour s’en affranchir ? Mais une telle sexualité n’est-elle pas encore plus décevante et ne consiste-t-elle pas à consommer l’autre réduit à l’état de pur objet ?</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Quatrième méditation : La sexualité morbide</strong></span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Si la sexualité est pour Lucrèce un remède, elle est pour Sade une voie de salut, elle est jouissance, alors que l’amour n’est que souffrance. Cependant n’y a-t-il pas contradiction à vouloir ainsi jouir d’une vie que l’on méprise en réduisant celle de l’autre à une simple source de plaisir. N’est-elle pas inconséquente l’attitude de l’hédoniste qui prétend jouir par amour de la vie d’une sexualité qu’il veut nécessairement inféconde ? Peut-on aimer la vie et refuser de la donner ? Les corps ne sont plus alors que l’objet d’un contrat dans lequel chacun s’engage à faire de son corps un objet de jouissance pour l’autre. La sexualité sans amour se réduit alors à un plaisir solitaire qui nie l’autre pour en faire le moyen de sa jouissance.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">À l’issue de ces quatre méditations, l’amour et la consommation ne semblent plus si éloignés. Peut-on encore espérer un amour échappant à cette logique ?</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Cinquième méditation : La saveur du mystère</strong></span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Si la fusion est impossible, l’amour ne l’est pas pour autant. C’est même cette impossibilité qui le rend possible. Parce que nous sommes solitaires et séparés, nous sommes capables d’aimer vraiment. La conscience en tant que distanciation fait naître mon identité dans et par la découverte de l’altérité qui s’enracine dans une réflexivité dont l’origine provient du contact physique avec l’autre, qui me fait touchant et touché. Elle me fait tout autant autre pour les autres que pour moi-même. Je découvre ainsi que toute conscience est close sur elle-même. L’autre est par conséquent pour moi un mystère ; je ne puis donc le connaître, l’assimiler, le « manger ». Je ne puis donc me rapprocher de l’autre qu’en aimant ce mystère. Aimer vraiment, c’est le contraire de se nourrir, aimer n’est pas consommer. Aimer l’autre, c’est vouloir qu’il soit ce qu’il est, hors de moi.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Sixième méditation : Du temps pour aimer</strong></span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’amour se distingue de la consommation, il demande du temps. Aimer, dans l’amitié ou dans l’amour, c’est prendre le temps d’apprivoiser l’autre, de faire beaucoup pour lui. C’est au nom de ce que l’on fait pour l’autre que l’on peut dire qu’on l’aime. C’est pourquoi l’amour diffère de la consommation qui donne lieu à une course effrénée. Il est une construction patiente, indéfinie, qui s’initie par un acte qui n’est autre que le désir du mystère de l’autre qu’il faut entretenir. Plus je connais l’autre, plus je dois explorer ce qui en lui m’échappe. Ni fusion, ni juxtaposition de deux êtres extérieurs l’un à l’autre, l’amour est construction d’un nous, d’un monde commun. L’amour étant engagement à explorer le mystère de l’autre, c’est dans le mariage qu’il trouve sa forme la plus accomplie. Par l’amour l’homme se découvre ontologiquement pauvre, pauvreté de la connaissance de soi et de l’autre qui est la condition même de l’amour.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">La composition de l’ouvrage de Denis La Balme en six méditations — selon la tradition qui inspira Descartes, une par jour, à l’exception du dimanche — nous invite à une lecture quotidienne de ce qui, au-delà d’une réflexion sur l’amour, concerne plus largement la question de l’altérité. Dans notre société de consommation, l’autre est à la fois ce que je désire et ce que je détruis. La société de consommation, en effet, est aussi société de destruction, elle ne peut fonctionner qu’en détruisant au plus vite ce qu’elle produit. Pour à nouveau produire, et détruire, encore et encore. Nous dévorons sans cesse ce que nous avons tant de mal à réaliser pour avoir à nouveau à le reconstituer, en mieux, sous une forme nouvelle, en créant de nouveaux appétits, pour d’autres objets encore plus désirables et encore plus éphémères. C’est donc sur le modèle de la nutrition que se forment la plupart de nos comportements.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Face à cette frénésie destructrice dans laquelle se dissout et se dilue le sens de nos existences, l’amour est peut-être la seule voie de salut. Il ne veut rien détruire, il aspire à l’éternité et souhaite conserver son objet pour toujours. Si ce n’est que, souvent, l’amour, lui aussi, peut être carnivore, à vouloir trop s’unir à l’autre on finit par l’anéantir en tant qu’autre, chacun se perd en l’autre et perd l’autre par la même occasion.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">S’il en restait aux quatre premières méditations de ce livre, le lecteur pourrait n’y voir que la dissipation des illusions que nous nourrissons au sujet d’un amour qui apparaît salvateur alors qu’en réalité il nous plonge insidieusement dans ce que nous voulons fuir. L’amour ne nous sauverait en rien de la logique de consommation, il serait essentiellement carnivore, car il ne chercherait qu’à assimiler l’autre pour le détruire en tant qu’autre.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Mais ce livre n’est en rien un traité de la désespérance, il nous offre la possibilité de penser l’amour autrement. S’inspirant de Lévinas et de Sartre, il nous invite à découvrir dans le rapport à l’altérité de l’autre, l’expérience du véritable amour. Avec cette différence, relativement à Sartre, que pour l’auteur, les autres, ce n’est pas l’enfer, mais le paradis. L’impossibilité de connaître l’autre fait de l’amour un manque paradoxalement source de plénitude, perçu comme ce qui dépasse la raison et relève de la foi. Ne pouvant connaître l’autre, je ne puis que croire en lui.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’auteur fait donc l’éloge de la fidélité et d’une sexualité qui ne prend sens que dans et par l’amour, comme don de soi et accueil du corps de l’autre. Sa position entraîne donc une condamnation sans appel d’un hédonisme, tel celui de Michel Onfray, qui réduit l’autre à l’état d’objet dans une sexualité qui ne peut faire sens parce qu’elle ne consiste qu’à consommer l’autre.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Les positions de Denis La Balme qui, s’inspirant des thèses de Kierkegaard et Jean-Luc Marion, présentent le mariage comme la forme le plus accomplie de l’amour, apparaissent conventionnelles et traditionnelles. Elles ont cependant le mérite d’être assumées clairement et de dénoncer les contradictions d’un anticonformisme qui prétend remettre en cause un ordre établi dont il épouse la logique, celle de la course effrénée vers la consommation de toute chose.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">D’inspiration ouvertement chrétienne, l’ouvrage se termine par un éloge de la pauvreté qui s’oppose radicalement à la richesse illusoire que nous invite à désirer la société de consommation. Cela n’empêche pas Denis La Balme de conclure en citant André Comte Sponville qui ne fait pas mystère de sa conception matérialiste.</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: right; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Eric Delassus</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>SOMMAIRE:</strong></span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Avant-propos : L’amour et la société de consommation</span></p>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Première méditation : La violence cannibale</strong></span></p>
<ul>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Je te prends</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">La violence ne prend rien</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">La violence de la société de consommation</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Le refuge dans l’amour ?</span></li>
</ul>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Seconde méditation : L’amour carnivore</strong></span></p>
<ul>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Ne faire qu’un avec l’autre</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Le désir d’appropriation</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’échec du cannibalisme amoureux</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Le contrat de mariage</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">De la magie de la chair à l’emprise du corps</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’échec du désir érotique</span></li>
</ul>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Troisième méditation : La passion dévorante</strong></span></p>
<ul>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Le désir d’absolu</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">La vie imaginaire ou l’expérience de l’absolu</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Je te veux à moi, rien qu’à moi</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Je ne prends rien quand je veux te prendre</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Le refuge dans la sexualité</span></li>
</ul>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Quatrième méditation : La sexualité morbide</strong></span></p>
<ul>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">La sexualité vide</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’impasse</span></li>
</ul>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Cinquième méditation : La saveur du mystère</strong></span></p>
<ul>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Je suis seul au monde</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’enfer, c’est les autres ?</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’autre est un mystère</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Aimer le mystère d’un être</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Le visage et les caresses</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Aimer n’est pas consommer</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’offrande de soi</span></li>
</ul>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px"><strong>Sixième méditation : Le temps d’aimer</strong></span></p>
<ul>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Du temps pour aimer</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’habitude, ennemie de l’altérité</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Le monde commun du « nous »</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">L’amour dans le temps ou le mariage comme vérité de l’amour</span></li>
<li style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Conclusion : Amour et pauvreté</span></li>
</ul>
<p style="margin: 0; text-align: justify; font-family: 'Lucida Grande'; "><span style="letter-spacing: 0.0px">Epilogue.</span></p>