oeil de minerve ISSN 2267-9243 - Mot-clé - ContingenceRecensions philosophiques2023-12-27T09:56:23+01:00Académie de Versaillesurn:md5:b5151268a8c1e471830557044d755c66DotclearMeillassoux, Métaphysique et fiction des mondes hors-science, Édition Aux forges de Vulcain, Paris, 2013, lu par Ugo Batiniurn:md5:cf5fc870a665e1326cd5e957cf6d52472014-06-09T06:00:00+02:002014-06-09T06:00:00+02:00Karim OukaciMétaphysiqueContingenceMeillassouxMétaphysiqueRéalismeScience-fictionÉpistémologie<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><strong><span style="font-size: 10pt; font-family: 'Lucida Grande';"><img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/juin-juillet14/.56827443_11234420_t.jpg" alt="" title="56827443_11234420.jpg, mai 2014" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Quentin Meillassoux, <em>Métaphysique et fiction des mondes hors-science</em>, suivi de « La boule de billard d’Isaac Asimov, Éditions Aux forges de Vulcain, Paris, Février 2013.</span></strong></p>
<p><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Reprise d’une conférence
prononcée le 18 mai 2006 à Paris au sein de l’ENS, <em>Métaphysique et fiction
des mondes hors-science</em> constitue une remarquable petite introduction à la
spécificité de la pensée de Q. Meillassoux.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination:
none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-family: 'Lucida Grande'; font-size: 10pt; text-align: justify;">Si celle-ci ne connaît qu’un écho
modéré en France, elle devient pourtant avec le développement du
« réalisme spéculatif » une œuvre phare outre-atlantique. Ce petit
essai est donc l’occasion, à partir d’un problème en apparence anodin fondé sur
une distinction d’un nouveau genre de fiction, de découvrir une pensée forte
qui pose à nouveaux frais de grands problèmes de la métaphysique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Le point de départ de l’essai
s’interroge sur la possibilité d’envisager deux régimes de fiction : la
science-fiction (SF) et ce qu’il appelle « la fiction (des mondes)
hors-sciences » (FHS). La différence est simple : la science-fiction se place
toujours sous l’angle de la science quels que soient les postulats qu’elle
décide de poser. Le monde qu’elle décrit est différent mais peut toujours se
soumettre à une connaissance scientifique. Dans le monde hors-science, au
contraire, « la science expérimentale est en droit impossible, et non de fait
inconnue » (p. 10). Tout la question est alors de découvrir à quoi peut
ressembler un tel monde. Derrière cette simple question de classification,
c’est en réalité un problème métaphysique classique qui va émerger : le
problème de Hume.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">C’est précisément le rôle de la deuxième partie de l’essai de décrire
ce problème et de le comparer avec une nouvelle classique de la science-fiction
que l’éditeur a d’ailleurs reproduite à la fin de l’ouvrage : « La bille
de billard » d’Isaac Asimov.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">C’est dans la section IV de l’<em>Enquête sur l’entendement humain</em>
de Hume que se trouve la célèbre formulation du problème et son illustration
par une partie de billard qui va amener à interroger l’origine de l’induction
et la nécessité des lois de la nature. La question de Hume revient simplement à
se demander ce qui nous incite à croire que les lois physiques sont toujours
valables alors qu’il n’y a aucune contradiction logique ni expérience qui
permettent de s’opposer à leurs modifications dans l’avenir. Rien ne nous
assure donc - si ce n’est une simple croyance liée à une habitude suscitée par
la répétition de cas semblables - que la nature ne va pas dès demain changer du
tout au tout.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> <img src="http://blog.ac-versailles.fr/oeildeminerve/public/juin-juillet14/.56827443_11234420_m.jpg" alt="" title="56827443_11234420.jpg, mai 2014" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Q. Meillassoux envisage alors les deux solutions classiques données à
ce problème (celles de Kant et Popper) en commençant par celle de K. Popper qui
est justement à l’origine de l’expression « problème de Hume ».
L’originalité de l’exposition de Q. Meillassoux tient au fait qu’il attribue
l’incapacité de Popper à relever le défi de la question humienne par son
incapacité à entrer dans un imaginaire FHS. Popper peut s’attendre à ce que les
billes de billard de Hume adoptent dans le futur des comportements différents.
Mais le problème c’est que pour lui cet événement restera compatible avec
l’idée de la science qui dans le futur sera capable d’expliquer via une
hypothèse les causes d’un tel changement. On voit assez rapidement où le bât
blesse : Popper reste dans un cadre purement épistémologique alors que le
problème de Hume est avant tout ontologique. Ce dernier ne s’arrête pas à la
question des théories de la science mais s’attaque aux lois physiques
elles-mêmes. Popper manque ce glissement de registre car de bout en bout il
reste dans l’horizon de la science et ne pose donc le problème que dans un
cadre de science-fiction. Le véritable problème de Hume est celui d’un monde à
venir où la science elle-même serait devenue impossible suite à la disparition
de toute stabilité dans les lois de la nature. Hume n’est donc pas dans un
imaginaire SF mais bien dans la possibilité d’une FHS qui engage un enjeu
métaphysique bien réel.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Or cette dimension du problème est bien perçue par Kant qui, dans la
déduction transcendantale des catégories, la fait sienne, en pratiquant une
démonstration par l’absurde. La scène de billard décrite par Hume est
impossible car, si elle l’était, elle ne pourrait même pas avoir lieu pour nous
– nous ne pourrions pas la percevoir. Q. Meillassoux résume parfaitement bien
l’argumentation de Kant en soulignant que pour lui « La faille du raisonnement
humien, c’est donc de dissocier les conditions de la science et les conditions
de la conscience. » (p. 37) En somme, la conscience ne peut survivre à
l’absence d’un monde susceptible d’être connu par la science. Sans connexion,
pas de structuration, or cette activité est précisément le foyer de la
conscience transcendantale : le sujet ne pourrait pas subsister dans de telles
conditions. Ainsi le fait même qu’il y ait représentation d’un monde réfute le
problème de Hume. Mais Kant va peut-être un peu loin en supposant
nécessairement un monde chaotique, et donc impossible à percevoir pour nous, à
partir du moment où les lois de la nature demeurent contingentes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Ces deux impasses amènent l’auteur à penser à nouveaux frais le
problème à travers son concept de fiction hors science (FHS) et les limites de
la tentative kantienne. La faiblesse de Kant finalement est de ne pas avoir
assez développé son imaginaire FHS, un monde qui n’obéit à aucune loi n’a par
exemple aucune raison d’être complètement chaotique. En prenant cet extrême -
l’impossible création d’un monde - l’auteur de l’essai propose trois types de
FHS :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Le type 1 regroupe les mondes possibles qui sont irréguliers mais pas
suffisamment pour affecter véritablement la science. Il y a des événements sans
cause dans ces univers mais pas assez pour affecter les processus de la science
expérimentale. Puisqu’un tel monde est pensable, il s’ensuit que « ni la
science ni la conscience n’ont pour condition de possibilité l’application
strictement<span style="mso-spacerun: yes"> </span>universelle du
principe de causalité. » (p.48).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Le type 2 repose sur une irrégularité suffisante pour abolir la
science mais pas la conscience. Notre vie quotidienne pourrait toujours faire
fond sur des stabilités relatives pour s’orienter. Dans ces conditions la
régularité naturelle peut se penser de la même façon que nous pensons
aujourd’hui la régularité dans le monde social.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Enfin le type 3 correspond au chaos que Kant nous décrit dans la
première <em>Critique</em>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Le type 2 permet donc de mettre en échec en même temps les
propositions de Kant et de Popper mais surtout ces variations nous amènent à
comprendre que la contingence des lois de la nature n’est pas une hypothèse
absurde. Or cette thèse est justement une proposition centrale de la
proposition métaphysique que cherche à établir Quentin Meillassoux et dont
l’ouvrage <em>Après la finitude</em> a donné un premier aperçu.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">L’ouvrage se termine alors par une réflexion plus large sur la fiction
hors-science et la narration, montrant que loin d’en faire un simple
déclencheur de pensée, l’auteur prend au sérieux jusqu’au bout son hypothèse.
L’analyse du roman de Barjavel, <em>Ravage,</em> lui permet d’ailleurs de montrer
qu’il y a déjà des récits cohérents mais surtout pertinents qui se basent sur
des fictions hors-science.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">En allant au fond du problème de
Hume et en examinant jusqu’au bout les implications de son hypothèse, Q.
Meillassoux ouvre des portes aussi bien en métaphysique qu’en littérature et
renoue à travers ces exercices de pensée avec une véritable expérience
philosophique. Cette conférence, tout en permettant une entrée rapide au sein
du problème constitutif du système de son auteur, donne aussi un aperçu d’une
nouvelle façon d’appréhender les problèmes de la métaphysique qui continue de
grandir au-delà de son initiateur dans d’autres œuvres dynamiques comme celles
d’Élie During ou de Pierre Cassou-Noguès. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:
justify;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;
text-align:right;mso-pagination:none;tab-stops:28.3pt 56.65pt 85.0pt 113.35pt 141.7pt 170.05pt 198.4pt 226.75pt 255.1pt 283.45pt 311.8pt 340.15pt;
mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none" align="right"><span style="font-size:10.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Lucida Grande";mso-bidi-font-family:
Georgia">Ugo Batini</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size:10.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;
font-family:"Lucida Grande""> </span></p>