mot à mot - Mot-clé - commentaire composéCours de français et activités d' écriture .2020-08-30T10:51:33+02:00Durupt Laurenceurn:md5:8a5517644cc234d5c0562d84ad8ddfefDotclearDécrire un quartier de Paris : l'Assommoir de Zolaurn:md5:01c41eea05240a82d2e987f02a207c732019-01-09T18:27:00+01:002019-01-09T18:27:00+01:00philaminte17Secondecommentaire composéRéalismeZola<p style="text-align: justify;">Les écrivains réalistes <strong>motivent leurs descriptions</strong> en utilisant parfois <strong>le point de vue d'un personnage du roman,</strong> généralemen<strong>t le héros</strong>. Ce type de description <strong>impressionniste </strong>limite la perception du décor car le champ de vision n'excède pas celui du personnage et le décor est perçu à travers les sensations du personnage . En réalité , la description est toujours organisée selon<strong> un double point de vue</strong>. Le narrateur omniscient utilise une toponymie précise et donne de nombreux petit détails qui authentifient la scène et donnent l'illusion de sa dimension réaliste et parfois, il utilise la perception du personnage pour garantir une impression de subjectivité. Voyons comment fonctionne alors la description impressionniste avec Gervaise ...<img alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.zola63_s.jpg" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="zola63.jpg, déc. 2015" /></p> <p style="text-align: justify;">Dans cet extrait de<u> l'Assommoir,</u> Gervaise attend, inquiète, son compagnon qui n'est pas rentré de la nuit; elle se poste à la fenêtre de leur logement afin de tenter de le repérer parmi la foule : comment Zola traduit-il l'inquiétude du personnage ? Tout d'abord, Gervaise est présentée dans l'action même de l'attente : "<em><strong>elle s'entêta encore à la fenêtre pendant deux mortelles heures"</strong></em> ; L'adjectif <em><strong>mortelle</strong></em> montre bien à quel point le temps peut lui sembler long; le spectacle de la foule ne parvient pas à la distraire et on devine qu'elle cherche à distinguer quelqu'un dans "<em><strong>le flot des blouses"</strong></em> . Ici la métaphore habituelle assimile la foule des travailleurs à une mer pour en révéler le caractère protéiforme et innombrable. De plus, la <strong>métonymie</strong> "<em><strong>blouse</strong></em>" qui réduit l'ouvrier à son vêtement de travail contribue à uniformiser ces travailleurs qui se ressemblent tous parce qu'ils portent la même tenue. Il devient donc particulièrement difficile de les différencier. De plus, la plupart marchent vite<em><strong> "à grandes enjambées "</strong> (l 4) </em>et on peut imaginer que leur vitesse de déplacement gêne considérablement Gervaise dans ses repérages.<img alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/zola62.jpg" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="zola62.jpg, déc. 2015" /></p>
<p style="text-align: justify;">Lorsque les piétons se font plus rares et que les femmes ont remplacé les hommes, alors Gervaise craint de ne plus jamais revoir Lantier et elle commence à se sentir mal: "<strong>elle se sentit étouffer </strong>" à la ligne 17 et fut "<em><strong>saisie d'un vertige d'angoisse"</strong></em> ; Ces symptômes de souffrance physique sont la traduction de son inquiétude qui est passée au stade de l'<em>angoisse; </em>L'attente a donc aggravé son inquiétude car le mot angoisse signifie une peur très importante; L'idée de la mort fait alors son apparition dans le texte, introduite par cette expression " <strong>il lui <em>semblait que tout était fini, que les temps étaient finis" </em></strong> ( l 18) La répétition du verbe <em>finir</em> ainsi que le pluriel biblique utilisé ici pour l<em>e mot temps</em> nous rapproche d'une<strong> tonalité morbide</strong> ; le décor va alors prendre le relais pour diffuser les impressions du personnage .</p>
<p style="text-align: justify;"><img alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/zola61.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="zola61.jpg, déc. 2015" />En effet, les dernières lignes de la description montrent un paysage de mort et de désolation; Gervaise aperçoit les "<strong><em>vieux abattoirs noirs de leur massacre et de leur puanteur" </em></strong> (ligne 20); Cette vision contraste avec le spectacle des <em><strong>"rentiers du voisinage qui se promenaient au soleil "</strong></em> (ligne 14) Et ce détail morbide voisine avec la description de l'hôpital neuf certes mais "<em>blafard"</em> ; cette personnification peut sembler paradoxale car elle transforme ce lieu où l'on soigne pourtant, en lieu où la mort domine ; la description de l'hôpital incite sur son caractère morbide : les "salles sont nues " , les fenêtres forment des trous "béants "et la mort devait faucher" Cette dernière image clôt le panoramique du quartier sur cette tonalité macabre. En même temps, Gervaise ne sait plus où regarder : se regards sont désormais <em><strong>"perdus",</strong></em> un peu comme si elle-même , se sentait perdue.</p>
<p style="text-align: justify;">Gervaise est bien morte d'inquiétude après cette nuit blanche passée à attendre; elle imagine le pire pour son compagnon qui en réalité , a passé la nuit chez sa maîtresse et la détresse de la jeune femme donnera, elle aussi , naissance à des paysages tristes où règnera la misère de ce quartier ouvrier de Paris. L'impression dominante de laideur et de pauvreté est en fait, en grande partie, aggravée par <strong>l'état d'âme du personnage </strong>qui décrit le milieu qui l'environne.</p>Démontrer qu'un texte est réaliste : l'exemple de Thérèse Raquin de Zolaurn:md5:9244d7c49b5b8b44ff9fce6b9357f6b72015-12-07T11:38:00+01:002015-12-07T12:04:53+01:00philaminte17Secondecommentaire composéRéalismeZola<p><img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.zola43_s.jpg" alt="" title="zola43.jpg, déc. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Le commentaire composé se construit comme une démonstration : il seconde sur des observations, alimentées par la connaissance du cours et propose des interprétations personnelles . Mode d'emploi de la construction du commentaire .</p> <p><img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/zola42.jpg" alt="" title="zola42.jpg, déc. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" />D'après le cours, le réalisme se fonde sur la présence des effets de réel ; ces derniers peuvent être obtenus par les moyens suivants :</p>
<ul><li>présence de petit détails vrais</li>
<li>précisions du cadre et notamment de la toponymie (noms de lieux réels)</li>
<li>usage d'un lexique spécialisé avec des précisions sur les formes des objets, les matières, les volumes</li>
<li>organisation de la description spatiale selon des plans, des points de vue (verbes de vision)</li>
</ul>
<div>On s'efforce de repérer dans le texte ces éléments et on construit un paragraphe argumenté à partir de chacun de ces thèmes. Toutefois, ce passage n'est pas seulement réaliste, il a également pour fonction de créer une ambiance, une atmosphère: il s'agit d'une description impressionniste exprimée le plus souvent en point de vue interne, celui du personnage qui voit le décor. Dans ce début de roman, Zola crée une atmosphère désagréable, un climat étrange et même morbide .</div><div>Plan détaillé </div><div>II La création d'une atmosphère </div><div>a) désagréable</div><div>b) étrange et inquiétante</div><div>c) des aspect morbides </div><div><ins>Rédaction du paragraphe b) </ins></div><div>En effet, ce passage est présent comme un endroit inquiétant : d'abord son côté <em>sombre</em> ('ligne 2) est précisé d'emblée et cette noirceur est accentuée par la saleté qui y règne: le vitrage qui devrait laisser passer la lumière est obscurci car "noir de crasse" (ligne 5) . Ces reflets déforment donc la lumière et créent des impressions d'étrangeté comme si cet endroit était hanté ou habité par des fantômes; à la ligne 12, la personnification '<em>dorment vaguement dans l'ombre</em>" nous donne l'impression que les objets pourraient se réveiller et se mettre eà bouger; et à la ligne 15, le verbe <em>s'agiten</em>t est associé à "<em>des formes bizarres"</em> : comme pour attester d'une présence étrange et presque surnaturelle. Et ces formes proviennent de "<em>trous lugubres" , </em>expression dont les connotations renforcent à la fois le côté inquiétant et désagréable. De plus , certains objets ont été laissés à l'abandon "<em>depuis vingt ans</em>" 'ligne 18) et certains n'ont même plus de nom (ligne 17); Tous ces détails continuent à créer une atmosphère étrange et inquiétante et le lecteur présage que cet endroit sera soit le lieu d'un drame soit aura une très mauvaise influence sur les personnages car dans les romans réalistes, on note de nombreuse interactions entre les personnages et le milieu dans lequel ils évoluent; ce principe est appelé <strong>déterminisme </strong>; dans les deux derniers paragraphes de cet incipit, nous trouvons également des détails morbides.</div><div><img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.zola41_s.jpg" alt="" title="zola41.jpg, déc. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Pour construire le paragraphe c), voici les observations à utiliser en priorité :</div><div><ul><li>11 échapper des souffles froid de caveau : personnification + mort (caveau = tombe)</li>
<li>14 pleins de ténèbres : le mot<em> ténèbres </em>connote obscurité et enfer </li>
<li>22 couvert d'une lèpre : référence à une maladie mortelle</li>
</ul>
</div>L'ingénu toujours en prison fait des progrès ...urn:md5:426ff88c9499fa12f6ce40c2ca2c56ca2015-11-16T21:26:00+01:002015-11-18T14:08:17+01:00philaminte17Premièreargumentationcommentaire composéconte philosophiqueVoltaire<p>Le chapitre XIV du conte nous révèle les progrès accomplis par notre héros , au contact du vieux et sage Gordon; Voyons plutôt comment son esprit s'est fortifié et ce qu'il a appris en quelques semaines. Quelles questions pourrait-on vous poser sur cet extrait ?<img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.ingenu55_s.jpg" alt="" title="ingenu55.jpg, oct. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" /></p> Vous lirez dans les chapitres précédents ....<div>Embastillé depuis plus d'un an, notre héros emploie l'essentiel de son temps à lire et à discuter avec Gordon.Après la géométrie, il découvre la philosophie de Malebranche et ne partage pas l'idée selon laquelle toute idée émane de Dieu; Gordon lui résume les grands mythes des origines de l'homme et du mal sur terre mais ils ne parviennent pas à se mettre d'accord. L'esprit du jeune homme se fortifie de plus en plus mais la pensée de Mademoiselle de Saint Yves le distrait et l'empêche de progresser en mathématiques. L'histoire l'attriste car "e<strong>lle n'est que le tableau des crimes et des malheurs</strong>" (chap X) " <strong>Le monde lui parut trop méchant et trop misérable" . </strong>Seule l'histoire romaine trouve grâce à ses yeux et notre héros ne comprend pas pourquoi les nations se dotent d'origines fabuleuses. Il rappelle la phrase que le romancier <img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.ingenu61_m.jpg" alt="" title="ingenu61.jpg, oct. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Marmontel attribue à son héros Bélisaire général de l'empereur Justinien : " <strong>La vérité luit de sa propre lumière et on n'éclaire pas les esprits avec les flammes des bûchers.</strong>" Gordon admire le "<strong>bon sens naturel de cet enfant presque sauvage" </strong>Tous deux sont d'accord pour condamner vivement les critiques , qualifiés d' "excréments de la littérature". Le narrateur compare son personnage à des "<strong>arbres vigoureux qui , nés dans un sol ingrat, étendent en peu de temps leurs racines et leurs branches quand ils sont transplantés dans un terrain favorable." L'</strong>Ingénu découvre Molière qui l'enchante avec une préférence pour Tartuffe qui dénonce l'hypocrisie des faux dévots; Il aime par dessus-tout les vers des tragédies de Racine alors qu'il garde les yeux secs quand il lit les pièces de Corneille. Le chapitre que nous allons analyser est présenté sous l'aspect d'un <strong>dialogue philosophique </strong>entre Gordon et l'Ingénu: Les thèmes abordés sont la morale, les vérités en matière de religion et l'injustice de leur captivité. <img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.ingenu54_s.jpg" alt="" title="ingenu54.jpg, oct. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /> </div><div> Commentaire composé : vous rédigerez l'introduction et imaginerez la problématique qui peut être traitée à l'aide de ce plan</div><div>De l' Ingénu faisait des progrès ... libre cours à sa juste colère...(voir texte photocopié)</div><div><ol><li> Quelque pistes : Un dialogue argumentatif : des techniques de philosophie /questions/réponses, la dispute socratique et la maïeutique</li>
<li>Le renversement des rôles : l'Ingénu devient un maître à penser et influence le sage Gordon, un éloge de l'homme naturel qui rejoint certaines réflexions autour du mythe du bon sauvage . Un ton <strong>polémique</strong> et critique : dénonciation du fanatisme religieux et de l'arbitraire de la justice</li>
</ol>
Voici quelques analyse pour vous aider à rédiger l'une des parties ..à partir de ces 12 points, à vous de les répartir au sein d 'un plan détaillé et d'en trouver d'autres..</div><div><ul><li>la <strong>trempe</strong> de son âme : connotation laudative, esprit fort : Voltaire met en parallèle l'inné et l'acquis; l'éducation ne suffit pas à forger une belle âme; âme au sens d'esprit, personne.</li>
<li>l'absence de préjugés est un atout comme l'exprime la métaphore de la rectitude : <strong>son entendement n"ayant point été courbé; </strong>les préjugés nous déforment et modifient nos pensées, les infléchissent dans le mauvais sens: usage de termes scientifiques issus de la géométrie </li>
<li>importance de l'éducation : "l<strong>es idées qu'on nous donne dans l'enfance</strong>" : un préjugé se forme avant l'apparition de l'esprit critique vers l'adolescence. les philosophes des Lumières accordaient donc beaucoup d'importance à la qualité de l'éducation.</li>
<li><strong>chimères : l</strong>e mot à connotations négatives<strong> </strong>désigne des idées mensongères, des illusions : Gordon réalise qu'il s'est peut être trompé en accordant trop de crédit à l'idéologie janséniste; pries de conscience de Gordon provoquée par le raisonnement te la démonstration de l'Ingénu </li>
<li>Voltaire fait l'éloge de l'homme naturel et emploi des expressions laudatives : <strong>progrès rapides,voyait les choses comme elles sont ; </strong>ce vocabulaire s'oppose aux connotations négatives liées à l'erreur </li>
<li>les <strong>paradoxes</strong> sont nombreux et c'est un moyen d'attirer l'attention du lecteur: <strong>ce jeune ignorant instruit par la nature, vérité obscures et faussetés obscures..</strong>comment peut on à la fois être ignorant et instruit? comment une vérité peut elle paraître obscure ? </li>
<li><img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.ingenu60_s.jpg" alt="" title="ingenu60.jpg, oct. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />la métaphore de la Lumière, assimilée au Savoir : s<strong>i cette vérité était nécessaire comme le soleil l'est à la terre, elle serait brillante comme lui; </strong>pour Voltaire, dans le domaine religieux, il n'existe pas de vérité et rien ne peut être démontré; les religions qui prétendent imposer leur point de vue et leurs vérité sont ainsi assimilées à des<strong> sectes. "tout secte me paraît le ralliement de l'erreur " </strong>Les arguments de l'ingénu ont pour but de démontrer que le mot vérité ne peut pas être employé dès qu'il s'agit de croyance et que les religions divisent les hommes qui ne parviennent pas à se mettre d'accord : " <strong>ils sont trop partagés sur les vérités obscures" ; </strong>Voltaire montre ici que les querelles religieuses lui semblent vaines, nocives et totalement inutiles. </li>
<li>les parallélismes de construction sont une arme efficace dans l'argumentation : "<strong>je vous plains d'être opprimé mais je vous plains d'être janséniste.</strong>" Les bourreaux catholiques jésuites sont dénoncés ainsi que leurs méthodes (jeter leurs opposants en prison) mais Voltaire condamne également les prises de position jansénistes en montrant qu'ils s'accrochent à de fausses idées.</li>
<li>L'Ingénu se transforme en professeur de déisme et c'est lui qui tente de convaincre Gordon avec des questions philosophiques qui reposent sur des hypothèses : "<strong>S'il y avait eu une seule vérité cachée dans vos amas d'arguments qu'on ressasse depuis tant de siècles, on l'aurait découverte sans doute." </strong>cet argument logique prouve qu'il ne peut y avoir de vérité en matière de religion ; notez au passage qu'<strong>amas </strong>et <strong>ressasse</strong> ont des connotations péjoratives qui renforcent la critique des partis religieux. Notez également l'ironie véhiculée ici par l'expression "sans doute" qui signifie assurément </li>
<li>Voltaire établit néanmoins une différence entre les jansénistes et les jésuites : les premiers sont qualifiés de <strong>peu sages</strong> et les seconds de<strong> monstres </strong>car ils commettent le mal , tuent et persécutent d'autres hommes pour des dogmes sur lesquels ils ne sont pas d'accord; les jansénistes sont comparés à des fous et c'est finalement le doute qui s'empare de Gordon</li>
<li>"<strong>j'ai perdu mes jours à raisonner sur la liberté de Dieu et du genre humain; mais j'ai perdu la mienne." </strong>Voltaire traduit ici le scepticisme de Gordon et montre l'injustice de la captivité comme dans la suite du passage.</li>
<li><strong>On condamne les hommes sans les entendre ! </strong>critique de la manière dont l'Ingénu a été arrêté sans jamais pouvoir se justifier donc de l'arbitraire de la justice quand elle est soumise aux lettres de cachet (qui ont été supprimées en Angleterre ) En 1769, l'Habeas Corpus Act protège tout citoyen anglais des arrestatiosn arbitraires et Voltaire considère qu'il s'agit d'un progrès considérable. On retrouve d'autres références à cette justice arbitraire comme "<strong>Nous voici tous les deux dans les fers sans en savoir la raison et sans pouvoir la demander." </strong></li>
</ul>
<div>Rédigez intégralement la conclusion de ce passage...</div></div>Verlaine et la femme de ses rêvesurn:md5:f7191af092a4b44ea701f28cd9574ba62015-11-07T18:26:00+01:002015-11-07T19:15:39+01:00philaminte17Secondecommentaire composépoésie<p>Pour terminer la séquence consacrée à la poésie amoureuse, vous avez du analyser des poèmes qui évoquent des femmes imaginaires ou réelles auxquelles s'adressent les poètes. Commençons par la question de corpus (ou de synthèse) qui portait sur trois poèmes: Verlaine, <ins>Mon rêve familier</ins> Claude Roy , <ins>Tant</ins> et Robert Desnos, " <ins>j'ai tant rêve de toi"</ins> <img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/verlaine21.jpg" alt="" title="verlaine21.jpg, nov. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" /></p> <p>C'était bien sûr le principal point commun des trois poèmes : tous trois faisaient référence à une femme aimée qui possède des qualités telles qu'elles ont fait naître l'amour des poètes ; Examinons donc dans un premier temps les portraits de ces trois muses. Cet amour est exprimé dans les trois poèmes : et <em>que j'aime et qui m'aime</em> écrit Verlaine au vers 2 avant d'ajouter : <em>elle m'aime et comprend </em>au vers 4: elle le soigne quand il souffre et le poète se souvient de son nom "d<strong>oux et sonore"</strong> ainsi que de son regard <ins>"</ins><em>pareil au regard des statues </em>" et de sa voix "<em>lointaine , calme et grave</em>" ; Desnos lui aussi, rêve souvent de cette femme au "<em>corps vivant</em>" et sa voix lui est également<em> chère </em>(au vers 2); Son amour est mentionné et cette femme est décrite comme "l<em>a seule qui compte aujourd'hui pour moi"</em>; Claude Roy prononce lui aussi le nom de cette femme un peu comme une prière ou une incantation pour la faire revivre "<em>j'ai dit son nom à voix haute</em>" et il cherche à ne faire qu'un avec elle: même leurs ombres séparées semblent se toucher et se rejoindre. En effet, dans les trois poèmes, nous ressentons le désir de fusion, d'union avec la femme aimée qui semble parfois s'échapper: Verlaine la compare à une femme disparue, peut être décédée et on peut songer à son amour pour sa cousine Elisa; Desnos évoque son incapacité à "atteindre ce corps vivant" et compare cette femme avec une ombre ou un fantôme, sans doute à cause du caractère évanescent de sa présence; On ne sait pas si cette femme est décédée ou si elle est juste inaccessible et Claude Roy montre dans son poème que le temps de l'amour est éphémère aussi fragile qu'<em>un battement de cil </em>" et que ceux qui s'aiment finiront toujours par devoir se séparer. </p>
<p>Ces poèmes se ressemblent beaucoup car les thèmes qu'il développent sont identiques, leur tonalité est lyrique et même si un siècle les sépare, ils abordent vraiment des types d'amour semblables; Toutefois, on peut noter que celui de Verlaine voit plutôt la femme de ses rêves comme une femme imaginaire , mystérieuse et qui combine des caractéristiques telles que l'amour maternel et l'amour d'une femme disparue; Il ne s'agit pas de sa compagne ou de la femme dont il est amoureux; les deux autre poètes, en revanche, brossent le portrait d'une femme plus réelle qui a les traits de leur compagne et l'amour qu'ils célèbrent , semble un amour quotidien qui a été vécu "<em>tant je l'ai regardée, caressée merveille</em>" ; Les femmes des deux derniers poèmes ont une présence réelle supérieure à la femme imaginaire de Verlaine ; De plus , la dimension élégiaque est davantage présente dans le poème de Claude Roy; le poète se désespère de ne pouvoir retenir la femme aimée et de la voir s'échapper dès qu'il se réveille; Peut-être s'agit 'il d'une femme qu'il a aimée et qu'il ne retrouve qu'en rêve ? On voit bien la puissance du rêve dans les trois textes et la crainte de la séparation.<img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.verlaine23_s.jpg" alt="" title="verlaine23.jpg, nov. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<p>L'étude du sonnet de Verlaine devait mettre en évidence les rimes embrassées des alexandrins. Le<strong> lyrisme</strong> est marqué par l'usage des pronoms personnels comme <em>je</em> et<em> m'</em> (ce qu'on appelle marques de la subjectivité) et par la musicalité des vers avec les assonances en an (étrange et pénétrant, comprend, transparent, pleurant) te les nombreuse répétition des mots qui assurent des parentés sonores ; on note aussi la présence d'une ponctuation expressive (2 ? et ! ); le poète exprime des regrets avec le mot <em>hélas</em> et la mention des aimés qui sont morts.</p>
<p>Lisez la correction du commentaire qui comporte une introduction ainsi que le plan détaillé en ouvrant la pièce jointe ci-dessous...vous trouverez également pour les curieux désireux de mieux connaître Verlaine, un résumé de son art poétique.</p>
<p>La modernité du poème de Claude Roy est liée à sa forme originale</p>
<p><strong>Que retenir du romantisme ? </strong> C'est un mouvement important en Europe et il se rapproche du baroque en opposition donc au classicisme; Il traduit le mal du siècle d'une génération troublée par les changements politiques rapides. Il se caractérise par un refus des règles,une expression du moi, de sa solitude, de la nostalgie du passé. Il célèbre elles paysages d'une Nature sauvage et pleine de mystère. Il précède le<strong> Parnasse (appelé aussi Art pour l'Art)</strong> qui refuse l'engament politique des poètes et diminue fortement la part de lyrisme. Le symbolisme qui lui succède milite pour une poésie suggestive et sonore; Verlaine est donc un précurseur du symbolisme. Pour Rimbaud la fonction d'un poète est d'être un voyant capable d'exprimer ce qui ne peut pas l'être. Pour Mallarmé, le poète doit "donner un sens plus pur aux mots de la tribu"</p>El Desdichado: rédaction d'un paragraphe de commentaireurn:md5:2de0a0d1eb7ec3c988a565389a455c452015-10-27T09:43:00+01:002015-10-27T10:08:06+01:00philaminte17Secondeamourcommentaire composépoésie<p>En classe, nous avons rédigé la première partie du commentaire du sonnet de Nerval autour du thème de la tristesse; Nous avons montré à quel point le poète se sent malheureux et évoque sa souffrance , essentiellement liée à la mort de la femme aimée. Voyons maintenant comment l'amour est exprimé.<img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/nerval14.jpg" alt="" title="nerval14.jpg, oct. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" /></p> <p>Tout d'abord l'amour est associé à la lumière avec la métaphore de la femme /<strong>étoile </strong>au vers 3; Sans amour, le poète ensemble errer dans la<strong> nuit du tombeau ; </strong>Les souvenirs amoureux paraissent indélébiles à l'image edu front du poète "<strong>rouge encore du baiser de la reine" . </strong>Cette image, au second vers du premier tercet, mêle adroitement l'univers médiéval de l'amour courtois où les poètes -troubadours chantaient l'amour des grandes dames et l'univers mythologique dans la mesure où la reine se transforme, à la rime en <strong>sirène</strong> au vers suivant; la sirène marque l'ambivalence de la femme, à la fois source de bonheur pour les marins car leur chant est merveilleux mais également source de malheur car après avoir chanté pour eux, elles incitaient les hommes à les suivre au fond des mers où ils se noyaient. De plus, on retrouve dans <strong>Lusignan</strong> et la mythologie bretonne, l'idée de la femme serpent, la fée Mélusine condamnée à se transformer en serpent chaque samedi .</p>
<img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.nerval11_s.jpg" alt="
" title="nerval11.jpg, oct. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /><p> L'amour est également évoqué sous la forme du mythe d<strong>'Orphée</strong> et d'Eurydice: cette dernière avait été capturée par Hadès le gardien des Enfers qui la retenait prisonnière et <strong>Orphée</strong>, a accepté de descendre aux Enfers, donc de <strong>traverser l'Achéron</strong> pour la ramener du monde des morts; il a du, pour ouvrir son chemin, charmer Cerbère le chien du maître des lieux; La poésie lui a donc permis de demeurer vivant,<strong> vainqueur</strong> et de revenir avec la femme aimée. Toutes ces références mythologique montrent à quel point l'amour guide les pas des poètes et dirige leur imagination. En effet, le dernier tercet montre clairement que la poésie se nourrit du sentiment amoureux: le poète est défini comme une sorte de musicien qui compose à partir des variations amoureuses:</p>
<img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.nerval13_s.jpg" alt="
" title="nerval13.jpg, oct. 2015" style="margin: 0 auto; display: block;" /><p> Le dernier vers du poème met en parallèle les "<strong>soupirs de la sainte</strong>' et "<strong>les cris de la fée"; </strong>Nerval montre , à travers ce balancement, deux facettes de l'amour : celui presque mystique qui lie l'homme à la femme qu'il vénère un peu comme une déesse; la dimension religieuse est présente avec le mot <strong>sainte </strong>alors que les cris de la fée peuvent être interprétés comme des cris de joie, de peur ou de colère. Un amour feutré s'opposerait donc à un amour qui se manifesterait de manière plus ostensible et le poète devrait accorder ses deux sons différents. Ainsi, l'amour inspire clairement le chant des poètes et s'apparente à ce <strong>soleil noir</strong>, autre manière d'exprimer le contraste, de la <strong>mélancolie.</strong></p>
<p><img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.nerval12_s.jpg" alt="" title="nerval12.jpg, oct. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Nourrie des regrets amoureux, la mélancolie prend aussi la forme d'une nostalgie d'un temps où l'amour était vécu et partagé et le poète aspire à retrouver les paysages de cet amour, les souvenirs avec la femme aimée; l'évocation du passé devient plaintive et alimente le champ lexical de la tristesse avec le <strong>coeur désolé </strong>du vers 7. </p>
<p> Faire renaître les souvenirs est à la fois un mal et une consolation: la poésie berce et blesse en même temps en transformant l'expérience vécue en matière artistique. La femme est partout présente dans ce sonnet, sous différentes formes et elle demeure l'inspiratrice principale, la Muse du poète.</p>