mot à mot - Mot-clé - Gide; roman; faux-monnayeursCours de français et activités d' écriture .2020-08-30T10:51:33+02:00Durupt Laurenceurn:md5:8a5517644cc234d5c0562d84ad8ddfefDotclearAbécédaire des Faux-Monnayeursurn:md5:acde97b5e8f8b3f60abd4c6cf3ecd6752018-03-01T15:05:00+01:002020-05-03T10:43:14+02:00philaminte17Gide; roman; faux-monnayeurs<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="FM97.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/FM97.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;">Le roman de Gide ainsi que le Journal des Faux-Monnayauers abordent de nombreux thèmes en relation avec la création littéraire. L'auteur y aborde notamment son désir d'écrire un roman où il pourrait tout regrouper , tout ce que lui présente la vie ; empêtré dans cette vision idéaliste, il se demande techniquement comment faire et débute une sorte de carnet (son Journal de création, dans lequel on note à la fois l'avancée de son roman et les problèmes qu'il rencontre ) ; Gide inscrit au jour le jour ses sources d'inspiration : un roman où il serait question de deux soeurs, (Laura et Rachel ou Laura et Sarah ) d'un séducteur (Vincent ), du conflit des générations (Bernard et son père, la famille Molinier ) ; L'écrivain se méfie des roman d'idées et compte sur ses personnages pour incarner des opinions variées ; Il cherche les meilleurs décors et les techniques de narration les plus adaptées à son projet de roman "total" ou roman "pur" . Il s'inspire également de plusieurs faits divers parus dans les journaux de l'époque comme celui du gang des faussaires et celui des suicides d'écoliers : deux anecdotes qu'il va fondre dans le roman. Il hésite longuement sur l'usage des points de vue conscient qu'il a besoin de différents narrateurs et s'interroge "<strong>peut être est-ce folie de vouloir éviter à tout prix le simple récit impersonnel ?</strong> (Journal ) En effet, ce dernier est l'instrument favori de la majorité des écrivains . Gide recherche des truchements : il pense à des notes de Lafcadio, ensuite à un carnet de notes d'Edouard (qui deviendra dans la version finale le journal d'Edouard ) mais aussi à un dossier d'avocat (qui es transformera en discussion entre Profitendieu et Molinier , un juge et un avocat. </p> <p style="text-align: justify;">Ce que retient Gide , c'est la volonté que Lafcadio incarne dans le roman, le personnage de l'écrivain en recherche : "i<strong>l essaierait en vain de nouer des fils; il y aurait des personnages inutiles,des gestes inefficaces , des propos inopérants et l'action ne s'engagerait pas " .</strong>Gêné par l'emploi du Je , Gide s'efforce de ne pas faire raconter directement les événements par l'auteur mais plutôt de les faire apparaître légèrement déformés soit par des participants soit exposés par un journal, par exemple. En parlant de son Journal , il écrit "<strong>il faut que ce carnet devienne en quelque sorte le cahier d'Edouard; il contiendrait des remarques d'ordre général sur l'établissement, la composition et la raison d'être du roman".</strong> De même lorsqu'il réfléchir à la base artistique de son roman, Gide reprend cette idée de la méditation d'Edouard. Dans son second carnet, il écrit "c<strong>e cahier où j'écris l'histoire même du livre,je le vois versé tout entier dans le livre,en formant l'intérêt principal, pour la majeure irritation du lecteur . </strong></p>
<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="FM96.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/FM96.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;">Edouard lui pose véritablement des problèmes insurmontables : il tente de produire un roman pur dont il défend la théorie et auquel il rêve mais, en même temps, <strong>"c'est un amateur, un raté.</strong> " <strong>Et ce roman, il ne parviendra jamais à l'écrire </strong>; Pourtant au fur et à mesure que Gide pense à certains aspects de son roman, il précise de plus en plus souvent qu'il faudra le faire dire par Edouard ; Par exemple, il souhaiterait donner l'impression que comme dans la vie, quantité d'amorces de drames se présentent mais il <strong>est rare que ceux-ci se poursuivent et se dessinent comme a coutume de les filer un romancier </strong>. Il refuse ici que la narration n'imite pas le mouvement naturel et comme inachevé de la vie . L'écrivain confie à ses amis et note dans son Journal être davantage intéressé par la manière de présenter des figures que par l'invention de nouvelles figures . </p>
<p><font face="Times New Roman"><u><b>Amour/Amitié </b></u></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">Je crois que c’est le p<b>ropre de l’amour de ne pouvoir demeurer le même ; d’être forcé de croître</b>, <b>sous peine de diminuer </b>; et que c’est là ce qui le distingue de l’amitié. </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>Dan</b><b>s</b><b> le domaine des sentiments, le réel ne se distingue pas de l’imaginaire </b>; Et s<b>’il suffit</b> <b>d’imaginer qu’on aime pour aimer</b>, ainsi suffit-il de se dire qu’on imagine aimer un peu moins , pour aussitôt aimer un peu moins , et même pour se détacher un peu de ce qu’on aime ou en détacher quelques cristaux. </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">. « Il est l’ami de beaucoup de monde » (parle de Passavant)</font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">. « Je retiens la définition que Méral me donnait de l’amitié : «<b> un ami, disait-il, c’est quelqu’un</b> <b>avec qui on serait heureux de faire un mauvais coup </b>» Le journal des faux-monnayeurs </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><u><b>Désir </b></u></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>Du rassasiement des désirs peut naître , accompagnant la joie, et comme s’abritant derrière elle, une sorte de désespoir. </b></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><u><b>Education /Instinct</b></u></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>La meilleure éducation du monde ne prévalait pas contre les mauvais instincts. </b></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><u><b>Famille </b></u></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">Ne pas savoir qui est son père, c’est ça qui guérit de la peur de lui ressembler.</font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>L’égoÏsme familial, à peine moins hideux que l’égoïsme individuel.</b></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>Famille je vous hais</b>.</font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>« </b>Les sentiments pour les progéniteurs, ça fait partie des choses qu’il vaut mieux ne pas chercher trop à tirer au clair<b> » </b></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b><u>Faux -Sentiments</u> </b></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">"Chacun de ces jeunes gens, sitôt qu'il était devant les autres, <b>jouait un personnage</b> et perdait presque tout naturel"</font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">- "Tant que Lucien ne cherche qu'a persuader les autres, il n'y a que demi-mal. C<b>'est le premier degré de l'hypocrisie"</b></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>- "Le véritable hypocrite est celui qui ne s'aperçoit plus du mensonge, celui qui ment avec sincérité"</b></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b><u>Femmes</u> : </b></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>« </b>Au fond, je me demande quel pourrait être <b>l’état d’une femme qui ne serait pas résignée</b> ? J’entends : d’une « honnête femme »… Comme si ce que l’on appelle « honnêteté » chez les femmes, n’impliquait pas toujours de la résignation ! » </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">« L’exemple de ses deux sœurs l’avait instruite ; elle considérait la pieuse résignation de Rachel comme une duperie ; ne consentait à voir dans le mariage de Laura qu’un lugubre marché, aboutissant à l’esclavage. […] Elle ne voyait point en quoi celui qu’elle pourrait épouser lui serait supérieur. […] <b>il lui semblait que, de la politique même au besoin, la femme fait souvent preuve de plus de bon sens</b> que bien des hommes… » </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">« Rachel s'est effacée toute sa vie, et rien n'est plus discret, plus modeste que sa vertu. <b>L'abnégation</b> lui est si naturelle qu'aucun des siens ne lui sait gré de son perpétuel sacrifice. C’est la plus belle âme de femme que je connaisse. » Partie III chap 2 p.230</font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><u><b>Journal/Roman</b></u></font><font face="Times New Roman"><u><b> </b></u></font></p>
<figure style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;"><img alt="FM99.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/FM99.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><font><font color="#000000">Ce nouveau carnet, sur quoi j’écris ceci, ne quittera pas de sitôt ma poche. </font><font color="#000000"><b>C’est le miroir qu’avec moi je promène</b></font><font color="#000000">. Rien de ce qui m’advient ne prend pour moi d’existence réelle, tant que je ne l’y vois pas reflété. » </font></font></font></p>
<p align="left"><font color="#000000"><font face="Times New Roman"><font>«J</font></font></font><font color="#000000"><font face="Times New Roman"><font color="#000000"><b>e voudrais tout y faire entrer, dans ce roman</b></font><font color="#000000">. Pas de coup de ciseaux pour arrêter, ici plutôt que là, sa substance. Depuis plus d’un an que j’y travaille, il ne m’arrive rien que je n’y verse, et que je n’y veuille faire entrer : ce que je vois, ce que je sais, tout ce que m’apprend la vie des autres et la mienne » </font></font></font><br />
<font face="Times New Roman"><font><font color="#000000"> «</font><font color="#000000"><b> Sur un carnet, je note au jour le jour l’état de ce roman dans mon esprit</b></font><font color="#000000"> ; oui, c’est une sorte de journal que je tiens, comme on ferait celui d’un enfant… C’est à dire qu’au lieu de me contenter de résoudre, à mesure qu’elle se propose, chaque difficulté (</font><font color="#000000"><b>et toute œuvre d’art n’est que la somme ou le produit des solutions d’une quantité de menues difficultés successives)</b></font><font color="#000000">, chacune de ces difficultés, je l’expose, je l’étudie. Si vous voulez, ce carnet contient la critique de mon roman ; ou mieux : du roman en général. » </font></font></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><u><b>Littérature </b></u></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">« Lettre à François Mauriac » de Gide :</font><font face="Times New Roman">« <b>C’est avec les beaux sentiments qu’on fait de la mauvaise littérature </b>»</font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">Notes prises par Gide dans son journal intime à propos de l’écriture et de la réception des faux monnayeurs :</font><font face="Times New Roman">1921 : « Je crois que le majeur défaut des littérateurs et des artistes d’aujourd’hui est<b> l’impatience</b>. »</font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><u><b>Mensonge </b></u></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">« Il ne pouvait pourtant pas raconter la vérité, livrer aux enfants le secret de l’égarement passager de leur mère » </font></p>
<p align="justify"> <font face="Times New Roman">je reste ahuri devant l’épaisseur du mensonge où peut se complaire un dévot »</font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><u><b>Morale </b></u></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>«</b> Les bourgeois honnêtes ne comprennent pas qu’on puisse être honnête autrement qu’eux »<b> </b></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>«</b> Mais les préjugés sont les pilotis de la civilisation » </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">« Il suffit bien souvent, de l’addition d’une quantité de petits faits très simple et naturels chacun pris à part, pour obtenir un total monstrueux. » </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">« Il est bon de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant" </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>« </b>On ne découvre pas de terres nouvelles sans consentir à perdre de vue, d’abord et longtemps, tout rivage. »</font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">« Que sert d’interdire ce qu’on ne peut pas empêcher » </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">« Il y a beaucoup de choses très belles que nous verrions si nous étions moins méchants </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><u><b>Passion </b></u></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>Les passions mènent l’homme non les idées</b>.</font></p>
<p><font face="Times New Roman"><u><b>Personnages </b></u></font></p>
<p><font face="Times New Roman"><b>Edouard (dans le Journal des FM )</b></font></p>
<p><i><font color="#000000"><font face="Times New Roman"><font>J</font></font></font></i><font color="#000000"><font face="Times New Roman"><font>e dois respecter soigneusement en Edouard tout ce qu’il fait qu’il ne peut écrire son livre. Il comprend bien des choses mais se poursuit lui même sans cesse; à travers tous, à travers tout. Le véritable dévouement lui est à peu près impossible. C’est un amateur, un raté.»</font></font></font><font color="#000000"><font face="Arial"><font> </font></font></font></p>
<p><font color="#000000"><font face="Times New Roman"><font>« Personnage d’autant plus difficile a établir que je lui prête beaucoup de moi.</font></font></font><font color="#000000"><font face="Arial"><font>»</font></font></font></p>
<p><font color="#000000"><font face="Arial"><font>« </font></font></font><font color="#000000"><font face="Times New Roman"><font>Il y a eu maldonne : C’est Olivier qu’Edouard aurait du adopter ; et c’est Olivier qu’il aimait. »</font></font></font><font color="#000000"><font face="Arial"><font><i> </i></font></font></font></p>
<p><font color="#000000"><font face="Times New Roman"><font>Un v</font></font></font><font color="#000000"><font face="Times New Roman"><font color="#000000">i</font><font color="#000000">eillard, ça n'intéresse plus personne " </font><font color="#000000">(à propos de La Pérouse) </font></font></font></p>
<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="FM98.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/FM98.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<p><font face="Times New Roman"><u><b>Vie /Existence </b></u></font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman"><b>« </b>La manière dont le monde des apparences s'impose à nous et dont nous tentons d'imposer au monde extérieur notre interprétation particulière, fait le drame de notre vie. <b>La résistance des faits</b> <b>nous invite à transporter notre construction idéale dans le rêve, l'espérance, la vie future</b>, en laquelle notre croyance s'alimente de tous nos déboires dans celle-ci » </font></p>
<p align="justify"><font face="Times New Roman">« Dans la vie, rien ne se résout ; tout continue. <b>On demeure dans l’incertitude ; et on restera jusqu’à</b> <b>la fin sans savoir à quoi s’en tenir</b> ; en attendant, la vie continue, tout comme si de rien n’était »</font></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>