mot à mot - Mot-clé - EAFCours de français et activités d' écriture .2020-08-30T10:51:33+02:00Durupt Laurenceurn:md5:8a5517644cc234d5c0562d84ad8ddfefDotclearLes critères de réussite du commentaire littéraireurn:md5:18bad84c4b5afda139a323989403aebf2018-04-21T15:55:00+02:002018-04-23T07:30:56+02:00philaminte17Fiches méthodecommentaire littéraire;évaluationEAF<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="cc3.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/cc3.jpg" />
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<p style="text-align: justify;">Comment savoir si son commentaire littéraire est réussi ? Je vous conseille d'examiner les points suivants afin de déterminer si vous avez suivi ou pas les critères de réussite de cet exercice . Un commentaire doit comporter une<strong> introduction </strong>et une <strong>conclusion</strong> visiblement séparées du développement ; ce dernier est formé de <strong>paragraphes argumentés</strong> qui contiennent trois types d'éléments : <strong>des citations extraites du texte </strong>en nombre suffisant et intégrées dans des phrases construites , des <strong>observations stylistiques </strong>basées le plus souvent sur <strong>des procédés d'écriture</strong> mis en relation avec <strong>des interprétations </strong>,c'est à dire des propositions d'<strong>explications et d'analyses</strong> du sens du texte . </p> <p>Voici quelques exemples de grilles qui proposent des barèmes d'évaluation de cet exercice. Les différentes lettres qui apparaissent sur vos copies sont O comme organisation sur 4 pts , C comme citations, S comme style pour évaluer le repérage des procédés d'écriture , analyses stylistiques et I comme interprétations dans la partie à 8 points et enfin E comme expression globale sur 4 points. </p>
<p><b>Le commentaire littéraire : 16 points</b></p>
<p>Les attentes du commentaire littéraire: voilà une reprise du barème utilisé au baccalauréat.</p>
<p>La notation évalue 3 principalement compétences : </p>
<figure style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;"><img alt="cc2.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/cc2.jpg" />
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<ul>
<li> <b>la composition et l’organisation</b> (4 points),</li>
<li> <b>la pertinence du contenu</b> (8 points)</li>
<li> <b>l’expression</b> (4 points).</li>
</ul>
<p><b>Composition et organisation : 4 points </b></p>
<p>4 points : la copie comporte un paragraphe d’introduction, un paragraphe de conclusion et au moins deux parties, elles-mêmes structurées, correspondant aux idées directrices.</p>
<p>2 points : la copie comporte une introduction, une conclusion et deux parties sans structure interne.</p>
<p>1 point : la copie ne présente qu’une organisation apparente, sans cohérence réelle.</p>
<p>0 point : la copie est incomplète ou vraiment très brève.</p>
<p><b>Contenu : 8 points en fonction du texte à commenter.</b></p>
<p>6 à 8 : présence de citations bien choisies , de procédés d'écriture nommés avec exactitude et d'interprétations correctes</p>
<p>4 à 6 : l'un des points est manquant ou défaillant </p>
<p>2 à 4 : les citations en sont pas intégrées ou absentes, les procédés d'écriture non relevés ou en nombre très insuffisant et interprétations non étayées par le texte (hypothèse de lecture fantaisistes ) </p>
<p>0 à 2 : absence de citations, de relevés stylistiques et/ou d'interprétations . </p>
<p><b>Expression: 4 points </b></p>
<figure style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;"><img alt="cc5.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/cc5.jpg" />
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<p>4 points : expression globalement correcte (nombre de fautes limité)</p>
<p>3 points : expression syntaxique globalement correcte, mais orthographe comportant quelques négligences.</p>
<p>2 points : syntaxe et ponctuation maladroites, orthographe négligée, mais n’altérant pas gravement la compréhension.</p>
<p>1 point : langue très incorrecte, rendant difficile la compréhension.</p>
<p>0 point : copie totalement incompréhensible.</p>
<p> </p>
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<table>
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<col />
<col />
<col />
</colgroup>
<tbody>
<tr>
<td>
<p> </p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>Bilan de fin d'année : savoir utiliser sa liste de bac à l'oral .urn:md5:f73c678990224b562eee4145023656082016-06-07T15:41:00+02:002016-06-08T17:56:08+02:00philaminte17EAFEAFprogramme<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="progra1.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/progra1.jpg" />
<figcaption>Le travail d'une année </figcaption>
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<p style="text-align: justify;">20 textes nous ont permis d'aborder 4 objets d'étude : <strong>la question de l'homme</strong> dans les genres argumentatifs , le théâtre en tant que <strong>texte e</strong>t <strong>représentation</strong> , <strong>le personnage de roman</strong> et l<strong>a poésie</strong> . Ces 4 thèmes ont été vus à travers trois oeuvres intégrales : un conte philosophique de Voltaire ,<u> L'Ingénu</u> , une pièce de théâtre à la fois comique et tragique : <u>La Guerre de</u> <u>Troie</u> n'aura pas lieu de Giraudoux, et un roman contemporain : <u>Cris</u> de Laurent Gaudé. </p> <p>En plus de ces trois livres, vous deviez lire un roman en rapport avec le thème du bon sauvage, lire la tragédie classique de Racine, <u>Andromaque</u> et lire un roman de guerre de votre choix ainsi que <u>Le bruit des trousseaux</u> de Philippe Claudel , un récit qui témoigne de l'expérience d'un professeur de français en prison. En tout <strong>7 livres</strong> ..</p>
<p style="text-align: justify;">Les textes sont répartis équitablement entre les objets d'étude et l<strong>es époques</strong> : Léry et Montaigne sont <strong>humanistes</strong> , Racine appartient au <strong>classicisme</strong>, Voltaire et Diderot aux<strong> Lumières </strong>, Verlaine est un poète <strong>symboliste</strong> de la fin du dix-neuvième et Apollinaire est un précurseur du <strong>surréalisme;</strong> Giraudoux appartient au <strong>théâtre moderne</strong> qui a instauré le mélange des genres comme Beckett, Kundera ; Gaudé et Claudel sont des <strong>écrivains contemporains</strong>. Parmi les documents complémentaires , les documents de la séquence consacrée à la question de l'homme et au regard de l'étranger reprennent d'autres textes de Léry et de Montaigne ; chacun des deux humanistes <strong>compare les moeurs des Sauvages</strong> (Brésiliens pour Léry et Indiens d'Amérique pour Montaigne) à celles des Européens et finissent par en déduire que le mode de vie des sauvages est plus sain, plus naturel que celui des populations civilisées européennes . Les t<strong>echniques d'argumentation</strong> employées sont le face à face et le<strong> dialogue rapporté </strong>directement ou indirectement : le récit d'une tentative de conquête menée par les Espagnols qui se heurte au bon sens des Indiens et à leur clairvoyance peut nous faire sourire et les réflexions des sauvages sur le mode de gouvernance de la France (dirigée par un enfant selon les préceptes de la monarchie héréditaire) également. Quand à Diderot, il se lance, par la <strong>voix fictive du Vieux Tahitien </strong>dans un <strong>réquisitoire contre les méthodes des colonisateurs</strong> et démontre en utilisant à la fois la<strong> conviction</strong> (arguments logiques ) et <strong> persuasion </strong>(arguments qui reposent sur les sentiments ) que les Tahitiens ont raison de se défendre contre le pillage de leur terre. </p>
<figure style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;"><img alt="progra3.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/progra3.jpg" />
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<p style="text-align: justify;">Voltaire quant à lui, utilise le <strong>regard de l'étranger</strong> dont il fait le <strong>héros de son conte philosophique</strong> , pour critiquer indirectement les vices de son époque : il dénonce tour à tour les <strong>dogmes catholiques</strong> qui dénaturent selon lui l'esprit d'une religion qu'il souhaiterait naturelle (il est déiste), les <strong>conflits religieux </strong>qui appauvrissent le royaume et provoquent l'exode des familles protestantes et de leurs biens, la<strong> justice corrompue</strong> qui condamne sans véritable procès et l'<strong>orgueil des français</strong> qui se croient supérieurs aux anglais , par exemple (Voltaire est <strong>anglophile)</strong> . Grâce à cet <strong>apologue qui mêle divertissement et instruction,</strong> Voltaire poursuit inlassablement ses combats contre l'infâme . Mais Voltaire a également utilisé d'autres formes argumentatives comme le<strong> pamphle</strong>t avec <u>De l'horrible danger de la lecture </u>où il imagine un tyran dans un pays imaginaire qui, au moyen d'un texte de loi , dénonce les dangers d'apprendre aux gens à lire. Avec<strong> ironie</strong>, il montre en réalité les bienfaits de la lecture qui permet, grâce à la diffusion des connaissances de lutter contre <strong>l'obscurantisme</strong> . Il collabore également à la réalisation des articles de <u>L'Encyclopédi</u>e ( article Guerre ) et écrit un <u>Dictionnaire Phlosophique </u>où il définit des mots importants comme<strong> Préjugés</strong> et <strong>Torture</strong> , toujours en utilisant son ironie parfois mordante .Il démontre ainsi que l'homme doit apprendre à se débarrasser de ses préjugés car ce sont des idées toutes faites et qui ne sont pas élaborées par une opération intellectuelle. L '<strong>oeil de l'étranger ou son regard </strong>deviennent ainsi des techniques d'<strong>argumentation indirectes </strong>utilisées par les auteurs pour élaborer une critique souvent <strong>satirique </strong>des moeurs de leurs contemporains. Ces procédés peuvent être employés au sein de <strong>contes philosophiques (Candide, Zadig, L'Ingénu )</strong>, de <strong>romans épistolaires</strong> comme <u>Les lettres Persanes </u>, de<strong> pamphlet ,</strong> d'<strong>articles</strong>, d'<strong>essais </strong>, de<strong> fables,</strong> de <strong>réquisitoire</strong>. </p>
<p style="text-align: justify;">L'argumentation est également présente sur scène dans l'écriture théâtrale : les personnages peuvent devenir les <strong>porte-paroles des idées </strong>défendues par l'auteur qui organise ainsi des <strong>débats d'idées</strong> , <strong>des confrontations</strong> ; Ainsi dans <u>La Guerre de Troie n'aura pas lieu</u>, Andromaque et Priam représentent chacun les positions pacifistes et bellicistes qui s'affrontent . La pièce dans son ensemble, montre des <strong>échanges argumentés</strong> à propos de la guerre : doit-on s'y résoudre et pourquoi ? existe-t-il de bonnes raisons de faire la guerre ? En reprenant un mythe , Giraudoux, sur scène, <strong>donne à voir indirectement </strong> la menace d'une seconde guerre mondiale . <strong>Le recours </strong>au mythe permet ainsi cette <strong>distanciation</strong> qui garantit selon les théories de Brecht<strong> l'efficacité</strong> du <strong>spectacle</strong> théâtral. En effet, la parole théâtrale n'est pas uniquement formée de mots : elle fait entendre et <strong>représente </strong>les événements ; la parole y est souvent <strong>action </strong>et les répliques des acteurs sont accompagnées de <strong>didascalies qui facilitent la mise en scène du texte. </strong>Le metteur en scène ou <strong>scénographe</strong> travaille à partir de l'espace scénique : il règle le jeu des acteurs, l'éclairage du plateau, les déplacements , la sonorisation du plateau . Le théâtre est le lieu de la <strong>double énonciation</strong> et les dramaturges érigent un mur invisible, le quatrième mur , entre le public et les acteurs. Différents artifices comme <strong>l'aparté</strong>, le <strong>témoin caché,</strong> la scène de retrouvailles,<strong> le quiproquo,</strong> le déguisement, permettent de rendre le spectacle plus vivant. L'histoire du théâtre repose sur la distinction entre <b>comédie </b> et <strong>tragédie; </strong>celle-ci obéit à des règles précises <strong>(trois unités , bienséance </strong>et <strong>vraisemblance</strong> ) La création du <strong>drame</strong> va modifier cet état de faits avec le drame bourgeois et ensuite le <strong>drame romantique</strong> (1827 préface de <u>Cromwell </u>de Hugo ) Le vingtième- siècle entérine le <strong>mélange des genres</strong> avec Ionesco, Beckett et Kundera . Les documents complémentaires évoquent tous des disputes sur scène entre des personnages : leurs affrontements peuvent avoir une tonalité comique ou plutôt dramatique.Les extraits de la pièce ont tous un rapport avec la menace de la guerre : Andromaque et Priam débattent affectueusement mais sont opposés idéologiquement ; Hector prononce un <strong>discours aux morts </strong>qui peut sembler provocateur et qui, tout en s'inspirant de la <strong>rhétorique oratoire</strong> classique, ne ressemble pas aux hommages aux soldats disparus. Quant au <strong>dénouement </strong>de la pièce , il nous réserve de nombreux rebondissements et fonctionne sur l'art du <strong>coup de théâtre</strong>. Giraudoux <strong>parodie les règles de la tragédie </strong>avec un mort bien bavard sur scène et les derniers mots de Cassandre viennent faire écho au titre. </p>
<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="progra2.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/progra2.jpg" />
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<p style="text-align: justify;">Le<strong> roman</strong> quant à lui aborde aussi le <strong>thème de la guerre</strong> mais cette fois, nous ne nous situons pas à la veille d'une guerre : nous sommes plongés <strong>au coeur de la guerre</strong>. En effet, la guerre est un <strong>éternel sujet d'inspiration</strong> pour tous les genres littéraires et elle est particulièrement spectaculaire au <strong>cinéma </strong>comme dans<u> Un long dimanche de fiançailles</u> où les dix premières minutes du film montrent la lente progression dans les tranchées de 14/18, sous une pluie battante , de 5 soldats condamnés à mort pour avoir tenté de se soustraire aux combats en se mutilant volontairement . Spielberg lui, a choisi l'angle du souvenir et de l'émotion dans <u>Il faut sauver le soldat Ryan</u>. Il dévoile d'abord , 50 ans après la guerre, le retour sur les lieux du débarquement en Normandie, d'un soldat américain entouré de sa famille; Avant d'enchaîner avec<strong> la violence et le réalisme des scènes de combat</strong> qui tentent de retranscrire l'horreur du débarquement et la peur des hommes. Le prix nobel de littérature , une journaliste russe, tente de comprendre ce qui différencie les hommes et les femmes confrontés à la guerre . Avec le personnage , en partie autobiographique de Bardamu, le romancier et ancien combattant blessé en 1916, Louis Ferdinand Céline , nous fait partager le point de vue d'un poilu qui montre l'<strong>abomination de cette guerre </strong>durant laquelle les officiers se changent en monstres. Japrisot lui , montre à quel point le personnage de Maneck est <strong>touché par l'explosion d'un obus</strong> qui tue son compagnon d'armes. Le récent prix Goncourt Pierre Lemaître a imaginé , dans <u>Au revoir là-haut</u> une scène d'ouverture peu banale à son roman sur 14/18. Un soldat qui découvre que son lieutenant a abattu un homme en lui tirant dans le dos pour faire croire à un coup des allemands, va se retrouver enterré vivant. Albert va finalement s'en sortir vivant mais métamorphosé. </p>
<p style="text-align: justify;">Gaudé tente , à sa manière, de faire entendre les cris des hommes au coeur de la mêlée : cris de douleur, de colère , de folie, d'horreur , de désolation . Chaque <strong>personnage du roman incarne une voix</strong> et ces différentes voix dialoguent entre elles, se suivent et se succèdent, se mélangent pour décrire une scène qui , par ce <strong>procédé polyphonique</strong>, se démultiplie sous nos yeux. La réalité devient ainsi mouvante et sujette à caution . Les personnages <strong>incarnent </strong>, en chair et en os, des attitudes de l'homme au sein des combats : <strong>Barboni </strong>est à la fois héroïque et détestable ; il se signale par une <strong>agressivité vengeresse</strong>, sombre peu à peu dans la<strong> folie </strong>sous le choc de l'assaut , prie Dieu ou le maudit et se sacrifie pour sauver ses camarades ou se suicide pour mettre un terme à ses souffrances; chacun de ses gestes est l'objet de plusieurs interprétations contradictoires parfois. <strong>Jules j</strong>oue un rôle central dans le récit : il <strong>met en abyme la figure de l'écrivain</strong> car de soldat et témoin, il se transforme en artiste-sculpteur; Il est celui qui permet le <strong>devoir de mémoire</strong> mais il est aussi celui qui a déserté, abandonné son poste et les voix qui le poursuivent sont celles de ses camarades qu'il a laissés sur le champ de bataille.<strong> M,Bossolo</strong> possède toutes les qualités d' un héros <strong>épique </strong>, valeureux et qui a le sens du devoir. Il est le sauveur inespéré de Ripoll et met toute sa force et son énergie au service de sa mission mais il garde en lui un instinct sauvage qui l'apparente à un animal féroce. </p>
<figure style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;"><img alt="progra6.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/progra6.jpg" />
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<p style="text-align: justify;">A l'origine , le <strong>personnage de roman endosse l'idéologie de la classe dominante</strong> : <strong>chevalier </strong>durant le Moyen-Age, il se transforme en noble <strong>aristocrate</strong> et <strong>honnête homme </strong>au siècle classique, en <strong>philosophe </strong>et voyageur sous les Lumières et ce n'est qu'au dix-neuvième siècle, âge d'or du genre romanesque, que les héros se diversifient de manière notable , pour représenter <strong>chaque classe sociale</strong>. Marginaux, jeunes provinciaux pauvres et ambitieux arrivent à Paris dans l'espoir de gravir les échelons de la société; Si certains y parviennent comme Bel-Ami de Maupassant, ou Rastignac de Balzac , d'autres demeurent prisonniers de leur milieu comme les ouvriers de Zola et les étudiants ratés de Flaubert. Le roman réaliste s'efforce de donner au lecteur l<strong>'illusion de la réalité</strong> et multiplie les petits détails vrais dans les <strong>portraits exhaustifs </strong>de ses personnages. Au siècle suivant, les personnages sont attaqués et se réduisent à de simple noms ou sont devenus <strong>étrangers</strong> au monde comme l'<strong>antihéros</strong> de Camus dans <u>L' Etranger. </u>Les romanciers d'aujourd'hui ont remis les personnages au centre de leurs fictions mais ces derniers sont devenus multiples et se singularisent souvent par<strong> la quête de leurs origines</strong>. Dans <u>Cris</u>, les personnages ont une identité mais surtout une voix particulière ; ils ne prennent pas la parole; Le narrateur transcrit leurs paroles comme de longs monologues intérieurs; Le lecteur a ainsi la sensation d'être immergé dans leurs pensées. A travers eux, nous vivons la guerre et son cortège de sensations .</p>
<p style="text-align: justify;">Autre défi pour le poète cette fois: traduire l<strong>es sensations et les sentiments liés à l'emprisonnement</strong> : Verlaine a été enfermé durant deux ans en Belgique pour avoir tenté de tuer Arthur Rimbaud et il retirera de cette <strong>expérience douloureuse</strong> une forme de Sagesse ; Il décrit une <strong>promenade triste</strong> de prisonniers dans la cour et sous le préau et mêle <strong>notations réalistes</strong> et i<strong>mages de l'enfermement. </strong>De plus, il porte un regard désabusé sur le fonctionnement du système carcéral qui abrite toutes les victimes de la pauvreté . Apollinaire lui aussi a séjourné en prison mais pour une durée plus courte : pendant quelques jours, accusé de recel d'objets d'art, il a été un numéro d'écrou à la <strong>prison de la santé. </strong>En alternant les tonalités et en variant la construction de ses strophes, il compose une sorte<strong> d'élégie </strong>qui peint l'ennui de l'univers carcéral et la <strong>nostalgie de la liberté</strong>. Il tourne en rond comme une bête en cage et se plaint amèrement. La troisième expérience carcérale décrit un voyage vers les camps de la mort : un prisonnier étouffé dans un wagon à bestiaux, nous fait partager <strong>sa souffrance </strong>à chaque secousse du train: la soif, la promiscuité, la peur aussi, faisaient partie du voyage épouvantable de ces prisonniers qui pour beaucoup, n'arriveront jamais à destination vivants ; Le poète réussit pourtant à s'évader momentanément grâce au <strong>pouvoir des mots et des images</strong> : celles d'une eau fraîche dont il rêve tant. Daumal lui a imaginé <strong>un poète incarcéré qui va être exécuté</strong> car il a écrit une<strong> chanson </strong> qui condamne l'invasion de son pays. Il a le droit avant de mourir de prononcer devant le peuple un dernier poème : il cherche alors dans sa prison les mot magiques qui lui permettront de s'en sortir mais il ne trouve pas les mots. Il se figure que mot qu'il prononcera aura le pouvoir de changer le monde et sera pour tous une révélation. Daumal pose le problème du pouvoir des mots en général et du pouvoir de la poésie en particulier : <strong>que peut la poésie concrètement face à une guerre ou à un massacre </strong>? Ecrire est-ce agir ? <strong>La parole poétique doit être une parole qui mène à la paix et à la vérité </strong>. </p>
<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="progra4.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/progra4.jpg" />
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<p style="text-align: justify;">Dès les origines, les poètes se sont rangés dans deux camps : les <strong>partisans de l'engagement</strong> comme D' Aubigné, Hugo, Eluard, Aragon, Daumal , Césaire, Senghor et ceux qui <strong>refusent de mêler art et politique </strong>comme la <strong>Pléiade,</strong> les <strong>Parnassiens</strong> , les partisans de <strong>l'Art pour l'Art</strong>, Baudelaire, Musset. Ce clivage perdure l'intérieur de toutes les époques et à l'intérieur parfois d'un même mouvement, comme le <strong>romantisme</strong> ou le <strong>surréalisme</strong> . Au cour sue l'Histoire, lorsque les événements l'exigent , certains artistes mettent leur poésie au service d'une cause qu'ils veulent défendre comme par exemple les <strong>poètes de la Résistance</strong> à partir de 1940 en France . Cassou, Eluard, Desnos, Soupault , Char ont alors délaissé leurs jeux surréalistes et aplani leurs divergences politiques pour <strong>s'engager </strong>dans la résistance ; Certains y connaitront d'ailleurs la prison, le maquis ou la déportation et la mort. </p>Verlaine en détails : comment faire une fiche - texte pour l'oral ?urn:md5:9fec20e98ef63a310e087bfe52fe17a22016-05-21T06:58:00+02:002016-05-21T07:14:50+02:00philaminte17Fiches méthodeEAFficheoralVerlaine<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="pri52.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/pri52.jpg" />
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<p>Lorsque vous composez une fiche destinée à réviser un texte de votre liste pour l'oral du bac, commencez par noter des éléments d'introduction, une ou deux problématiques données en classe , des plans et n'oubliez pas l'analyse linéaire du poème. Terminez par une conclusion et des ouvertures justifiées qui mettent en relation les différents textes étudiés ( pour ceux qui le souhaitent .) </p> <p><u><strong>Fiche Verlaine </strong></u></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Intro :</strong> poète symboliste , vie tumultueuse marquée par violences /de la musique avant toute chose /poème = chanson grise / condamné 2 ans prison à 30 ans /a tiré sur Rimbaud soir 1873 /voulait le quitter /Verlaine ivre comme souvent ; poème écrit en cellule à Mons; choix de décrire cour de la prison ; recueil <u>Cellulairement,</u> titre évocateur ; a changé 3 fois de titre pour promenade préau = la cour des prévenus avant leur jugement t = des huitains avec rimes alternées /mètres irréguliers sot octosyllabes + 1/2 vers et enjambements nombreux </p>
<p style="text-align: justify;">PB : comment poète décrit-il prison ? ou comment poésie traduit-elle prison ? 3 axes d'étude</p>
<p style="text-align: justify;">1 des impressions rendues par détails réalistes avec décor , notations visuelles , observations précises des petits détails / 2 un lyrisme discret mai présent (complainte) avec pathétique, souffrances; sonorités et ronde / 3 une vision critique de l'incarcération avec rôle de la société, du jugement et attitude philosophique , résignation </p>
<p style="text-align: justify;"><u>Analyse texte :</u> </p>
<figure style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;"><img alt="pri51.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/pri51.jpg" />
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<p style="text-align: justify;">1 <strong>métaphore</strong> : se fleurit prisonniers = fleurs et amphibologie avec souci : fleur et préoccupation / </p>
<p style="text-align: justify;">2. le front : désigne mine préoccupée des prisonniers par <strong>métonymie</strong>, froncent les sourcils </p>
<p style="text-align: justify;">3. <em>tous ceux-c</em>i : <strong>paronomase</strong>, rappelle souci </p>
<p style="text-align: justify;">4<em> vont en rond</em> : image cercle /danse/tourner en rond /cage </p>
<p style="text-align: justify;">5<em> flageolant/femur </em><strong>allitération f </strong>pour traduire faiblesse, cadavres ambulants, malnutrition + rappelle fleur, front 1,2 , effets de sonorités </p>
<p style="text-align: justify;">6.débilité : vers court, poète critique état des prisonniers (faiblesse, sans force - ou critique système de la prison (<strong>ambigu)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">7. <em>le long du mur</em> : espace clos, marque frontière </p>
<p style="text-align: justify;">8 f<em>ou de clarté</em>: V a décrit murs blancs réverbération soleil , <strong>personnification</strong> /désigne risque de folie pour prisonniers </p>
<p style="text-align: justify;">S1 : description prisonniers faibles, fragiles // condamnés </p>
<p style="text-align: justify;">9. réf biblique <em>Samson</em> aimait une femme de la tribu de philistins mais ces derniers l'ont tué et Samson s'est lourdement vengé (a incendié leurs champs)/ trahi par Dalila à laquelle il confie le secret de sa force (sa chevelure sacrée de nazir) Samson capturé par princes philistins et condamné à pousser meule de pierre dans son cachot à Gaza; un jour qu'ils le libèrent pour se moquer de lui, ses cheveux ont repoussé et il fait s'écrouler le plais sur les princes philistins ) ; prisonnier <strong>comparés</strong> à des Samsons</p>
<p style="text-align: justify;">12 <em>meule au destin </em>: <strong>image </strong>du destin de pierre qui broie les hommes, réf pauvreté comme source de ts les maux; condamnation parait injustifiée et disproportion faits reprochés/peines endurées // rappel roue de la fortune, cercle ; impropriété meule <strong>du</strong> destin ; V utilise syntaxe familière, presque enfantine // comptine pour enfants </p>
<p style="text-align: justify;">13 <em>vaincu risible de la loi</em> : condamnation du syst judiciaire: lois injustes comme incarcération pour vagabondage ou homosexualité; prisonniers paraissent encore plus faibles et démunis </p>
<p style="text-align: justify;">14 <em>mouds tour à tour</em> : image meule, cercle + ronde avec tour à tour</p>
<p style="text-align: justify;">15. /16 <em>ton coeur ta foi et ton amour</em> : énumération des souffrances; prisonniers sont tristes, désespérés, perdent leur foi et pour bcp leurs liens familiaux (femmes ne les attendent pas , ne voient plus leurs enfants ) :amour dernier mot de strophe , le + important </p>
<p style="text-align: justify;">S2 : insiste sur souffrance des prisonnier traduite par image bible et meule du destin qui les écrase , semblent condamnés </p>
<p style="text-align: justify;">17 ils<em> vont </em>: mouvement promenade +<em> pauvres souliers</em> : <strong>personnification ; </strong>sont pauvres comme leurs sabot usés, vieux </p>
<p style="text-align: justify;">18 <em>un bruit sec</em> : semelles de bois sur pavé de la Cour</p>
<p style="text-align: justify;">19 <em>humiliés </em>: vers court //d<em>ébilité </em>; prisonniers maltraités par gardiens; incarcération et privations comparés à des humiliations : tonalité <strong>pathétique se renforce</strong></p>
<p style="text-align: justify;">20 pipe au bec : détail liberté / droit de fumer dans cour pas dans cellule </p>
<p style="text-align: justify;">21 : <em>pas un mot</em> ..pas le droit de parler pendant promenade : V décrit sévérité des conditions de détention et punitions pour détenus = <em>cachot,</em> cellule sans lumière, étroite et isolée </p>
<p style="text-align: justify;">22 <em>pas un soupir</em> : soupir peut traduire plainte, lamentation ..détenus ne veulent pas montrer leur souffrance ou n'ont pas le droit de se plaindre = sont punis s'ils protestent ou râlent </p>
<p style="text-align: justify;">23/24 : chaleur = détail réaliste (juillet 1873) mais<strong> hyperbole </strong>réf enfer avec chaleur et mort : <em>qu'on croit mourir , rien avec soupir ; </em>V aborde un thème grave mais avec une forme de légèreté </p>
<p style="text-align: justify;">S3 : suite description prisonniers maltraités et malheureux mais pas le droit de se plaindre ; résignés ? </p>
<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="pri53.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/pri53.jpg" />
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<p style="text-align: justify;">25 : apparition jugement personnel après observations <em>j'en suis de ce cirque effaré : </em>je = avis poète + cirque, quelque chose qui ne semble pas normal, étonnant + forte surgies, consternation du poète en voyant conditions de vie terribles des prisonniers / choc de son arrivée en prison, V confronté à la réalité carcérale</p>
<p style="text-align: justify;">26 <em>soumis,</em> préparé malheurs : V insiste sur résignation prisonniers, absence de révolte (répression effraie) : accepter les règles de vie imposées</p>
<p style="text-align: justify;">29 <em>contristé</em> : poète adresse <strong>question rhétorique </strong>à Société ; contrasté contient mot triste qui connote sa tristesse, son état d'âme et sens religieux, avoir commis une faute , un péché ; prison = sanction de ceux qui commettent des péchés contre la société </p>
<p style="text-align: justify;">30 <em>ton voeu têtu </em>: adj péjoratif signifie que société attend qu'on soit toujours irréprochable; elle punit durement la moindre faute ; V trouve cela difficile ; a déjà été condamné notamment pour violences / sa mère et sa femme quand il était ivre </p>
<p style="text-align: justify;">32: choierais : vb = bien traiter, prendre soin d'un enfant notamment objet d'amour / V montre dureté des lois</p>
<p style="text-align: justify;">S 4 une vison critique de la société jugée sévère et des conditions de vie dures en prison </p>
<p style="text-align: justify;">34 <em>: allons frères</em> : V se sent solidaire désormais des autres prisonniers , s'est rapproché d'eux car partage leur sort terrible / solidarité marquée par fraternité </p>
<p style="text-align: justify;"><em>bons vieux voleurs, doux vagabonds</em>: mélange <strong>notations mélioratives</strong> avec adjectifs pour qualifier délinquants : marque ainsi leur caractère inoffensif ; ne constituent pas selon V des danger pour l'ordre social </p>
<p style="text-align: justify;">35 filous en fleur : effets sonorités avec nouvelle allitération en f / on revient à image du début , arrivée des prisonniers/fleurs ; filous désigne voleurs mais ton affectueux / en fleur = débutants </p>
<p style="text-align: justify;">36 <em>mes chers mes bons</em> prolonge v 34, poète s'adresse maintenant aux prisonniers ; n'est plus observateur mais participe lui aussi à cette ronde de damnés</p>
<p style="text-align: justify;">37 <em>fumons philosophiquement </em>: nouvelle allitération en f ; les soucis des prisonniers semblent disparaître avec la fusée de leur pipe; attitude philosophique = celle du sage; permet de supporter malheur sans trop souffrir </p>
<p style="text-align: justify;">38 <em>promenons -nous</em> : la ronde reprend , le poème s'anime ici , impression de voir les prisonniers en mouvements , <strong>effet d'entrainement du vers avec impératif,</strong> cherche complicité lecteur entrainé dans ronde des prisonniers </p>
<p style="text-align: justify;">39 <em>paisiblement </em>: sorte du retour au calme, prépare fermeture du poème sur image de résignation et de paix </p>
<p style="text-align: justify;">40 r<em>ien faire est doux </em>: retour syntaxe enfantine, fautive (ellipse du ne ) ; dernier mot étonnant <strong>(effet de chute </strong>), instaure climat apaisé et acceptation . vers <u>Sagesse </u></p>
<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="pri54.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/pri54.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;">S5 image de douceur finale contraste avec souffrances aperçues = mise à distance du lyrisme romantique pour parvenir à une forme d'acceptation, d'intériorisation de la douleur , qui est chantée sur le mode de la comptine d'enfant , de la ronde. (<strong>sons en On + cercles ) </strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CCL : </strong>poème étonnant marqué par rupture de tons ; reprend clichés sur incarcération (ennui, tourner en rond, tristesse, souffrance ) avec cette promenade -ronde mais interroge aussi image de la prison dans société et mélange tristesse avec sourires d'apaisement. Vision du prisonnier presque heureux de purger sa peine comme un remboursement de sa dette = ironique en partie . Un poème en demi-teinte, refus lyrisme brut ; dénonce les laissés pour compte , ces pauvres gens abandonnés à leur sort et qui dépérissent à l'ombre. Des ressemblances avec Apollinaire dans variété des tons et mélange gravité / légéreté . Moins tragique que Voidies ; moins engagé que Daumal car poète est vu comme un prisonnier parmi d'autres, au milieu des autres . </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>Apollinaire en prisonurn:md5:d87d403a8c8c6129ccebae6813aeeb272016-05-02T12:15:00+02:002016-05-04T06:48:31+02:00philaminte17PremièreEAFméthodepoésieprison<figure style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;"><img alt="apo.jpg" class="media" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.apo_s.jpg" />
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<p>Décrypter une explication de texte à partir d'un site internet est un travail qui peut s'avérer efficace en complément d'un cours à condition de bien garder en mémoire les consignes de l'épreuve orale de français au bac; L'exemple suivant vous propose de travailler à partir d'un site assez fréquentable : annabac et vous donne une illustration de l'adaptation nécessaire pour pouvoir tirer pleinement profit d'internet.</p> <p style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px;">Le commentaire que vous allez lire provient du site <strong>annabac</strong> : il est destiné aux élèves qui passent leur bac de français mais attention, ce site, comme beaucoup d'autres, ne respecte pas toujours les contraintes de l'épreuve . Regardons ensemble comment se présente ce document et analysons le.</p>
<p class="SS-Titre-3" pagination="colonne" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 18px 0 6px; padding: 0; border: 0; font-size: 1.3em; vertical-align: baseline; color: rgb(102, 0, 102); font-weight: bold; line-height: 20px; text-align: justify;">Introduction (tirée du site annabac)</p>
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify;"><em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;">Amorce</em> : De Verlaine à la jeune Albertine Sarrazin, nombreux sont les poètes qui ont tiré de leur séjour en prison une force de création. <strong>( à compléter..)</strong></p>
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify;"><em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;">Présentation du texte</em> : Guillaume Apollinaire, mis en cause dans une affaire de vol de statuettes au musée du Louvre, a été incarcéré pendant quelques jours à la prison de la Santé, à Paris, en 1911. Il communique les souvenirs de son incarcération dans le poème « À la Santé ».</p>
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify;"><em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;">Annonce du plan</em> : Le texte peut d'abord être lu comme la <strong>chronique,?? </strong>d'un séjour en prison qui rend compte de l'état d'âme du poète. Mais il va au-delà et, derrière cette expérience douloureuse, dévoile le <strong>moi profond ?? </strong>du poète et sa conception de la poésie.<img alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/prisonblog11.jpg" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="prisonblog11.jpg, juil. 2015" /></p>
<p style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px;"><ins><strong>Les analyses du prof :</strong></ins></p>
<p style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px;">Tout d'abord l'<strong>introduction</strong> est mentionnée mais elle est <strong>incomplète </strong>car elle ne fournit aucune précision sur la date de publication du poème et sur sa place dans l'oeuvre d'Apollinaire ; si l'amorce est une bonne idée (je vous conseille une amorce de type historique ), elle est sommaire et très insuffisante pour l'oral du bac de français . Ce qu'il appellent ensuite la <ins>présentation </ins>du texte sera aisément remplacée par la <ins>situation </ins>du texte . Une introduction type à l'oral se décompose en 5 parties distinctes qui s'enchainent durant environ une minute: <strong>contexte historique </strong>(amorce), <strong>auteur , place du texte dans l'oeuvre de l'auteur</strong> , <strong>situation du passage à l'intérieur du livre </strong>(pour les extraits) et <strong>idées principales </strong>à partir desquelles on dégage la <strong>problématique </strong>(à l'oral la réponse à la question posée). ON termine toujours une introduction par l'<strong>annonce de son plan d'étude </strong>et le plan répond toujours à la problématique donnée.</p>
<p style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px;">Voilà comment améliorer les éléments trouvés sur le site et les rendre conformes aux exigences de l'épreuve de français.</p>
<p class="SS-Titre-3" pagination="colonne" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 18px 0 6px; padding: 0; border: 0; font-size: 1.3em; vertical-align: baseline; color: rgb(102, 0, 102); font-weight: bold; line-height: 20px; text-align: justify;">Introduction (du prof)</p>
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify;"><em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;"> </em> De Verlaine à la jeune Albertine Sarrazin, nombreux sont les poètes qui ont tiré de leur séjour en prison une force de création. et qui ont utilisé cette expérience comme une matière artistique pour composer leurs poèmes ou leurs romans.: Guillaume Apollinaire, poète plutôt avant-gardiste , fondateur d'une forme de modernité poétique , est mis en cause dans une affaire de vol de statuettes au musée du Louvre; à cette occasion, il est arrêté et incarcéré pendant quelques jours à la prison de la Santé, à Paris, en 1911. Il communique les souvenirs de son emprisonnement dans le poème « À la Santé » qui fait partie du recueil <ins>Alcools</ins>. On peut alors se demander quelle conception de l'univers carcéral émane de ce poème ? Dans un premier temps, nous étudierons les traces du séjour en prison avant de montrer comment la poésie traduit la douleur de l'expérience et la transforme.</p>
<p class="SS-Titre-3" pagination="colonne" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 18px 0 6px; padding: 0; border: 0; font-size: 1.3em; vertical-align: baseline; color: rgb(102, 0, 102); font-weight: bold; line-height: 20px; text-align: justify;">Éléments d'analyse (lecture analytique)</p>
<p class="SS-Titre-4" pagination="colonne" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 10px 0 6px; padding: 0; border: 0; font-size: 1.2em; vertical-align: baseline; color: rgb(255, 102, 0); font-weight: bold; line-height: 20px; text-align: justify;">1. La réalité carcérale</p>
<ul style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px; margin: 0; padding: 0 0 10px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none outside none;">
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">L'<span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">évocation du décor</span> (« cellule », « les vitres », « la voûte », « murs tout nus », « chaise enchaînée », « prison »), <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">des usages</span> (se « mettre nu », un numéro : « le quinze de la / Onzième », la promenade « chaque matin », « les clefs », « le geôlier », « prisonnier »), <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">des bruits</span> intérieurs (un « pied » sur la voûte, la « fontaine », des « clés » qu'on fait « tinter », la chaise) et extérieurs (« bruits de la ville ») 3 sous- parties possibles</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">L'<span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">impression douloureuse d'un temps qui s'étire et de l'ennui</span> est rendue par le vocabulaire, les exclamations, les sonorités féminines, les rimes intérieures, les liquides (« Que je m'ennuie », « Qu<em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;">e</em> l<em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;">en</em>tem<em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;">ent</em> pass[ent] les heur[es] »). La monotonie est rendue par le présent d'habitude, l'expression « chaque matin », les répétitions (« passer » quatre fois, etc.).</p>
</li>
</ul>
<p class="SS-Titre-4" pagination="colonne" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 10px 0 6px; padding: 0; border: 0; font-size: 1.2em; vertical-align: baseline; color: rgb(255, 102, 0); font-weight: bold; line-height: 20px; text-align: justify;">2. Le rythme d'un journée </p>
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify;">La structure insolite en six parties, rythmée par des « blancs », donne une impression de construction cyclique (les parties I et VI suivent le même schéma), de recommencement mais, entre ces deux parties identiques, le poète n'est pas revenu au même point.</p>
<ul style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px; margin: 0; padding: 0 0 10px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none outside none;">
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">Le poème est à la fois la <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">chronique du séjour</span> (avec rappel de l'arrivée et de la fouille) <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">et</span> celle <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">d'une journée</span> (lever du jour : « le soleil filtre » ; promenade du « matin » ; ennui de la journée ; « le jour s'en va » ; le soir, la nuit suggérés par « une lampe »).</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">La progression dans le temps correspond à des <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">variations d'état d'âme</span>. Le poète passe de l'attention au <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">monde extérieur</span> dans les parties II et III (les éléments : « le soleil », « ses rayons », « le ciel » et la présence humaine : « quelqu'un qui frappe du pied », « dans la cellule d'à côté », « le geôlier ») à l'<span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">intériorisation</span> (parties IV-V et 1<span style="margin: 0 0 0 3px; padding: 0; border: 0; font-size: 0.8em; vertical-align: baseline; position: relative; top: -5px; font-weight: bold;">re</span> strophe de VI).</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">La <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">réduction de l'espace à la cellule</span> s'accompagne d'une <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">angoisse croissante</span> rendue par une question (v. 37-38), par le vocabulaire affectif péjoratif (« douleur », « désespoir ») et les mots de la négation (« pâles » [sans couleurs], « sans [larmes] », « [murs] nus », « hostile »). </p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">Les derniers vers marquent l'<span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">apaisement</span> : le symbole de la « lampe » qui « brûle » (image du foyer), la « raison », personnifiée en créature féminine, qualifiée par des mots positifs (« belle » « Chère ») font de la cellule un espace préservé de l'intimité.</p>
</li>
</ul>
<p class="SS-Titre-4" pagination="colonne" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 10px 0 6px; padding: 0; border: 0; font-size: 1.2em; vertical-align: baseline; color: rgb(255, 102, 0); font-weight: bold; line-height: 20px; text-align: justify;">3. La présence du poète </p>
<ul style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px; margin: 0; padding: 0 0 10px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none outside none;">
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;"><span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">Variété et irrégularité de la métrique</span>. La métrique introduit un élément de variété : diversité des strophes (distiques, quatrains, sizains...), des vers (octosyllabes, décasyllabes, alexandrins, mais aussi vers impairs, heptasyllabes). Le choix est toujours significatif : deux sizains massifs d'octosyllabes (strophe III) traduisent la pesanteur du temps.</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;"><span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">Variété de l'énonciation</span>. Apollinaire s'invente des interlocuteurs pour lutter contre la solitude, il « sonorise » sa cellule par des voix :</p>
<ul style="margin: 0; padding: 0 0 10px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none outside none;">
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">une « voix sinistre » s'adresse à lui à la 2<span style="margin: 0 0 0 3px; padding: 0; border: 0; font-size: 0.8em; vertical-align: baseline; position: relative; top: -5px; font-weight: bold;">e</span> personne, l'appelant par son prénom (intimité) et le fait exister - c'est peut-être lui-même (<em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;">cf.</em> Verlaine « Le ciel est par-dessus le toit ») ;</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">il interpelle « [ses] années » passées, personnifiées en « jeunes filles » ;</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">puis il prie « Dieu », qu'il tutoie pour créer l'intimité ;</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">il se dédouble et parle à un autre lui-même, désigné par « tu » (v. 47) ;</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">enfin, il se confie à sa « raison », personnifiée elle aussi.</p>
</li>
</ul>
</li>
</ul>
<p class="SS-Titre-4" pagination="colonne" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 10px 0 6px; padding: 0; border: 0; font-size: 1.2em; vertical-align: baseline; color: rgb(255, 102, 0); font-weight: bold; line-height: 20px; text-align: justify;">Figures de poète : transformation de l'expérienec biographique </p>
<ul style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px; margin: 0; padding: 0 0 10px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none outside none;">
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">L'<span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">humour et l'auto-ironie des images</span>. Les images sont cocasses : Apollinaire se présente comme un « Lazare » à l'envers, un ours de zoo, animal lourdaud ; les rayons du soleil sont des « pitres ». Elles sont aussi gracieuses (le cercle protecteur des « années » passées, « chantante ronde ») ou insolites, voire surréalistes (« Le ciel est bleu comme une chaîne »). Elles manifestent la distance que prend le poète par rapport à lui-même sur le ton de l'auto-ironie pour <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">dédramatiser sa souf879</span>.</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">L'<span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">inventivité</span> d'Apollinaire apparaît dans la structure du poème, dans les mots inattendus (« vitement », reprise d'un adverbe oublié) et la suppression de la ponctuation, <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">marque de modernité</span>.</p>
</li>
</ul>
<p class="SS-Titre-4" pagination="colonne" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 10px 0 6px; padding: 0; border: 0; font-size: 1.2em; vertical-align: baseline; color: rgb(255, 102, 0); font-weight: bold; line-height: 20px; text-align: justify;">2. La vraie gravité d'une mise à nu</p>
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify;">Mais, en contraste, le poète qui se dessine ici est bien l'Apollinaire d'<em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;">Alcools</em>, de « La chanson du mal-aimé », plein de gravité.</p>
<ul style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px; margin: 0; padding: 0 0 10px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none outside none;">
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">L'incarcération est une <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">épreuve</span> humiliante (« il a fallu me mettre nu »), mais aussi une <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">remise en question</span> de son identité (« Guillaume qu'es-tu devenu » ; « je ne me sens plus là/ Moi-même » ; le dédoublement se marque par le passage du « je » au « nous », v. 9, 23).</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">Un vrai <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">« désespoir »</span> causé par le passé douloureux qui resurgit et la présence implicite de la mort (référence à « Lazare » ; « sans horizon », « ciel hostile » ; la partie IV rappelle « Spleen » de Baudelaire).</p>
</li>
</ul>
<ul style="color: rgb(58, 58, 58); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 16px; margin: 0; padding: 0 0 10px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none outside none;">
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">Le <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">portrait affectif</span> que le poète fait de lui-même est celui que traduisent ses autres poèmes : tristesse pathétique (« mes yeux sans larmes », « ma pâleur », « ma chaise »), angoisse perpétuelle du temps qui passe (« Tu pleureras l'heure où tu pleures »).</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">Enfin, le lecteur retrouve les <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">mêmes tendances poétiques</span> :</p>
<ul style="margin: 0; padding: 0 0 10px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none outside none;">
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">les vers sont ses vrais <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">compagnons</span> (« <em style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline;">mes</em> lignes ») ;</p>
</li>
<li style="margin: 0; padding: 0 0 5px; border: 0; vertical-align: baseline; list-style: none inside;">
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">il a gardé son <span class="EncadreRouge" style="margin: 0; padding: 0; border: 0; vertical-align: baseline; color: red;">goût du mélange poétique</span> (dans les rythmes, les atmosphères variées : II, bout-rimé à la Musset ; III, chanson ; IV, prière ; V, élégie) </p>
<p alinea="n" class="P" pagination="colonne" style="margin: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-left: 12px; border: 0; vertical-align: baseline; line-height: 20px; text-align: justify; background-image: url(http://www.annabac.com/sites/annabac.com/files/depot/images/entites/tiret.png); padding-bottom: 0 !important; background-position: 0% 6px; background-repeat: no-repeat no-repeat;">A vous maintenant de réutiliser ces différents éléments dans votre fiche sur ce texte .</p>
</li>
</ul>
</li>
</ul>Verlaine en prisonurn:md5:51f60f5bc8e8298e54805dafd29511352016-04-17T15:54:00+02:002016-04-17T15:54:00+02:00philaminte17PremièreEAFpoésieprison<h4><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 22px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Dans l’œuvre de Verlaine, son recueil </span><em style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 22px;">Cellulairement</em><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 22px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> a été rédigé en captivité entre le 10 juillet 73 et le 16 janvier 1975. Verlaine qui vient de tirer sur son ami Arthur Rimbaud deux coups de feu est incarcéré pour délit d’homosexualité. </span></h4>
<h4><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 22px; background-color: rgb(255, 255, 255);">. Un manuscrit de </span><span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 16px; line-height: 22px;">"</span><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);"><span style="line-height: 22px;"> 67 feuillets est écrit depuis sa cellule, un recueil dans lequel le poète exprime ses rêves, ses fantasmes, son désespoir, ses frustrations, ses remords, ses espérances, ses évasions poétiques, ses fantaisies, ses théories, mais aussi l’irruption de la grâce à partir de l’été 1874. " En effet , durant son séjour en prison, Verlaine s'est converti au catholicisme et a redécouvert la foi. </span></span></h4> <p> </p>
<p><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);"><span style="line-height: 22px;">La vie de Verlaine n'aura pas été un long fleuve tranquille: amoureux de sa cousine qui le rejette, il épouse ensuite la jeune Mathilde mais n'est guère heureux en ménage même après la naissance de leur fils; Son penchant pour les jeunes hommes lui causera bien des ennuis notamment lorsqu'il deviendra enseignant. L'alcool devient très vite une compagne fidèle et ses excès déclenchent des accès de colère qui peuvent parfois aller jusqu'à la violence; Rimbaud fait alors irruption dans sa vie; Entre les deux hommes , une passion se déclenche et les consumera. Il suffit de lire les lettres enflammées de leur correspondance pour </span></span><span style="line-height: 22px;">mesurer à quel point cette rencontre aura compté. Un soir, l'alcool aidant, c'est le drame et Verlaine va passer plusieurs années en prison à Mons, en Belgique.</span></p>
<p> </p>Question de synthèse : bac blanc théâtreurn:md5:d3fae55f02c1cdda191ba77e15a15bd22016-03-02T13:01:00+01:002016-05-21T08:13:40+02:00philaminte17Fiches méthodecorpusEAFthéâtre<p><img alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/disp9.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="disp9.jpg, mar. 2016" />Construire une question de corpus n'est pas toujours facile et ces quelques petits trucs pourraient vous aider ; la synthèse portait sur trois extraits qui présentaient un conflit amoureux: Done Elvire quittée par Don Juan vient lui demander les raisons de son départ ; Le Comte Almaviva est persuadé de surprendre la Comtesse en flagrant délit d'adultère dans <ins>Le mariage de Figaro</ins> et Electre apprend à son amant à mentir, domaine qu'elle semble maitriser parfaitement . </p> <p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%">Le libellé faisait état de l'expression d'un conflit : comme nous sommes en présence d'un <strong>texte théâtral</strong>, ce conflit est visible doublement : par les échanges verbaux et les indications scéniques. Il était tentant de constituer son plan à partir des éléments de la question posée et c'est ce que vous avez le plus souvent fait. Mais , vous êtes partis très vite dans le repérage des procédés de style (rythme des échanges , stichomythies qui au passage, ne servent pas seulement à exprimer les conflits mais traduisent une intensité émotionnelle, une vivacité dans les réparties et une forme d' accélération ) sans les relier à la situation des conflits amoureux. Très peu ont évoqué les relations conflictuelles hommes/femmes ne rapport avec le mariage et l'adultère . Il était plus facile de partir , par exemple, du mensonge et de montrer comment le mensonge provoque le conflit dans le cas de Don Juan ou met fin au conflit dans le cas du Mariage de Figaro ; Don juan en effet, pour se soustraire aux injonctions d'Elvire qui lui demande les raisons de son départ après leur mariage, fait mentir son valet à sa place. Ce dernier , menacé par son maître , se prête de mauvaise grâce à cette comédie et invente des excuses totalement ridicules : leur départ a été causé par « <em>Alexandre et les autres mondes</em> « <img alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.disp5_s.jpg" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="disp5.jpg, mar. 2016" /> Quant à l'extrait d'<ins>Electre, </ins>il a été souvent peu mentionné : l'absence de didascalie vous a , semble-t-il suffi comme remarque alors qu'il présente un conflit original : une femme enseigne à son jeune amant comment mentir à son mari s'ils les découvrent ensemble et se met à mentir effrontément pour dissimuler sa liaison avec un troisième homme ; ses mensonges ressemblent d'ailleurs étrangement à ceux qu'elle vient d'enseigner au jeune homme ; pourtant le ton demeure léger et le public rit de pour plusieurs raisons. L'énormité des mensonges fait ressembler le procédé comique à la pièce de Molière mais le jeune homme se montre beaucoup moins agressif que Done Elvire ; en revanche, le personnage le plus furieux des trois personnages trompés, c'est bien le Comte qui se déclare prêt à tuer l'amant de son épouse. <img alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/dis12.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" title="dis12.jpg, mar. 2016" />Cette violence fort heureusement va être neutralisée par l'intervention et le stratagème de Suzanne qui elle réussit parfaitement là où Sganarelle échoue dans <ins>Don Juan.</ins> Les deux premières scènes de ménage correspondent à un schéma classique : le mari cocu ou la femme trompée vient demander des comptes à son conjoint : la tension monte , atteint son paroxysme « <em>Je n'écoute plus rien </em>» s'exclame le Comte et l'échange es termine par les menaces de Done Elvire qui vont causer la perte du héros : « <em>Sache que ton crime ne demeurera pas impuni et que même le Ciel dont tu te joues me saura venger de ta perfidie </em>» ; En effet Don Juan meurt puni par le Ciel, en partie pour son outrecuidance et les mauvaises actions commises ; en revanche, dans l'extrait de Giraudoux, on ne retrouve pas cette montée en tension ; la trahison est avérée mais le jeune homme victime de la tromperie ne se montre pas aussi agressif même s'il finit par poser un ultimatum à sa maîtresse « <em>Avoue-le ,Agathe ou je pars</em> » auquel elle répond..par un mensonge éhonté qui est tout de suite cru par son amant , rassuré . Nul besoin ici de faire intervenir un troisième personnage car le conflit amoureux est résolu par les aveux mensongers d' <ins>Electre. </ins>On pouvait noter assez facilement la multiplication des reprises de mots qui assurent la cohésion de l'échange bien plus que la ponctuation .</p>
<p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%">Attention d'ailleurs aux observations de la ponctuation : aucun signe de ponctuation n'a une valeur unique ;</p>
<p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%">Si les points de suspension indiquent qu'un personnage coupe la parole à un autre et donc sa supériorité dans l'échange , ils peuvent également refléter son hésitation, ses doutes , sa timidité.</p>
<p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%">Un point d'exclamation a de multiples sens : colère, surprise, indignation, douleur..</p>
<p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%">Un point d'interrogation matérialise une question : les personnages trompés cherchent à obtenir des explications mais Agathe, par exemple, utilise des questions pour faire répéter son jeune amant et vérifier qu'il a bien retenu la leçon . Ne construisez pas une partie entière autour de la ponctuation : on ne va pas très loin avec ce genre de remarques ; on pouvait tirer davantage d'interprétations de l'usage de l'aparté ou de la relation maître/valet , éléments souvent négligés dans vos réponses.<img alt="" src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.disp7_s.jpg" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="disp7.jpg, mar. 2016" /></p>
<p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%">N'oubliez pas que le plus important est de faire apparaître les liens entre les textes : il est exclu de procéder en juxtaposant trois analyses différentes des trois extraits .</p>
<p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%">L'introduction d'une question de corpus doit être courte ; elle ne comporte pas nécessairement d'accroche de type histoire du théâtre ou présentation des auteurs ; De même la conclusion de la synthèse n'est pas une ouverture : elle reprend ce qui a été vu sans forcément élargir comme dans un commentaire le propos à d'autres auteurs ou d'autres types de disputes au théâtre . Vous gagnerez davantage de points en augmentant la qualité de vos observations, de votre organisation et en multipliant les passages d'un texte à l'autre :</p>
<p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%">Ne perdez pas de vue ce questionnement : qu'est-ce que ces trois conflits ont en commun et qu'est-ce qui les rend cependant différents ?</p>
<p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%">Lequel est le plus drôle et pourquoi ? Qu'est ce qui les rend drôles ? Lequel est le plus grave ? Quels rôles jouent le troisième personnage ? Qui ment à qui et pourquoi ? Qui l'emporte ? Est-ce que ça finit bien ou mal ? Si vous prenez le temps de poser ces questions et de dresser au brouillon la liste des réponses que vous obtenez, alors vous enrichirez vos synthèses.</p>Les origines de la Guerre de Troieurn:md5:3bbbb18cd8bda9626d31d2508e71f5dc2015-12-28T22:11:00+01:002016-01-03T22:07:08+01:00philaminte17PremièreEAFGiraudouxthéâtreTroie<p>Vous avez sans doute entendu bien des légendes à propos des origines de la Guerre de Troie : essayons d'y voir un peu plus clair. <img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.troie4_s.jpg" alt="" title="troie4.jpg, déc. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p> <p><img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.troie3_s.jpg" alt="" title="troie3.jpg, déc. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Les origines mythologiques font état d'une dispute entre trois déesses de l'Olympe qui voulurent savoir laquelle était la plus belle. Cette querelle avait été provoquée par la déesse de la discorde, Eris, fille de la Nuit et soeur d' Arès,le Dieu de la guerre; cette dernière jalouse de ne pas avoir été invitée au mariage de Thétis et de Pélée avait décidé de semer la discorde entre les invités. Elle laissa donc rouler une pomme sur la table sur laquelle figurait l'inscription: "<em>à la plus belle femm</em>e" et aussitôt trois déesses la revendiquèrent : Athéna, Junon et Venus;<img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.troie2_s.jpg" alt="" title="troie2.jpg, déc. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<p> Pour pouvoir les départager, on envoya Hermès quérir sur terre, le plus beau mortel; le sort choisit un jeune berger, le prince troyen Paris et il eut alors la lourde tâche de les départager; chacune lui promit quelque chose d'extraordinaire : la renommée et le pouvoir pour la reine de l'Olympe ,la gloire sur le champ de bataille pour la fille de Zeus ou l'amour de la plus belle femme du monde. Le fils de Priam choisit l'amour et Venus, la gagnante, lui offrit alors de conquérir la belle Hélène, mariée au roi grec Menelas. Paris sûr de lui te du soutien divin, capture Helene et la ramène à Troie, conquise et amoureuse. Mais les versions du mythe diffèrent : , la belle serait rapidement tombée amoureuse du prince comme dans la version choisie par Giraiudoux; d'autres mentionnent un enlèvement et une demande de rançon. Ménélas, furieux, considère que son honneur a été bafoué et il a demande aussitôt l'aide de son frère Agamamennon ; Alliés par l'outrage qu'on a fait subir à l'un des leurs, les rois grecs,décident de partir faire le siège de Troie.</p>
<p><img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.troie1_s.jpg" alt="" title="troie1.jpg, déc. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Dans l'Olympe, les Dieux sont partagés entre partisans de la cause troyenne , dirigés par Vénus et le camp adverse, qui supporte la vengeance des grecs. Comme le vent refuse de se lever pour que la flotte grecque puisse traverser la mer , le devin explique à Agammemnon qu'il doit sacrifier sa fille Iphigenie. Ce dernier, après avoir longuement tergiversé, s'exécute et les dieux cléments, remplacent la jeune fille par une biche et autorisent la flotte à appareiller. Le siège de la cité va durer 10 ans et Homere en raconte tous les détails dans <ins>l'Iliade.</ins> </p>
<p>Les achéens subissent d'abord la colère d'Achille qui décide de se retirer du combat , furieux qu'Agamemnon lui ait pris sa captive Briséis; Achille implore alors sa mère Thétis de ne pas accorder de victoires aux grecs tant qu'il ne se battra pas à leur côté; Rendu fou de douleur à la mort de Patrocle, son amant, qui a pris sa place au combat et qui a été tué par Hector, le prince troyen, Achille se décidera à reprendre les armes, ira défier et tuer Hector,le fera traîner par ses chevaux autour des murailles de la ville, et sera à son tour, puni pour cet acte qui a offensé les Dieux et tué par une flèche décochée par Pâris . Cette flèche va le frapper au talon, seule partie de son corps qui n'a pas ét étendue invincible . D'où l'expression: avoir un talon d'Achille qui signifie posséder une faiblesse secrète.</p>
<span style="color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Chante, ô déesse, le courroux du Péléide Achille,</span><br style="color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px;"><span style="color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Courroux fatal qui causa mille maux aux Achéens</span><br style="color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px;"><span style="color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Et fit descendre chez Hadès tant d'âmes valeureuses</span><br style="color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px;"><span style="color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(255, 255, 255);">De héros, dont les corps servirent de pâture aux chiens</span><div><span style="color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Et aux oiseaux sans nombre : ainsi Zeus l'avait-il voulu</span><span style="color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; background-color: rgb(249, 249, 249);">, <ins> </ins></span><span style="font-size: 14px;"><ins>Iliade</ins></span><p>Les grecs finissent par faire confiance à Ulysse qui a eu l'idée du cheval de Troie. Les soldats font semblant de lever le siège et les Troyens se condamnent en faisant entrer dans la ville le cheval rempli de soldat grecs . La ville va être mise à sac et la famille royale massacrée à l'exception de la femme d'Hector , Andromaque qui deviendra la prisonnière du roi d'Empire Pyrrhus, fils d'Achille. Jean Racine, dramaturge du dix- septième siècle, exploitera cette situation dans la tragédie qui porte le nom de cette héroïne Andromaque . dans la version homérique, le fils d'Hector et d'Andromaque, le jeune Astyanax est précipité du haut des rempart sue Troi alors que Racine lui laisse la vie sauve pour ne faire le centre du dilemme de son héroïne.<img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.troie5_s.jpg" alt="" title="troie5.jpg, déc. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<p> Jean Giraudoux a choisi de montrer l'ambiance à l'intérieur de la cité au moment où la menace de guerre se précise. Il a donc exploité le <strong>scénario du mythe grec </strong>en le recontextualisant à partir de la période dite de la montée des périls , en Europe, en 1937 avec comme <strong>arrière-plan, la guerre de 14/18 </strong>qui a déjà opposé français et allemands et dont on avait prédit qu'elle serait la <strong>der des der.</strong></p>
</div>Optimiser son oralurn:md5:3a3f20b5d64c33797e7d6dbdad9f09ab2015-11-15T10:13:00+01:002015-11-15T12:34:59+01:00philaminte17Fiches méthodeEAFméthodeoral<p><img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/oral3.jpg" alt="" title="oral3.jpg, nov. 2015" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Les épreuves orales au lycée concernent le français et les langues ainsi que toutes les épreuves au rattrapage du bac. Quelques trucs pour s'entraîner à l'oral et devenir un <strong>orateur charismatique . </strong></p> <p>Les points à travailler : <em>le non-verbal</em> (on regroupe dans cette catégorie tout ce qui touche au langage du corps comme la posture, les gestes, le regard)</p>
<p> <strong>la posture</strong> ; se tenir droit, même assis , est important; soit on pose les mains sur la table, à côté de sa feuille , soit on les utilise quand on parle pour ponctuer son exposé; <strong><ins>A éviter</ins></strong> : les mains sur les genoux, sous la table ou les mains croisées. Evitez aussi de soupirer et d'avoir les épaules basses. Pensez régulièrement à vous redresser et ne vous appuyez pas sur vos coudes. </p>
<p><strong>le regard</strong>; on essaie du regarder son interlocuteur ou au moins de lever la tête de temps en temps; si on s'adresse à une classe, on balaie l'auditoire du regard régulièrement; on essaie de regarder tout le monde. Un sourire est possible: il détend et installe la confiance selon le principe des émotions partagées.<strong><ins> A éviter </ins></strong>: les yeux baissés en permanence, le regard fixe, donner l'impression de faire la tête, soupirer. Pas de cheveux dans les yeux, dégagez votre regard.<img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.oral_s.jpg" alt="" title="oral.jpg, nov. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<p><em>Le verbal : </em>cela regroupe tout ce qui est dit par le candidat; <strong>La connaissance précise des exercices et de leur déroulement </strong>est évidemment un préalable indispensable pour réussir son oral</p>
<p><strong>La voix </strong>: il faut poser sa voix et moduler son débit, adopter un ton convaincant et enthousiaste; Bien articuler et ne pas hésiter à répéter les choses importantes.<strong><ins> A éviter</ins></strong> : le ton monocorde, un débit trop rapide. Pour s'entraîner : à la maison, lire régulièrement à voix haute, s'enregistrer et se réécouter , se porter volontaire pour les oraux en classe. </p>
<p><strong>La gestion du temps</strong> : c'est un paramètre important; Placez votre montre devant vous, c'est un geste très professionnel qui sera apprécié par l'examinateur; déclenchez le chronomètre ou si cela vous angoisse trop, notez mentalement l'heure et la minute de départ (on évite les montres à aiguilles et les portables sont interdits )</p>
<p><strong>Conseils pour le jour J</strong> : respirez profondément par le ventre, commencez par une phrase toute faite du style : <em>je vais donc vous présenter un texte extrait de la pièce de Jean Giraudoux</em>.. bien préparer son introduction, ne pas rédiger intégralement votre exposé (en français, vous n'avez pas le temps de tout écrire ) </p>Construire un conducteur pour l'oral de l'EAFurn:md5:e90807ca93873db149c802eec96af8932015-09-16T18:38:00+02:002015-09-17T18:08:03+02:00philaminte17Fiches méthodeargumentationEAFquestion de l homme<p>Le conducteur d'oral est une <strong>sorte de plan détaillé </strong>que le candidat va construire durant <ins>30 minutes en</ins> salle d'examen; Le but de ce document est de lui permettre de parler durant <ins>10 minutes</ins> de sa <strong>lecture analytique</strong> de manière organisée et structurée.</p> <p>Le conducteur d'oral est une <strong>sorte de plan détaillé </strong>que le candidat va construire durant <ins>30 minutes en</ins> salle d'examen; Le but de ce document est de lui permettre de parler durant <ins>10 minutes</ins> de sa <strong>lecture analytique</strong> de manière organisée et structurée.</p>
<p><strong>Mode d'emploi:</strong> dans un coin de la feuille, commencer par poser les éléments de l'introduction sans faire de phrases; Noter dans l'ordre lse mots clés qui précisent</p>
<ul><li>le contexte historique (mouvement , courant, époque, événement important)</li>
<li>l'auteur</li>
<li>l'oeuvre</li>
<li>l'extrait (n'oubliez pas de le situer et d'en dégager le thème principal, l'idée directrice)</li>
<li>LECTURE du passage (lecture expressive)</li>
<li>la question de l' examinateur (vous la lisez en la reformulant)</li>
<li>la plan de votre étude (n'annoncez que les grandes parties 2/4)</li>
</ul>
<div>Noter les parties principales en les numérotant I, Ii, III; Notez les sous-parties en leur donnant un titre (A, B, C ou 1,2,3) ; Remplissez ce plan en y insérant les idées dégagées en cours pendant l'explication du texte, les citations (au moins 20 citations) sans les recopier (c'est du temps perdu car vous les aurez sous les yeux) en indiquant la ligne et en les surlignant de la même couleur dans le texte)</div><div>Exemple : composer l'introduction du texte 1 de Léry<img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/.homme20_s.jpg" alt="" title="homme20.jpg, sept. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></div>
<h2 style="margin: 0.3em 0 0.2em; padding: 0; font-weight: normal; font-size: 1.4em; font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; color: rgb(183, 62, 2); line-height: 20.799999237060547px;">Voilà les notes à partir desquelles vous allez composer votre introduction</h2>
<p align="justify" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 100%"><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 20.799999237060547px; text-align: left; background-color: rgb(255, 255, 255);">Jean de Léry est né en <strong>1534 </strong>en Bourgogne. Il est d’origine très modeste (son nom ne signifie pas qu’il est noble mais qu’il s’appelle Jean et qu’il est du village de Léry). Sa formation intellectuelle est aussi, au départ, très modeste. Par exemple, il ne lit pas le latin, et lorsqu’il cite une œuvre latine, c’est toujours parce qu’il existe une traduction française. Ce n’est donc <strong>pas un humaniste</strong> à proprement parler : il n’a <strong>ni l’éducation ni la culture </strong>de Rabelais, Montaigne, Du Bellay ou Ronsard. Il n’est pas du tout issu du même milieu social. Au moment de son départ au Brésil, il est <strong>cordonnier</strong>. Et c’est à ce titre d’artisan qu’il est adjoint à la petite colonie française qui part occuper le Brésil.</span></p>
<p style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 20.799999237060547px;">En effet, au 16ème siècle, les deux grandes puissances coloniales qui se partagent l’Amérique latine sont l’Espagne et le Portugal, et c’est au Portugal qu’appartient le Brésil. Mais la France aussi essaie de s’implanter en Amérique. D’abord et surtout au Canada, puis, entre 1555 et 1560, au Brésil. Le Brésil est en effet une <strong>zone commerciale </strong>très importante, surtout pour un <strong>bois </strong>particulier, d’où on tire un pigment rouge, couleur de braise, d’où son nom de « bois de brésil », et par suite d’où on tire le nom du pays. Or de ce pigment on peut faire une teinture rouge très durable qui connaît un très g<strong>rand succès a</strong>u 16ème siècle. Après une première victoire contre les Portugais, les français envoient pour maîtriser le territoire, et surtout la mer, une petite colonie au Brésil, à laquelle appartient le cordonnier Jean de Léry. C’est une colonie protestante dont le chef est Villegagnon, lui aussi protestant. Mais seulement au départ. Ce dernier abjure le protestantisme, redevient catholique, et persécute les protestants qui sont venus avec lui dans la colonie, dont Jean de Léry. Les <strong>protestants</strong> sont contraints de quitter le camp français et se réfugient durant à peu près <strong>une année parmi les Indiens Tupinambas,</strong> avant de pouvoir reprendre un bateau pour la France. Ce sera la fin de l’expérience française au Brésil, que les Portugais vont récupérer.</p>
<p style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 20.799999237060547px;"><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);">Cette rencontre avec les sauvages va<strong> durablement marquer sa vie.</strong> Mais d’autres événements tragiques également. A son retour en France, il devient pasteur protestant et séjourne souvent à Genève, cœur culturel du protestantisme calviniste. En 1572, c’est la Saint-Barthélemy. Les massacres commencent à Paris, mais se prolongent ensuite dans toute la France : c’est le début de la 2nde guerre de religion. Chassé par ces massacres, il se réfugie dans la place forte de Sancerre, qui va être assiégée par les catholiques de janvier à août 1573. Ce sera pour lui une expérience intellectuelle car il va y rencontrer de nombreux pasteurs protestants, parmi lesquels certains sont de célèbres humanistes, ce qui va lui permettre d’approfondir sa culture. Mais ce sera surtout une expérience terrifiante car la ville assiégée va connaître une terrible famine et il assistera impuissant à la mort de nombreux de ses compatriotes protestants. Il racontera cette aventure en 1574 dans l’</span><em>Histoire mémorable de la ville de Sancerre</em><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);">. C’est l’aventure de Sancerre qui fait de Léry un écrivain.</span></p>
<p style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 20.799999237060547px;">Ce n’est qu’en 1578 qu’il publie l’<em>Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil</em>, <strong>soit 20 ans après </strong>y être allé. Il y fera le récit de ses aventures et la description du Brésil, tout en gardant en mémoire les drames de la Saint-Barthélemy, à laquelle il fait allusion par exemple dans la description du cannibalisme des Tupinambas, selon lui moins condamnable que celui des catholiques envers leurs frères protestants pendant les guerres de religion.</p>
<p style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 20.799999237060547px;"><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);">Jean de Léry n’est pas le seul à avoir écrit sur le Brésil. Et ce n’est pas non plus le premier : avant lui, en 1557, le catholique André Thevet a écrit les </span><em>Singularités de la France Antarctique</em><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);"> dans laquelle il relate sa découverte du Brésil. C’est contre lui que Jean de Léry écrit son </span><em>Histoire d’un voyage fait en la France du Brésil</em><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);">. Contre lui, parce que Thevet accuse les protestants de la perte de la colonie brésilienne, et Léry veut défendre les protestants. Contre lui aussi, parce que Thevet commet beaucoup d’erreurs, et Léry lui reproche de n’être resté sur les lieux que quelques semaines, sans avoir vraiment vécu avec les Indiens, alors que lui est resté dans leur village durant presque une <strong>année</strong>. Contre lui enfin, parce que Thevet ne se prive pas de <strong>critiquer les Indiens</strong>, tandis que la démarche de Léry est radicalement différente. Non seulement il essaie de toujours décrire avec le plus d’exhaustivité les mœurs, les coutumes, les mythes des Indiens Tupinambas, mais il essaie aussi, et c’est radicalement nouveau au 16ème siècle, d<strong>e ne pas porter de jugement moral s</strong>ur eux. Il se place, et il est le premier dans l’Histoire, sur un plan <strong>ethnologique.</strong></span></p>
<p style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 20.799999237060547px;"><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);"><strong>Voilà ce qui pourrait figurer sur votre conducteur <img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/ho21.jpg" alt="" title="ho21.jpg, sept. 2015" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></strong></span></p>
<ul><li style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 20.799999237060547px;"><strong>Brésil grd pays suscite convoitise Européens/matières premières (bois rouge)</strong></li>
<li style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 20.799999237060547px;">L<strong>éry, cordonnier , part un an au Brésil et se réfugie chez Indiens car protestant. pas savant mais voyageur et observateur.</strong></li>
<li style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: Arial, Verdana, Tahoma, Helvetica, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 20.799999237060547px;"><strong>1578 Histoire d'1 voyage..20ans après retour; marqué par guerres religion</strong></li>
<li><strong><span style="line-height: 20.799999237060547px;">parti pris des Brésiliens /récit de Th</span></strong><span style="line-height: 20.799999237060547px;"><strong>evet, catho qui critique Indiens,démarche ethnologique = nouveau 16 e</strong></span></li>
<li><strong><span style="line-height: 20.799999237060547px;">Q = éloge des Sauvages? </span></strong></li>
<li><strong><span style="line-height: 20.799999237060547px;">Plan : I des Hos </span></strong><span style="line-height: 20.799999237060547px;"><strong>supérieurs phys II Une supériorité morale III naissance du mythe du Bon Sauvage</strong></span></li>
</ul>EAF : la préparationurn:md5:37b05e79d9f66fa8d81cabce203d47a52015-07-27T23:55:00+02:002015-08-31T19:24:48+02:00philaminte17PremièreEAFméthode <p>Le bac de français comporte deux épreuves distinctes : une épreuve écrite qui consiste à rédiger une question de synthèse et un sujet d'écriture (au choix un commentaire composé, une dissertation ou une écritured' invention); Durée : 4 heures ; Préparations: rédiger un maximum d'exercices écrits type bac tout l'année, en classe en temps limité et à la maison (devoir maison un par mois environ). Ce qui représentera 8 à 10 devoirs sur l'année ;</p>
<p><img src="http://blog.ac-versailles.fr/motamot/public/bacblog.png" alt="" title="bacblog.png, juil. 2015" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>Une épreuve orale d'un durée de 20 minutes qui se décompose en 3 temps : une préparation de lecture analytique de 30 minutes, un exposé de 10 minutes qui répond oralement à la question posée par l'examinateur sur l'un des textes de la liste de bac et un entretien de 10 minutes durant lequel l'examinateur teste les connaissances du candidat et vérifie son travail de l'année, notamment ses lectures cursives et l'ensemble de ses activités personnelles. Pour préparer cette épreuve orale, le candidat sera muni d'un lutin de bac (un porte vues avec minimum 60 vues) qu'il remplira tout au long de l'année.Le professeur fournira les descriptifs de séquences (5 ou 6 en moyenne) ainsi qu'un exemplaire des lectures analytiques et des documents complémentaires (textes ou images). Des activités personnelles réalisées par les élèves complèteront chaque séquence; Elles pourront fair l'objet d'une évaluation par le professeur. Les textes numérisés figureront en pièce jointe dans le blog. </p>