Ouverture du salon Intertice des manuels numériques
Où en sont les manuels scolaires numériques ?

Que
devient, que deviendra le manuel, l’un des piliers de notre culture
scolaire, dans l’environnement numérique pédagogique qui se développe et
se structure sous nos yeux ?Faut-il
laisser les professeurs et leurs élèves constituer leurs propres
guides, leurs propres instruments de travail ou faut-il continuer à leur
proposer des manuels scolaires qui, renouvelés et enrichis,
exploiteraient pleinement les potentialités du numérique ?Ces
questions cruciales sont au cœur de la réflexion du groupe de travail
animé par le Cddp92 depuis le lancement de l’expérimentation manuels
numériques et ENT lancée voici bientôt deux ans.A
nos yeux le manuel scolaire n’est pas une ressource pédagogique comme
les autres. Ce n’est ni un assemblage hétéroclite de ressources, ni un
livre qui se contenterait de compiler des connaissances, aujourd’hui
très largement accessibles sur le web.Tel
qu’il se profile, le manuel numérique peut se développer selon
quelques fondements que nous avons déjà exposés sur le blog “Guide des
manuels numériques” et que nous rappelons ici.
Fondements pédagogiques
1. La fonction guide : Une publication regroupant de façon commode et guidée un ensemble de ressources selon un parcours pédagogique ;
2. La validation du contenu : Une publication validée par une autorité scientifique et pédagogique ;
3. La conformité aux programmes et au socle : Une publication conforme aux programmes et aux textes officiels ;
4. La cohérence du discours : Une publication cohérente issue d’un groupe de travail qui délivre un « discours » sur le programme ;
5. L’exhaustivité : Une publication traitant l’intégralité d’un programme ;
6. La didactisation des ressources : Une publication documentée et didactisée en fonction des objectifs de la discipline et des compétences du socle ;
7. La documentation : Une publication associant une partie « cours » et un corpus documentaire.
Fondements numériques
1. Simplicité d'accès :
Le manuel doit être accessible pour le professeur et pour ses élèves,
rapidement, simplement et de n'importe quel poste (en utilisant
éventuellement des services en nuage et de synchronisation).
2. Multimédia et interactivité : Des ressources exploitant toutes les possibilités multimédia du numérique : image, son, vidéo (écoute et enregistrement).
3. Ouverture : Des possibilités d’importation et d’exportation des ressources, de personnalisation.
4. E-learning : Des
outils pédagogiques et didactiques adaptés à la culture numérique
(suivi des apprentissages, évaluation, intégration aux ENT, etc.).
5. Différenciation des interfaces en fonction des usages :
Professeur (préparation de cours, gestion des visualisations –
individuelle ou collective, évaluation), élève (utilisation accompagnée
ou autonome).
C’est
à ces conditions que le manuel scolaire du futur, ou le futur guide
pédagogique numérique, pourra réellement rendre tous les services
attendus en s’adaptant aux multiples situations d’apprentissage rendues
possibles par l’usage du tableau numérique, des tablettes, des réseaux
sociaux, du travail collaboratif, de la baladodiffusion, etc.Cette
prise en compte de la diversité des situations d’apprentissage, mise en
avant lors du séminaire de Lyon des 20 et 21 janvier, permettra de faire
du manuel un réel outil de travail pour l’élève, ce qu’il n’est
encore qu’imparfaitement aujourd’hui.C’est
pour enrichir le débat et proposer aux acteurs du monde de l’éducation
un panorama aussi complet que possible de l’offre éditoriale, que nous
proposons ce premier salon Intertice des manuels scolaires
numériques.