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Le travail: une journée comme les autres - Lachaux Bilal - 2e9

UNE JOURNEE COMME LES AUTRES

Un master en psycho et voilà où ça me mène, un pauvre sous-poste  dans la R.H. de Catburry. Mais bon, je gagne ma vie, c’est ce qui compte.

Le téléphone sonne, je réponds, ils ont besoin de moi au deuxième étage, encore. Deux semaines que les jours se ressemblent et se suivent. Je remplis toujours les mêmes papiers, à la même heure, au même endroit.

Avant de descendre, je prends une aspirine, encore. Je décide d’utiliser l’ascenseur. C’est plus lent, mais ça changera du quotidien. Je sors et m’approche de la machine à café. Au dernier moment, je m’éloigne en me disant qu’il vaudrait mieux le prendre en remontant, pour changer.

Au final, ils n’ont pas eu besoin de moi, comme d’habitude. Je prends mon café et je remonte dans mon bureau, par l’escalier. Je sais qu’ils m’appellent pour me faire croire que j’ai des responsabilités, ils m’appellent en sachant qu’ils n’auront pas besoin de moi. Je m’assois sur mon fauteuil, prends une gorgée de café, il est plus chaud que d’habitude, et je me remets à remplir mes papiers. Les heures passent, je remplis mes papiers, je joue au démineur, je reprends du café et… les heures passent. Il est 19h30, l’heure de rentrer. Je range vite-fait mes dossiers, j’éteins mon ordinateur, j’enfile mon vieux trench décoloré et prends la sortie. Je marche dans la rue, je marche dans les tunnels du métro, je marche dans la foule pour me trouver une place… pas de place. Le métro arrive à ma station, j’entends l’éternelle voix de « la dame du métro » dire et redire « Saint Michel » d’une voix aussi morte qu'un résident de morgue.

Je tourne les clefs dans ma serrure. La porte s’ouvre, je retrouve mon chez moi. Je n’ai pas l’envie de faire quoi que ce soit alors, j’allume la télé, j’ouvre un placard, j’attrape le paquet de nouilles chinoises, je le prépare et je le mange devant des infos diffusant toujours les même choses « guerres, guerres, grèves, manifestations, 49.3, manifestations, grèves, guerres, guerres ». Je termine mes nouilles et pars me coucher.

Le réveille sonne, j’ouvre difficilement mes yeux. Allez, il faut se lever, et ce n’est PAS une nouvelle journée qui commence. Je prends mon petit déjeuner, je m’habille et prends le métro. . Le métro arrive à ma station, j’entends l’éternelle voix de « la dame du métro » dire et redire « Porte d’Orléans ». Je descends du wagon, je remonte hors de la station et surgis telle un cadavre venant du fin fond des Enfers. Je monte à mon bureau, pose mon vieux trench décoloré, allume mon ordinateur et récupère mes dossiers.

Le téléphone sonne, je réponds, ils ont besoin de moi au deuxième étage, encore.

Avant de descendre, je prends une aspirine, encore. Je décide de réutiliser l’ascenseur. C’est toujours mieux que l’escalier. Je sors et m’approche de la machine à café. Au dernier moment, je m’éloigne en me disant qu’il vaudrait mieux le prendre en remontant, ça fait toujours plaisir d’avoir une boisson lorsqu’on classe des centaines de dossiers.

Au final, ils n’ont pas eu besoin de moi, comme d’habitude. Je prends mon café et je remonte dans mon bureau, par l’escalier. Je m’assois sur mon fauteuil, prend une gorgée de café, il est moins chaud qu’hier, et je me remets à remplir mes papiers. Les heures passent, je remplis mes papiers, je joue au démineur, je reprends du café et… les heures passent. Il est 19h30, l’heure de rentrer. Je range vite-fait mes dossiers, j’éteins mon ordinateur, j’enfile mon vieux trench décoloré et prends la sortie. Je marche dans la rue, je marche dans les tunnels du métro, je marche dans la foule pour me trouver une place… pas de place. Le métro arrive à ma station, j’entends l’éternelle voix de « la dame du métro » dire et redire « Saint Michel » d’une voix aussi morne qu'un fossoyeur.

Je tourne les clefs dans ma serrure. La porte s’ouvre, je retrouve mon chez moi. Je n’ai pas l’envie de faire quoi que ce soit alors, j’allume la télé, j’ouvre un placard, j’attrape le paquet de nouilles chinoises, je le prépare et je le mange devant des infos diffusant toujours les même choses « élections, guerres, guerres, grèves, manifestations, 49.3, manifestations, grèves, guerres, guerres, élections». Je termine mes nouilles et pars me coucher.

Le réveille sonne, j’ouvre difficilement mes yeux. Allez, il faut se lever, et ce n’est PAS une nouvelle journée qui commence. Je prends mon petit déjeuner, je m’habille et prends le métro. . Le métro arrive à ma station, j’entends l’éternelle voix de « la dame du métro » dire et redire « Porte d’Orléans ». Je descends du wagon, je remonte hors de la station et surgis tel un cadavre venant du fin fond des Enfers. Je monte à mon bureau, pose mon vieux trench décoloré, allume mon ordinateur et récupère mes dossiers.

Le téléphone sonne, je réponds, ils ont besoin de moi au deuxième étage, encore.

Avant de descendre, je prends une aspirine, en fait j’en prends deux, et même plus encore… au moins, ça changera du quotidien.

Bilal LACHAUX