le wallon

Bonjour à vous scientifiques en herbe !

Vous vous demandez sûrement comment cette émission à distance a été réalisée?  Notre collègue Bénédicte Sibra, Coordinatrice du Réseau d'Education prioritaire mène l'enquête pour vous !

Bénédicte : J'étais là pour l'enregistrement de la 1ère émission au CDI le vendredi 6 décembre 2019. J'ai appris que vous aviez enregistré une 2^ème émission en plein confinement, comment vous est venue l'idée?

Sara : Laure-Estelle et moi avions à cœur de poursuivre le projet et les élèves me demandaient régulièrement quand aurait lieu la prochaine émission. On pensait qu'ils allaient se lasser mais pas du tout ! Dans mon programme, il me restait la nutrition des organes ainsi que le corps humain et la santé et on ne voyait pas quel débat on pouvait faire sur ces sujets. On a pensé alors à travailler sur l'histoire des connaissances scientifiques qui nous semblait plus motivant. Et j'ai choisi de traiter la respiration parce que c'était justement le cours de la semaine suivante.
Laure-Estelle : Nous nous sommes retrouvées au CDI juste avant la fermeture des établissements scolaires, en se demandant si ce projet était réalisable dans ce contexte. On a pris la décision d'essayer, en se disant qu'on enregistrerait au retour des vacances d'avril au CDI...

Bénédicte : Mais par contre, faire travailler les élèves sur l'épistémologie des sciences, ça ne vous a pas effrayées ?

Sara : Si justement et la première chose que je me suis demandée était : est-ce que ça entre dans le programme de SVT au cycle 4 ??? Et après vérification, c'était au programme !
Laure-Estelle : Pour voir si c'était faisable, on a travaillé tout de suite sur une trame possible de l'émission. On tenait à conserver les équipes parce que les élèves y étaient habitués et on s'est dit qu'un découpage temporel le permettrait. On a calculé le nombre de périodes évoquées en fonction du nombre d'équipes.
Sara : Et ce découpage nous permettait de faire intervenir un maximum d'élèves dans l'émission. On a pensé immédiatement à construire davantage de rôles pour les élèves et à leur faire travailler le parcours Avenir à travers les différents invités (enseignant, historien des sciences, pneumologue, radiologue, spécialiste du dessin scientifique...).

Bénédicte : Et cette fois-ci, comment avez-vous fait travailler les élèves dans la perspective de la préparation de cette émission ?

Sara : Pour cette fois, j'ai amené les notions avec un cours sur la respiration et un autre sur la distribution des gaz aux organes pour qu'ils aient des pré-requis pour l'émission. Par contre, on a conservé le même mode de travail sur des documents réunis dans un dossier de recherche spécifique à chaque équipe.
Laure-Estelle : Pour les dossiers de recherche, on s'est appuyées sur notre séance de travail en présentiel avant la fermeture, où nous avions défriché pas mal le sujet pour déterminer les périodes : Moyen Âge, Renaissance, 18e siècle et aujourd'hui. Nous avions même déjà trouvé les 4 scientifiques pionniers sur la respiration ! Et nous avions décidé de travailler à la fois sur des documents textuels et visuels. D'une part, pour introduire des éléments de contexte plus général en sciences et les biographies des découvreurs. Et d'autre part, avec l'analyse des documents scientifiques, les élèves continuaient à travailler les compétences en SVT.

Bénédicte : Pour la première émission, les élèves avaient été portés par le travail en équipe et le fait de se trouver au CDI, donc hors de la classe. Cette fois-ci, comment avez-vous converti ce travail en équipe dans le contexte du confinement ?

Sara : A partir d'une communication par classe virtuelle, on a proposé un travail collaboratif aux élèves à faire pendant les vacances scolaires d'avril. Chaque équipe avait un dossier avec plusieurs questions et chacune d'elle était associée à un élève.
Laure-Estelle : On a proposé à ceux qui le voulaient de travailler en équipe grâce à des plages de rendez-vous sur la classe virtuelle, mais aucune équipe n'a saisi cette occasion. Pour autant, cela reste bien un travail collaboratif car chaque élève a participé à la construction de cette émission.

Bénédicte : Comment vous avez communiqué avec les élèves pour qu'ils restent motivés et solidaires ?

Sara : Dès le début du confinement, j'ai pris en main l'outil classe virtuelle du CNED, ce qui m'a permis de garder le contact avec eux et de souder le groupe classe pendant cette période. D'ailleurs, je tiens à les féliciter pour leur présence et leur travail !
Laure-Estelle : Pour le projet, on a organisé 3 classes virtuelles. La première, pour distribuer les dossiers de recherche par équipe et annoncer quels élèves feraient partie de l'équipe de journalistes radio.
Sara : La seconde classe virtuelle avait pour but d'organiser l'émission de radio. Nous avons mis en place des rendez-vous précis pour chaque équipe afin de bâtir le texte à partir de leurs réponses aux questions du dossier. Une remédiation était apportée aux réponses. Et nous avons été surprises de leur ponctualité !
Laure-Estelle : Nous avons alors pensé utiliser le même système de rendez-vous précis par équipe pour l'enregistrement. Et 100% des élèves étaient partants pour que leur voix soit enregistrée pour l'émission ! La 3ème classe virtuelle était la phase d'enregistrement.

Bénédicte : Mais à quel moment le texte pour la radio a-t-il été écrit ?

Sara : On s'est clairement demandées si on aurait la possibilité de faire écrire les élèves eux-mêmes, ce qui était l'idée de départ. Mais la prolongation du confinement nous a amenées à penser les choses autrement. Les élèves auraient à faire un travail d'appropriation du texte rédigé par nous à partir de leurs réponses, et un travail de communication à l'oral.
Laure-Estelle : Je me suis inspirée du canevas de la 1ère émission en l'adaptant pour créer 4 parties correspondant aux 4 périodes de l'histoire des connaissances. J'ai pensé qu'il serait bien qu'il y ait un journaliste par période qui pose les questions à ses invités, et qui ouvre et ferme la période en question.
Sara : Pour les aider à préparer leur intervention dans l'émission, nous avons didactisé le texte sous forme de fiches d'émission de radio ; une pour chaque période, une pour le lancement et une pour la conclusion. Chaque fiche comporte le rôle de l'élève et son texte.
Laure-Estelle : Et en plus pour se préparer, ils pouvaient regarder une petite vidéo réalisée pour eux par nos soins avec des conseils et les consignes pour être prêt le jour J.

Bénédicte : Avec toute cette préparation, est-ce que l'enregistrement s'est bien déroulé ?

Laure-Estelle : Alors nous avons été absolument ravies parce que les élèves ont été très ponctuels et ils ont été très concentrés et attentifs parce qu'on a eu seulement 6 min de retard sur l'horaire de rendez-vous du dernier enregistrement, et seulement 16 minutes de retard pour rendre l'antenne après 1h30 d'enregistrement !
Sara : Je suis très fière d'eux pour leur travail régulier qui a permis ce rendu. Leur sérieux et leur adaptation ont permis de surmonter haut la main les petits obstacles et les imprévus lors de l'enregistrement, donc félicitations à eux !

Bénédicte : Et quel matériel a été utilisé ?

Sara : L'enregistrement s'est effectué sur la classe virtuelle du CNED. Pour parer à tout problème, nous avons décidé de mettre les bouchées doubles en utilisant à la fois un logiciel d'enregistrement en local sur PC (OBS Studio) et un appareil photo numérique professionnel qui a enregistré en continu. Grâce à ces deux outils, à la double gestion du groupe classe et à notre vigilance sur le texte, nous avons pu enregistrer l'émission n° 2 en une séance ! Par contre, par moments la prise de son a été moins bonne, malgré tous nos efforts. Donc pour les auditeurs qui voudraient tout savoir, nous avons décidé exceptionnellement de publier le texte de l’émission. Vous retrouverez ainsi le nom de tous nos journalistes et scientifiques talentueux !

Bénédicte : Est-ce que tous les élèves ont pu participer à l'émission ?

Laure-Estelle : On souhaitait que chaque élève puisse être mis en valeur et justement, pour tous les élèves de la classe qui n'ont pas pu participer, nous leur avons dédicacé l'émission !

Bénédicte : Et sous quelle forme peut-on écouter l'émission ?

Sara : On a choisi de publier l'émission sous différents formats pour satisfaire tous les auditeurs. L'intégrale pour les plus courageux et sinon, 4 formats courts correspondant aux connaissances sur la respiration aux différentes époques. Sans oublier les coulisses de La Terre Wallon au carré !

Bénédicte : C'est votre dernier mot ?

Sara et Laure-Estelle : D’abord, nous signalons aux auditeurs qu’une erreur s’est glissée dans l’émission : la radiographie a été inventée en 1895 et non 1995 ! Ensuite, cette émission est dédicacée à Fatou, Rayan, Mazarine, Fouzia, Sarah, Mélina et Ayïmen. Mais surtout, bonne écoute et n'arrêtez jamais d'apprendre !