réflexion sur les petits poèmes en prose

Commentaires

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1. Ayessa le 20 avril 2017, 20:13

Face a la foule Parisienne, nos ressentis actuels, du XXe siècle sont davantage différents de ceux de l'écrivain. Ce dernier nous décrit un type de foule dans laquelle se trouves des particularitées (telles que le comportement ou les pensées de certains individus). De nos jours, les impressions peuvent être considérées comme similaires, avec une éventuelle évolution de conditions de vie. Nous avons par exemple, les individus pensifs qui se promènent, avec en plus, des écouteurs diffusant de la musique(nouvelle technologie); qui l'accompagneront dans sa nostalgie. On peut alors dire que l'individu est transporté dans une vision et une perception des choses, autre que celles du XIXe siècle.
Face à cette foule impressionnante, nous nous sentons souvent petit, comme perdu au milieu d'un nid de fourmis. De nombreux individus sont vite distingués de part leur habillement coloré, mais les couleurs froides dominent massivement ce regroupement. De nombreuse personnalités sont flagrantes, grace a la posture, au style vestimentaire ou encore au comportement adopté. Comme dit Baudelaire lorsque nous nous trouvons face à cette foule, des rencontres et des réactions imprévues ou inattendues peuvent avoir lieu. Cela reste tout de même impressionnant, l'on se sent surveillé, observé constamment. C'est de cette facon que l'homme grandit, et sait si l'adhésion de la confiance en soi, est bien acquise. Car si ce n'est pas le cas, la peur vous envahie dans ce genre de situations.
Personnellement chaque fois que je me retrouve face à la foule, c'est une forme de challenge, comme un affrontement personnelle avec le monde qui m'entoure.

2. rebecca le 22 avril 2017, 13:03

Le poète semble élaborer l'état d'âme des individus dans cette foule. Aujourd'hui la foule parisienne est synonyme de perte de temps, d'exsapération d'ailleurs on entend très souvent ces termes "il y a trop de monde".
Au milieu de cette marée humaine on se sent happė entraîné par ce flot humain et anonyme.

3. rebecca le 22 avril 2017, 13:12

On peut tenter de discerner des personnalités par leur regard (hagard, pétillant, fuyant, fatigué, furibond) qui traduit leur état au milieu de la foule, mais aussi par leur façon de marcher (un pas vif peut traduire l'empressement), ou le style vestimentaire comme l'a mentionné Ayessa (le smoking, la serviette peut être assimiler à un homme d'affaire minutieux et sérieux)

4. Marine le 22 avril 2017, 14:58

Dans ce poème, le poète se sent supérieur aux autres par sa capacité à « jouir de la foule » qui est « un art ». En effet, le poète est un privilégié car il peut être qui il veut, c’est à dire lui-même mais aussi les autres personnes qui l’entoure ainsi dans la foule il voyage de personne en personne. Il découvre les joies, les professions et les misères et en éprouve une grande « ivresse » et un grand bonheur supérieur à tout.
Aujourd’hui, les foules sont beaucoup plus cosmopolites qu’à l’époque de Baudelaire. Pourtant, j’ai l’impression que nous ne sommes pas plus ouverts que les « fermé comme un coffre ». Il est rare que nous engagions la conversation pour découvrir, et ainsi voyager comme le poète décrit par Baudelaire, les personnes nous entourant. C’est certainement dû à l’actualité de ces dernières années. Dans une foule je me sens mal à l’aise car moins libre ce faire ce que je veux car si je le fais, la foule pourrait me juger voire me critiquer.
Contrairement à moi, le poète de Baudelaire ne pense pas au regard de la foule, il est celui qui la regarde et l'analyse.

5. rebecca le 23 avril 2017, 00:42

Comme l'a dit Marine la foule est comme une masse dans laquelle on doit se fondre pour ne pas attirer le regard et se faire juger, critiquer. Notre société est comme cette foule, remplit d'êtres qui vivent ensemble et constitue une communauté, mais séparés et esseulés car aucun ne va vers l'autre. Nous sommes dans une société assez individualiste finalement.
Le poète utilise l'oxymore :"Multitude, solitude".

6. prof le 23 avril 2017, 12:06

Il semblerait que vous ayez perçu cette opposition entre la foule et la solitude. D'après vos commentaires, c'est finalement dans la foule que l'homme se sent le plus face à lui-même et au regard de l'autre. Je pense que vous pouvez tous vous appuyer sur le commentaire de Marine qui analyse de manière convaincante la posture du poète face à cette multitude. Les citations relevées sont intéressantes, je vous laisse le soin de les analyser, les interpréter et aller plus loin encore dans ce sens. N'hésitez pas à mettre en avant les procédés utilisés, comme le fait Rebecca notamment, pour appuyer votre analyse.

7. Julie le 23 avril 2017, 22:58

La foule parisienne n'est pas oppressante elle est même relaxante car nous avons l’impression de pouvoir nous permettre de nous perdre quelques secondes, de pouvoir nous sentir transparent comme tout être humain lambda. Comme le dit l'auteur, face à une multitude de gens tous d'environ et d'histoires différentes, nous ressentons cette solitude lorsque chacun marche l'un à coté de l'autre sans même se regarder, comme le dit Orelsan,un rappeur français « Des tonnes de personnes défilent sous mes yeux pourtant je me sens si seul ». Nous pouvons citer ici cet artiste car le rap peut être qualifier de poésie chanté. Baudelaire nous dit également que «  le bain de multitude » nous renvoie à la haine du domicile et la passion du voyage car chacun se trouvant dans cette foule fuis son chez soi par obligation ou volonté de voir de nouvelles horizons. Baudelaire compare ces personnes a des âmes errantes, il dit «  qui cherchent un corps » et Baudelaire se met le temps d'un croisement de regard à la place de ces personnes, c'est une jouissance pour lui. Nous même, nous aimons nous imaginer le quotidien de ces gens à travers leur regard. Également pour Baudelaire le ressenti de cette foule est aussi fort que de l'amour, il dit « cette ineffable orgie, à cette prostitution de l'âme » il compare même ce sentiment à une mystérieuse ivresse. C'est une sensation étrange de se retrouver entouré d'autant d'êtres humains au même moment que nous au même endroit et peut être même pour se rendre sur le même lieu alors que nous ne nous connaissions pas et sûrement n'avions rien en commun. La foule est donc aussi complexe que nous le décrit Baudelaire.

8. Estelle le 24 avril 2017, 16:46

Pour le poète « jouir de la foule » est exaltant, il fait d’ailleurs une métaphore à la ligne 1 «jouir de la foule est un art ».on peut constater le champ lexical du plaisir avec « jouir, ivresse, jouissance fiévreuse, orgie, ».Le poète décrit la foule comme étant un lieu agréable « le poète jouit de cet incomparable privilège » (ligne7) « Le promeneur solitaire et pensif tire une singulière ivresse de cette universelle communion. »(ligne11).De part cette description mélioratif fait de la foule, le lecteur ressent l’envie de s’exposer à celle-ci.
Cependant n’étant pas de la même époque nous ne voyons pas du même œil la « foule » parisienne. En effet aujourd’hui la foule provoque un sentiment d’énervement, d’oppression face à tout ce monde.

9. Noa le 24 avril 2017, 18:07

Dans ce poèmes, l'auteur dénonce et décrit la foule parisienne. En effet, il utilise la satire pour dénoncer l'oppression de cette foule et des nombreuses personnes actrices de celle-ci.Puisqu'il se moque de cette foule en la comparant à une ribote de vitalité. Cette comparaison est en réalité une antithèse car il se moque de cette foule qui est oppressante. Mais, le poète admire les personnes réussissant à s'évader mentalement de cette oppression. A contrario, le poète utilise l'ironie pour dénoncer le fait que nous ne pouvons pas être nous même dans une foule.
Enfin, ce sentiment d'oppression que ressent l'auteur est ressentit aujourd'hui dans la foule parisienne. Puisque, en étant dedans on doit ne penser qu'à suivre le chemin sans forcément marcher pour se balader.

10. Romane C le 24 avril 2017, 19:11

Baudelaire expose dans ce poème une sensation agréable quand on est dans la foule avec "jouir" (l.2), il nous délivre même un sentiment relaxant en l'associant à "bain", "berceau" et "voyage". En effet, malgré le temps qui nous sépare avec Baudelaire nous possédons encore les mêmes sensations que lui, qui n'a jamais imaginé la vie d'un autre individu dans foule? Baudelaire montre bien qu'en faisant ceci "il entre, quand il veut, dans le personnage de chacun." Notre esprit s'évade en imaginant le quotidien d'un autre ce qui nous procure un sentiment de bien être grace au sentiment d'evadation qui reprend le terme "âmes errantes" de Baudelaire. Cependant "l'ivresse" passée même si nous sommes entourés, la solitude est bien présente dans cette marrée humaine, nous sommes perdus au milieu d'une multitude d'inconnus.

11. Yanis le 24 avril 2017, 22:42

Face à cette foule le poète entretient une Idée de confort, lieu agréable, tranquille pour le poète. l’oxymore «universelle communion" le montre. Il affirme détenir ce don de profiter de ce confort "Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude";"Le poète jouit de cet incomparable privilège"Il considéré d'ailleurs ce don comme un art
Et un privilege comme avec l’hyperbole « incomparable privilège »

12. Kenya le 24 avril 2017, 23:02

Face à la foule, on peut se sentir oppressé, mal à l'aise. En effet, comme l'a dit Marine, le fait de ne pas pouvoir faire ce que l'on veut peut être agaçant. Par exemple quelqu'un qui aurait un style particulier mais qui ne saurait pas l'assumer à cause du regard des autres pourrait la frustrer. Car aujourd'hui, nous vivons dans une société de critique qui, peut importe ce que l'on fait ou ce que l'on dit, juge négativement la plupart du temps dès le premier regard sans connaître vraiment ce qu'elle juge.
Mais la foule peut être perçu comme un "jeu" pour certaines personnes. Personnellement, au milieu d'une foule, je me pose des questions sur le monde qui m'entoure comme "Cette personne est habillé assez strictement, est-ce qu'elle travaille dans un milieu stricte ?" mais sans pour autant porter un jugement négatif. Ce qui est un des problèmes de notre société.

13. prof le 26 avril 2017, 11:34

Suite au dernier cours, voici la problématique retenue : En quoi la thématique de la foule permet-elle à Baudelaire de mettre en lumière la place du poète dans la ville ?
Vous devez à présent proposer un plan qui vous permettra de répondre à cette problématique. N'hésitez pas à réellement réagir aux commentaires de vos camarades, soit pour développer une idée soit pour la nuancer ou l'infirmer. A ce stade de la lecture analytique, vous devez impérativement justifier vos propos grâce à des citations et procédés du poème. Vous pouvez, une fois les grands axes choisis, vous répartir les tâches afin de parvenir, pour la semaine prochaine, à un plan détaillé pour lequel vous vous serez mis d'accord. Je compte sur votre esprit participatif, vous faites du très bon travail!

14. Lucas D. le 27 avril 2017, 09:11

Le poète est perdu au milieu de la foule comme le montre le mot "solitude" et "seul" ligne 6. Mais comme l'a dit Romane, le poète semble aimer ce moment de solitude où il est attentif à son environnement, il essaye de prendre la place des autres personnes de la foule ce qu'il lui permet de faire voyager son esprit comme il l'affirme avec les mots "passion du voyage" ligne 4.

15. rebecca le 29 avril 2017, 18:20

Lucas je ne pense pas que le poète soit perdu comme tu le dis. Pour moi, il est le centre de cette foule, il domine cette foule, comme l'a rappelé Yanis avec l'hyperbole "incomparable privilège". Toi même tu dis dans ton commentaire qu'il est attentif, et fait voyager son esprit. En effet, il a le pouvoir d'être "à sa guise lui-même et autrui" ce qui montre que la foule ne l'égare pas, elle le met en lumière car il est encore une fois le seul à jouir de "cet incomparable privilège". Par ailleurs, le terme solitude n'existe pas pour le poète "actif et fécond", ce sont des termes "égaux et convertibles".

16. rebecca le 29 avril 2017, 19:39

Je ne pense pas que j'ai soulevé tous les aspects de ce poème en prose mais voici ce que je propose.
On remarque tout d'abord la supériorité du poète:

- il est au cœur du poème : présence de nombreux pronoms démonstratifs: "il", "celui-là" "lui-même", "lui seul"
- c'est un être à part : "Il n'est pas (..)multitude"(l.1), utilisation du présent de vérité général qui souligne un fait vrai de tout temps.
-c'est un être privilégié : comme le montre l'hyperbole "incomparable privilège"(l.6), et ce parallélisme construit au présent de vérité général "qui ne sait pas (..)foule affairée"(l.4-5).
Etant un individu unique, le poète peut user de son art pour se distinguer au milieu de cette foule parisienne, ce qui le met en lumière.

Ensuite on peut noter la position singulière qu'adopte le poète dans cette foule:

-la foule est un environnement dense dans lequel le poète ressent un semblant de béatitude : champ lexical de la multitude "foule", "peuples", "colonies", "familles"," multitude"/ hyperbole "universelle communion"(l.10)
-le poète semble être intimement lié à la foule : vocabulaire de la sexualité "ribote", "jouir", " vitalité", "fécond" ,"prostitution"
-les âmes de la foule deviennent femmes et forment une union avec le poète: personnification des âmes qui sont désignées par le pronom personnel "elles"(l.8)/ le verbe "épouse" (l.11)/ "qui se donne toute entière" (l.15)/le pronom possessif "siennes"(l.12)
-de cette union le poète se fond dans chaque individu et perçoit son état d'âme : champ lexical des émotions "joie"(l.13),"haine"(l.3),"amour"(l.14) "orgueil","bonheurs"(l.18)
-cette "fusion charnelle" est en totale opposition avec le champ lexical de la religion : "passion"(l.2), "âmes"(l.6), "sainte"(l.15), "charité"(l.15), "chaste"(l.21).
Ainsi, le poète est mis en lumière car il s'unit à cette foule et peut devenir "à sa guise, lui-même et autrui". Cette relation intime lui permet de saisir les états d'âme dissimulé du "genre humain".

17. rebecca le 29 avril 2017, 19:41

Ce serait bien svp de donner un avis sur le dernier paragraphe, je ne vois pas de quel bonheur supérieur le poète veut parler.

18. Estelle le 30 avril 2017, 18:51

Rebecca pour répondre à ta question, j'interprète le dernier paragraphe de cette manière:
Tout d'abord le poète est hautain ont le voit des la première phrase."Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude" mais aussi à la ligne 6,7 et 8
"le poète jouit de cet incomparable privilège";"Il entre, quand il veut,dans le personnage de chacun", "et si de certaine place paraître lui être fermées,c'est qu'a ces yeux elles ne valent pas la peine d'être visitées".
Dans ce texte le poète grace à son"privilège"(ligne 6),son don peut "visiter toute les professions,toutes les joies et toutes les misères que la circonstance lui présente"(ligne13).

Et donc je pense que le poète critique dans le dernier paragraphe les hommes dont leurs bonheurs résulte de la richesse par exemple ce qui est un bonheur superficiel. Pour le poète son bonheur résulte de son intelligence ,ainsi que de pouvoir jouir de la foule ,c'est un don qui le place au dessus des hommes.Il y a d'ailleurs une synecdoque (ligne 8)"c'est qu'a ses yeux elles ne valent pas la peine d'être visitées",il ne visite donc pas les personnes qu'il ne trouve pas à sa hauteur.Le poète est donc comme tu la dit un être a part.

19. rebecca le 30 avril 2017, 20:48

Mais en fait dans le dernier paragraphe il parle des pasteurs et des missionaires c'est surtout ça que je n'ai pas compris mais merci d'avoir répondu

20. Celle qui vous apporte la lumière le 01 mai 2017, 09:31

Bonjour,
En lisant tous les commentaires, je pense qu'il est tout à fait convaincant de mettre la place du poète au coeur de l'analyse mais il ne faut pas oublier la foule. En effet, la ville est ici le lieu où il est possible de prendre ce "bain de multitude" dont parle le narrateur. C'est un cadre riche et abondant qui met en exergue la place du poète. Celui-ci, comme vous le mentionnez, est un être solitaire qui paradoxalement est uni à la foule. Cependant, plusieurs d'entre vous avez bien noté que le poète se place comme un être supérieur. Essayez de lire le dernier paragraphe à la lumière de ce dernier axe. Par exemple, quel est le lien fait par le narrateur entre le poète et les prêtres missionnaires? Quelle tonalité percevez-vous à la fin de ce poème? Essayez d'analyser quelques procédés utilisés par l'auteur pour vous aider.
A demain !

21. Estelle le 01 mai 2017, 22:14

" les pasteurs de peuples, les prêtres missionnaires exilés au bout du monde, connaissent sans doute quelque chose de ces mystérieuses ivresses ; et, au sein de la vaste famille que leur génie s'est faite"

Je pense que dans cette phrase le poète considère que c'est personnes de part leurs profession jouisse d'une gloire et qu'elle est anonyme tel que le poète.Ils ne recherchent pas la richesse.

22. Celle qui vous apporte la lumière le 03 mai 2017, 10:03

Peut être Estelle, ils ne cherchent pas la richesse, c'est exact. Mais que cherchent-ils? Quel est le rôle de ces prêtres fondateurs et des pasteurs de peuple?