Nous allons suivre cette incroyable aventure !!
Départ 10 novembre 2024.
Départ en automne des Sables d'Olonne... descendre l'Atlantique... traverser l'Océan Indien et le Pacifique... remonter au niveau de l'Atlantique... Retour en Vendée en hiver.
45 000 kilomètres soit 24 300 milles : telle est la distance du parcours théorique des marins autour du monde. Ce périple planétaire est avant tout un voyage climatique pour descendre l'Atlantique, traverser l'océan Indien et le Pacifique, puis remonter de nouveau l'Atlantique... Au programme : un départ des Sables d'Olonne au milieu de l'automne, un trajet au cœur des mers du Sud en plein été austral et un retour hivernal en Vendée.
En solitaire
Une femme ou un homme, le tour du monde, un bateau. Il s’agit d’une course en solitaire dans laquelle personne d’autre que le skipper ne peut se trouver à bord du bateau durant le tour du monde (pour l’anecdote, cela n’existe qu’au cinéma, dans le film « En Solitaire » avec François Cluzet). L’exception notable est évidemment le sauvetage d’un autre concurrent ! On se souvient évidemment du sauvetage de Kévin Escoffier par le Jean Le Cam lors de l’édition précédente, mais c’est arrivé à plusieurs reprises dans l’histoire du Vendée Globe. Lors de la troisième édition quand Pete Goss avait recueilli in extremis Raphaël Dinelli avant de le déposer en Nouvelle-Zélande mais aussi en 2009, quand Jean Le Cam avait cette fois-ci été secouru par Vincent Riou après le chavirage de son bateau au cap Horn.
Sans escale
La seule escale technique réellement envisageable pour un concurrent au Vendée Globe est… de revenir aux Sables d’Olonne, dans un délai maximal de 10 jours après le départ. C’est notamment ce qu’avait fait Michel Desjoyeaux en 2008 : il était alors reparti avec 40 heures de retard et il avait gagné la course au final ! Les solitaires ont le droit de s’arrêter – par exemple pour mouiller dans une crique – mais pas de mettre pied à terre au-delà de la limite de l’estran, c’est à dire ce qui les sépare du niveau de la plus grande marée haute. Yves Parlier avait utilisé cette possibilité lors d’une réparation devenue célèbre pendant l’édition 2000. Beaucoup se sont contentés d’un mouillage sans descendre à terre, par exemple le temps de monter au mât, comme Marc Guillemot en 2008/2009.
Sans assistance
Lors du Vendée Globe, le marin est seul à bord. L’unique assistance tolérée est celle consécutive à un retour forcément très pénalisant aux Sables d’Olonne, après le départ. Cette exception mise à part, pendant tout le tour du monde, on ne doit compter que sur soi-même. Le routage météo est strictement prohibé. Les marins doivent donc imaginer eux-seuls leur navigation, réparer eux-mêmes les avaries qui ne manquent pas d’arriver… et se soigner seuls en cas de maladie ou de blessure. Dans ce dernier cas, ils ont juste droit à l’assistance à distance du médecin de la course. Côté assistance technique, c’est très simple : interdiction formelle d’accoster un autre bateau ou qu’une tierce personne monte à bord. Les marins ont l’autorisation de consulter l’architecte du bateau ou leur équipe technique pour s’informer du meilleur mode opératoire pour mener à bien une réparation, mais c’est bien à eux et eux seuls de mettre en œuvre celle-ci, avec les moyens du bord…tout en continuant si possible la course dans les meilleures conditions. Oui, le Vendée Globe est une course extrême !
Après un départ dans des conditions particulièrement clémentes, les skippers vont progressivement entrer dans le vif du sujet. Le vent va forcir dans les prochaines heures et il faudra rester vigilant au Cap Finisterre que devrait aborder la tête de flotte demain midi. Ils sont quarante à s’apprêter à passer cette première nuit en mer, Conrad Colman ayant franchi la ligne de départ après avoir été retardé par un problème technique.
Après une entrée en matière en douceur et une première nuit paisible, l’ensemble de la flotte va aborder à partir de ce soir le passage du Cap* Finisterre*. Les conditions seront engagées – 30 nœuds de vent, des rafales à 40 nœuds – tout au long de la nuit. Objectif : s’en extirper sans encombre pour continuer la descente de l’Atlantique.
Après un début de course plutôt paisible, la flotte s’est confrontée à des conditions particulièrement virulentes au passage du cap Finisterre, de quoi causer quelques avaries* et pas mal de sueurs froides. Sam Goodchild (VULNERABLE) en a profité pour prendre la tête de la course en milieu de journée alors que les skippers pointent tous leurs étraves vers le Sud en longeant la péninsule ibérique*.
La situation est toujours aussi floue pour la flotte qui bute toujours sur une zone de vent faible. Les partisans de l’Est sont pour l’instant à la fête à l’image de Jean Le Cam qui conserve sa position de leader acquise ce matin.
Lundi 18 novembre : Une réparation incroyable de Louis Burton !!
Samedi 16 novembre à 23h00 (HF), alors qu’il évoluait dans le groupe de tête, Louis Burton a prévenu son équipe à terre qu'il venait d’entendre un bruit très inquiétant : un "gros crac" qui a immédiatement attiré son attention. Après avoir pris toutes les précautions nécessaires et effectué une série de vérifications, il a constaté la présence de fissures sur le pont du bateau pouvant risquer d’affecter l’intégrité structurelle du bateau. Il a fini sa réparation aujourd'hui et peut reprendre la course.
Mardi 19 novembre : Les skippers de tête ont passé les îles du Cap Vert et sont à l'approche du Pot-au-Noir.
Pour rappel, les îles du Cap Vert sont situés à l'ouest de nos correspondants du Sénégal. Pour traverser le Pot-au-Noir, il est important de bien se positionner afin d'avoir la meilleure option.
Le Pot-au-Noir, c'est la rencontre des Alizés de l'hémisphère nord et ceux de l'hémisphère Sud.
Les leaders du Vendée Globe ont commencé à butter dans le Pot-au-Noir, ce mercredi. Toujours très redoutée par les marins, cette zone de convergence intertropicale qui se caractérise par une forte instabilité météorologique qui promet d’être très « active ».
L’enjeu pour les marins ?
En sortir en y laissant le moins de plumes possible. C’est d’autant plus vrai que plus vite ils parviendront à se dépêtrer de ce marasme, plus ils auront de chances, ensuite, de bénéficier de conditions exceptionnelles en Atlantique Sud !
Yoann Richomme a battu le record de distance en 24h : 551,84 milles, c'est à dire plus de 1000 km !!
Après avoir battu des records de vitesse hier, puis des records de lenteur la nuit dernière dans le Pot-au-Noir, les concurrents du groupe de tête du Vendée Globe se préparent désormais à changer d’hémisphère.
Qui a dit : "Me voilà dans le Pot-au-Noir depuis la fin de la nuit : orages, éclairs et foudre qui tombe à côté du bateau" ?
Thomas Ruyan
Sam Goodchild à 13,10 du leader
Charlie Dalin à 22,25
Justine est 7ème, Samantha 11ème, Clarisse 12ème, Damien 17ème, Isabelle 19ème, Jean 21ème, Violette 27ème
Le scénario annoncé depuis quelques jours déjà se confirme. Demain à la mi-journée, les leaders du Vendée Globe devraient en effet accrocher la dépression secondaire qui se creuse actuellement proche du Brésil.
Combien seront-ils réellement à réussir à l’attraper ? Ceux qui y parviendront en profiteront-ils jusqu’au sud de la pointe Africaine ?
Pour l’heure, impossible de répondre. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que certains vont prendre la poudre d’escampette et que la flotte, qui est déjà coupée en deux, risque de connaître une nouvelle cassure !
Ce dimanche, les leaders du Vendée Globe vont accrocher une dépression secondaire au nord de Rio de Janeiro et ainsi crapahuter tout schuss en direction du cap de Bonne Espérance.
Cette petite dépression n’est pas très violente mais elle va avoir un bel effet toboggan. Les premiers vont faire des routes très directes. On peut donc dire que c’est un début d’hémisphère Sud presque parfait, pour les premiers en tous les cas, car ceux qui n'arriveront pas à accrocher ces vents risquent d'être à la traine...
Ca va très vite... Sébastien Simon a pulvérisé le record de distance sur 24h ! 615 milles nautiques en 24h, soit 1 130 km !!
5 000 km séparent le premier du dernier.
Ce vendredi 29/11/2024, Charlie Dalin a dépassé le cap de Bonne Espérance à 16:45 (heure française) en tête de flotte de ce 10e Vendée Globe. Il atteint ce premier cap après 19j 03h 43min de course. Il aura mis 7j 18h 39min à rallier Bonne Espérance depuis l'equateur.
Yoann Richomme est en tête suivi de très près par Charlie.
Une grosse dépression est en vue, les skippers étudient les cartes pour avoir le meilleur chemin... Eviter des vents trop violents pour ne pas casser le matériel.
Hier soir dimanche 1er décembre à 19H55 heure française, Manuel Cousin a informé la direction de course et son équipe d’un choc avec un OANI (objet ou animal non identifié) alors qu’il avançait autour de 15 nœuds sous grand gennaker. Manuel était à l’intérieur de son IMOCA et a été projeté dans son carré mais n’est pas blessé, juste quelques contusions. Après un premier examen du bateau, Manuel nous a confirmé ne pas avoir de voie d’eau à bord.
Jusqu'à 40 noeuds de vent et des vagues de 4 mètres de haut. C'est ce que vivent les skippers du deuxième groupe avec à leur tête Jean Le Cam et qui ne sont pas encore dans l'océan indien... Ils approchent du cap de Bonne Espérance.
Devant, Charlie et Sébastien essaient d'aller le plus vite possible pour échapper à la dépression qui se rapproche...
A l'approche des Îles Kerguelen. C'est un archipel français appartenant aux TAAF (Terres Australes Antactiques Françaises) situé dans l'Océan Indien. Son autre nom : "Les Îles de la Désolation".
Louis Burton a abandonné suite à un élément mécanique de son gréement qu'il ne peut pas réparer.
Yannick Bestaven a couché son bateau hier...
Clarisse Crémer a son vérin de foil bloqué...
Les concurrents se demandent comment éviter toutes ces dépressions...
Ce lundi 9 décembre, Charlie Dalin a passé la longitude du cap Leeuwin, après 29j 02h 10min 58s de course.
Après avoir officiellement signifié son abandon dans la course le 4 décembre dernier, Louis Burton, qui avait auparavant déployé une énergie considérable pour pallier une importante fissure sur le pont de sa monture, a rejoint le port Sud-Africain de Cape Town. Une fois les réparations nécessaires effectuées, le marin et son équipe effectueront le convoyage du bateau jusqu’à Saint-Malo.
Les bateaux se regroupent entre la 4ème place (Thomas Ruyant) et la 13ème place (Samantha Davies). Ils vont bientôt accélérer et ainsi espérer réduire l’écart avec le trio de tête ; Charlie, Yoann et Sébastien.
À l’autre bout de la flotte, Szabolcs Weöres (38ème) doit composer avec la casse de son hauban bâbord.
De leur côté, Damien Seguin (17ème) bénéficie enfin de conditions un peu plus clémentes, Antoine Cornic (33ème) se dirige vers Saint-Paul pour s’abriter et réparer son rail de grand-voile, Denis Van Weynbergh (37ème) a un problème de girouette et Sébastien Marsset (24ème) a fêté ses quarante ans à bord.
Incroyable duel en tête de ce Vendée Globe. Yoann Richomme avait pris le pouvoir hier après-midi, Sébastien Simon le lui avait volé dans la soirée et Charlie Dalin, après avoir résolu un problème de voile, l’a récupéré ce midi !
Le point Némo : C'est le point de plus éloigné de toute terre... Si un marin a un souci à cet endroit, il est très difficile d'avoir des secours...
C'est aussi pour la raison de l'éloignement de tout endroit habité que c'est devenu une "décharge spaciale". En effet, près de 300 engins venus de l'espace ont déjà fini leur vie autour du Point Némo !