top

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

La 305 au théâtre de Goussainville

Fil des billets

 

30 décembre 2017

Toyi-Toyi et la 305

Toyi-Toyi et la 305

Quel titre choisir pour cet article ?

Les frères perdus ?

Parler en dansant ?

D'une danse imaginaire à une danse populaire ?

Les différentes manières de s'exprimer ?

Le vendredi 10 novembre, nous avons vu Toyi-toyi, au théâtre de Sarah Bernhardt.

Quatre danseurs occupent la scène. Ils se nomment Vusi Mdoyi, Steven Faleni, Buru Mohlabane et Frédéric Faula. Trois viennent de l'Afrique du Sud et un vient de Bordeaux. Hamid Ben Mahi est le chorégraphe.

Toyi-Toyi est une danse de manifestation sud africaine, plus précisément une danse de résistance . Elle est issue de la rue, notamment des quartiers pauvres.

Les tenues des danseurs :

Les danseurs portaient des tenues d'ouvrier et ils sont entrés avec des bidons d'eau vide à la main. Le premier danseur nous donne la signification de son prénom « être un combattant ». Vusi nous dit que son prénom signifie « lève-toi et construis une maison pour ta famille, lève-toi et construis un village » !

Sur scène les personnages portaient des tee-shirt différents avec leur prénom au dos et ces mots devant « home », « opportunity », « water » et « light » (maison, opportunité, eau et lumière). Ces mots sont probablement là pour nous montrer que certaines personnes ont besoin de ces choses. Ils l'ont démontré en construisant une petite maison à l'aide d'éléments de décor.

 

Chant, récit et danse

Durant le spectacle, les artistes chantaient et dansaient. La musique s'accordait avec la chorégraphie. Le décor en arrière plan (des vidéos de bidonvilles et d'un train) était en lien avec la danse ou l'histoire racontée par un danseur.

Quand Vusi racontait son histoire en Afrique du Sud, en arrière plan, on apercevait des images de son village . Vusi nous a raconté qu'il était né dans un train. Il a vécu dans une maison avec plusieurs familles. C'est durant cette période qu'il a appris à prendre soin du peu qu'il avait.

Buru nous raconte qu'en allant à l'école, il voyait des cadavres au sol.

 

Place aux impressions, réflexions et émotions des 305 :

Pour N, il s'agit d'un magnifique spectacle de danse qui vous emporte et vous fait voyager.

Ils ont pu me faire ressentir leur énergie et leurs émotions à travers la danse et les chants. Ce spectacle m'a permis de comprendre qu'on peut s'exprimer de plusieurs manières : avec le chant, avec les gestes et avec la danse. Ce spectacle m'a énormément plu avec l'énergie positive qu'ils dégageaient et leurs danses dynamiques. J'ai bien aimé la fin quand ils ont invité des spectateurs à venir danser avec eux. L'échange entre artiste et spectateur m'a plu.

Pour K, j'ai aimé car ça nous donne une leçon de vie et ça nous fait réfléchir. Ça me fait penser à mes grands parents qui ont dû vivre comme ça avant de venir en France. Ils gardent quand même le sourire et nous, nous pleurons quand on n'a pas de nouvelles chaussures. Merci beaucoup !

Pour Y, ce spectacle génère une bonne ambiance. C'est plutôt joyeux en dépit du message que les danseurs veulent faire passer. Cela donnait même envie d'aller sur scène avec eux. La chorégraphie était répétitive et cet aspect est moins agréable.

Pour S, ce spectacle m'a fait prendre conscience que la vie n'était pas aussi belle que je le pensais. C'était un spectacle réussi qui m'a énormément touchée. J'ai découvert des choses sur l'Afrique du Sud.

Pour B, ce spectacle était très bien. Certaines choses m'ont surpris comme l'histoire de Vusi (naissance dans un train) et Buru (enfant, il est confronté à la mort en allant à l'école). Je pourrai retourner voir ce spectacle car je l'ai apprécié.

Pour C, le spectacle est réussi. Leur histoire m'a touchée car ils se sont battus pour atteindre leur objectif. Leur synchronisation m'a plu et le rythme m'a rappelé mes origines. J'ai compris qu'il ne fallait pas abandonner et se battre pour arriver à ce que l'on souhaite. J'ai bien aimé leur chorégraphie car ils étaient tous en rythme. Leur histoire est marquante et leur spectacle m'a appris des choses que je négligeais auparavant.

Merci à Louise qui nous facilite l'accès à la culture !

Merci aux élèves de la 305 pour ces textes et leur implication !

Merci à M. Ferreira et aux élèves du club théâtre qui étaient présents !

Merci à Mme Zellag, Mme Mokaddem et Mme Martinez présentes ce soir !

 

Un grand Merci à Visu Mdoyi pour les deux heures passées avec les 305, le vendredi 10 novembre de 9h30 à 11h30. Au bout d'une heure d'atelier, il avait obtenu l'adhésion de la classe (difficile de l'obtenir aussi rapidement). Ce danseur a réussi à créer une belle cohésion dans le groupe. Les élèves s'amusaient tout en respectant leur professeur de danse. Ils parvenaient tous à faire les pas de danse et à chanter. Le danseur avait l'attention et le respect des adolescents. Lorsque les élèves se dissipaient un peu, Visu se mettait à siffler (un sifflement qui ressemblait à un chant d'oiseau, rien d'agressif ou d'irrespectueux dans cette interpellation) et il obtenait le silence.

Pas évident pour tous de distinguer sa droite de sa gauche (ce qui avait le don d'agacer une élève qui ne concevait pas cette difficulté)...

Pas évident la coordination des mouvements en rythme...

Pas évident non plus d'apprendre à chanter dans une langue qu'on ne parle absolument pas (probablement un dialecte d'Afrique du Sud)...

Pas évident pour certains mais tellement simple pour les 305...

Les 305 ont apprécié de plonger dans l'univers de Visu Mdoyi. Ils ont aussi apprécié cette rencontre avec un danseur qui venait de loin.

http://www.horsserie.org/wp-content/uploads/2014/07/TOYI_Photo_Pierre_Planchenault-1512-960x505.jpg

http://www.horsserie.org/wp-content/uploads/2014/07/TOYI_Photo_Pierre_Planchenault-1512-960x505.jpg

01 décembre 2017

Krim ou La 305 s'interroge sur le monstre qui est en nous

Il faut éviter de nourrir le monstre qui est en toi...

Sandrine Nicolas s'interroge sur nos pulsions. « Ces états émotionnels qui nous débordent. Ces états de corps qui nous dépassent. De la plus tendre enfance à l'âge adulte.

Qu'est-ce qui amène au passage à l'acte ? Qu'est-ce qui l'empêche ? »

Deux monstres cohabitent en nous. Lequel va gagner ? Celui que tu nourris le plus...

Le vendredi 17 novembre, nous avons assisté à la représentation théâtrale de Krim. Cette pièce a été écrite par Sandrine Nicolas. Ce spectacle a eu lieu au théâtre Sarah Bernahdt. Nous avons oublié de préciser dans l'article précédent que les nouveaux fauteuils du théâtre sont confortables. Revenons à Krim. Cette pièce évoque le cas de Mary Bell, une petite fille de onze ans qui a été jugée coupable, en 1968, du meurtre de deux enfants. Comment a-t-elle pu passer de l'innocence au monstre ? Il est aussi question des divinités mythologiques (Hercule, Zeus et d'autres qui ont commis des actes monstrueux...).

Cette pièce ressemble à un slam dans un théâtre. La comédienne est seule sur scène.

Au début de la pièce, une panthère est projetée sur un écran. Elle marche seule. Elle semble se sentir seule, s'ennuyer ou chercher une proie. Avec l'ombre de la comédienne (qui est allongée sur le sol), on aperçoit l'ombre d'un loup. Elle commence à parler. Deux musiciens (un batteur et un guitariste) jouent tout au long de la représentation. Sandrine Nicolas finit par se lever. Elle s'exprime avec des gestes. Elle évoque des émotions qui font référence aux pulsions.

Les lumières étaient centrées sur la comédienne. Elles éclairaient aussi les musiciens. La musique pouvait être douce ou forte, cela dépendait des phrases de la comédienne. Quand la comédienne parlait fort, les musiciens commençaient à jouer fort. Elle portait une jupe et un tee-shirt. Pas de costumes ou d' accessoires exceptionnels. Elle était pieds nus... Cela nous a intrigués.

 

Qu'avons-nous pensé ou ressenti :

Pour M, J'ai aimé le début avec la panthère car elle avait l'air de s'ennuyer ou elle semblait se retenir de faire quelque chose. Comme un être humain qui ne sait pas quoi faire. Et oui, ce spectacle est réussi car j'ai compris ce que sont les pulsions et j'ai aussi compris que nous avions deux monstres (un calme et un violent). Pour moi le vainqueur dépend de la situation et du caractère. Les pulsions sont dures à maîtriser et cela dépend de notre caractère ou de la situation.

Pour B, je n'ai pas apprécié ce spectacle car la musique était parfois tellement forte qu'on n'entendait pas la comédienne. L'éclairage était parfois un peu trop... La mise en scène était par contre bien. Je me suis un peu ennuyé.

Pour F, C'était très bien préparé, très bien organisé. Le spectacle est très réussi. Spectacle intéressant pour pouvoir se canaliser lorsque l'on est en colère et que l'on ne peut pas contrôler ses pulsions.

Pour S, j'ai éprouvé pleins de sensations, à la fois choquantes, bouleversantes, hallucinantes voire même étranges. J'ai bien aimé le spectacle même si c'était parfois étrange. Comme quoi, j'en ai ressenti des pulsions.

Pour A, j'ai beaucoup aimé ce spectacle car la musique s'accordait parfaitement à chaque émotion qu'elle nous procurait.

Pour M-I, ce spectacle nous montre qu'on a tous un monstre qui nous hante. C'est à nous de le gérer. Puisqu'une petite fille peut commettre un crime à cet âge, ça veut dire qu'un geste incontrôlé ou non maîtrisé peut nous coûter cher. Ce spectacle ne m'a pas plu car je ne comprenais pas le texte. Mais l'interprétation était pas mal pour une première sur scène. Il fallait du courage. Avec un peu plus de lumière et d'ambiance, cela aurait pu être mieux. Le spectacle n'est pas si mal que ça mais il manquait des choses pour qu'il soit plus animé.

Pour M, je n'ai pas aimé ce spectacle car il était très dur à comprendre pour moi mais c'était bien aussi car elle était toute seule sur scène devant des jeunes.

Pour E, je n'ai pas apprécié ce spectacle car il n'y a eu que des mots et pas d'action. Ce spectacle n'est pas pour des adolescents mais pour des gens âgés. Je félicite la comédienne pour le long texte qu'elle a appris.

Pour N, le décor et la musique et les lumières étaient totalement en accord avec l'histoire. Cela accompagnait bien la comédienne. Moi, personnellement, je ne pourrais pas dire si ce spectacle est décevant ou réussi car ils ont énormément travaillé pour pouvoir faire cette représentation. Un travail sur l'éclairage, la mise en scène, le décor, la musique, le texte... Je n'ai pas apprécié ce spectacle car il s'agissait d'un monologue. Sinon je trouve que la fin est bien car la comédienne nous autorise à lui poser des questions. J'ai vraiment aimé cet échange entre la comédienne et le public.

 

Nous conclurons en citant un extrait de la pièce :

« Qui nourrit le monstre en moi ? Les autres ou moi-même ?

Et vous, il ressemble à quoi votre monstre ? Vous pourriez le décrire ?

Tiens, s'il te plaît, dessine-moi un monstre... »

 

Merci à Louise et à Sandrine Nicolas pour vos échanges avec nous.

http://www.editions-harmattan.fr/catalogue/couv/f/9782343130545f.jpg

http://www.editions-harmattan.fr/catalogue/couv/9782343130545r.jpg