Cher journal,

Je vais te raconter le week-end qui a chamboulé ma vie. Tout d'abord je m'appelle Zoé, j'habite au 9 rue de Pasdechance à Saint-Malheur. J'ai 11 ans, je suis au collège de Saint-Malheur. Mon chiffre porte-bonheur est le 8 et celui porte-malheur est le 9, et surtout je déteste le mois de novembre. Mais revenons à ce fameux week-end.

C'était le 8 novembre, le samedi, et le 9, le dimanche, déjà, ça commençait mal. Bon, le samedi je me lève vers 9h30, je déjeune, je fais mes devoirs, je joue ... La journée se passe très bien, je suis un peu soulagée, mais il reste le dimanche. Ma nuit est un peu agitée, je me réveille de temps en temps. A quatre heures un énorme bruit me réveille : je me lève, je descends, je commence à avoir un peu peur. Quand j'arrive en bas je vois une porte, que je n'avais jamais vue auparavant, grande ouverte. Je prends mon courage à deux mains et je la passe. Arrivée au bout d'un long couloir éclairé, j'aperçois une personne : c'est un homme ; il est habillé d'un survêtement noir et il ressemble fortement à mon père. Plus je m'approche moins il lui ressemble. J'avance encore et là je me retrouve nez à nez avec cet individu qui n'est en fait pas mon père. Cet inconnu me dit :  « Si tu veux que ta vie change à jamais suis moi ! Mais si tu veux rester comme tu es, reviens sur tes pas. » J'hésite un moment, mais je finis par le suivre. Après quelques minutes de marche, nous arrivons dans un monde très ressemblant au mien. L'homme me dépose dans une famille nombreuse où il y a cinq enfants, deux garçons et trois filles, la mère, le père et les grands-parents paternels et maternels. J’arrive donc dans cette maison, et je demande l’heure. On me répond qu’il est huit heures. Cela faisait 4h que j’étais réveillée. J'avais sommeil mais il fallait que je fasse connaissance avec ma nouvelle famille. Grâce à notre conversation, j'apprends que les trois filles s’appellent : Chloé, Julie et Camille et les deux garçons : Vincent et Théo. Je demande alors si nous pouvons finir la conversation plus tard pour que je puisse aller me coucher. On me montre ma chambre, je me mets dans mon lit et je m’endors tout de suite . Je me réveille vers midi. Les autres enfants préparent le déjeuner alors je les aide. Nous sommes en train de faire le dessert : une boule de glace à la vanille nappée de caramel et de coulis de fraise. Je veux aller plus vite et apporter trois assiettes en même temps. Arrivée à la table, je trébuche, tout me tombe dessus et les assiettes se cassent en mille morceaux. Je n'ai vraiment pas de chance ! Je dois refaire trois glaces. Plus tard dans la journée, nous allons à la piscine. Je me mets en maillot et cours pour plonger, mais je glisse et tombe sur les fesses. Ce n'ai vraiment pas mon jour de chance ! Nous rentrons à la maison. Le soir, heureusement, je n'ai pas à faire de corvée. Ce que l'on mange ce soir là est vraiment délicieux ; c'est tout simplement des spaghetti bolognaise. Miam ! Le soir, je suis un peu étonnée, je vais t'expliquer pourquoi : avant de me coucher, mon « nouveau » père me demande de préparer son sac. Je me demande ce qu'il se passe. Sans ça tout se déroule bien. Le lendemain, ma « nouvelle » mère me demande de l'emmener au travail : c'est de plus en plus bizarre. Je m'écrit : « Mais que se passe -t-il ? », et là le monsieur en survêtement noir réapparaît, comme par magie, et me dit :

« Tu as voulu que ta vie change à jamais, alors je t'ai emmenée dans un monde très ressemblant au tien , mais il ne faut pas se fier aux apparences.

  • Et alors, quelles sont les différences avec mon monde ?

  • Tu as atterri dans un monde inversé, c'est à dire que ce sont les enfants qui s'occupent des parents.

  • Ah ! C'est pour ça que mon père m'a demandé de lui préparer son sac, que ma mère m'a demander de l'emmener au travail et que les enfants préparent le repas ?

  • Oui ! C'est ça !

  • Merci de m'avoir éclairée ! »

Et l'homme disparaît de la même façon qu'il était apparu.

Des mois passent et je m'habituais chaque un peu plus à mon nouveau monde (pour te dire que je n'avais vraiment pas de chance, je m’étais retrouvée avec une fracture au tibia et donc, avec des béquilles). Mais j’avais envie de rentrer chez moi, dans l'ancien monde. Un soir, dans mon lit je dis tout haut :

« Je veux rentrez chez moi, dans l'ancien monde ! »

Et là l'homme en noir réapparaît, comme par magie (encore une fois), et me dit :

« Je ne te l'avais pas dit, mais je peux exaucé un de tes vœux mais si tu rentre chez toi, tu ne pourras pas revenir ici. »

A ces paroles, je ne fermai pas l’œil de la nuit car je réfléchissais, je voulais revoir mes « vrais » parents dans le monde d'avant, mais en même temps je voulais rester ici. Le lendemain, j’avais trouvé une solution, alors je criai tout haut « homme en noir » et celui-ci apparut et me dit :

« Oui, qu'est-ce qu'il y a ?

  • Je veux que tu exauces mon vœux, lui répondis-je.

  • D'accord, vas-y.

  • Je souhaite retourner chez moi avec ma nouvelle famille.

  • D'accord ! Alors je remplace ta famille d'avant par celle-ci ?

  • Non, je veux les deux réunies !

  • Très bien, alors demain au matin tu te réveillera dans le monde d'avant avec tes deux familles.

  • Merci. Au revoir. »

    J'étais très pressée d'être cette nuit.

    Le soir je ne voulus pas dormir mais j'étais tellement fatiguée que je sombrai dans le sommeil.

    Le matin, je me réveillai, mais à ma grande surprise il n'y avait pas ma deuxième famille, alors j'appelai l'homme en noir mais il n'apparut pas. Je allai voir ma « vraie » mère qui me dit :

    « Bonjour Zoé, tu as bien dormi ?

  • Oui ! »

    Et là, je compris que toute cette histoire n'était qu'un rêve.

    Voilà cher journal, merci de m'avoir écoutée.

    Fin

Camille G. 6°5 2012