Soif de Lumières

... le prix FIPRESCI et le prix SACD. Il a aussi reçu l’Art Cinema Award de la CICAE et a été nominé pour la Caméra d’or. Ce film mélange plusieurs genres dont la comédie romantique et le drame, mais comporte aussi un côté catastrophe.

Les deux personnages principaux sont interprétés par Adèle Haenel et Kévin Azaïs, deux jeunes acteurs français. Adèle est immédiatement appelée pour jouer Madeleine tandis que Kévin, auditionnant d’abord pour le rôle de Xavier, obtient finalement l’autre rôle principal de ce film. On aura pu apprécier le jeu et les performances physiques des deux acteurs, comme une défiance au corps car le film demande de l’adresse et de la force.
Le film aborde plusieurs thèmes graves sur un ton presque léger : la solitude d’une jeunesse à la recherche de l’autre, l’angoisse d’un avenir chaotique qui pousse Madeleine à apprivoiser la vie et à apprendre à survivre.
Madeleine et Arnaud, deux êtres aux antipodes l’un de l’autre, vont pourtant se retrouver ensemble lors d’un stage militaire. L’une, au physique de guerrière et aux traits marquants, possède un caractère bien trempé et n’a pas sa langue dans sa poche. Elle ne voit pas franchement l’utilité des choses amusantes et futiles. Depuis plusieurs mois, elle boit des smoothies de maquereaux et nage sous la surface de l’eau, un sac rempli de briques sur le dos, rien que pour se préparer à survivre. Arnaud est un jeune homme plus calme, posé et qui sait profiter de la vie. Avec son frère, il reprend l’entreprise de menuiserie de son père, décédé depuis peu. Il développe peu à peu des sentiments à l’égard de Madeleine et très vite, ose partir avec elle.
Le scénario des Combattants est assez original. On pense d’abord à une simple comédie romantique mais la romance, bien qu’elle soit le thème principal du film, commence tout d’abord par de la solidarité et de l’entraide entre les deux héros.
Tout au long du film, les décors et lieux changent, variant d’une villa des Landes à une forêt sauvage sans omettre la mer ou a campagne durant le stage. Mais le paysage se transforme durant le film et devient plus sombre et hostile à certains moments.
La musique, réalisée par le groupe Hit n’ Run, est rythmée et enjouée, de style pop qui correspond très bien à cette comédie électro. Dans les instants comiques du film, elle est plus bruitiste et atmosphérique alors qu’elle semble plus sombre et lente pour les scènes dramatiques.
La fin est brève mais pleine d’espoir et ambitieuse. Les personnages sont constamment en train de relever un défi et sont même prêts à recommencer.
Finalement, Thomas Cailley nous offre un film aux différentes émotions, constitué de nombreux rebondissements. On en tire une leçon de force physique mais aussi de vie : il est possible de croire en l’homme et de continuer à espérer lorsque l’on combat ensemble.

 Ludivine Robert, élève de seconde, lycée Jean-Jacques Rousseau, Montmorency