Ou comment le langage est influencé par le vocabulaire du sport...
L'éditorialiste politique Thomas Legrand vient d'y consacrer une chronique, sur France Inter, le mardi 3 janvier, à écouter ici.
Vous pouvez plus simplement la lire ci-dessous :
"Patrick Cohen : Ce matin, vous vous prenez
pour un commentateur sportif !
Thomas Legrand: Oui, ce matin, François
Hollande reprend l’initiative, il monte au filet, passe à l’offensive dans
Libération
et ce soir au 20 heures de France 2. Il tacle le Président et apparaît enfin
avec une gnac que ses partisans réclamaient en vain… Quelle sera la réaction du
président ? Nicolas Sarkozy multiplie les déplacements, très bon jeu de
jambes… Est-il dans les cordes ? Jacques Vendroux (1), sors de ce corps… On
est bien obligé de constater que nos fonctions, pourtant d’essence assez
différentes commencent à se ressembler de façon assez préoccupante. Nous avons
une fâcheuse tendance, nous les commentateurs politiques, à commenter le débat
naissant de la présidentielle comme si c’était une course de chevaux ou un
match de foot. Ce qui oppose les deux principaux concurrents, Nicolas Sarkozy
et François Hollande, n’est pourtant pas mince : le caractère, la
personnalité, les idées, bien sûr, mais voilà… pour ce qui est de ce dernier
aspect, les idées, cela ne donne pas vraiment, pas assez, matière à
commentaires et à analyse."
(1): Jacques Vendroux est un journaliste sportif.