JE DETESTE L’ECOLE  4°5

Il faut que je vous dise j'ai toujours détester  aller au collège.

 

Il faut que je vous dise j'ai toujours détester  aller au collège.

 

C’était il y a trois ans j’arrivai à Viarmes une petite ville d’île de France. Mon collège était un bâtiment gris de couleur triste qui semblait le prolongement de mon ennui, il y avait dans les environs un restaurant grec ou j'allais manger parfois. Juste à côté il y avait un lac calme et vert où ma sœur aimait nourrir les canards. Le bus du collège m'emmenait tous les jours au collège avec les élèves qui hurlaient les mêmes sons et insultes. Le bus passait toujours par le forêt jaune du soleil du matin. Le bruit du bus était un mélange du vrombissement des moteurs et le brouhaha des ados. Je m'ennuyais souvent en cours j'avais d'assez bonnes notes, heureusement j’étais en 4eme5 où tout le monde était sympa (enfin sauf cet idiot de Simon). Le matin je devais montrer mon carnet à la grille a un surveillant qui avait des airs de cerbère protégeant les enfers il y avait la désespérance en contrebas des escaliers. Les salles de classe étaient calmes avant la tempête de bavardage. En tout cas j'ai toujours détesté le collège sauf au début où je m’étais dis que j'aimerais bien mais je me suis trompé parce que maintenant j'en ai peur... 

 

Pourtant cette année, j’étais avec mon meilleur ami Benoît. Avec lui, c’est vrai, le collège est moins ennuyeux. On s’envoyait des messages secrets. C’était un grand adolescent roux. Les cheveux couleur de feu éblouissaient son sourire solaire et ses bavardages calmes avaient été souvent mon arche contre toutes les écrasantes inondations d’ennui des cours. C’est simple : Benoît souriait et parlait tout le temps. La présence gaie de mon meilleur ami me soulageait mais il était absent depuis deux jours, deux de collège sans lui, deux jours pour rien. Je m’ennuyais encore plus. 

 

J’attendais son retour avec impatience. Ce jour, je l’ai vu pour la première fois de loin et il me paraissait très étrange. Mon ami joyeux semblait un ado triste et malade qui était retourné au collège trop vite. Son regard gris de poisson fatigué qui se perdait dans les couloirs paraissait vide. 

 

Mais quand je lui ai parlé, c’était là le plus bizarre, presque comme dans un roman de Maupassant quand l’histoire sombre dans le fantastique… Je m’étais précipité avec une vitesse égale à mon empressement de rigoler de nouveau. Il me regardait sans aucune réaction, ni joie, ni colère, ni rien. Etait-il toujours fiévreux ? On aurait pu croire que Benoît ne me reconnaissait pas. Peut-être boudait-il ?

 

         Blafard, pareil à un fantôme blanc qui errait en plein jour parmi les vivants, mon meilleur ami, celui avec qui je passais tout mon temps, me dit confusément :

 

« Qui êtes-vous ? »

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée. Les liens ne sont pas autorisés.

Fil des commentaires de ce billet