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POESIES

Les tranchées

De la boue, de la boue
Sur mes mains, sur mes joues
La nuit, le jour, à toute heure
Je n’en peux plus, quel malheur.

Tirs d’obus ou tirs de canons,
Et le gaz moutarde, notre démon.
La nuit, le jour, à toute heure
Je n’en peux plus, quel malheur.

Manque de nourriture et d’hygiène
Et la mort quotidienne.
La nuit, le jour, à toute heure
Je n’en peux plus, quel malheur.

                  Fabienne Berthomier

Publié le 16 octobre 2020 par COSVAS berenice (POINCARE DEUIL 95)