Au lendemain des attentats de Paris, le retour au lycée a été particulier pour l’ensemble de la communauté éducative. Tous ont souhaité témoigner leur soutien aux familles et aux victimes, tous ont eu une pensée particulière suite à ce tragique événement

Voilà un bilan d’une journée vraiment pas comme les autres au lycée Fernand léger…


La première heure à débutée par un échange oral entre élèves et professeurs, à l’initiative de la direction et peu à peu, la parole s’est libérée…

"Cette fois par rapport à Charlie Hebdo ça m’a fait plus peur parce que là ils ont tiré dans la foule, cela aurait pu être nous !"  Lâche une adolescente.

Durant plus de vingt minutes au CDI, les questions vont s’enchainer avec des ados à la fois choqués mais aussi très lucides. "Ils veulent semer la haine alors que non ce ne sont pas les musulmans qui font cela…" clame un lycéen. 

"Il faut se serrer les coudes, et ne pas faire d’amalgames quand même!" ajoute une jeune fille.  

La matinée défile et la pause de 10h00 permet à chacun de souffler... 

En salle des professeurs, le proviseur Mme Soufi, explique à chacun la nécessité d’être à l’écoute et de recueillir les élèves fragiles qui ont besoin d’écoute et d’accompagnement. 

La aussi les enseignants livrent leurs émotions et leurs expériences suite aux échanges de la matinée.

A 11h30 une double sonnerie retentit dans les couloirs du lycée, elle annonce à chacun le début de la minute de silence que chacun, de façon solennelle et unanime tient à respecter.

A 13h30, c’est une réunion d’urgence qui se met en place présidée par le proviseur, des enseignants volontaires et les élèves élus au CVL. 

L’après-midi sera donc consacré à un travail parallèle de récolte des écrits faits en classe et d’ateliers d’écriture, de dessin et de création au CDI.

Les élèves volontaires sont concentrés et ne manquent pas d’idées…



Des panneaux d’expositions, des ateliers de dessins, des guirlandes de mots de soutien, et même un « sapin de l’espoir » ont été réalisés. 

L'ambiance est bonne enfant et les élèves de toutes sections confondues s'échangent les idées et s'offrent mutuellement de l'aide.


Des discussions animées autour des ressentis de chacun sont l’objet de mises en formes et d’échanges dans les différents groupes de travail crées à cette occasion.


17h00 : En fin de journée, la fatigue se fait sentir mais la certitude d’un travail utile et bien mené apaise  les esprits. 

Les élèves admirent les travaux réalisés, ils discutent et commentent les couleurs et les mots. 

C'est la notion de "fraternité" qu'ils évoquent, elle leur paraît plus palpable et pleine de sens à présent.



Un élève conclut, un sourire aux lèvres "ici c'est Paris, on est toujours unis!" 

Des rires fusent, la rime est facile selon certains...


L'atmosphère semble plus détendue ce soir, c'est déjà ça...