LES JURÉS LYCÉENS À LA RENCONTRE D’AYA CISSOKO

Dans le cadre du jury lycéen, une quarantaine d’élèves du lycée Fernand et Nadia Leger ont pu rencontrer Aya Cissoko mercredi 21 mai au cinéma Jean-Gabin. Elle est la co-auteur de « Danbé ». L’ouvrage raconte l’histoire vraie d’Aya, bousculée par la vie et devenue multiple championne du monde de boxe..

ury lycéen - aya cissoko21/05/14

« Quelles étaient les relations avec votre mère dans votre jeunesse ? », « Pourquoi avoir choisi la boxe ? » « Etes-vous déjà allée au Mali, votre pays d’origine ? ». Plongés dans la pénombre de la salle de cinéma, les élèves interrogent Aya Cissoko. Depuis la Toussaint, ils travaillent régulièrement sur les trois livres en compétition, et ont préparé toute une série de questions pour l’écrivaine.

 Née à Paris en 1978, la jeune femme franco-malienne a subi de nombreux drames familiaux : la mort de son père et de sa sœur dans l’incendie criminel de leur immeuble, celle de son frère ensuite, puis le rejet de sa famille malienne face au refus de sa mère de rentrer au pays.

Entre traditions africaines et culture française, Aya se construit en se raccrochant au sport. 

ury lycéen - aya cissoko

 

Entre deux questions, Aya plonge la main dans un chapeau, où des mots clés choisis par les élèves servent de thème à la discussion. « Fierté. Oui, la fierté fait partie de ma vie. Ma mère est une femme forte et fière qui a su préserver sa dignité dans les moments les plus difficiles. Malgré les conflits avec elle, nos problèmes relationnels, elle m’a élevé dans le respect du danbé, qui signifie « dignité » en malinké, sa langue maternelle. Elle m’a appris à être fière, mais aussi à ne pas l’être de façon inconsidérée ».

 

 

 

Une blessure qui remet tout en cause

« Comment avez-vous ressenti votre blessure aux cervicales, en 2010 ? », questionne Ruth. Cette blessure a mis fin à la carrière d'Aya, après trois titres de championne du monde de boxe française (1999 et 2003) et de boxe anglaise (2006). « Ce fut douloureux, à la fois sur le plan physique, mais j’avais l’habitude de la douleur, mais surtout psychologiquement, car la boxe était devenue ma façon de vivre. Il a fallut me remettre en cause et trouver de nouveaux domaines où m’épanouir. J’avais prévu de reprendre mes études après les Jeux Olympiques, je l’ai fait plus tôt que prévu, mais ce fut finalement dans la continuité de mes projets de vie... »

Les questions s’enchainent : Double culture, jeunesse, respect, les thématiques portées par le roman résonnent chez les élèves. Au bout d’une heure et demi, la rencontre prend fin. « S’il y avait un seul message à transmettre aujourd’hui à travers votre livre, quel serait-il ? »  «  Il y a tellement de portes d’entrées dans ce livre, c’est une question difficile ! Il faut avancer, ne pas rester sur ses échecs, profiter de la vie. Ma mère m’a toujours répété cette phrase et je la trouve très actuelle : « Deviens quelqu’un : être une femme ne peut pas t’en empêcher » ».

 

ury lycéen - aya cissoko

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