Vous avez peut-être suivi le départ de la course en solitaire dimanche dernier: La Route du Rhum. Moins de 24 heures plus tard, le navigateur français Thomas Coville n'a pu éviter le choc de son trimaran contre un cargo. La course est hélas terminée pour lui, mais il est sain et sauf.

Sa mésaventure m'a rappelé un chapitre de ce livre de Florence Thinard, le vaisseau fantôme pages 52...  Quelle peur doit-on avoir sur une petite embarcation quand on frôle un grand navire!

"C'est un bateau, hurla Saïd à son oreille. Était-ce possible? Une coque gigantesque, haute comme plusieurs fois le bâtiment, qui emplissait tout le ciel? Un paquet de mer d'un vert glauque se fracassa sur la vitre avec un bruit terrifiant. Sarah se crut perdue. (...) La fenêtre vibra comme un gong sous les chocs répétés. Par chance, elle tint bon. Une éternité durant, l'immense coque noire longea la bibliothèque qui rebondissait comme un bouchon dans sa colossale étrave. Enfin, le vrombissement des moteurs géants décrut, laissant place à un concert de pleurs et de gémissements. (...) Le navire s'était déjà éloigné d'une centaine de mètres et pourtant il les dominait encore, telle une montagne d'acier."

Ce livre m'a plu pour son histoire insolite, le courage des personnages... En revanche, mon reproche sera... Mais ça, je ne vous le dirai pas tout de suite...

Vous pouvez aller lire Encore heureux qu'il ait fait beau avec confiance, vous prendrez un bon bol d'air et d'eau salée.

Anne-Thérèse