Compte-rendu de la Conférence-Débat Négociations climatiques internationales

(les passages en italique entre parenthèses sont des commentaires personnels du rapporteur)

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Les intervenants: il s’agit de deux étudiants de Central-Supélec qui appartiennent à l’association JAC (Jeunes Ambassadeurs pour le Climat). C’est un groupe d’étudiants fondé il y a un an, qui sensibilise sur la question climatique dans des établissements scolaires, des festivals, des entreprises. Leur but est d’influer sur les débats climatiques à l’échelle internationale. C’est donc un lobby pro-climat qui représente la parole de la jeunesse.

 

La conférence a débuté par la présentation de quelques chiffres...

            Situation globale

-          Depuis 1850 hausse de +0.8 à +1.2 degrés à cause des activités humaines.

-          +1.5 degrés entre 2030 et 2050 si on continue comme ça.

-          Si on applique les accords de Paris, on se dirige vers +3.3 degrés en 2100.

Il est encore possible de se positionner en dessous des 1.5 degrés=> ce chiffre est discuté et nombre de sources fiables disent le contraire, mais de toute façon ces 1.5 degrés ne sont ici qu’une supposition, c’est-à-dire si on arrête toutes les émissions aujourd’hui.

            Situation en France :

- +2.1 degrés (plus haut que la situation mondiale),

- Plus d’événements extrêmes, comme des fortes inondations,

- On parle de bouleversement climatique, étant donné que les températures froides sont également accentuées.

- Plus de sécheresse, moins de précipitations mais plus intenses.

Plusieurs indicateurs marquant, comme la période des vendanges ou les floraisons.

Pour tenir les 1.5 degrés : - 45% d’émissions de GES (gaz à effet de serre) et 0% d’émissions en 2050. => encore une fois de nombreuses sources ne promettent pas qu’un effort de ce type nous tient en dessous des 1.5 degrés.

… puis plein de dates :

1972 : premier sommet de la Terre (et publication du rapport Meadows «The Limits to Growth » qui annonce dans les années 1970 les limites de la croissance (pas à cause du problème climatique, qui à l’époque n’était pas connu !) => Débat sur ce qu’apporte Meadows : le plus gros message, c’est qu’une croissance infinie n’est pas possible dans un monde fini et qu’un effondrement de la population est probable en 2050 si on continue comme ça.

1987 : Protocole de Montréal pour lutter contre la destruction de la couche d’ozone par les CFC. C’est le premier traité international ayant permis de résoudre un problème environnemental crucial.

1988 : Création du GIEC : Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (en anglais IPCC International Panel on Climate Change)

1992 : La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro par 154 États, c’est le premier traité international sur le sujet. Il précise que ce n’est pas l’incertitude qui va empêcher l’action (c’est même l’incertitude qui pousse à l’action ! si tout le monde était sûr qu’on allait tous mourir demain, on ne se casserait pas la tête à trouver une solution…).

Les actions sont donc définies en fonction des impacts passés de chacun des pays. Le principe du droit au développement économique est reconnu pour les pays du Sud (vraiment ?? on peut se permettre leur croissance ?)

… et la présentation des COPs (COP = conférence des parties)

Plusieurs COPs ont été particulièrement impactantes :

Cop 3 à Kyoto => réduction globale de 5% des GES en 2008/2012 qui n’a finalement pas été atteint. (A l’époque on pouvait se permettre la décroissance douce…)

Cop 21 => Accord de Paris pour limiter l’augmentation de la température sous 2 degrés voir 1.5 degrés.

Cop 24 => définition précise de chacun des accords pris en 2015 à Paris.

Quelques questions qui m’ont permis de compléter les notes ci-dessus.

- Les lobbies participent aux décisions de la Cop (on n’a pas parlé de si cela était bien ou mal). Mais il y a une majorité d’intérêt financier, de business dans la Cop que de lobbies.

- Les groupes indigènes concernés sont aussi présents (peuples d’Amazonie par exemple)

… enfin nous avons fait un débat rapide autour des low techs et de la transition plus ou moins violente.

 

On est arrivé à la conclusion que ce genre de débat et d’intervention doivent être démocratisés. Au-delà de ce que l’on s’est dit d’intéressant, le plus important c’est d’en parler, en plus de s’informer.